Tag: 1ère Guerre Mondiale

René Brioux peintre aéronautique de la 1ère Guerre Mondiale

Devant les hangars d’une escadrille de chasse 1918 -© René Brioux

René Charles BRIOUX est né à Reims (Marne) le 23 juin1899 et décède à Charleville-Mézières (Ardennes) le 05 octobre1982. Il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 18 décembre 1917 et il est renvoyé dans ses foyers et est versé dans la réserve de l’armée active le 20 décembre 1920.

Ensuite on le retrouve comme Délégué général de l’Aéronautique de France il semblerait qu’il ait été ingénieur aux chemins de fer, en poste à Metz, Reims, puis dans les Ardennes où il fut actif dans la Résistance.

Si vous souhaitez voir d’autres peintures de René Brioux, voici les liens que je mettrai à jour au fur et à mesure des publications :

Source des informations


17 eme victoire de Georges Madon

Rumpler C.IV contraint à se poser à Passavant-en-Argonne le 24 octobre 1917

Merci à Christophe Cony, rédacteur en chef de la revue « AVIONS » a qui je dois l’explication de cette photo` :

« Cet avion est un Rumpler C.IV, dont le numéro de série exact est C.8302/16. C’est la 17e victoire confirmée de l’as Georges Madon de la N 38, qui a contraint son pilote (Hans Villinger) à se poser à Passavant-en-Argonne le 24 octobre 1917. Sur ce cliché, l’appareil est exposé devant la porte Sainte-Croix de Châlons-sur-Marne, avec derrière lui la mère, la sœur et la future femme de l’as… »

 


Présentations d’avions de la 1ère guerre mondiale le 11 novembre à Toussus-le-Noble

Replique FOKKER DR 1 F-AZVD de Philippe CIEPELA

Replique FOKKER DR 1 F-AZVD de Philippe CIEPELA ©Xavier Cotton

Aujourd’hui 11 novembre sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble

 

  • A 13h30, ouverture au public.
  • A 14h00, arrivée des derniers avions qui rejoignent ceux déjà stationnés sur le statique: Breguet XIV, Nieuport 28 et Sopwith Pup, Fokker Dr1 et Blériot XI.
  • Des maquettes, véhicules et objets d’époque en relation avec l’aviation de 14-18 seront exposés, ainsi que des panneaux sur l’as Pégoud, les femmes pilotes, les écoles militaires de pilotes, …
  • Fin de l’exposition à 16h00.

Pour plus de renseignements  : http://aviation14-18.com/

 


VOISIN 3

Voisin LA V313 probablement au Camp retranché de Paris (collection Xavier Cotton)

Le Voisin 3 conçu par Gabriel Voisin est un avion biplan et biplace à moteur propulsif (Canton-Unné radial 9 cylindres de 120 Cv à refroidissement par liquide), ce qui lui donne un avantage considérable en 1914 alors que le tir synchronisé à travers l’hélice n’a pas encore été mis au point. Cet avion résultant d’un projet remontant aux années qui précédèrent immédiatement le conflit vola pour la première fois en février 1914. Le Voisin 3 (appelé aussi type LA) utilisé au début dans des missions d’observation, servit  très vite au bombardement autant diurne que nocturne, tirant profit de la petite quantité de bombes qu’il pouvait emporter. En raison de sa structure entièrement en tubes d’acier, il était d’une robustesse exceptionnelle et pouvait supporter avec une relative facilité les dommages du combat. Il fut retiré des premières lignes en 1915. Construit à plus ou moins mille exemplaires, l’avion équipa très rapidement toutes les aviations alliées, l’aviation française en reçut à elle seule 800 exemplaires, une trentaine pour la belge ainsi que pour l’aviation russe. La Grande Bretagne en utilisa 50 de construction française et en fit construire sous licence 50 autres. L’Italie en fit construire 112 sous licence par la société aérienne Transaerea.

Voisin LAS B-2 n°955 au MAE du Bourget. Il fut construit en 1915 et donné au musée en 1919 ©Xavier Cotton

C’est sur un Voisin 3 que fut remportée la première victoire aérienne homologuée, le 5 octobre 1914 au dessus de Jonchery sur Vesles près de Reims quand le sergent Joseph Frantz (pilote) et le sapeur Louis Quenault (mitrailleur) abattirent un Aviatik allemand.

Sources des informations


14-18 L’aviation des missions spéciales

14-18 L’aviation des missions spéciales

Damien Rocha

 De l’union improbable de l’Aviation et des Douanes françaises, naquit à Hermonville, un jour de novembre 1914, l’école des » Missions spéciales ».
De nombreux élèves y furent instruits, puis envoyés en territoires ennemis pour effectuer leur devoir patriotique, pour une France victorieuse !
Découvrez leurs aventures.
Comment une mission aérienne au départ de Rosnay devait mettre un terme au conflit le 25 décembre 1915.
Accompagnez l’As Jean Navarre, l’enfant terrible de l’aviation, dans quelques unes de ses frasques savoureuses.
Navarre, l’homme de toutes les audaces et de toutes les folies !
La mission spéciale est l’une des pages de l’histoire d’un conflit horrible, aujourd’hui effacée de la mémoire des Hommes. Pourtant à l’origine de nos « Forces spéciales » contemporaines.
 
 
Titre : 14-18 L’aviation des missions spéciales
Auteur : Damien Rocha 
Préface : Général d’armée aérienne Jean Fleury, chef d’état de l’armée de l’air (24 avril 1989 – 1er décembre 1991)
Éditions Damien Rocha-Deroche
204 pages 69 documents ou photographies
ISBN N° :978-2-9531290-2-1
Prix : 20€
En vente à Reims dans les librairies :
FNAC Place d’Erlon et réseau FNAC
La Procure Largeron 13 rue Carnot
Le coeur à l’ouvrage 18 rue Chanzy
Librairie Amaury 30 avenue Jean Jaurès

Il y a 100 ans : la première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation

La victoire aérienne remportée le 5 octobre 1914 par le pilote Joseph Frantz et l’observateur Louis Quenault, vue par l’artiste Paul Lengellé (fait « peintre officiel du ministère de l’air » en 1936).

C’est dans le ciel de la Champagne que, il y aura tout juste cent ans dans quelques jours, s’est déroulée la première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation, événement fondateur que la Marne, comme l’Armée de l’air, s’apprêtent à célébrer. Dans la matinée du 5 octobre 1914, un appareil allemand était en effet abattu par un biplan français à quelques kilomètres au nord-ouest de Reims.   Le Voisin type III (1) immatriculé V89 qui décolle du terrain de Lhéry (2) dans la Marne, lieu de stationnement de l’escadrille V 24 (3), au petit matin du lundi 5 octobre 1914 a reçu pour mission la reconnaissance et le bombardement d’une concentration de troupes allemandes signalées à proximité de Reims, un peu au nord du fort de Brimont. Piloté par le sergent Joseph Frantz (4) assisté de l’observateur – et mitrailleur – Louis Quenault (5), le frêle biplan parvient sans dommage au-dessus de son objectif et réussit à y larguer les six bombes qu’il a embarquées – des obus de quatre-vingt-dix millimètres empennés. Le feu nourri de l’ennemi oblige toutefois le pilote de l’avion à entreprendre une manœuvre de dégagement pour se mettre hors de portée de l’adversaire ; mais l’appareil n’a pas été endommagé et reprend la direction du terrain de Lhéry. Néanmoins, son pilote entend lui faire faire un petit détour : un survol de la vallée de la Vesle, au-dessus de laquelle il espère rencontrer un avion ennemi, ce qui lui permettrait de faire usage de l’arme dont son appareil a été équipé. Celui-ci appartient en effet à la seule formation ayant armé ses avions : la susdite V 24 (6). Une escadrille qui, à l’initiative du capitaine André Faure qui la commande et du constructeur Gabriel Voisin, a doté ses six biplans d’une mitrailleuse Hotchkiss de 8 millimètres de calibre (7).  

Deux aviateurs auréolés de gloire : Joseph Frantz (à gauche) et Louis Quenault (à droite), photographiés le 9 octobre 1914 sur le terrain de Lhéry (Marne). Les deux hommes viennent d’être décorés, respectivement, de la Légion d’honneur et de la médaille militaire par le colonel Ganter commandant l’aéronautique de la VeArmée.

Fort de son accélération, l’avion français s’approche rapidement à une centaine de mètres de l’ennemi ; un peu trop vite et pas assez discrètement sans doute puisque l’équipage du Voisin voit soudain l’Aviatik virer brutalement à gauche et accélérer pour tenter d’échapper à son adversaire. Seule alternative pour les Français : couper le virage décrit par l’avion allemand, en dépit des risques représentés par la pénétration dans l’angle de tir de l’observateur allemand. Un observateur qui, d’ailleurs, armé d’une carabine automatique à répétition, en profite aussitôt pour faire feu sur son assaillant, manquant toutefois sa cible. Fort heureusement, Joseph Frantz parvient à repositionner son appareil et le place à moins de cinquante mètres en arrière de l’avion allemand. À Louis Quenault, maintenant, de s’appliquer dans son tir et d’abattre l’appareil ennemi ! Celui-ci, appuyé sur sa mitrailleuse montée sur un trépied métallique, fait feu avec calme, préférant le coup par coup au tir en rafale afin d’éviter l’enrayage de son arme ; l’exercice est d’autant plus aisé que l’ennemi, qui tente bien de se dérober en virant continuellement, ne parvient pas à se dégager du Voisin. Les tirs du Français ne faiblissent pas, seulement interrompus une fois les vingt-cinq premiers coups tirés par la nécessité de changer de chargeur. Mais soudain, ce que Louis Quenault redoutait se produit : voilà que la quarante-septième cartouche enraye la mitrailleuse et la rend inutilisable… Le combat, dominé jusque-là par les Français, va-t-il tourner à l’avantage de l’ennemi ? Non ! Par chance, plusieurs balles ont atteint leur cible… En effet, alors que Louis Quenault a déjà commencé le démontage de la culasse de l’arme pour tenter de réparer, voilà que l’Aviatik, soudain, se cabre (12), puis retombe sur le dos et se met à adopter des mouvements totalement incohérents, suivant une trajectoire désordonnée. L’appareil, dont le pilote est blessé ou inconscient – et même peut-être mort –, n’est visiblement plus contrôlé… Peu après, l’essence embarquée prend feu. L’appareil pique vers le sol en tourbillonnant comme une feuille morte et, à l’issue d’une chute vertigineuse, vient s’écraser dans les marécages de la vallée de la Vesle, à proximité des villages de Jonchery-sur-Vesle et de Muizon.   Suivi à distance par des milliers de spectateurs – les combattants des deux camps terrés dans leurs tranchées respectives –, ce combat d’une quinzaine de minutes soulèvera l’enthousiasme des combattants français. Des combattants qui répondront au bruit sourd du crash de l’avion par une longue ovation. Sur les lieux du crash déferleront un grand nombre de curieux guidés par le nuage de fumée noire provenant de l’appareil en flammes. Puis des fantassins arriveront, qui extrairont des décombres de l’Aviatik les corps partiellement calcinés des deux Allemands (13). Un groupe d’officiers s’approchera alors, parmi lesquels le général Louis Franchet d’Espèrey (14) commandant la Vearmée, qui a personnellement assisté au combat et qui ordonnera leur mise en terre avec les honneurs militaires (15). Ayant pu atterrir à peu de distance du lieu du crash, les deux aviateurs français tenteront de gagner le point de chute à travers les marécages, ce qu’ils feront sous les acclamations. Parvenus sur les lieux, ils y apprendront que les corps des aviateurs allemands ont été retrouvés, chacun, transpercés de plusieurs balles, ce qui les rassurera : du moins ont-ils échappé à d’horribles souffrances. Le général Franchet d’Espèrey promettra alors de décorer Joseph Frantz et Louis Quenault, qui recevront quelques jours plus tard, respectivement, la croix de chevalier de la Légion d’honneur et la médaille militaire (16).   Vers onze heures, les deux Français s’envoleront pour rejoindre leur terrain de Lhéry, satisfaits d’avoir fait leur devoir… et fiers d’avoir remporté la toute première victoire aérienne de l’histoire mondiale de l’aviation. De retour sur l’aérodrome, où l’on s’est inquiété de ne pas voir rentrer l’appareil, les deux aviateurs feront connaître la grande nouvelle : « Nous l’avons eu, notre Boche ! ». Dans les jours qui suivront, deux « reliques » leur seront rapportées des lieux du crash : d’une part un morceau déchiqueté du moyeu de l’hélice de l’Aviatik (17) et, d’autre part, un lourd pistolet bi-canon en cuivre et bois (gravé au pointeau de l’inscription « B 114 »), arme vraisemblablement utilisée par l’équipage allemand pour lancer des fusées servant au réglage de l’artillerie.   Cette victoire aérienne fondatrice, les deux aviateurs français ne devaient jamais l’oublier. Pas plus que le constructeur du biplan, Gabriel Voisin, qui, bien que ne l’ayant pas « vécue », déclarera bien des années plus tard : « J’ai souvent pensé à ces deux enfants que j’ai tués avec une préméditation absolument inhumaine, car c’est moi qui avais conçu cet avion meurtrier, et cet armement presque démesuré pour notre machine. »

Auteur :Frédéric Lafarge, ancien conservateur du Musée de la base aérienne 112 et de l’aéronautique locale (Reims). Septembre 2014.  

Sources : fonds d’archives du Musée de la BA 112 et de l’aéronautique locale (actuel Musée de l’aéronautique locale de Bétheny).

Notes explicatives :  

  1. Bombardier dérivé du Voisin I construit par l’entreprise Voisin Frères de Billancourt (premier vol effectué en février 1914). Motorisation : moteur Salmson en étoile refroidit par eau animant une hélice propulsive. Dimensions : 14,75 m (envergure) x 9,50 m (longueur) x 2,95 m (hauteur). Surface alaire : 49,7 m². Vitesse maximale : 115 km/h (à altitude zéro). Plafond opérationnel : environ 3 500 m. Masse à pleine charge : 1 350 kg (à vide : 950 kg). Armement : une mitrailleuse Hotchkiss de 7,7 mm. Équipage : deux passagers (pilote à l’arrière, mitrailleur à l’avant).
  2. Commune du canton de Ville-en-Tardenois dans l’arrondissement de Reims.
  3. Escadrille dotée de six appareils commandée par le capitaine André Faure.
  4. Né le 7 août 1890 à Beaujeu (Rhône) et décédé le 12 septembre 1979 à Paris, à l’age de quatre-vingt-neuf ans. Repose au cimetière de Montparnasse dans le 14e arrondissement de paris.Koseph Frantz, grand officier de la Légion d’honneur, était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 et de la médaille de l’Aéronautique.
  5. Né le 2 octobre 1892 à Paris, décédé à Marseille le 26 avril 1958. Repose à Peyruis (Alpes-de-Haute-Provence).
  6. Particularité s’expliquant par le fait que les aviateurs des deux camps bénéficient dans les premières semaines de la guerre d’une « impunité tacite », les états-majors excluant tout combat entre avions, comme en témoigne notamment une communiqué du quartier général allemand daté du 1eroctobre 1914 : « Ainsi que l’expérience l’a démontré, un véritable combat dans les airs, comme l’ont décrit les journalistes et les romanciers, doit être considéré comme un mythe. Le devoir de l’aviateur est de voir et non de combattre. »
  7. Mitrailleuse qui a été équipée d’un sac permettant de récupérer les douilles éjectées lors du tir, de manière à ce qu’elle ne puissent aller heurter l’hélice en rotation.
  8. Wilhelm Schlichting, âgé de vingt-trois ans, était né à Altendorf le 8 août 1891. Il était le fils de Klaus-Heinrich Schlichting, cordonnier, et de Johanna-Augusta-Sophia née Krey.
  9. Fritz von Zangen, âgé de trente et un ans, était né à Darmstadt (Hesse) le 4 mars 1883.
  10. Avion de reconnaissance construit par Aviatik Automobil und Flugapparatefabrik entreprise fondée en 1910 à Mulhouse et transférée dès 1914 à Fribourg-en-Brisgau . Mise en service : 1914. Motorisation : moteur Mercedes D.I à six cylindres en ligne à refroidissement liquide animant une hélice tractive.Dimensions : 13,97 m (envergure) x 8,63 m (longueur) x 3,30 m (hauteur). Vitesse maximale : 105 km/h (à altitude zéro). Plafond opérationnel : environ 2 500 m. Masse à pleine charge : 1 250 kg (à vide : 825 kg). Armement : aucun. Équipage : deux passagers (pilote à l’arrière, observateur à l’avant).
  11. « Il avait une vue prodigieuse ! » témoignera Gabriel Voisin, parlant de Joseph Frantz. « [Il avait] un excellent esprit, des réflexes étonnants et, surtout, un caractère très pointilleux pour ce qui touchait au fonctionnement de la machine. » Posture qui, un très court instant, inquiètera Louis Quenault, qui redoutera que le biplan ne percute l’Aviatik, d’où une énergique tape qu’il assènera à son pilote : « Attention ! On va rentrer dedans ! »
  12. Dépouilles dont seules les jambes sont calcinées, le reste des corps ayant échappé aux flammes.
  13. Louis Félix Marie François Franchet d’Espèrey, alors général de division, né à Mostaganem (département d’Oran, Algérie) le 25 mai 1856 et décédé à Saint-Amancet (Tarn) le 8 juillet 1942, nommé commandant de la Ve armée le 3 septembre 1914. Il sera élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
  14. Il fera de plus expédier leurs effets personnels à leurs familles, via la Croix-Rouge. Parmi ces effets figurait une lettre que le lieutenant allemand avait écrit à sa mère et qu’il n’avait eu le temps de poster avant de décoller : « […] il y a quelques jours, nous avons rencontré un avion ennemi qui nous a tiré dessus […]. »
  15. « On me propose pour la Légion d’honneur, ça me paraît beaucoup. » écrira Joseph Frantz, au soir du 5 octobre 1914, dans son petit carnet noir ficelé à l’aide d’un élastique. Ces décorations leur seront remises le vendredi 9 octobre 1914 sur le terrain d’aviation de Lhéry par le colonel Ganter, commandant l’aéronautique de la Vearmée. La différence de « traitement » entre les deux aviateurs s’explique par le fait que Joseph Frantz possédait déjà la médaille militaire, décoration qui lui fut remise une quinzaine de jours plus tôt « pour l’ensemble des services rendus par lui depuis le début de la campagne ». Joseph Frantz et Louis Quenault seront cités au Journal officiel de la République française du dimanche 18 octobre 1914 et le texte de la citation de Frantz sera ainsi libellé : « Par décision ministérielle en date du 13 septembre 1914, la médaille militaire a été conférée au sergent Frantz, pilote aviateur, pour l’ensemble des services rendus par lui depuis le début de la campagne. En particulier, le sergent Frantz, au mois d’août dernier, avait réussi, sous le feu de l’infanterie et de l’artillerie de la garnison de Metz, à lancer deux obus sur les hangars d’aérostation de Frescati. Le 5 octobre dernier, ce même sous-officier, accompagné du mécanicien tireur Quenault, a poursuivi un aéroplane et réussi à abattre un avion allemand en reconnaissance dans les lignes françaises. Le général commandant en chef lui confère la croix de chevalier de la Légion d’honneur et décerne au mécanicien Quenault la médaille militaire. »
  16. Pièce de bois rougeâtre portant l’inscription « Heine Berlin ».

   


Le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°3 : L’aviation aux manoeuvres d’avant Guerre. 1910-1913

Après le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1  » Le concours d’aviation militaire de 1911«  et le N°2 « Donnez des aéroplanes à La France. 1912-1913 » parus en 2012, le N° 3 « L’aviation aux manœuvres d’avant-guerre. 1910-1913 » est désormais disponible.
Viendront ensuite le n°4 « 1914 : L’aviation entre en guerre » et le n°5 « Célestin Pégoud, « Roi du ciel » et Premier AS »
Ces cahiers sont édités trois fois par an complémentairement au site internet  :  http://www.asoublies1418.fr
Vous pouvez commander chacun des 5 numéros au tarif de 15 euros port compris (France métropolitaine) auprès de Claude Thollon-Pommerol . 
Quatre pages de chaque numéro et le bulletin de commande sont disponible sur le site les « As » oubliés de 14-18. Histoire de l’aviation française de la 1ere guerre mondiale : http://www.asoublies1418.fr 
Le N°3 comporte 78 pages, 21 x 29,7 cm, 75 illustrations
Offset, dos carré cousu, couverture souple pelliculée couleur.

Table des matières du cahier n°3 : 
Premiers avions militaires

60’000 hommes et quelques aéroplanes aux manœuvres de Picardie

Le circuit européen comme champ de manœuvre

Manœuvres de l’Est et des Ardennes
Aviation de combat

L’aéroplane d’artillerie: les expériences

Manœuvres de l’Ouest, septembre 1912

La revue après les manœuvres

Les aéroplanes aux grandes manœuvres de cavalerie

Septembre 1913 Grandes manœuvres du Sud-Ouest


L’évasion de L’aviateur Victor Ménard par Bruno Baverel

«  Je ne vous parlerai, pour ma part, que de l’impression que nous avons ressentie quand, sur le coup de midi, au-dessus de la vaste campagne où s’entassaient les canons et où s’alignaient les fantassins, un oiseau d’or est arrivé à tire-d’aile, coupant d’un geste de défi le ciel azur. C’était l’adjudant Ménard sur son Blériot ! Il planait par-dessus le grondement des batteries et les évolutions des brigades de cavalerie. Il était à la foi très petit et très grand … »  

C’est par cette introduction (Extrait d’un article paru dans La Petite Gironde pendant la Grande Guerre) que Bruno Baverel publie, dans ce N°20 des Ecrits d’Ouest, (revue publiée par la Société rochelaise d’histoire moderne et contemporaine sur l’histoire, la littérature et l’art de la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Vienne), L’évasion de l’aviateur Victor Ménard, « As » de la Première guerre mondiale. 

Victor Ménard, en passager pendant le tour de France aérien de 1910. Au volant le capitaine Camine ©gallica.bnf.fr
Après une brève biographie et une partie dédiée à l’épopée des Tours de France aériens d’avant-guerre auxquels notre pilote participa, (Il fut le premier pilote à poser un aéroplane à Rochefort, sa ville natale, à l’occasion du Tour de France aérien de 1911), l’auteur s’attache surtout ici à relater l’histoire de sa rocambolesque évasion du camp de prisonnier d’Ingolstadt en Allemagne, en 1916.

En effet, à l’entrée en guerre de la France, Victor Ménard, détenteur d’un brevet de  pilote depuis 1910 après avoir débuté en tant que mécanicien sur ballons dirigeables, est naturellement affecté en tant que lieutenant-pilote à l’escadrille HF 32.

Le 12 octobre 1914, il est envoyé en mission : il s’agit d’une reconnaissance au-dessus de la ville de Lille, encerclée et soumise à un bombardement intensif. Le temps presse et le quartier général veut savoir si le 20ème bataillon de Chasseurs a réussi à arriver en renfort. Victor Ménard accomplira cette mission, se posant en acrobate sur l’esplanade qui se trouve devant la citadelle, sous la mitraille ennemie avec à son bord des dépêches, une caisse remplie de pigeons voyageurs et quelques médailles à distribuer.

A l’aérodrome de Buc, (Yvelines), Victor Ménard donne le baptême de l’air à Jean Chollet, Saint-Cyrien ©gallica.bnf.fr

Souffrant d’un fort mal de ventre avant de partir pour sa mission, il avait refusé d’être remplacé, minimisant la douleur qui l’accablait. Las, il s’effondrera au moment de remonter dans son avion, victime d’une péritonite appendiculaire et ne pourra redécoller de Lille, désormais occupée par les Allemands. Il sera hospitalisé, opéré, fait prisonnier par les Allemands et envoyé au camp de prisonniers de Halle-sur-Saale avant d’être transféré à Ingolstadt au fort Prinz Karl où il retrouvera le capitaine Zédé. Après deux années de captivité,  il s’évadera en compagnie du lieutenant Pinsard, réussissant à passer en Suisse, puis en France où il  reprendra ensuite les combats au sein du 1erGroupe d’Aviation, deviendra chef de la N 26 et commandant de l’Escadre de combat n° 1.

Le colonel Ménard et le Colonel Pinsard

Victor Ménard ne s’arrêtera pas là ! Ayant quitté l’armée en 1924 avec le grade de lieutenant- colonel, il est pressenti pour faire partie d’une expédition au pôle Nord en tant que pilote de reconnaissance. Pour diverses raisons, cette expédition ne verra pas le jour. Nul doute que Victor Ménard aurait adoré survoler ces immenses régions polaires aux commandes de son aéroplane et l’auteur l’imagine, sa moustache couverte de givre, traçant des courbes superbes dans l’espace, planant émerveillé au-dessus de blancs infinis… Pourtant il reprendra du service. Quelques années plus tard, la Seconde Guerre Mondiale le mobilise à nouveau en tant que Directeur des écoles de chasse aérienne dès 1939. Après 1940 il entre en résistance. Arrêté par les Allemands en 1943, expulsé de son domicile de La Rochelle où il est arrêté le 10 août, il est déporté pour la seconde fois en Allemagne, à Reuth. Il en sortira à la Libération très affaibli, ne se remettra pas des privations subies et décédera après une longue maladie le 13 avril 1954 à l’âge de 72 ans. Son corps sera transporté et inhumé au cimetière de Rochefort, dans le caveau de famille, dans la plus stricte intimité. Le journal La petite Gironde lui dédiera ce texte :    « L’une des plus prestigieuses figures de l’aviation de chasse française vient  de mourir à la Rochelle. Grand officier de la Légion d’Honneur, titulaire de dix citations à l’ordre de l’armée, le colonel Victor Ménard disparait et avec lui s’éteint l’une des plus pures figures de notre aviation de chasse. Rochefortais pur sang, comme tant d’autres, il porta le blason de sa ville natale au sommet de la gloire : alors que l’on cherche des noms pour conserver dans la pierre le souvenir des enfants de Rochefort ayant bien mérité du pays et de notre cité, souhaitons qu’un jour prochain celui du colonel Ménard soit donné à l’une de nos rues, rappelant ainsi à nos descendants le nom prestigieux d’un des précurseurs de l’aviation et héros national. »

Sur sa stèle qui s’efface doucement, on peut encore lire:

Victor Ménard 
 

8/6/81-13/4/54 
 

Colonel de l’armée de l’Air 
 

G.O de la Légion d’Honneur 
 

Croix de Guerre 14-18 et 39-40 
 

 Neuf Palmes 


Pionnier de l’Aviation 
 

Atterrit le premier à Rochefort, sa ville natale en 1911.

 ____________________________ 

C’est le récit de sa rocambolesque évasion, cette odyssée écrite de la main de Victor Ménard dans son rapport présenté au ministre de la Guerre à son retour de captivité et retranscrit par l’auteur, que nous vous proposons de découvrir dans ce n°20 des Écrits d’Ouest. (Les cahiers des Écrits d’Ouest peuvent être commandés ici : Société rochelaise d’histoire moderne et contemporaine, BP33, 97 rue Gambetta, 17002, La Rochelle cedex.)

Bruno Baverel

Bruno BAVEREL  Enfant, il a suivi ses parents à travers le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Vietnam et la Corse avant de venir retrouver ses racines familiales en Charente-Maritime. Il pensait faire une carrière de musicien avec son groupe de jazz rock, « Facteur Cheval », dans les années 70-80, mais finalement il se tourne vers l’écriture avec un premier roman Lieutenant indigène, sorti en 2007 aux éditions La Découvrance. Deux autres romans suivront avec Etienne et les sirènes, en 2009 suivi de Tintouin chez les Papous en 2011, toujours chez le même éditeur. La sortie d’un quatrième roman est prévue au premier semestre 2014 avec son nouvel éditeur, Geste éditions.  À noter également, coté musique, la reformation, trente ans plus tard, du groupe facteur Cheval renforcé désormais d’une choriste. L’enregistrement d’un CD et des concerts sont prévus aux environ de l’été 2013. À suivre…..!


Le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°2 : Donnez des aéroplanes à la France

Le cahier n°2
Après le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1  » Le concours d’aviation militaire de 1911«  paru à l’automne 2012,  le N°2 « Donnez des aéroplanes à La France. 1912-1913 » est désormais disponible. Quant au N° 3 « L’aviation aux manœuvres d’avant-guerre. 1910-1913 » il ne devrait plus tarder à être publié. Viendront ensuite le n°4 « 1914 : L’aviation entre en guerre » et le n°5 « Célestin Pégoud, « Roi du ciel » et Premier AS »
Ces cahiers sont édités trois fois par an complémentairement au site internet  :  http://www.asoublies1418.fr
Vous pouvez commander chacun des 5 numéros au tarif de 15 euros port compris (France métropolitaine) auprès de Claude Thollon-Pommerol . 
Quatre pages de chaque numéro et le bulletin de commande sont disponible sur le site les « As » oubliés de 14-18. Histoire de l’aviation française de la 1ere guerre mondiale : http://www.asoublies1418.fr 
Le N°2 comporte 70 pages, 21 x 29,7 cm, 45 illustrations
Offset, dos carré cousu, couverture souple pelliculée couleur
Table des matières du cahier n°2 :
L’année 1912 se prépare en 1911

Lois des 29 et 30 mars 1912

Les premières escadrilles

Rapport du Colonel Hirschauer

L’esprit de bouton

L’organisation des escadrilles de réserve

Un mort de plus est un mort de trop

Le retour de la Souscription nationale

Bilan de la souscription en 1912

La polémique

La réponse du ministre M. Noulens

Les avions de la souscription achetés en 1913

Organisation de l’Aéronautique militaire en décembre 1912

Les avions blindés

La milice des aviateurs

Le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1 : Le concours d’aviation militaire de 1911

Le Cahier  N°1

  » Le concours d’aviation militaire de 1911″est le N°1 des Cahiers des As Oubliés de 14-18 qui paraitront deux fois par an en complément du site : http://www.asoublies1418.fr

Le concours d’aviation militaire de 1911
Claude Thollon-Pommerol 
Pour répondre aux besoins de l’armée le ministère organise un concours d’aéroplanes (on ne dit pas encore avion) selon un cahier de charges assez simple mais rigoureux. Les appareils de fabrication française, y compris le moteur, doivent être triplaces. Ils devront être facilement transportables par la route. Ils devront démontrer leurs qualités ascensionnelles (monter à 500 m en moins de 15 mn) et d’atterrissage et décollage (sur un pré de luzerne, des chaumes et un champ labouré) en portant une charge de 300 kg.
Devant les gains potentiels — plus d’un million de francs de prix — des commandes aux trois premiers, les constructeurs se mobilisent. Si plus de 100 sont inscrits fin 1910, seulement 34 aéroplanes se présentent le 1er octobre 1911 à Reims-Betheny. Le mauvais temps va empêcher le bon déroulement des épreuves qualificatives. De nombreux accidents de pilotes et la mort de deux hommes de piste et de deux pilotes vont marquer le concours.
Le 13 novembre 1911, neuf avions vont s’affronter en finale dans une épreuve de vitesse où ils devront emporter 3 personnes sur un parcours de 300 km. Seuls 8 appareils termineront le concours. Les favoris n’ont pas brillé, certains comme Voisin, Morane, Sommer, Blériot, ne qualifiant aucun appareil. Au-dessus du lot, avec une vitesse de plus de 117 km/h, le monoplan Nieuport de Weymann. Derrière lui un Breguet piloté par Moineau et le Deperdussin de Prevost. Mais il n’est pas certain que l’appareil militaire idéal ait été ainsi sélectionné…

Table des matières du Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1 :
L’organisation du Concours
Les avions
Les pilotes
L’éphéméride des épreuves qualificatives
L’épreuve de vitesse
Les leçons du Concours

Le Cahier  N°2

Le Cahier des As Oubliés de 14-18 N°1  » Le concours d’aviation militaire de 1911 » est désormais disponible.
Le N°2 « Donnez des aéroplanes à La France. 1912-1913 » devrait être disponible en octobre, quant au N° 3 « L’aviation aux manœuvres d’avant-guerre. 1910-1913 » il sortira en novembre.
Vous pouvez commander chacun des 3 numéros au tarif de 15 euros port compris (France métropolitaine) auprès de Claude Thollon-Pommerol . Quatre pages de chaque numéro et le bulletin de commande sont disponible sur le site les « As » oubliés de 14-18. Histoire de l’aviation française de la 1ere guerre mondiale : http://www.asoublies1418.fr
 

le N°1 comporte 64 pages, 21 x 29,7 cm, 89 illustrations
Offset, dos carré cousu, couverture souple pelliculée couleur


Exposition « L’aviation en Meuse en 1914-1918 »

 par l’association 14/18 Meuse
25 février au 3 juin 2012 
au centre Mondial de la Paix à Verdun 
Aviation en Meuse en 1914-1918
Début décembre 2011, nous avions annoncé la création par l’association 14-18 MEUSE, avec le soutien du Conseil Général de la Meuse et de la Fédération Maginot, d’une exposition itinérante sur « L’aviation en Meuse en 1914-1918 ».
Son inauguration aura lieu, le samedi 25 février à 15 heures, au Centre Mondial de la Paix. Elle y restera librement accessible, aux heures d’ouverture du centre, jusqu’au 3 juin 2012.
Hangar à Stenay
Hangar à Stenay
Cette exposition, destinée au grand public, a été réalisée par un comité d’historiens composé de Jean-Luc Demandre, Jean-Luc Kaluzko, Bernard Guillaume, Lise Pommois et Jean-Marie Picquart.
Jean Navarre
Jean Navarre
Elle est composée de 30 panneaux qui présenteront les sujets suivants :
o les terrains d’aviation
o les avions
o les personnels
o les combats aériens
o les traces mémorielles
Un Nieuport à Froidos
Un Nieuport à Froidos
Le regard portera aussi bien sur l’aviation française que sur celles allemande et américaine. L’accent sera mis plus particulièrement sur deux spécificités meusiennes : la première bataille aérienne de l’histoire – au-dessus du champ de bataille de Verdun en 1916 – et la plus importante concentration aérienne de cette guerre lors de la libération du Saillant de Saint-Mihiel en septembre 1918.

Quelques documents et objets d’époque seront présentés dans des vitrines.

Par Jean-Bernard LAHAUSSE et Romain SERTELET
Annexe :
Où la découvrir :
Centre Mondial de la Paix
Palais Episcopal
Place Monseigneur Ginisty
55100 VERDUN
www.centremondialpaix.eu
Tél : 03 29 86 55 00
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 9 heures 30 à 12 heures et de 14 heures à 18 heures
Contact :
Association « 14-18 Meuse »
Tél. : 03 29 86 00 70
Fax : 03 29 86 87 55
Courriel : 1418meuse@wanadoo.fr
Crédit Photo : Jean Navarre / Un Nieuport à Froidos –
© Collection Jean-Marie Picquart
Hangar à Stenay – © Collection Jean-Luc Kaluzko
Article original paru sur http://www.verdun-meuse.fr

Spad VII « Vieux Charles » de Georges Guynemer

Le Spad VII S 254 de Georges Guynemer au Musée de l’air et de l’espace du Bourget en 2008. ©Xavier Cotton

Le Spad VII S 254 de Georges Guynemer au Musée de l’air et de l’espace du Bourget en 2008. ©Xavier Cotton

Ce SPAD VII n° S 254 « Vieux Charles » exposé dans la grande galerie du Musée de l’Air et de l’Espace est l’un des très rares appareils actuellement exposés dans le monde, ayant appartenu à un As de la 1ère Guerre Mondiale. C’est le 3eme SPAD VII piloté par Georges Guynemer pendant la 1ere Guerre Mondiale.  Georges Guynemer a remporté 19 victoires homologuées  dont une quadruple victoire le 25 mai 1917, en six mois de combats, une longévité exceptionnelle à l’époque pour un avion. Vous pouvez voir cet avion sous tout ces angles sur le site de Pyperpote ainsi que le dossier thématique sur le SPAD VII « Vieux Charles » et Georges Guynemer sur le le site du MAE.