Premier kilomètre
Il y a 100 ans, en effet, Henri Farman et Gabriel Voisin se sont passionnés pour l’aviation naissante. M. Voisin était un « avionneur » qui s’était distingué en faisant voler pendant 600 m un « hydroaéroplaneur » posé sur la Seine, sous les yeux de Louis Blériot et de Santos-Dumont. Deux ans plus tard, Gabriel Voisin fait la connaissance d’un ancien coureur cycliste et automobile, Henri Farman qui commande un avion à son nouvel ami. Son aéronef est livré le 20 août 1907 et Henri Farman fait la démonstration de ses capacités de pilote.
Le 13 janvier suivant, il effectue le premier kilomètre en boucle sur l’aérodrome d’Issy-les-Moulineaux. Mais il prend ses distances avec Gabriel Voisin, s’installe à Bouy, d’où il s’envolera le 30 octobre 1908 à 15 h 50 pour le premier vol de ville à ville, soit 27 km à 75 km/h et à 30 m d’altitude avant de se poser à proximité du domaine Pommery. Cet exploit fera de Reims le berceau de l’aviation. L’année suivante, aura lieu le premier meeting international sur le site actuel de la BA112…
Il a d’abord collecté la documentation pendant un an et demi pour connaître « les bases de l’avion d’Henri Farman ». Il en a ensuite dessiné les plans en modèle réduit à un tiers. Puis il a passé « 200 à 300 heures » à usiner les pièces métalliques.
En revanche, les pièces de bois – notamment les longerons – lui ont posés des problèmes… résolu par Franck Nivelles, le professeur d’ébénisterie du LEP-Yser. Le professeur de physique Jean-Marie Farey a fait les calculs. Et les élèves de 1re année de CAP ont effectué le traçage, le dégauchissage et le rabotage des pièces de bois, en prenant sur leur temps libre, puisque ce projet n’entrera pas en ligne de compte pour leur diplôme.
Vol télécommandé
À la rentrée, les premiers essais en vol télécommandé commenceront sur la base aérienne. M. Jacquinot a été très vite soutenu par le colonel Gilles Perrone, qui a facilité l’obtention des autorisations de vol, et par Frédéric Lafarge et ses connaissances historiques. Au cours des festivités commémoratives des 25 et 26 octobre, la réplique de l’avion sera présentée. Ensuite, Daniel Jacquinot en restera le propriétaire – il y a investi plus de 3.000 €. Mais il le laissera peut-être au lycée Yser. Ou il l’entreposera au musée de la base 112. «