En 1928 l’Association Française Aéronautique organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.
Voici le récit de la dernière épreuve donnant suite aux précédents articles :
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°1)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°2)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°3)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°4)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°5)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°6)
- Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°7)
Le retour au Bourget.
Bien avant huit heures, le vendredi matin, tous les appareils étaient sortis du hangar, Les « pleins » ont été faits de la veille. Au Havre, comme à toutes les étapes précédentes, les services de la Vacuum Oil, alertés, ont fait diligence et, grâce à cette organisation, les concurrents se sont trouvés débarrassés de ce souci.
Dès que le signal du départ est donné, Lemerre s’envole le premier, bientôt suivi par Rouyé et Percival, qui décollent presque en même temps, à 8 h. 12. Lusser part à son tour, à 8 h. 14 et le capitaine Broad à 8 h. 23. Ce dernier départ devait réveler une surprise. En effet, sept minutes après, le « Moth-Gipsy » revient sur le terrrain. L’appareil est rentré dans le hangar, après observation du moteur, on se rend comte que la pompe à huile ne fonctionne plus et la réparation, trop longue, ne permettra pas à Broad de gagner Le Bourget dans les limites requises. Cet incident va lui coûter la seconde place, car il est « serré » de près par son compatriote Percival.
LAvro-Avion du capitaine Percival se posa le premier au Bourget à 9 h43. Ensuite à 10 h. 5, arrive Lemerre, dont la tenue élégante est maintenant célèbre dans toute la France. Le beau monoplan Guerchais-Anzani est aussitôt entouré. Son pilote est congratulé. Les spectateurs admirent la propreté du moteur et du véhicule aérien à leur retour d’une aussi longue randonnée. Quelque vingt-cinq minutes se passent et voici un autre concurrent français, l’excellent Rouyé dont !e Caudron-Salmson a tenu le « coup », malgré la lourde charge que ses modestes quarante chevaux ont eu à transporter. Puis le fin monoplan Klemm apparaît à l’horizon. De gracieuses évolutions et le vainqueur du concours atterrit dans un très beau style. Tout souriant, Lusser est extrait de la carlingue, puis hissé triomphalement sur les épaules de ses compatriotes et amis. L’attente se prolonge un peu, car ce n’est qu’à 13 h: 24 que Lady Heath arrive en dernier. Pour comble de malchance, elle a du, le matin même, changer son carburateur et procéder à un nouveau réglage.
Le dernier tableau du concours des Avions légers se termina ainsi, en apothéose, sans que l’on eût le regret d’enregistrer le plus petit accident ou incident.
l’A.F.A. convia les pilotes à se retrouver une dernière fois, en un amical dîner. Ces agapes eurent lieu place Gaillon, dans les Salons Drouant.
Voici, le classement définitif des concurrents du concours:
classement final |
Appareils | Moteur | Puissance | Pilote | points |
1er | Klemm N°9 | Salmson | 40 CV | Robert Lusser | 1691 |
2 ème | Avro-Avian N°18 | A.D.C. cirrus | 85 CV | Capitaine Perceval | 1606 |
3 ème | De Havilland-Moth N°20 | Gipsy | 85 CV | Capitaine Broad | 1581 |
4 ème | Avro-Avian N°25 | A.D.C. cirrus | 85 CV | Lady Heath | 1520 |
5 ème | Caudron N°1 | Salmson | 40 CV | Maurice Finat | 1294 |
6 ème | Guerchais N°10 | Anzani | 50 CV | Pierre Lemere | 1055 |
7 ème | Albert N°14 | Salmson | 40 CV | Pierre Fisbach | 833 |
8 ème | Caudron N°4 | Anzani | 60 CV | Delmotte | 720 |
9 ème | Caudron N°3 | Salmson | 60CV | Massot | 574 |
Sources des informations :
Espace Air Passion, Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr/
L’Aviation légère en France (1920-1942) par Roger Gaborieau : http://www.aviation-legere.fr/
BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr
06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928 page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12