C’est bientôt le centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot (25 juillet 1909), à cette occasion je voulais vous présenter le moteur qui lui permit de réussir son exploit. Bien qu’utilisant habituellement des moteurs plus puissants, c’est ce moteur qu’il choisit pour équiper son Blériot XI, car il était le seul à l’époque « à tenir l’heure à plein régime » : un moteur Anzani radial 4 temps de 1908 à 3 cylindres en « éventail », de 3,35 litres de cylindrée à refroidissement par air développant 25 Cv à 1400Tr/mn, le tout pour 70 Kg. Celui qui est exposé au Musée Régional de l’air d’Angers a été retrouvé, il y a quelques années dans une grange par les membre du GPPA (Groupement pour préservation du patrimoine aéronautique) et remis en état par Jacques Boisnard auteur de cette monographie « Le moteur Anzani et la traversée de la Manche«
Conçu à l’origine pour équiper les motos d’entrainement pour les records de cyclisme sur piste il était simple et rustique et sa robustesse était légendaire.
Le secret de sa fiabilité résidait dans la qualité des matériaux utilisés (fonte et alliage), du jeu, de la quantité l’huile, et des trous dans les cylindres.
Je vous recommande aussi cet article (PDF 2,05Mo) de Gérard Hartman, si vous en savoir plus sur les moteurs d’Alessandro Anzani.