Commande d’un avion Farman par Maurice Tabuteau ©Denys Tabuteau |
Comme en témoigne ce courrier que Denys Tabuteau à eu la gentillesse de m’envoyer, c’est le 9 février 1910 que Maurice Tabuteau (1884-1976) a commandé son avion auprès de Maurice Farman, il s’agissait d’un Bi-plan cellulaire à moteur arrière (Renault 8 cylindres en V 50cv à 1800 tours/mn), hélice propulsive, gouvernail de profondeur AR, deux gouvernails arrières de direction, ni gauchissement ni ailerons mais quatre cloison verticales, train d’atterrissage métallique amorti par des ressorts, roues orientables .
Voici le texte de la lettre :
« Reçu de Monsieur TABUTEAU la somme de SIX MILLE FRANCS à
Valoir sur sa commande d’un aéroplane, étant entendu que cet
aéroplane est vendu Frs 25.000 moins un acompte exceptionnel de
20 %. Le solde sera payable après l’essai de réception que cons-
titue un vol de un quart d’heure, et il sera mis à la disposition
de Monsieur TABUTEAU, gratuitement pendant un mois, après cet
essai de réception, un hangar et l’usage du terrain .
Cet aéroplane sera livrable vers la fin du mois de Mars.«
A noter qu’à cette date le papier est à l’entête du Palais de l’Automobile, mais au mois d’Août Maurice Farman utilise le papier à l’entête de son frère Henry qu’il a pris soin de recouvrir de sa raison sociale.
Fin mars, Maurice Tabuteau pris possession de son numéro 3 qui était déjà différent du prototype n°0 qu’il avait eu l’occasion d’essayer en compagnie de Maurice Farman en novembre 1909, en effet les cloisons verticales avaient disparues remplacées par des ailerons . La commande des ailerons remplaçait celle du gouvernail de direction, lui même commandé sur les nouveaux modèles par deux pédales (les palonniers).
Brevet de Pilote-Aviateur de Maurice Tabuteau ©Denys Tabuteau |
Maurice Tabuteau pris ses leçons de pilotage avec Maurice Farman sur l’aérodrome du Buc et fut officiellement breveté « Pilote-Aviateur » N°128 par l’Aéroclub de France le 1er juillet 1910.
Source des informations :
« Maurice TABUTEAU pionnier de l’aviation » par Denys TABUTEAU