La PAF meeting de Reims 2009 ©Frédéric Lafarge |
20, rue de contrai, Reims
La PAF meeting de Reims 2009 ©Frédéric Lafarge |
L’un des autogires mis en œuvre par le centre d’expériences aériennes militaires, photographié à l’intérieur de l’un des hangars de la base aérienne 112 de Reims ©Frédéric Lafarge
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Le décollage des quatre Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France » sur la base aérienne 112 de Reims en 1953. |
En 1952, la 3e escadre de chasse, formation stationnée sur la base aérienne 112 de Reims, fut désignée pour être l’ambassadrice de l’Armée de l’air à un meeting aérien organisé à Lyon. Dans la précipitation, une patrouille acrobatique composée de quatre Republic F-84G Thunderjet et conduite par le commandant Pierre Delachenal (commandant en second de l’escadre) fut mise sur pied… et une toute première « prestation d’ensemble » put être présentée à Épernay le 2 juin.
Les Republic F-84G Thunderjet de la « Patrouille de France », emmenés par le commandant Pierre Delachenal, photographiés en formation. En 1953, furent les équipiers du commandant les lieutenants Jean Dellac et Jean Petit de l’escadron de chasse 01.003 « Navarre » et les lieutenants Gaston Le Cong et Jean Villain du 02.003 « Champagne ». |
Pour l’année 1953, sur demande de l’état-major de l’Armée de l’air, le 1er commandement aérien tactique (1er CATac) désigna la 3e escadre de chasse de Reims unique formation aérienne équipée d’avions de combat en charge de représenter l’Armée de l’air aux meetings aériens programmés au cours de l’année. Et c’est lors du premier meeting de cette longue série, organisé le dimanche 17 mai à Alger, sur le terrain de Maison-Blanche, avec la participation des prestigieuses formations acrobatiques américaine (les Skyblazers), britannique et italienne, que Jacques Noetinger, commentateur officiel des meetings nationaux et ancien pilote de chasse, utilisa avec enthousiasme, pour la toute première fois, le patronyme national de « Patrouille de France » pour désigner la formation constituée par les quatre chasseurs rémois. La « formule-choc » frappa les esprits et cette appellation, qui fut retenue dans leur édition du lendemain par plusieurs quotidiens de la presse algéroise qui tinrent à saluer la performance des Thunderjet de la BA 112, fut finalement conservée lors du XXe Salon aéronautique de Paris-Le Bourget et lors d’autres meetings aériens. Elle fut, dès lors, définitivement acquise.
L’année suivante, l’état-major de l’Armée de l’air retint d’autres appareils pour constituer la « PAF » : des Marcel Dassault MD-450 Ouragan, avions mis en œuvre par la 2e escadre de chasse stationnée sur la base aérienne 102 de Dijon.
Auteur : Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la BA 112 et de l’Aéronautique locale (Reims), chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 de Dijon. Mars 2013.
Sources :
Photographie d’Henri Wénisch prise à l’école de Rochefort où il fut apprenti mécanicien de 1935 à 1936, avant d’être affecté sur la base aérienne 112 de Reims, au groupe de chasse I/5. |
Henri Wénisch photographié sur la BA 112 de Reims le 30 juin 2011, jour de sa dissolution. |
Henri Wénich avait suivi le lieutenant Marin la Meslée en Afrique du Nord, le GC I/5 ayant été replié en Algérie puis au Maroc. Après l’opération Torch – le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 – une nouvelle page de l’histoire glorieuse du groupe de chasse devait être écrite. Mais en partie sans lui : « Marin » dut en effet se résoudre à l’été 1944 à se séparer d’Henri Wénisch, qui était monté en grade et ne pouvait être maintenu dans les effectifs de l’unité.
Très investi dans le tissu associatif, Henri Wénisch, membre notamment de l’ANSORAA, par ailleurs président d’honneur des anciens combattants de Tinqueux, était aussi artiste. Œuvrant au sein du groupe pictural de Champagne (dont il était le président d’honneur), il aimait peindre des aquarelles qui représentaient des combats aériens (mais aussi de beaux paysages). Il en avait offert plusieurs à sa création en 2002 au Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, lieu de mémoire qui fonctionna jusqu’en 2011 et auquel il était extrêmement attaché, raison pour laquelle, jamais, il ne manqua la moindre édition des Journées européennes du Patrimoine pour y accueillir le public et présenter « sa » salle : celle consacrée à son as de héros. Un héros qu’il honorait chaque année, aux côtés du commandant de la BA 112, au pied de la stèle Marin la Meslée, à la date anniversaire de la disparition du parrain de cette base.
Henri Wénisch, qui résidait à Tinqueux, ville de l’agglomération de Reims, était titulaire de plusieurs décorations, parmi lesquelles la médaille militaire, la médaille du combattant 1939-1945 et la médaille de l’Aéronautique. Ses obsèques ont étés célébrées le samedi 2 février en l’église Sainte-Bernadette de Tinqueux, à 10 heures.
Plaque commémorative dévoilé à Reims le samedi 15 décembre 2012 en l’honneur du Commandant Edmond Marin la Meslée ©Frédéric Lafarge |
Dans la salle du Trésor de l’office de tourisme, pendant l’allocution prononcée par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air. ©Frédéric Lafarge |
Fréderic LAFARGE
Edmond Marin la Meslée |
Le samedi 15 décembre 2012, à 10h30, au n° 9 de la rue Guillaume-de-Machault à Reims (face à l’office de tourisme et à deux pas de la cathédrale Notre-Dame), sera dévoilée une plaque de marbre gravée à la mémoire du commandant Edmond Marin la Meslée (1912-1945), parrain de l’ancienne base aérienne 112 de Reims (à partir de 1953), ceci dans le contexte de la célébration du centenaire de la naissance de cet aviateur, as des as de la campagne de France 1939-1940 (avec vingt victoires aériennes, dont seize homologuées).
Organisée à l’initiative de l’association Edmond Marin la Meslée (créée début 2011 pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine aéronautique de Reims et sa région, berceau mondial de l’aviation civile et militaire) et du secteur 170 « Marne-Ardenne » de l’Association nationale des officiers de réserve de l’Armée de l’air (ANORAA) présidé par le capitaine de réserve Laurent Marchwant, cette cérémonie se déroulera avec la participation de nombreuses personnalités, en particulier en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air (et ancien commandant de la base aérienne 112, qu’il dirigea de 2002 à 2004) et de Michel Bernard, sous-préfet de Reims.
Assisteront également à cet hommage de nombreux descendants du commandant Marin la Meslée, en particulier sa fille Catherine ainsi que Clara de Montesquieu, l’une de ses petites-filles, qui procédera au dévoilement de la plaque de marbre (avec inscription en français et en anglais) aux côtés du chef d’état-major de l’Armée de l’air et d’Henri Wénisch, 95 ans, ancien mécanicien personnel du commandant Marin la Meslée pendant la dernière guerre mondiale (1943-1944). Y participeront aussi plusieurs officiers (dont le commandant en second) de l’escadron de chasse 2/3 « Champagne », unité qui, stationnée sur la base aérienne 133 de Nancy et aujourd’hui dotée de Mirage 2000, est l’héritière des traditions de l’ancien groupe de chasse I/5 de Reims au sein duquel Edmond Marin la Meslée fut affecté en 1937 et qu’il commandait au moment de sa mort.
Cette cérémonie qui sera présentée par Frédéric Lafarge, ancien chargé de relations publiques de la base aérienne 112 et conservateur du musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale, comprendra le dévoilement de la plaque, une minute de silence et diverses allocutions, qui seront celles d’Hervé Chabaud, président de l’association Edmond Marin la Meslée, de Clara de Montesquieu, de Bernard Mary, président de l’office de tourisme de Reims, du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’Armée de l’air, et de Michel Bernard, sous-préfet de Reims.
Pour tout renseignement complémentaire, prière de contacter l’association Edmond Marin la Meslée :
Tel 06 41 81 22 11.
Mardi 13 mars 2012, le Broussard 30 QN était débarqué à Reims-Prunay d’un camion plateau grâce à un camion grue de l’armée de l’air. Après une petite enquête sur Internet il semble que ce soit le MH-1521 numéro 305 qui était en exposition sur la BA 112 de Reims-Champagne (désormais fermée) comme en témoigne cette photo de 2008 de Pyperpote.
A l’avant du cockpit apparait l’insigne de l’Escadrille d’Entrainement au Vol Sans Visibilité (EEVSV) héritière du 30eme Escadron Entrainement Tous-Temps (EETT) « Hautvillers » lui même héritier de l’insigne et des traditions du Centre d’Instruction Tous-Temps (CITT) 346 précédemment basé à Tours.
Vous pouvez télécharger au format PDF (www.deltareflex.com/unite/hautvillers.pdf) l’historique de l’EETT 12/30 « Hautvillers » réalisé par Bernard Palmieri. Vous pourrez y lire entre autre que l’insigne figure « une tête de lynx aux yeux verts (couleur emblématique de la chasse) prédateur réputé pour sa vue perçante, posée sur un croissant de lune et un ciel nocturne étoilé rappelant que l’équipage de chasse peut intervenir H24« . Merci à Jean Pieribattista qui nous donne des informations complémentaires sur cet avion. Ayant participé à sa restauration en 2008, Jean nous précise que le Broussard n°305 tout en conservant son identité d’origine a été redécoré au couleurs d’un avion de l’EEVSV dans le but d’être exposé sur la BA112 de Reims, mais qu’en réalité cet avion n’a jamais appartenu à la 30ème Escadre. Vous pouvez lire son histoire complète dans le commentaire de Jean Pieribattista, de cet l’article (ne tenez pas compte du 0 commentaire affiché).
Frédéric Lafarge ancien chargé des relations publiques et conservateur du musée de la BA112 de Reims nous raconte le retour du Broussard sur la base en 2006, en vue de sa restauration et de sa mise en exposition statique aux abords du musée de la BA112 :« Le mardi 28 novembre 2006, un appareil était rapatrié sur la BA 112 aux fins de restauration et de mise en exposition statique. Il s’agissait du Broussard n° 305, avion entreposé depuis plusieurs années sur l’aérodrome de Reims-Prunay, dans les locaux de la société Reims Aviation. Après avoir été exposé pendant des années au centre-ville de Reims, à l’intérieur de l’ancien collège des Jésuites, l’avion avait été confié par la ville en 2001 à la société Reims Aviation. Toutefois, compte tenu des difficultés rencontrées par cette entreprise, le conseil municipal de Reims votait à l’unanimité le 25 septembre 2006 la mise à disposition de cet appareil au profit de la Base aérienne 112 « Commandant Marin la Meslée ». Peu après était signée avec la municipalité une convention de « mise à disposition » définissant les modalités de transfert, de restauration et de mise en exposition de l’appareil aux abords du musée de cette base.
Pour pouvoir être transféré, l’appareil dut être partiellement démonté (voilure). Puis, à l’aide d’une grue, il fut chargé sur un véhicule plate-forme. Escorté de motards, le convoi quitta ensuite Reims-Prunay et, traversant la ville, put gagner la base aérienne pour y être entreposé. Une réunion fut organisée le 25 octobre 2007 pour décider des modalités pratiques de remise en état de cet appareil, réunion au cours de laquelle il fut notamment décidé de remettre cet avion aux couleurs de l’escadron d’entraînement tout temps 12.030 « Hautvillers », unité qui, appartenant à la 30e escadre de chasse tout temps (déployée à Reims de 1961 à 1994), en fut équipée.
Engagés avec l’aide de plusieurs membres de la section « Les Amis du Musée de la BA 112 » du club sportif et artistique de la base aérienne et le soutien actif de mécaniciens passionnés de cette même base, les travaux de restauration débutèrent en janvier 2008, après un important travail de recherche effectué notamment dans la documentation technique de l’appareil. Les principales étapes de cette remise en état furent, successivement, le démontage des éléments amovibles de l’avion (portes, dérives…), le ponçage et le décapage du fuselage et de la voilure, la mise en peinture de l’appareil, la réalisation des marquages (insigne, code, inscriptions diverses…), le remontage des éléments dispersés.Un travail particulièrement minutieux fut donc effectué, travail que l’on put apprécier le vendredi 29 août 2008, jour de la cérémonie organisée pour officialiser la mise sur stèle de cet appareil « 100 % rémois » aux abords du Musée de la Base aérienne 112 et de l’Aéronautique locale, aux côtés des trois appareils qui y étaient déjà exposés (SNCASO 4050 Vautour IIN, Republic F-84 Thunderflash et Mirage F1C). A cette cérémonie présidée par le colonel Gilles Perrone commandant la BA 112 et organisée par Frédéric Lafarge, conservateur du musée de la base, prirent part de nombreuses personnalités, notamment messieurs Jean-Claude Laval, adjoint au maire de Reims, Serge Catoire, président directeur général de Reims Aerospace (société issue de Reims Aviation), et Patrick Lopez, maire d’Hautvillers. »
Suite à la fermeture de BA112 de Reims, le Broussard a été rapatrié avec le musée de la base à Betheny, il trône fièrement dans la cours de la Mairie juste devant l’entrée du Musée de l’Aéronautique Locale. L’association qui gère ce musée à un projet de restauration des peintures de l’avion, mais cela entraine de construire une protection pour le protéger par la suite. Bien sûr les mécènes sont les bienvenus pour aider à financer ce projet qui sert de proue à la mémoire de la construction aéronautique Locale.
Source des informations :
Aéroforum histoire de l’aviation : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/
Max Holste MH-1521 BROUSSARD : http://www.mh-1521.fr/
Les Unités disparues EET 12/30 « Hautvillers » : www.deltareflex.com/unite/hautvillers.pdf
Jean Pieribattista
Frédéric Lafarge ancien chargé des relations publiques de la BA112 de Reims
À la veille de la fermeture de la BA 112, annoncée pour 2011, ce livre représente un travail important pour préserver la mémoire de notre histoire aéronautique.
Marines Éditions : http://www.marines-editions.fr/
mai 2010, 280 p, reliure cartonnée, 210 x 290 mm, 450 photos, 40€
JEAN-PIERRE CALKA :
Ancien contrôleur aérien militaire, Jean-Pierre Calka a servi plusieurs années
à Reims avant de prendre sa retraite en 2002 avec le grade de major. Passionné d’histoire, il est auteur d’articles parus dans la presse spécialisée.
Premier kilomètre
Il y a 100 ans, en effet, Henri Farman et Gabriel Voisin se sont passionnés pour l’aviation naissante. M. Voisin était un « avionneur » qui s’était distingué en faisant voler pendant 600 m un « hydroaéroplaneur » posé sur la Seine, sous les yeux de Louis Blériot et de Santos-Dumont. Deux ans plus tard, Gabriel Voisin fait la connaissance d’un ancien coureur cycliste et automobile, Henri Farman qui commande un avion à son nouvel ami. Son aéronef est livré le 20 août 1907 et Henri Farman fait la démonstration de ses capacités de pilote.
Le 13 janvier suivant, il effectue le premier kilomètre en boucle sur l’aérodrome d’Issy-les-Moulineaux. Mais il prend ses distances avec Gabriel Voisin, s’installe à Bouy, d’où il s’envolera le 30 octobre 1908 à 15 h 50 pour le premier vol de ville à ville, soit 27 km à 75 km/h et à 30 m d’altitude avant de se poser à proximité du domaine Pommery. Cet exploit fera de Reims le berceau de l’aviation. L’année suivante, aura lieu le premier meeting international sur le site actuel de la BA112…
Vol télécommandé
À la rentrée, les premiers essais en vol télécommandé commenceront sur la base aérienne. M. Jacquinot a été très vite soutenu par le colonel Gilles Perrone, qui a facilité l’obtention des autorisations de vol, et par Frédéric Lafarge et ses connaissances historiques. Au cours des festivités commémoratives des 25 et 26 octobre, la réplique de l’avion sera présentée. Ensuite, Daniel Jacquinot en restera le propriétaire – il y a investi plus de 3.000 €. Mais il le laissera peut-être au lycée Yser. Ou il l’entreposera au musée de la base 112. «
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