Category: Aviation militaire

POTEZ-CAMS 141 et 160 sur la Seine en 1938

Photo S.N.C.A.N du POTEZ-CAMS 141 sur la Seine à Sartrouville en 1938 (collection privé René Brioux/Regis Jacquemin)

Parmi les nombreuses richesses qui se trouvent dans l’album photo de René Brioux (1899-1982) qui m’a été prêté aimablement par son filleul Regis Jacquemin, j’ai trouvé deux photos d’hydravion tamponnées au verso de la « Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (S.N.C.A.N) » avec pour celle ci-dessus la description suivante « Hydravion Potez type 141 à l’eau, quadrimoteur Hispano-Suiza 12Y 26/27 de 960 CV «  (NDR :12Y26 en rotation inverse au 12Y27) . et pour celle ci dessous « Hydravion POTEZ 160 Vide, de face maquette de l’hydravion transatlantique Nord POTEZ 161 6 moteurs« . On retrouve les deux photos publiées dans le magazine « Aviation de l’espace Spécial Henri POTEZ 1er avril 1961

Le prototype CAMS 141 fut conçu dans les bureaux de l’équipe de Maurice Hurel qui était alors directeur technique aux Chantiers Aéromaritimes de la Seine (CAMS, société intégrée à Potez en 1933) situés à Sartrouville sur la Seine. Cet hydravion quadrimoteur de 25 tonnes équipé de moteurs Hispano de 960 chevaux, répondait à la spécification de la marine française de 1935 pour un hydravion de reconnaissance à long rayon d’action. Un marché d’état fut signé courant 1936 pour la livraison d’un seul prototype.

Sa coque est divisée en sept compartiments étanches entièrement métalliques et séparée de la voilure elle aussi métallique par une cheminée. L’appareil dispose d’une autonomie de vol de plus de vingt heures. Les éléments de sa structure sont réalisées à Sartrouville, puis convoyés par bateau à Caudebec-en-Caux (ancien emplacement des usines Amiot), pour y être assemblés et testés. Le 21 janvier 1938, l’appareil y effectue son premier vol avec aux commandes Maurice Hurel, assisté du pilote Yves Lantz assistés des mécaniciens Lambert et Vaubourdolle. Ce dernier réussit à décoller l’appareil au poids de vingt tonnes.

Entre temps Potez-CAMS est intégré à la S.N.C.A.N (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord) issue du plan de nationalisation des constructeurs de matériel de guerre selon la lois du 11 aout 1936

En juillet 1938, le Potez-CAMS 141 immatriculé provisoirement FW-071 est convoyé en vol à Saint-Raphaël où il est armé et testé. Enfin il est réceptionné officiellement par la Marine nationale le 18 mars 1939, sous le nom de baptême d’ « Antarès ». Propulsé par quatre moteurs Hispano-Suiza 12 Y 26/27 de 860 ch et quatre hélices Ratier tripales métalliques à pas variable réversible à commande électrique, le Potez-CAMS est capable de voler une vingtaine d’heures à la recherche d’intrus, avec douze hommes d’équipage à bord.

Le Potez-CAMS 141 est mis en service en mai 1939 dans l’escadrille E8 basée à Lanvéoc-Poulmic où il est codé E8.4. Ne lui restant plus qu’ a effectuer un vol de longue durée pour clore les essais, il décolle le 30 juin 1939 à destination de Dakar qu’il atteint après un vol sans escale d’une durée de 17H25 soit une moyenne de 230 km/h sur près de 4 000 km.Il est de retour à Berre le 10 juillet suivant. Il effectue des missions de surveillance maritimes sur l’Atlantique. Le grand monoplan effectue sa première mission de guerre le 20 septembre 1939. Le 18 juin 1940 jour de l’appel à résister du général de Gaulle, l’appareil est en l’air ; il regagne la Bretagne le temps de refaire ses pleins d’essence et de gagner Port-Lyautey (Maroc). Des bandes jaunes et rouges, symboles des avions soumis au nouveau gouvernement de Vichy, sont peints sur les dérives et les moteurs en juillet. L’ «Antarès » est ensuite affecté à l’escadrille E4 de Dakar. Après le débarquement des Américains en Afrique du Nord, le Potez-CAMS 141 «Antarès » et son équipage tentent de rejoindre les Forces Françaises Libres. Le 2 juin 1943, il coule à la bombe le U-Boote Allemand U-105 au large de Dakar. Peu de temps après ne disposant plus de pièces détachées de rechange, l’appareil est réformé, après 1.300 heures de vol, au grand regret de son équipage, après avoir fait la preuve de ses qualités et de celles de l’appareil. Le 19 octobre 1943, l’Antares rallie sur 3 moteurs le le petit port d’Arzew (Algerie) depuis Port-lyautey pour y être désarmé et ferraillé


Maquette volante du POTEZ CAMS 160 en essai sur la Seine à n
Sartrouville le 20 juin 1938 (collection privée René Brioux/Regis Jacquemin)

Le dernier hydravion construit par Potez-CAMS fut le grand « liner » transatlantique type 161 qui répondait au programme dit de « l’Atlantique- Nord ». Ce programme ambitieux visait la fourniture d’un hydravion capable de franchir 6.000 km d’une seule traite malgré un vent contraire de 60 km-h et à une vitesse moyenne de 300 km-h. Pour mener à bien le projet, une maquette volante du Potez- CAMS 161 fut réalisée à l’échelle 1/2,6 aux similitudes aérodynamique et géométrique rigoureuses, tant dans les formes de coques, la cellule, le respect du centrage que la répartition de la motorisation la cellule. Cet élégant  » banc d »essais volant » de plus de deux tonnes de charge de plus deux tonnes de chargeLe dernier hydravion construit par Potez-CAMS fut le grand « liner » transatlantique type 161 qui répondait au programme dit de « l’Atlantique- Nord ». Ce programme ambitieux visait la fourniture d’un hydravion capable de franchir 6.000 km d’une seule traite malgré un vent contraire de 60 km-h et à une vitesse moyenne de 300 km-h. Pour mener à bien le projet, une maquette volante du Potez- CAMS 161 fut réalisée à l’échelle 1/2,6 aux similitudes aérodynamique et géométrique rigoureuses, tant dans les formes de coques, la cellule, le respect du centrage que la répartition de la motorisation la cellule. Cet élégant  » banc d »essais volant » de plus de deux tonnes en charge, construit principalement en bois , à moteur Train 44-01 de 40 ch de puissance nominale au sol, calculée pour une vitesse de plus de 220 km/h était présentée à la presse lors de son vol inaugural le 20 juin 1938. Après une démonstration de maniabilité à flot, Maurice Hurel l’arrachait à 15 h 45 du plan d’eau devant l’usine de Sartrouville, pour un vol local de quinze minutes entamant ainsi une longue série d’essais exploratoires de la formule.

Sources des informations

  • Les Ailes françaises – Les hydravions à coque deuxième partie
  • Pégase N°114 Juillet/ aout 2004 : revue de l’association des amis du musée de l’air
  • Les hydravions Potez par Gérard Hartman
  • Aviation : magazine de l’espace Spécial Henri POTEZ 1er avril 1961
  • Le Fana de l’aviation n°232 Mars 1989

Hommage de La Patrouille de France à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA 

La Patrouille de France rendra hommage à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince, lors du défilé du 14 Juillet et pour l’arrivée du Tour de France

Pour marquer les 75 ans de la publication du Petit Prince en France, la Fondation Antoine de Saint Exupéry pour la Jeunesse et l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) ont noué un partenariat inédit en décidant d’apposer des visuels, inspirés des aquarelles du Petit Prince, sur les 10 dérives des Alpha jets de la Patrouille de France.

Ces magnifiques illustrations, représentant le Petit Prince et son créateur, seront arborées par ces fameux ambassadeurs de l’AAE, durant toute la saison 2021, et notamment lors de leur survol des Champs-Élysées à l’occasion du traditionnel défilé du 14 Juillet et de l’arrivée du Tour de France le 18 juillet qui rassemblent plusieurs centaines de milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs.

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA

Il s’agit d’un hommage historique puisque c’est la première fois qu’une telle décoration est réalisée sur les avions de la Patrouille de France depuis 2018, année depuis laquelle les Alpha jet arborent leur nouvelle livrée.

Alors que les valeurs de fraternité et d’engagement sont au cœur des actions de l’AAE, la célébration des 75 ans du Petit Prince (ouvrage de littérature française le plus lu et traduit au monde) est l’occasion d’inspirer la jeunesse, de susciter des vocations aéronautiques ou littéraires et de valoriser notre patrimoine.

Cet hommage honore ainsi la mémoire et les valeurs humanistes universelles d’Antoine de Saint Exupéry, écrivain mondialement connu, mais également pionnier de l’aviation et combattant Mort pour la France le 31 juillet 1944 en mission de haute reconnaissance aérienne au-dessus de la France occupée ».

Hommage de la PAF à Antoine de Saint Exupéry et son Petit Prince pour les 75 ans de la publication Copyright : Armée de l’Air et de l’Espace/EQPAA

Insigne de pilote militaire

Insigne de pilote de l’Armée de l’Air française

C’est à l’occasion de la cérémonie appelée « macaronnage » que les nouveaux pilotes militaires français se voient remettre cet insigne surnommé « macaron » à cause de sa forme ronde faisant penser au gâteau du même nom

Sa symbolique est souvent traduite ainsi: « deux ailes d’or pour les porter, l’étoile pour les guider et les lauriers de la gloire qui les attend »

En demandant des informations sur Aéroforum au sujet de Jacques Ratinaud, on s’est aperçu que son brevet portait le numéro 29658 alors que son insigne portait le 29828, comment expliquer la différence ?

Ci-joint la réponse de Lucien Morareau sur Aeroforum :

« Les brevets de pilote (diplômes) ont été créés en 1911 et, miraculeusement, les registres d’attribution existent toujours, conservés au Service Historique de la Défense ( SHD ).
Les insignes appelées « macarons » ont été créés et attribués à partir de fin 1916. Mais, ces insignes, comportant une numérotation différente, n’ont été remis qu’aux pilotes encore en activité. Ceux qui ne l’était plus (décès, radiations pour raisons diverses, etc.), n’en ont pas eu.
De plus jusqu’au début des années vingt, ces insignes n’étaient que « prêtés » et devaient être rendus en cas de perte du statut de Pilote Navigant (PN). Pour rajouter une couche à l’incohérence de la procédure, ces insignes rendus à l’autorité pouvaient et ont été réattribués à de nouveaux pilotes et certains plusieurs fois !
Il est évident que, pour gérer un tel capharnaüm, des registres d’attribution des insignes ont existé, mais, malheureusement, ils n’ont pas été retrouvés après la seconde guerre mondiale car probablement brulés.

La Marine, confrontée au même problème, l’a réglé définitivement en 1926 en alignant les n° de brevets et ceux des insignes et c’est toujours le cas de nos jours. Cette « rectif » n’a jamais été faite par l’Armée de l’Air et le « décalage » était toujours en vigueur jusqu’au changement de système de numérotation intervenu début 1986… »

Sources des informations »


COANDA au concours d’aviation militaire de 1911

Essai moteur du Coanda lors du concours d’aviation militaire de Reims 1911. collection privée Patrick Flament

Ces deux cartes postales m’ont étés prêtées par Patrick Flament, elles montrent l’avion conçu par Henri Coanda qui fut présenté sur le terrain de Betheny près de Reims à l’occasion du concours d’aviation militaire de 1911, En fait cet appareil fut exclu du concours du fait de son incapacité à voler et ces deux photos témoigne de la seule fois où il fut sorti de son hangar pour des essais moteur

Sesquiplan Coanda lors du concours d’aviation militaire de Reims 1911. collection privée Patrick Flament

Cela ne semble pas évident au 1er coup d’œil mais l’avion de Coanda est un biplan ou plus exactement un sesquiplan (du latin de sesqui signifiant littéralement un et demi) c’est à dire un biplan dont l’aile inférieure est d’une surface équivalente à la moitié ou moins de celle de l’aile supérieure. Le plan inférieur est situé au niveau du train d’atterrissage sous l’habitacle.

Autre particularité du Coanda, il est équipé de deux moteurs latéraux Gnomes de chacun 70 Cv entrainant au choix séparément ou ensemble une grande hélice quadripale grâce à une transmission par pignon d’angle avec embrayage. Il a une surface portante de 33m2 pour une masse de 975 Kg

Sources des informations

  • Le concours d’aviation militaire de 1911 Claude Thollon Pomerol
  • Le grand concours d’aviation militaire de Reims 1911 de Gérard Hartmann

Alphajet Solo Display, c’est fini

Alphajet Solo Display 705-FJ au meeting d’Albert 2019 ©Xavier Cotton

Lors du meeting de D’Albert 2019, nous avons eu le droit à une superbe présentation individuelle de l’Alphajet, avion école équipant les escadrons de formation du Groupement Ecole (GE 314) de la Base Aérienne 705 de Tours sous le nom d' »Alphajet Solo Display », je ne pensais pas à ce moment que ce serait pour moi la 1ere et dernière occasion de voir cette présentation . En effet Aerobuzz à annoncé il y 3 jours  » Le clap de fin pour l’Alphajet Solo Display » 🙁


Super Mirage 4000

Super Mirage 4000 au MAE ©Xavier Cotton

Parallèlement au Mirage 2000 mono-réacteur retenu par les services officiels pour équiper l’Armée de l’Air française, Dassault-Aviation lance en en 1976 les études pour le Super Mirage 4000, un bireacteur, dérivé technologique du Mirage 2000, excepté l’avant de l’appareil qui est équipé d’un plan canard fixe, mais débrayable et ajustable en vol. L’avion est largement construit en matériaux composites. Grace à ses réservoirs d’aile, le Mirage 4000 ravitaillable en vol emporte trois fois plus de carburant que le Mirage 2000.

Le Mirage 4000 est développé et construit sur les fonds propres de Dassault-Aviation. Le prototype est équipé de deux reacteurs Snecma M 53 prêtés par l’Etat, prélevés sur le stock du programme Mirage 2000.

Jean-Marie Saget effectue Le 9 mars 1979 à Istres le premier vol atteignant Mach 1,6, un an après le premier vol du prototype Mirage 2000. Lors de son sixième vol d’essai, le 11 avril, l’avion dépasse Mach 2.

L’Arabie saoudite et l’Iran se sont intéressés au programme Mirage 4000 dès avant son premier vol, ais aucune commande n’a pu être concrétisée malgré des discussions avancées.

La France refuse de financer les cinq avions de présérie souhaités par le constructeur. Le programme est finalement abandonné à la fin des années 80 .

A partir de 1987, il mène des essais dans le cadre du programme ACX/Rafale. Depuis 1992, Le super Mirage 4000 se trouve Musée de l’Air et de L’Espace du Bourget.

Super Mirage 4000 au MAE ©Xavier Cotton

Caractéristiques techniques

  • Motorisation : 2 turboréacteurs SNECMA M53-P2
  • Envergure : 11.83 m
  • Longueur : 18.72 m
  • Hauteur : 6 m
  • Surface alaire : 72.70 m²
  • Masse en charge : 31935 kg
  • Vitesse maximale : 2342 km/h
  • Plafond pratique : 19812 m
  • Distance franchissable : 3750 km

Sources des informations


Aérodrome militaire de PAU – pont-long

Sur le terrain de Pau-Pont-Long, au premier plan, un Potez 25 à Moteur Lorraine de 450CV, puis un Hanriot HD-14 et au fond un Caudron C.59 marqué F32
(Collection privée Jacques Hémet)

Jacques Hémet partage, une nouvelle fois avec nous, une partie de sa collection privée qui recèle de véritables petits bijoux. Cela commence souvent par une photo quizz qui aiguise ma curiosité et nécessite de faire quelques recherches avant publication pour tenter d’identifier ce qu’on voit sur la photo, la dater et la situer au plus proche. Mais cela me fait un grand plaisir quand avec l’aide de quelques autres passionnés de l’aviation, j’arrive à extraire suffisamment d’informations pour accompagner la publication de ces photos qui étaient auparavant restées inédites

Vue aérienne de Pau le Pont -long en 1934 (collection Privée Fred Domblides)

Grâce aux experts d’Aéroforum, l’aérodrome militaire de PAU – Pont-Long a été identifié avec certitude après comparaison avec la photo ci-dessus datant de 1934, en effet on y retrouve bien le bâtiment de commandement avec à l’arrière, le château d’eau et dans l’angle supérieur gauche, le phare ; et enfin, le 3e hangar à droite, frappé de l’inscription « ESSENCE ». Ce terrain accueille aujourd’hui l’aéroport de Pau – Pyrénées

Pour la date, la fourchette est un peu large, entre 1927 et 1929

Sur la première photo, au premier plan on peut voir un Potez 25 à moteur Lorraine 12 Eb de 450 cv, le capotage inférieur est enlevé et posé sur l’herbe.

Le 2ème appareil est un Hanriot HD-14 E2, biplace d’école et d’entraînement dont 2 000 exemplaires environ furent construits au début des années vingt, tant en France que sous licence à l’étranger.

Caractéristique de L’Hanriot HD-14 (1921)

MoteurRhône 9C rotatif de 9 cylindres en étoile 80 ch
Envergure10,40 m
Longueur7,25 m
Hauteur3 m
Surface alaire34,50 m2
Masse à vide516 kg
Masse totale710 kg
Vitesse Max116 km/h
Plafond2000 m
Autonomie180 km

Le 3ème avec « F 32 » inscrit sur la carlingue est un Caudron C.59 ET2 appartenant à l’école de pilotage Marine de Rochefort dont il porte la lettre caractéristique F. Le prototype du Caudron 59 fit son premier vol en août 1921. La production totale dépassa les mille exemplaires. La France en fut la principale utilisatrice, mais il fut également mis en service dans une dizaine de forces aériennes étrangères.

C’est en 1925, que la Marine passa une première commande de 42 exemplaires puis plus tard une seconde portant sur 18 autres. Toutefois, le nombre d’appareils dont la présence a pu être attestée dans des unités de l’Aviation maritime étant proche de 90, il est probable que d’autres commandes furent passées ou que des transferts de l’Aéronautique militaire, eurent lieu. Malheureusement, il n’a pas été possible de trouver des informations sur ces livraisons additionnelles.

Potez 25 à Moteur Lorraine de 450 CV sur le terrain de Pau-Pont-Long
(Collection privée Jacques Hémet)

Environ 2400 Potez 25 furent livrés à l’Armée de l’air et l’Aéronavale entre 1926 et 1934, tandis que 1500 autres étaient fabriqués en France ou sous licence à l’étranger pour export dans les pays suivants : Portugal, Yougoslavie, Roumanie.

Mécaniciens devant le moteur Lorraine du Potez 25 décapoté dans un hangar de Pau-Pont-Long (Collection privée Jacques Hémet)

Caractéristiques du Potez 25 à moteur Lorraine

Moteur1 Moteur Lorraine-Dietrich 12 Eb à 12cyl en W refroidis par eau de 450ch
Envergure14 m 
Longueur9,10 m
Hauteur3,50m
Surface alaire46 m2
Masse à vide1 520 kg
Masse Totale2 150 kg
Plafond6 700 m
Autonomie760 kms
Caudron C.59 de l’aéronautique militaire prise à Pau-Pont-Long (Collection privée Jacques Hémet)

Caractéristiques du Caudron C.59

MoteurHispano-Suiza 8Ab de 180 ch
EnvergureAiles supérieure 10,24 m
Aile inférieure 9,52 m
Profondeur des ailes 1,455 m
Longueur7,80 m
Hauteur2,70 m
Surface alaire26,80m2
Masse à vide627 kg
Masse totale907 kg
Charge alaire38,40 kg/m2
Poids/Puissance6,90 kg/cv
Plafond5500 m

Sources des informations

  • Jacques Hémet
  • Fred Domblides
  • « Les aéronefs de l’Aviation maritime » (1910-1942) édité par l’ARDHAN (Association pour la Recherche de Documentation sur l’Histoire de l’Aéronautique Navale).
  • Le avions Caudron Tome I par André Hauet Editions Lela presse Collection histoire de l’aviation N°11
  • Aeroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/

Nieuport Ni-D 29 C1

Nieuport Ni-D 29 C1 (collection privée Jacques Hémet)

Début 1920, l’armée décide de remplacer tous ses chasseurs monoplaces issus de la guerre par le NiD-29. Trois cents exemplaires sont commandés puis quatre cents autres en 1925. Les escadrilles de chasse de l’aviation militaire française seront donc équipées de 700 appareils de ce type sur les 2000 produits de 1920 à 1928.

L’avion de chasse monoplace Nieuport-Delage, NiD-29 C1 est le premier avion de combat dont la carrière se déroule intégralement en temps de paix et le premier avion français doté d’un parachute.

Nieuport Ni-D 29 C1 (collection privée Jacques Hémet)

Le NiD-29 est un biplan monoplace de chasse dessiné par Delage. Sa surface portante est de 27 m2 et il est capable de dépasser 220 km/h en charge.

Son fuselage est réalisé en feuilles de tulipier contrecollées. Les deux ailes démontables sont construites autour de deux longerons portant des nervures en contreplaqué recouvertes de toile de lin vernissée. Deux mâts par demi aile assurent leur raidissement. Seule la voilure inférieure comporte des ailerons.

Le NiD 29 C1 est motorisé par un Hispano-Suiza 8Fb 8 cylindres en V de 300 ch refroidi par eau Son refroidissement est assuré par deux radiateurs circulaires Lamblin montés entre les jambes de train.

Nieuport Ni-D 29 C1 N°13425 (collection privée Jacques Hémet)

Caractéristiques Ni-D 29 C

Envergure9,70 m
Corde1,50 m
Longueur6,50 m
Surface portante26,84 m2
Masse à vide740 kg
Charge utile205 kg
Masse carburant165 kg
Masse totale1 100 kg
Charge au M241 kg/m2
Charge au ch3,6 kg/ch
Vitesse maximale230 km/h au sol
224 km/h à 1 000 m
Montée à 6 000 m18 min 38 s
Plafond théorique8 200 m
Plafond Maximal7 500 m
Autonomie2 heures

Source des informations

  • Les photos font partie de la collection personnelle de Jaques Hémet
  • Les avions Nieuport-Delage par Gérard Hartmann (PDF) sur Hydroretro.net.
  • Docavia N°38N « NIEUPORT 1909-1950 part Léonard Rosenthal, Alain Marchand, Michel Borget, Michel Bénichou

Le F-117 Nighthawk au Bourget en 1991

F-117 Night-hawk piloté par le Captain Mark J. Lindstrom stationné devant l’ancienne tour de contrôle du Bourget ©Xavier Cotton

A l’occasion du 39e salon du Bourget en juin 1991, le F-117 Nighthawk développé par Lockheed est présent tout comme d’autres avions auréolés de leur participation à la guerre du Golf (15 janvier au 27 février 1991)

Grâce à son aspect anguleux , sa peinture mat, et ses sorties de réacteur réduites au minimum, Le F-117 était quasiment indétectable au radar, pour la première fois on parlera d’avion « furtif ». 59 exemplaires seront produits et il restera en service jusqu’en 2008.

Grâce à son profil irrégulier et anguleux il était quasi-indétectable. Produit à 59 exemplaires, il a été retiré du service en 2008.

F-117 du 37 TFW (Training Flifht Wing) piloté par Captain Mark J. Lindstrom lors du salon du Bourget 1991 ©Xavier Cotton

A400M Tactical Display : présentation en meeting

A400M Atlas (F-RBAA) au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

En 2018, Un équipage du CIET (Centre d’instruction des Équipages de Transport) réalise une démonstration tactique de dix minutes de l’A400M lors d’une cérémonie officielle militaire à Salon de Provence. Ces dix minutes ont suffi pour que les organisateurs de meeting aérien réclament avec force la présence de l’A400M Tactical Display pour leur programme. Devant ce succès les deux démonstrations officielles prévues pour l’année ne pouvaient suffire, et finalement cette année, c’est dix-huit présentations publiques qui ont été inscrites au programme de l’A400M Tactical Display.

A400M Atlas (F-RBAA) au décollage au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

Lors de la démonstration tactique, l’A400M Atlas s’élance silencieusement sur la piste et malgré ses presque 80 tonnes prend son envol majestueusement et à partir de ce moment le rythme s’accélère franchement, l’avion commence par afficher un taux de montée vertigineux suivi d’un virage à 120° d’inclinaison.

A400M Atlas (F-RBAA) à 120° d’inclinaison après décollage au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun Villaroche ©Xavier Cotton

En quelques secondes, l’avion démontre sa grande manœuvrabilité et une capacité à dégager rapidement l’axe de piste comme s’il évoluait dans une zone hostile afin d’éviter un tir ennemi.

Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) se présente train et volets sortis à la vitesse minimale d’approche ©Xavier Cotton
Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche, l’A400M ( F-RBAA) arrive face à nous à 330 pieds et 290 nœuds, ailes à plat pour une arrivée perpendiculaire à l’axe de piste suivi d’un « break » pour arriver sur l’axe final. ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019 l’A400M Atlas (F-RBAA) au remet les gaz ©Xavier Cotton
Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun Villaroche, virage à très basse altitude face aux spectateurs avant d’intégrer un tour de piste basse hauteur ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) réalise un posé d’assaut en moins de 400m ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) réalise un demi-tour tactique en moins de cinq secondes avant de reculer grâce à ses reverses sur une petite centaine de mètres ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, mise en évidence de la rotation en sens inverse des hélices des moteurs de l’A400M Atlas (F-RBAA) ©Xavier Cotton

Depuis le 26 avril 2019, quinze A400M Atlas sont affectés à l’escadron 1/61 Touraine basé sur la BA123 d’Orléans Bricy.

A noter, sur la dérive du F-RBAA la décoration pour célébrer les 75 ans du 1/61 Touraine.

Fiche technique A400M Atlas


10 ans du Rafale Solo Display à travers ses décorations

Rafale Solo display présenté par Cédric Ruet au salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Ce Rafale présenté au 49eme Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace  par le Capitaine Cédric Ruet « Rut »,  revêtait une décoration spéciale pour célébrer les 30.000 heures de vol effectuées par le Rafale dans l’Armée de l’air.

C’est en 2009, 3 ans après son entrée en service à Saint-Dizier que le Rafale prend la relève du Mirage 2000 dans les démonstrations solo en meeting aérien. Ce sera tout d’abord un Rafale de l’escadron 1/7 Provence qui a été doté de cet avion en premier.

Mais le Rafale intervenant souvent en extérieur, cela de vient difficile pour le pilote démonstrateur de conjuguer les deux. En 2011, la décision est prise de confier le « Rafale Solo Display à l’escadron de transformation Rafale (ETR) 2/92 Aquitaine dont les pilotes tous instructeurs sont moins sollicité pour les opération à l’exterieur (OPEX).

Rafale Solo display présenté par Benoit Planche « Tao » lors du meeting de la Ferté Alais 2015 ©Xavier Cotton
Rafale Solo Display présenté par Sebastien Nativel  » Babouc » lors du meeting de la Ferté Alais 2018 ©Xavier Cotton
Rafale Solo Display présenté par Sebastien Nativel « Babouc » lors du Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Ci-dessus, le Rafale Solo Display à reçue une décoration spéciale pour les 10 ans du Rafale en escadron.

Pour que je puisse compléter l’article, il me manque quelques photos avec les décorations suivantes : Tiger Meet en jaune, en bleu blanc rouge en 2018, Thunder Tiger . Si vous avez des photos du Rafale Solo Display avec ces couleurs où d’autres que je n’aurais pas citées, voudriez me les faire parvenir (1024X683 est suffisant) à mon adresse de contact, vous remerciant par avance

Sources des informations :

Site de l’association Rafale Solo Display Association : https://www.rafalesolodisplay.com

Le Fana de l’Aviation N°599 Octobre 2019 les pilotes racontent « 10 ans de solo pour le « Rafale »


Formation sur PC-21 dans l’armée de l’air

Pilatus PC-21 de la base aérienne de Cognac présenté au Salon du Bourget 2019 ©Xavier Cotton

Le Pilatus PC-21 est le nouvel avion d’instruction des équipages de chasse de l’armée de l’air. A partir de ce début juillet 2019 remplace les TB30 Epsilon de de l’école de pilotage de l’armée de l’Air (EPAA) de Cognac et les Alphajet de l’École d’aviation de chasse (EAC) de Tours. Les deux premiers exemplaires sont arrivés sur la base aérienne 709 de Cognac-Chateaubernard le 30 août 2018, depuis début 2019, 15 autres sont arrivés soit au total 17 Pilatus PC-21 immatriculés 709-FC à 709-FS (c/n 293 à 309). La première promotion d’élèves pilotes formés sur PC-21 arrive en juin 2019.

Fabriqué par la société suisse Pilatus, le PC-21 est bien plus qu’un avion, c’est un véritable système de formation, grâce à des outils d’apprentissage au sol les stagiaires sont immergés dans un environnement proche des avions d’armes modernes. Le PC-21 permet également de faire des économies en heures de vol et de racourcir la durée de formation des stagiaires.

Avec cette acquisition, l’armé e de l’air devient le second opérateur européen apres la Suisse et le 8ème client militaire au niveau mondial. Babcock France assure l’exploitation et la mise à disposition de ces aéronefs et des systèmes d’entrainement associés

Les dix-sept PC-21 et leurs simulateurs associés sont prévus pour former annuellement 30 pilotes de chasse et 10 navigateurs officiers système d’armes de l’armée de l’air, dix pilotes pour la Marine nationale ainsi que 10 moniteurs simulateur. La pleine capacité sera atteinte en 2020 peu avant la fermeture de la plateforme aéronautique de Tours, un an plus tard

Pilatus PC-21 de la base aérienne de Cognac. Deux places en tandem, l’élève est devant, l’instructeur en place arrière ©Xavier Cotton

Doté de nombreuses qualités aéronautiques et d’un cockpit moderne, ce monoturbopropulseur se rapproche grandement d’un avion de chasse de dernière génération au niveau avionique. Le système embarqué garantit un haut niveau de représentativité des missions tactiques grâce à ses capacités de simulation.il supporte des facteurs de charge de -4G à +8G sensiblement identiques aux capacités du Rafale

Selon le programme, les stagiaires effectuent une première phase initiale sur Cirrus SR20 (phas1) à Salon de Provence, ils entament ensuite à Cognac le tronc commun à tous les pilotes militaires (chasse ou transport sur  Grob 120). Ensuite en fonction de leurs résultats de leurs motivations et des places disponibles, il sont orientés vers la chasse ou le transport. Pour les futurs pilote de Mirage 2000 ou de Rafale, la formation se poursuit sur PC-21 (phase basic, puis Advanced) La priorité de la phase Basic reste l’apprentissage des fondamentaux du pilotage (gestion  des pannes, voltige, vol en formation, navigation, vol de nuit). Les stagiaires découvriront quelques thèmes tactiques de base comme l’interception simple ou la délivrance  de l’arment en fin de base advanced.

Avec ce système de formation la simulation au sol a le vent en poupe 40% de la formation des stagiaires, soit 80 heures, a dorénavant lieu au sol. Simulateur de vol (Full Mission Simulator), simulateur de vol simplifié (part Task tTainer), Simulateur d’éjection ou encore moyen de formation informatique (computer based Trainer) et système local de préparation et de restitution d’émission équipent l’école de pilotage de l’Armée de l’air. Ces équipements peuvent être interconnectés pour réaliser des missions combinées.

Tableau de bord de la place arrière (où se trouve l’instructeur) d’un Pilatus PC-21 de l’Armée de l’air française ©Xavier Cotton

Sur le plan technique, la simulation embarquée de l’avion est une réelle plus-value. Grâce à elle, les pilotes peuvent mettre les avions en réseau, capacité que les élèves retrouvent sur Mirage 2000D, Mirage 2000-5 ou Rafale, il leur est aussi possible de simuler l’apparition d’avions fantômes et de faire réagir les élèves en conséquence. Le PC-21 dispose de capacités avancées de simulation air-air (tir de missile, détecteur d’alerte,etc) et air-sol (tir canon, tir de bombe en palier en semi-piqué notamment). Par exemple au cours du vol, le moniteur peut générer et piloter des cibles air-air (cap, niveau vitesse) et émuler des menaces sol-air. Les instructeurs font ainsi découvrir aux élèves pilotes certaines notions de base qu’ils approfondiront ensuite en escadron de transformation opérationnelle et en escadron de chasse.

Pilatus PC-21 709FF de la Bae aérienne 709 de Cognac vu de l’arrière ©Xavier Cotton

Caractéristiques de l’avion

  • Longueur : 11,22 m
  • Envergure : 9,11 m
  • Hauteur : 3,75 m
  • Surface alaire : 15,22 m2
  • Poids max. au décollage et atterrissage : 3 100 Kg
  • Places : 2 en tandem
  • Moteurs  : Turbopropulseur  PT68B délivrant 1600 ch
  • Hélice : 5 pales en graphite de 2,39 m de diamètre
  • Vitesse de croisière maximale : 690 km/h- 370 Kts-.0,72 Mach
  • Vitesse maximale : 690 km/h- 370 Kts-.0,72 Mach
  • Distance de décollage : 490 m
  • Distance d’atterrissage : 600 m
  • Vitesse de décrochage : 150 km/h 81Kts
  • Réservoir : 690 l
  • Autonomie  : 1300 km soit 2 h 20 min de vol
  • Plafond : 25 000 fts
  • Facteur de Charge maximum en configuration lisse : +8g / -4g
  • Vitesse ascensionnelle  :  4250 ft/min-1295 m/min