DC3 N49AG Le Bourget 2009 ©Xavier Cotton |
DC3 N49AG au salon du Bourget 2009
Caudron C.460 Rafale au salon du Bourget 2009
Le jour de Noël 1934, Raymond Delmotte, chef pilote d’essais de la société Caudron établit sur un C.460 le record de vitesse en vol pour avions terrestres à 506 Km/h avec un moteur Renault 456 de 300 chevaux.
L’appareil était équipé d’un train atterrissage rétractable actionné à l’air comprimé et d’une hélice Ratier à deux positions, commandée elle aussi à l’air comprimée, ce qui assure à Michel Détroyat un avantage important sur les compétiteurs équipés de trains atterrissage fixes sans pas variable.
L’appareil est arrivé de France avec deux moteurs de 330 chevaux pour la course de Greve et de 380 chevaux pour la course de Thompson Trophy
En gagnant les deux courses, Michel Détroyat devint à cette occasion le seul pilote sur avion européen ayant gagné l’une ou l’autre compétition dans l’histoire des National air Races.
C’est avec le même type d’avion qu’Helene Boucher se tua en Novembre 1934. Voir article précédent : http://passiondesavions.blogspot.com/2008/12/reconstruction-dun-caudron-rafale-c460.html.
Voici ce qu’on peut lire sur la fiche concernant la construction de la réplique du Caudron C.460 de Tom Wathen distribuée par www.wathenfoundation.org lors du 48eme Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace en 2009 au Bourget :
« Fasciné et inspiré par la beauté du design français, Tom Wathen confia la réalisation de ce projet à Mark Lightsey et à ses artisans de AeroCraftsman, situe sur l’aérodrome Flabob (KRIR) près de Riverside (Californie, USA).
Il faut savoir que la réplique du Caudron C460 fut construite sans aucun document d’archives, ce qui rendit la tâche redoutable.
Chargé du projet, Mark Lightsey devait trouver ce qui pouvait constituer la base de son travail le projet avec une belle structure d’aile existante crée par Tony Furukawa et avec un fuselage en contreplaqué qui avait été commencé plus de 10 ans avant par le regretté Bill Turner.
Les plans pour la construction furent limités : juste quelques dessins d’ingénierie de base et un plan 3 vues exécuté par Harry Robinson, spécialiste de l’histoire du Caudron
A partir de dessins basiques et de quelques photos historiques c’est en s’inspirant de divers autres avions d’époques que Mark et son équipe démarrèrent leur projet qui leur demanda 2ans et demi pour être achevé.
Avec nos excuses envers tous ceux qui pourraient être offensés par les différences subtiles entre notre réplique et les originaux, AéroCraftsman a tenté d’être aussi fidèle que possible au modèle original sans pouvoir compter sur un C.460 existant pour pouvoir le reproduire à l’identique.
Le fuselage, l’aile et l’empennage sont tous réalisés en bois poli, marouflé et peint. Les capots moteurs sont en aluminium, formés et soudés ou rivetés. Il n’y a pas d’élément en composite, ni de fibre de verre dans l’appareil. A la place des systèmes pneumatiques originaux, le train d’atterrissage et les freins bénéficient d’assistance hydraulique. La configuration du train d’atterrissage exige que le fût de train se déplace vers l’arrière quand il se rétracte. Cette construction permet de placer les roues devant le longeron principal de l’aile assurant la stabilité de l’appareil pendant les roulages, les roues se plaçant ensuite entre le longeron principal et le faux longeron de l’ail quand elles sont rétractées. Le train d’atterissage sur l’appareil original effectuait ces mouvements grâce à une vis hélicoïdale fixé au fût du train d’atterrissage. AeroCraftsman a pu réaliser le même mouvement par un vérin hydraulique et une astucieuse configuration géométrique pour arriver au même résultat.
Le train d’atterrissage se rétracte hydrauliquement en utilisant des contre-fiches ; avec l’annulation de la pression hydraulique, le train d’atterrissage descend par gravité à sa position inférieure où il se bloque.
Ailerons, profondeurs et volets sont actionnés au moyen de tubes de torsion et le gouvernail de direction est actionné par câble. toutes les commandes de vol sont équilibrées statiquement pour éviter le flutter.
Le moteur sur les appareils originaux était le Renault Bengali à 6 Cylindress en ligne qui n’est plus disponible ; la réplique dispose d’un ensemble moteur et hélice LOM 337 CE turbo à injection de 260 chevaux. En utilisant les dimensions du capot moteur de l’original, le radiateur d’huile a été intégré et de faux radiateurs ont été placés sur les capots moteurs comme ils existaient sur l’original. Les reservoirs de lubrifiant, les radios, les instruments, les sièges, les ceintures de sécurité, le cockpit, et le système de navigation…la liste des éléments à dessiner, à construire, et à installer dans un si petit espace a été longue.
La belle réplique du Caudron C.460 de Tom Wathen a volé pour la première fois le 28 janvier 2009 à l’aéroport d Flabob et est présenté au public pour la première fois au salon Aéronautique du Bourget cette année. 2009 correspond en effet au 100e anniversaire du premier vol d’avion à moteur réalisé par les frères René et Gaston Caudron »
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Journées Européennes du Patrimoine au MAE
Le public pourra découvrir l’atelier de restauration ainsi que le chantier d’insertion les Ailes de la Ville qui travaille à la restauration de l’hydravion Sunderland Bermuda.
Les restaurateurs du musée seront sur place pour présenter leur travail et les techniques de restauration du patrimoine aéronautique.
Horaires : 10h-18h au 1 rue de la 2ème DB – Dugny
Navette GRATUITE à partir du musée Parking
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Sukhoï SuperJet 100 : l’avion régional
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Antonov An-2TD de GenAIRation Antonov
Bravo à tous ceux qui ont trouvé la solution du dernier quiz, Le moteur entrainant cette hélice quadripale était bien celle d’un Antonov An2.
C’est L’An-2TD HA-ABD (cn1g235-21 immatriculation hongroise) de l’association GenAIRation Antonov basé à San Sebastian en Espagne qui était venu en démonstration au 48eme Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace.
Voici ce qu’on pouvait lire sur la fiche situé devant lui :
« Il a été étudié en 1947 sur les directives du ministère de l’agriculture Soviétique qui voulait un avion simple et robuste pouvant décoller et atterrir sur des pistes sommaires de moins de 300 mètres et facile d’entretien pour contribuer au développement de la Siberie.
Il devait également être capable de démarrer son moteur après un mois d’immobilisation à une température de -20°C.
L’avion a été construit autour de la copie du moteur en étoile Cyclone Wright R-1821 qui équipait le Dakota DC3 et dont les plans avaient été fournis aux Soviétiques en remerciement des efforts de guerre.
L’Antonov 2 est capable d’emporter une charge utile de 1500 Kg (ou 12 passagers avec 45Kg de bagages) en plus de son plein de carburant, même si pour des raisons administratives, sa masse maximale autorisée est limitée à 5,5t. Son autonomie moyenne est de 1200 Km : son moteur en étoile de neuf cylindres et de 30 litres de cylindrée consomme 1 litre au Km entrainant une hélice quadripale de presque 4 m de diamètre. Sa vitesse de croisière moyenne est de 180 Km/h.
De nombreuses versions ont étés déclinées : transport de fret, de passagers, ou même de VIP, de parachutistes, d’épandage agricole, ou lutte contre les feux de forêt, ou de photographie aérienne. c’est le deuxième avion le plus produit au monde avec plus de 18 000 exemplaires.«
Il semblerait que la Chine le produise toujours sous l’appellation Y-5.
Pour plus d’informations : http://www.genantonov.org .
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A quel avion appartient ce moteur ?
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Morane Saulnier MS406
MS406 HB-RCF ©Xavier Cotton |
» Après 1000 heures de travail d’entretien et de mécanique, le D-3801 (version sous licence du Morane-Saulnier MS-406) HB-RCF de l’association suisse Morane Charlie Fox. apparait dans une nouvelle décoration impressionnante. Avec la recherche et la difficulté de trouver pour l’équipe pendant approximativement deux mois, les bonnes références de couleurs pour les inscriptions et le camouflage,pour cette nouvelle livrée. La livrée adoptée est celle du Morane 406 N°138, N458, qui a servi avec le groupe de chasse GC 1/2 « Cigognes » de l’armée de l’air française en mai 1940. C’était l’avion personnel du commandant Marcel Coadou (as aux 9 victoires de la 1ere guerre mondiale) commandant en second de cette unité. le MS-406 N°138 provenait de »l’Escadrille France » des avions payés par une souscription nationale. HB-RCF a été révisé par les ateliers Mobile Air Service SA de Daniel Koblet à Bex (Suisse).«
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Ambiance au 48 ème Salon du Bourget
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48 ème Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace
Paris Le Bourget du 15 au 21 juin 2009
« Depuis cent ans, le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace – Paris Le Bourget est la vitrine prestigieuse des innovations et progrès technologiques de l’industrie aéronautique et spatiale mondiale.
La plus ancienne des manifestations du secteur a toujours été, pour la communauté aérospatiale française et internationale, un lieu privilégié pour présenter ses matériels les plus récents et les plus performants, révéler ses programmes pour le futur, annoncer ou négocier contrats et projets de coopération.
Pour célébrer avec éclat ce centenaire, deux événements majeurs ont été préparés pour les journées publiques du samedi et du dimanche :
· la Patrouille de France, de retour au Bourget, où elle n’était pas revenue depuis 1975, effectuera une présentationen observant les contraintes du salon.
· Une trentaine d’appareils anciens, témoins des années passées, de 1909 à 1960, venus de France, d’Europe et des Etats-Unis, feront revivre le passé et l’histoire des Salons en composant des tableaux par grandes périodes :
– Les débuts de l’aviation avec le Blériot XI type traversée de la Manche et le Morane Saulnier 17 ;
– La première guerre mondiale avec le Fokker DR1, le SE 5A et le Breguet XIV,
– Les années 1920 et 1930 avec,notamment, le MS317, le Caudron Rafale,le Ryan PT22, le Lockheed 10 Electra ;
– La seconde guerre mondiale avec les MS406, Curtiss H75, Junker Ju52, Boeing B17, Spitfire, Corsair et autres Mustang, B25 Mitchell, Catalina et DC3 ;
– Les années 1950 et 1960 avec le DH100 Vampire, le Flamand, le Constellation, le F-86 Sabre, le Noratlas, le Skyraider, le Fouga Magister et l’OV10 Bronco, sans oublier le Mirage III.
La présentation en vol des appareils actuels fera le lien avec ceux du passé. En passant des premiers vols hésitants des pionniers à l’Airbus A380 de 600 places et aux avions de combat les plus sophistiqués, on pourra revivre en quelques heures les fantastiques progrès accomplis en une centaine d’années – une vie d’homme.«
Pour plus de renseignement allez sur : http://www.salon-du-bourget.fr/ Vous pourrez y trouver le dossier de presse, la liste des exposants, les infos pratiques, une photothèque ainsi qu’une vidéothèque, la liste des évènements et surtout la liste des aéronefs prévus.
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80 ème anniversaire de la traversée de l’Atlantique Nord par l »Oiseau Canari »
L’Oiseau Canari (F-AJGP), est un avion français de grand raid, qui fut baptisé ainsi à cause de sa couleur. Cet avion, dérivé du Bernard 191, a réalisé la première traversée française sans escale de l’Atlantique Nord dans le sens Ouest-Est en 29h22min, les 13 et 14 juin 1929, piloté par Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti, et au passage pour avoir parcouru le plus long trajet au dessus d’un océan. Il est aussi connu pour avoir transporté le premier passager clandestin lors de la traversée, Arthur Schreiber. L’Oiseau Canari est maintenant exposé au Musée de l’Air et de l’Espace sur l’aéroport de Paris-Le Bourget . Ci-dessous vous pouvez lire comment fut raconté cet exploit dans le fameux journal hebdomadaire de la locomotion aérienne « Les Ailes »
Les Ailes n°418 20 juin 1929
Un bel exploit de l’aviation française :
Assollant, Lefèvre et Lotti ont traversé l’Atlantique
Pour la première fois, un équipage et un matériel français ont réalisé la traversée de l’Atlantique.
C’est un exploit sportif dont nous nous réjouissons qui fut accompli en vingt-neuf heures à la belle moyenne de 190 kilomètres à l’heure.
Le 12 juin, On apprenait d’Old Orchard que les deux avions transatlantiques « Oiseau Canari » et « Flamme verte » se préparait à un départ imminent avec les destinations respectives de Paris et de Rome.
Le soir de ce même jour, le Dr James H. Kimball, chef du bureau météorologique de New-York annonça aux équipages que les conditions atmosphériques semblaient exceptionnelles sur l’Atlantique et que le régime des vents d’ouest dominait.
Le lendemain, le Bernard-Hispano « Oiseau-Canari » était complètement équipé avec 3.670 litres d’essence dans ses réservoirs. Jean Asssolant, le pilote, René Lefèvre, le navigateur et Armand Lotti, le chef de mission, attendait l’instant favorable. Ce moment se présenta peu après 10 heures. Après avoir roulé deux à trois kilomètres sur le sable dur de la plage, assollant réussit à arracher l’avion à la limite des vagues. Il était alors 18h8 (heure américaine) ou 15h8 heure de paris (sic). L’appareil pesait 5.780 kilos et avait une surface portante de 43mq, ce qui donnait une charge de 134 kilos au mètre carré et de près de 10 kilos au cheval (ces chiffres ont étés fournis par l’équipage à la fin de sa randonnée).
De leur coté, les Américains Williams et Yancey, pilotes du Bellanca « Flamme Verte » tentèrent de prendre leur vol peu après le départ de l’équipage français. Il ne purent décoller. Trop lourdement chargé leur avion s’enlisa, et fit un cheval de bois, se coucha sur l’aile gauche et se brisa, sans aucun mal pour les occupants, après un parcours de 700 mètres. Pendant ce temps, le Bernard, après avoir pris 150 mètres d’altitude, vira sur la plage et piqua vers le large en direction de l’est. Il était accompagné par un hydravion garde-côtes qui, dix minutes après le départ, annonça par radio que tout allait bien et que l’avion français marchait à bonne allure à 300 mètres de hauteur. Au bout de 40 minutes, l’hydravion revint à Old Orchard
Dès cet instant, Assollant, Lefèvre et Lotti étaient seuls sur l’océan. Seuls? Pas tout à fait. Ils avaient bien emporté un passager en la personne d’un crocodile-enfant, long de 30 centimètres et répondant au doux nom de Rufus, mais qui n’était pas leur seul compagnon. Quelques minutes après avoir quitté la terre américaine, Lotti se trouva face à face avec un passager clandestin Nommé Arthur Schreiber, qui ayant lu trop de romans d’aventures, avait pensé que le meilleur moyen de gagner gloire et argent consistait à traverser l’Atlantique en avion. C’était ce jeune aventurier qui après s’être dissimulé dans le fuselage, venait de faire une soudaine apparition. Le premier contact fut assez froid, car ce poids supplémentaire risquait de compromettre la traversé. Deux solutions étaient possibles : le jeter par dessus bord ou le conserver. La première ne fut même pas envisagée, empressons-nous de le dire, et ce fut la seconde qui triompha après que Lotti, homme parfais, eût fait signer un contrat par le noble Arthur, à seule fin de réserver les droits pleins et entiers de l’équipage pour les bénéfices possibles de la randonnée. Diverses versions ont été présentées au sujet de la présence d’Arthur Schreiber à bord de l' »Oiseau Canari ». En particulier on a insinué qu’il n’est monté à bord de l’avion qu’au vu et au su de l’équipage auquel il avait rendu quelque service, en ce qui concerne particulièrement le mariage d’Assollant. Nous avouons préférer la version romanesque et dramatique qui fut fournie par Lotti lui-même.
A bord la vie s’organisa rapidement. Asssolant était au poste de pilotage, Lefèvre traçait la route, Lotti manipulait le poste de T.S.F. qui émettait sur 600mètres avec l’indicatif F.A.X. et Arthur apprivoisait le crocodile qui commençait à regretter sa lagune natale.
Une heure après le départ, à 11 h. 15 (heure américaine), le Bernard-Hispano était aperçu par le gardien du phare de l’île Martinicus. L’altitude était toujours de 300mètres.
Le chemin choisi par Lefèvre divisait l’Atlantique en en trois sections. Dans la première, l’appareil faisait route vers le Sud-Est jusqu’au 41° parallèle; Puis, remontant vers le Nord-Est, l’équipage passait franchement au nord des Açores et enfin piquait sur Saint-Nazaire, point choisi pour toucher la Terre de France. Le premier changement de cap devait être effectué après dix heures de vol de vol et le second après dix-huit heures. Les altitudes de vol devait croître régulièrement pour atteindre le palier de 4.000 mètres après vingt-cinq heures de marche. Cette Ligne de conduite fut respectée, et c’est ainsi qu’après trois heures de vol, le Bernard naviguait à 800 mètres; après dix Heures, il était à 1.200 mètres; au bout de quinze heures, il atteignait 2.000 mètres qui fut l’altitude moyenne de la majeure partie du voyage, avec quelques pointes à 2.500mètres; A la 21° heure, une brusque descente le conduisit à 500 mètres d’altitude, mais on peut dire que ce point fut l’altitude la plus basse enregistrée au dessus de l’Atlantique, si on excepte une abattée presque au niveau de la mer survenue à la troisième heure.
Ce pilotage, qui fut dur avec un avion lourdement chargé, montre bien toute la valeur d’Assollant qui prit les commandes la première journée jusqu’à 17 heures, se reposa vingt minutes, pilota toute la nuit, confia le manche pendant une demi-heure à Lefèvre, Le lendemain matin et, pendant les dernières heures, relaya tous les quarts d’heure son équipier.
Les premières informations concernant la marche du Bernard-Hispano furent fournies à 23 h 45 (heure de Paris), par le steamer Whiteville, qui rencontra l’avion à 1.400 kilomètres au Sud-Est du cap Race (Terre-Neuve)
Puis, dans la nuit, le 14 juin, à 2 heures du matin, le Rochambeau reçut un message, émanant de Lotti, et malheureusement brouillé, où l’on crut comprendre que par suite d’une forte dépense en carburant, l’équipage allait faire route vers le Portugal. Peu après, à 4 heures du matin, le steamer American-Farmer entra en liaison avec avec le Bernard. Tout allait bien à bord. On sut par la suite qu’Assollant, Lefèvre et Lotti avaient rencontré une zone de mauvais temps pendant la nuit et qu’ils avaient souffert de la pluie et du froid.
A 12 heures, à 1.100 km à L’ouest de la ponte de l’Espagne et à 1.400 km du Nord-Est des Açores, le vapeur Laconia entendit le bruit de l’Hispano. Le vent était du sud, avec de la pluie. A cet instant, l’avion était descendu à environ 2.000 mètres d’altitude, mais, caché par le rideau de nuages, les passagers du navire ne purent le voir.
Le dénouement de l’aventure était proche. A 6 H.30, la terre doit être en vue et l’avion perd rapidement de l’altitude. De 2.000 mètres il descend à 500 mètres, poursuivant sa route le long de la côte espagnole. Une heure et demie après, à 20 heures, on apprend son atterrissage sur la plage de Comillas, à 45 Kilomètres de Santander. Si, comme l’équipage l’a annoncé, il restait encore 300 litres d’essence à bord, on peut admettre que soit une avarie, soit la fatigue a conduit les vaillants pilotes à se poser sur l’accueillante plage espagnole. Néanmoins, le grand exploit était réussi, l’Atlantique avait été vaincu par un équipage français, avec du matériel français, un vol sans escale de 5.500 kilomètres avait été effectué en vingt-neuf heures de vol, à la remarquable vitesse moyenne de 190 kilomètres à l’heure.
Après ce vol magnifique, le retour en France paru laborieux pour les milliers d’enthousiastes qui attendait au Bourget. La journée du 15 se passa en ravitaillement et en réparations qui ne furent terminées que le soir à 19 heures. Le 16, à 6 h. 45 Assollant, Lefèvre, Lotti et Arthur Schreiber, accepté maintenant comme membre de l’expédition, quittèrent Comillas à destination de Cazeaux, mais ils durent atterrir sur la plage de Mimizan, 40 kilomètres avant d’arriver à leur étape. Il était 8 h. 35 . Le centre de Cazeaux, immédiatement alerté, envoya en reconnaissance, à 9 heures, le capitaine Fruchard, puis à 9 h. 30, l’adjudant-chef Laffargue avec, comme passager, le commandant Barès, décolla à son tour suivi, à 9 h. 40, de l’adjudant Dumenieu qui apportait le ravitaillement et le matériel de dépannage. La marée montante força l’équipage à haler son avion sur le haut de la plage, opération qui fut mené à bien de mulets et de madriers. Enfin, à 16 h. 51, la plage était redevenue libre, le Bernard-Hispano décolla de Mimizan, atterrit à Cazeaux à 17 H. 05, compléta ses pleins, repartit à 17 h. 50, traversa la France en bolide et, à 20 H. 44, se posa au Bourget au milieu d’un enthousiasme délirant… et bien mérité.
Décrire les manifestations de chaude sympathie qui accueillirent ces « forceurs de succès » sort du cadre que nous nous sommes imposés pour cette relation.
Qu’il nous suffise de dire que M. Laurent Eynac, MM. Mac Cracken, Lemarchand, Couhé, Norman, Armour, les colonels Poli-Marchetti, Antoinat et de nombreux autres eurent beaucoup de mal à apporter leurs félicitations à l’équipage heureux mais rompu, qui appartient maintenant à l’histoire Les Artisans du succès
Parmi les bons artisans du succès, on doit citer d’abord l’avion Bernard, œuvre capitale de Jean Hubert qui l’avait créé pour un vol transatlantique que devait effectuer Tarascon. Depuis cette époque et devant les qualités de l’appareil, Le Bernard-Hubert aux lignes élégantes a été choisi par de nombreux équipages qui voulaient tenter de grandes choses. L’âme de l’avion, ce fut le moteur Hispano-Suiza de 600 CV que l’on retrouve au palmarès de toutes les grandes traversées, celle de Costes, de l’Atlantique Sud, et aussi celle de Jimenez et Inglesias. Citons encore l’hélice métallique Levasseur, le Radiateur Chausson, les magnétos Scintilla, et enfin les essieux spéciaux de la Société Métallurgique de l’Ariège. »
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Le retour de « Lilly la brumeuse »
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L’aviation Verte au Bourget
Economiser le carburant, réduire les nuisances sonores, utiliser des matériaux non polluants: c’est l’objectif des chercheurs et ingénieurs qui conçoivent l’aviation de demain.
L’innovation au service du développement durable, c’est au Musée de l’Air et de l’Espace les 20, 21 et 22 juin 2008.
Trois jours de démonstrations aériennes, de rencontres, d’animations, d’échanges, d’informations pour tous: pilotes, étudiants, ingénieurs, chercheurs, constructeurs, grand public…
Des moments forts :
– La présence d’avion et d’ULM électriques
– La construction en trois jours sur le salon d’un ULM électrique
– Le Prix de l’innovation sera remis par une personnalité au meilleur projet des écoles d’ingénieurs
– La présentation des grands raids et de projets innovants: Bertrand Piccard, Jean-Louis Etienne, l’avion à piles, le dirigeable à pédale, la bulle d’orage, etc.
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