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50e Reno Air Race : Don Vito triomphe dans le ciel du Nevada

Don Vito Wypraechtiger, sponsorisé
par Oris, fête sa victoire en tant que
premier champion non-Américain
de la Reno Air Race. ©Oris
 Communiqué de presse :
50e Reno Air Race : Don Vito triomphe dans le ciel du Nevada
Le pilote de l’équipe Swiss Air Racing, sponsorisée par Oris, a suscité l’enthousiasme de la foule lors de la célèbre compétition aéronautique.
L’horloger suisse Oris est ravi de célébrer la victoire de Don Vito Wypraechtiger lors de la Reno Air Race 2013. Le capitaine de la Swiss Air Racing Team s’est envolé vers la première place à bord de son avion Formule 1, le Scarlett Screamer. Il a parcouru le circuit technique de Reno à une vitesse moyenne impressionnante de 386 km/h.
200 000 spectateurs ont gardé les yeux braqués vers le ciel pour assister à l’affrontement entre Don Vito et son principal concurrent, vainqueur de l’édition 2012, Steve Senegal. Ses capacités de pilote, son sens tactique et son audace ont fait de Don Vito le premier non-Américain à l’emporter dans cette épreuve mythique.
Don Vito, à bord du Scarlett Screamer de l’équipe Swiss Air Racing Team sponsorisée par Oris, a volé à une vitesse moyenne de 386 km/h sur le parcours technique de Reno. ©Oris
Ulrich Herzog, Président Exécutif d’Oris, s’est montré très heureux de cette victoire : «Nous sommes extrêmement fiers de Don Vito Wypraechtiger et des exploits de l’équipe Swiss Air Racing lors de la 50e Reno Air Race. L’engagement, la passion et le talent de Don Vito sont pour nous une source d’inspiration.»
Cette belle prestation aérienne a guidé le design de la nouvelle Oris Air Racing Edition III. Cette montre comporte les éléments clés souhaités par les pilotes de course, comme par exemple une aiguille des minutes clairement visible. Limitée à seulement 1 000 exemplaires, elle est le garde-temps parfait et indispensable des pilotes VFR.

Nemesis NXT Big Frog F-WNXT

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Voici l’avion auquel appartient le tableau de bord du précédent message, il s’agit du Nemesis NXT (F-WNXT) du défi Big Frog  spécialement construit  pour participer aux  courses de Reno (USA) du 14 au 18 septembre 2011. Il était présent au 49° Salon International de l’Aéronautique de Paris le Bourget et nous a fait chaque jour une brillante démonstration en vol des ses capacités de course.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) en vol au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Il faut remonter à 1936 pour trouver le nom du seul pilote non américain ayant gagné la course de Reno,  il s’agit d’un français Michel Detroyat qui remporta le trophé aux commandes d’un Caudron Rafale équipé d’un moteur Renault de 350 ch.

Nemesis NXT Big Frog (F-WNXT) au Salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Fin 2006, Franck Doyen et Willy Gruhier, ont décidé de participer aux courses de Reno pour relever le défi 75 ans après la seule victoire française, ils ont décidé d’appeler ce projet  le défi français Big Frog. Pour réaliser ce défi, Franck Doyen a acheté un kit Nemesis NXT (envergure : 7,60 m, Longueur : 8,30 m) avion entièrement en carbone, dessiné par l’américain Jon Sharp. Dix kits ont déjà été produits  et le Nemesis NXT a gagné la catégorie Sport Class de Reno en 2007, 2008 et 2009.

Nemesis NXT Big Frog au Salon du Bourget 2011 ©Liliane Cotton

Le Nemesis NXT Big Frog est doté d’ailes et d’une profondeur démontables, ce qui permettra de l’expédier par avion cargo à Reno. Il est propulsé par un moteur diesel SMA SR-305-230 développant à l’origine 230 cv. Une étude a été faite par Dassault Système pour intégrer la moteur SMA à la cellule du Nemesis NXT tout en absorbant les vibrations grâce à un bâti à six points de fixation pour que la cellule en carbone n’en souffre pas. La mise au point du Nemesis se poursuit sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan où les préparateurs de l’équipe travaillent à augmenter la puissance développée du moteur SMA pour permettre à l’avion d’effectuer les huit tours de circuits à 300 kts de moyenne, vitesse minimum pour avoir une chance de remporter la course,

Christophe Delbos, l’un des deux pilotes du défi français Big Frog ©Xavier Cotton

Deux pilotes ont été retenus pour réaliser ce défi français Big Frog : le capitaine Christophe Delbos, instructeur Mirage 2000 sur la BA118 de Mont Marsan et Willy Gruhier, instructeur et fondateur de Ges’Air Formation . Ce sont eux qui ont présenté à tour de rôle le Nemesis NXT au salon du Bourget. Dans Info-Pilote  n° 659 de février 2011 vous pouvez lire l’essai en vol réalisé par le général Jérome Huret, commandant du Centre d’expériences aériennes militaires de Mont de Marsan, qui est à l’origine de l’implication de l’Armée de l’Air dans le projet Big Frog.   

Le défi Big Frog : http://www.bigfrog.fr/


RENO AIR RACES 2010 par EVA PACHE

 (toutes les photos de cet article appartiennent à la collection privée d’Eva Pache)

Ma grande passion est l’aviation et quel amoureux de l’aéronautique n’a pas rêvé un jour de se rendre aux courses à Reno. J’ai réalisé ce rêve.

États-Unis, octobre 1924 : les National Air Races lancent le principe des “Pylon races”, courses de vitesse où tous les avions sont lâchés en même temps, sur un circuit fermé matérialisé par des pylônes. C’est dans la plus pure tradition de ces courses d’avant guerre, que se courent chaque année depuis 1964, les National Air Races à Reno dans le Nevada. La règle de base est simple et spectaculaire : “Fly low, go fast, turn left” (voler bas, allez vite, tournez à gauche). La course en peloton, se déroule à 15 mètres du sol, autour des pylônes. Les appareils les plus rapides, évoluent à plus de 800 km/h de moyenne, soit deux à trois fois plus vite qu’une Formule 1. “Fastest race in the world”, cette course légendaire mondialement connue, attire chaque année des centaines de milliers de spectateurs.
Trois jours passés à Reno Stead Airport, temple des courses aériennes à en prendre plein la vue et les oreilles. Ces courses d’avions avec souvent des anciens warbirds et autres avions à hélices modifiés pour la circonstance, mais il existe aussi une catégorie jets. La course se déroule dans le désert du Nevada autour d’un circuit constitué de pylônes et c’est très spectaculaire car ça limite sévèrement le plancher à des vitesses effroyables ! C’est du pur bonheur a voir !!!

Je m’installe dans les tribunes Une grande émotion s’empare de moi, j’attends ce moment depuis des mois, voilà que décollent les T6, je n’en crois pas mes yeux.

18 T-6, toujours accompagnés de l’avion qui lance le départ (le pace plane). Regroupement après quelques minutes sur notre droite avec un vrombissement qui nous donnent des frissons et les voilà tous derrière le « pace plane » et une fraction de seconde après, il dégage sur la droite et les 18 machines plongent vers la gauche, les haut-parleurs donnent le « Gentlemen, You have a Race » et c’est parti …. C’est une question de stratégie et ça va vite, en voilà deux dans le premier virage, le deuxième monte plus haut et avec la vitesse plonge et passe devant le premier, ..c’est grandiose, la course se déroule sur six tours …
Pour chaque course c’est le même rituel mais impossible de s’en lasser, nous sommes au centre des tribunes juste derrière les commentateurs c’est un véritable show que de voir ceux qui commentent les démonstrations. ils vivent aux rythmes des présentations de leurs pilotes, c’est ça la passion …
Il y a 7 catégories:
les UNLIMITED (27 avions) tous plus magnifique les uns que les autres.
La classe Unlimited est ouverte à tout avion propulsé par un moteur à piston avec un poids à vide supérieur à 4500lb (la limitation de poids a été ajouté en 2005). Mis à part un très petit nombre « construit pour cette catégorie » la classe Unlimited a généralement été occupée par des avions de la Seconde Guerre mondiale, modifiés, les types les plus souvent utilisés sont le P-51 Mustang, Bearcat F-8F, et Hawker Sea Fury. La vitesse des avions dans la classe Unlimited peut atteindre 500 mph.

La classe Jet (17 avions, dont un Vampire, un peu sous-motorisé par rapport aux autres machines.)
La classe Jet a été inaugurée en 2002 en tant que classe invitée, pour des courses avec l’avion construit par Aerovodochody, le « L-39 Albatros » . Des courses à des vitesses supérieures à 400 mph. En 2004, l’intérêt s’est développé au point que la classe a été ouverte à la participation de tous les pilotes qualifiés puis en 2007 aux  aéronefs sans postcombustion avec moins de 15 degrés d’angle pour l’aile (comme le Fouga Magister, le North American T2 ou le Lockheed T33).


les T-6 (18 avions)
La T-6 Classe, comprend des avions d’origine du type americain T-6 « Texan », canadien, le « Harvard », et de l’US Navy « SNJ » .Toutes les variantes T-6 sont propulsées par le Pratt &Whitney Wasp R-1340-AN 1 moteur en étoile refroidi par air, qui développe environ 600 chevaux, et tous ont essentiellement la même cellule. A l’origine construit par North American Aviation, 15.495 avions ont été fabriqués. Au cours de sa vie le modèle a surtout servi en tant qu’avion d’entraînement avancé, pour aider les pilotes à l’adaptation entre les avions d’entraînement de base et les avions de combat tactiques telles que le P-51 Mustang.
Le T-6, avion volant généralement a des vitesses de course aux environs de 220-230 mph, sur le circuit de 5,06 miles à Reno. Parce que les avions sont tous du même type, la classe T-6 fournit une des courses les plus excitantes à Reno, en mettant l’accent sur les compétences et stratégies des pilotes, plutôt que sur la puissance moteur.

Les avions Formule Un sont tous propulsés par un Continental O-200 (le même moteur 100 cv utilisé dans le Cessna 150). Poids et dimensions de chaque partie importante du moteur doit se situer dans la limite de l’origine. Le profil de came et de carburation sont strictement contrôlés. L’avion de course doit avoir 66 pieds carrés de surface de l’aile, peser au moins 500 livres à vide, et un train d’atterrissage fixe et une hélice à pas fixe. Le plus rapide des avions Formule Un peut atteindre près de 250 mph sur le circuit de 3,19 miles à Reno. Beaucoup d’avions Formule Un sont construits par les pilotes eux même et sont un moyen relativement peu coûteux pour profiter de l’excitation et la satisfaction des courses aériennes.
Les Super Sport (8 avions)
Comme la classe Sport a continué à évoluer, la classe Super Sport est technologiquement plus avancés. Les pilotes ont crée cette nouvelle catégorie. La division des avions de sport en «sport» et «Super Sport» permet aux avions de se mesurer les uns contre les autres, tout en fournissant une occasion pour les pilotes de pur-sang de rivaliser sur un parcours différent, avec des règles différentes, à des vitesses supérieures.
la classe SPORT (17 avions)
La classe Sport met en évidence les nouveautés et innovations dans le développement de la construction d’avions performants du style « kit ». La concurrence dans la classe est féroce, avec l’introduction rapide de moteur de compétition et de cellules de haute technologie. Les avions admis sont les modèles de construction kit, dont 5 ou plus ont été produits et livrés aux clients par le fabricant, propulsé par un moteur à pistons de 650 pouces cube ou moins. Tous les avions doivent avoir un certificat de la FAA.
La course se fait autour d’un circuit de 6,37 miles à des vitesses atteignant les 350 mph.
Les Biplan (22 avions) et vous pouvez me croire ils font un super spectacle.
La Biplan classe est représentée par de petits avions de voltige comme le Pitts Special, le Mong, et le Miniplane Smith, offrant aux pilotes la chance de montrer leurs compétences sur un circuit de 3,18 miles à des vitesses dépassant les 200 mph.

En plus des courses depuis 8h00  du matin il n’y a jamais de temps mort. Une démonstration avec un Cap 232 de chez Breitling qui fait la course avec un dragster de 1000 CV. Il y a Greg Poe qui nous coupe le souffle et aussi Michael Goulian sur un Extra 330, des pilotes qui nous font rêver et que dire de Kent Pietsch avec son Interstate Cadet au couleurs de Jelly Belly qui pose sur une camionnette et qui en redécolle, ou lorsque il fait de la voltige, sur une musique classique et que les 60 000 spectateurs  environ sont silencieux, il pose sans moteur et s’arrête pile sur la ligne ….

Un grand moment de bonheur était la présentation de la patrouille canadienne « Snowbirds », je ne les avais jamais vu et ils sont magiques, d’une précision absolue et un nombre de croisement jamais vu ailleurs.

Les F-16 pendant la cérémonie officiel de bienvenue et surtout le F/A-18 Super Hornet qui nous a fait une démonstration de haut niveau avec de très grand pilotes.


 Le plus grand moment pour moi c’est d’avoir vu voler les deux P-38 Lightning. Nous avons eu de la chance, ils n’ont volé que le samedi en fin de journée et surtout le U2 Dragon Lady, il n’a fait qu’un passage le vendredi.

Dans l’enceinte il y a beaucoup de boutiques mais uniquement sur l’aviation et l’organisation est génial, vous pouvez voir les avions de très près. Il y a deux emplacement, un gratuit où se trouvent les avions statiques et un emplacement payant où vous pouvez voir les avions de la course et côtoyer les pilotes, une ambiance très bon enfant.

Malheureusement, le dimanche, un malheureux pilote trahi par son moteur a rejoint prématurément et brutalement le sol (voir la vidéo), pas aidé par un vent très fort qui soulevait des nuages de poussière. Il s’en est heureusement tiré sain et sauf et est sorti de son avion en faisant signe aux spectateurs pour les rassurer. Suite à ça, l’organisation a décidé d’annuler les deux dernières courses : la Gold Race des T6 et l’Unlimited Gold.
Voilà un petit condensé, il y a tellement à dire qu’il faudrait écrire un livre entier, alors je vous conseil de vivre une fois cette expérience que jamais vous ne regretterez .
Amicalement Eva

Vous pouvez retrouver toutes les photo d’Eva Pache sur son site : http://eva-bill-aviation.smugmug.com/