Catégorie : Aviation de loisir

POTEZ 36 n°01 Prototype

Potez 36 n°01 Prototype début 1929 ©Jacques Hémet

Potez 36 n°01 Prototype début 1929 ©Jacques Hémet

Le Potez 36 a été à la fin des années vingt et au début des années trente à l’origine du développement de l’aviation de Tourisme en France. L’idée est de créer un avion biplace à « conduite intérieur » permettant à tous de monter dans l’avion en tenue de ville en s’abstenant du serre tête et des lunettes nécessaires alors dans un avion à cabine « Torpedo ». La cabine vitrée et l’aile haute monoplane permet ainsi de dégager la vue vers le bas. C’est René Labouchère (chef pilote, puis directeur des essais en vol chez Henry Potez) qui effectua le 1er vol du Potez 36 n°01 le 27 septembre 1928. Tout d’abord équipé d’un moteur en ligne Renault 4Pa de 80 ch, ce vol fut interrompu d’urgence au bout de 5 minutes, deux culasses du moteur à 4 cylindres ayant fondu. C’est de nouveau René Labouchère qui effectua le 6 février 1929 le 1er vol de ce prototype équipé cette fois d’un moteur en étoile Salmson 5Ac. 235 Potez 36  seront inscrits au registre civil français.Huit Potez 36 ont participé à la Coupe Dunlop Tour de France de 1931 et Vingt quatre dont le F-ALFU  de Jean Liétard ci-dessus ont participé au deuxième tour de France des avions de Tourisme de 1932Le F-ALQT qui fit partie de la flotte de l’aéroclub de Normandie en 1938 et survivra à la seconde guerre mondiale sera le premier avion restauré par les « Ailes Anciennes Le Bourget » pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à partir de mai 1976, il est actuellement stocké dans les réserves du musée.

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Le Potez 36/13 (cn2237) F-ALFH ici pris en photo à Bordeaux-Mérignac au tout début des année 30 appartenait alors à l’Aero-Club du Sud-Ouest depuis le 14 avril 1931, il fut revendu en mai 1936 à Roger Lenglade  (Fumel, Lot & Garonne) puis un an plus tard à Marceau Escubes, (Mirande, Gers) et pour finir en août 37 aux Ailes Populaires Constantinoises, (Constantine, Algérie)

Potez 36.13 F-ALFU de Jean Liétard c/n2249 enregistré le 28/04/31 baptisé "Namous" © Marie-Agnès Balu

Potez 36.13 F-ALFU de Jean Liétard c/n2249 enregistré le 28/04/31 baptisé « Namous » © Marie-Agnès Balu

Huit Potez 36 ont participé à la Coupe Dunlop Tour de France de 1931 et Vingt quatre dont le F-ALFU  de Jean Liétard ci-dessus ont participé au deuxième tour de France des avions de Tourisme de 1932
Potez 36-13 F-ALQT de l'aéroclub de Normandie © Michel Léveillard et Alain Bétrancourt

Potez 36-13 F-ALQT de l’aéroclub de Normandie © Michel Léveillard et Alain Bétrancourt

Le F-ALQT qui fit partie de la flotte de l’aéroclub de Normandie en 1938 et survivra à la seconde guerre mondiale sera le premier avion restauré par les « Ailes Anciennes Le Bourget » pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à partir de mai 1976, il est actuellement stocké dans les réserves du musée.

Potez 36.13 F-ALUA de l'aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Potez 36.13 F-ALUA de l’aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Le F-ALUA est un Potez 36.13  c/n 2730 du 05/07/1932 doté du moteur  Salmson 7AC de 95 cv et de becs de sécurité. Cet avion a lui aussi  survécu à la réquisition au début de la seconde guerre mondiale par l’armée de tous les avions d’aéroclub. Il est transformé en Potez 36.21 le 01/08/47 en même temps qu’il est reimmatriculé F-PJCY. Il a été réformé le 17 novembre 1971.

 Fiche technique du Potez 36 n°01

Moteur  : Salmson 5 Ac (n°115003) cinq cylindres en étoile à refroidissement par air de 60 ch

Hélice : Merville série 231 N°3623

Longueur : 7,50 m

Envergure : 10,45 m

Profondeur de l’Aile : 2,00 m

Hauteur : 2,45 m

Surface Portante : 20,00 m2

Voie du train : 2,20 m

Poids à vide : 427 Kg

Poids en charge : 660 Kg

Vitesse max : 150 km/h au sol et 139 km/H  à 1000m

Vitesse d’atterrissage : 60 Km/h

Plafond : 3000 m

Source des informations

AVIONS N°170 juillet août 2009


Deuxième Tour de France des avions de tourisme en 1932

Les 24 Potez 36 du second Tour de France des avions de tourisme en 1932 ©Jacques Hémet

Les 24 Potez 36 du second Tour de France des avions de tourisme en 1932 ©Jacques Hémet

En 1932, s’est tenu le deuxième Tour de France,  sous la direction de l’Union des Pilotes Civils de France et le parrainage du « Journal« , il est parti de l’Aéroport d’Orly le samedi 4 juin au matin pour finir le dimanche 12 juin sur le terrain de Buc.

Badge porté par les concurrents du deuxième Tour de France des avions de Tourisme ©Serge Chaulias

Badge porté par les concurrents du deuxième Tour de France des avions de Tourisme ©Serge Chaulias

 Le Tour de France a été parcouru  en plusieurs étapes sur un total de 3 900 km.

Samedi 4 juin         Orly- Berck
Dimanche 5 juin     Berck-Luxeuil
Mardi 7 juin            Luxeuil-Cannes
Mercredi 8 juin       Cannes-Montpellier
Jeudi 9 juin             Montpellier-Biarritz
Vendredi 10 juin     Biarritz-La Baule
Samedi 11 juin        La Baule-Deauville
Dimanche 12 juin   Dauville-Paris

Environ 63 avions étaient inscrit pour la compétition dont 55 ont effectivement pris le départ du Tour de France. 
Les pilotes étaient tous français, de même les avions ainsi que leurs moteurs étaient exclusivement de conception et de fabrication française.

10 juin 1932. Déjeuner et ravitaillement sur l'aérodrome de Rochefort au cours de l’étape Biarritz-La Baule ©Alain Bétrancourt

10 juin 1932. Déjeuner et ravitaillement sur l’aérodrome de Rochefort au cours de l’étape Biarritz-La Baule ©Alain Bétrancourt

Sur la photo ci dessus, on peut identifier quelques-uns des participants du Tour de France 1932.
Au premier plan on peut voir donc les Farman F-ALEX (F.231), F-ALLS (F.232), F-ALRV (F.234), F-ALHV (F.234), encore devant, tout à droite au peut voir le Guerchais-Henriot T12 F-AIYL dont j’ai déjà parlé. et juste au dessus Le Farman 190 F-AJMV qui accompagnait le tour
Dans la rangée de droite on peut à coup sur identifier le Caudron 270 F-ALXL et le Farman 200 F-ALJT , les suivants étant plus difficile à identifier. Il reste au milieu du terrain le  Farman 231 F-ALGY et le Caudron 193 F-ALLJ.

Potez 32 F-ALOM à Berck lors de la 1ere étape © Jacques Hémet

Potez 32 F-ALOM à Berck lors de la 1ere étape © Jacques Hémet

À peu près tous les types d’avions de tourisme français étaient représentés. Il y avait 10 Farman, surtout des monoplans à ailes basses de type F.230, 19 Caudron dont 11 biplans de type « Luciole » et 24 Potez 36 monoplans à ailes hautes et cabine fermée. 

Farman F-40 F-AHMF piloté par Louis Gaubert © Jacques Hémet

Farman F-40 F-AHMF piloté par Louis Gaubert © Jacques Hémet

Il y avait aussi un antique Farman à moteur propulsif de type « cage à poule » équipée d’un moteur Renault de 80 Cv, qui était l’avion le plus ancien (F-AHMF). Cette avion construit en 1912 était piloté par Louis Gaubert, un ancien pilote ayant obtenu son brevet de pilotage en 1909. Il avait gagné le rallye de Deauville en 1913. Parmi les machines qui ont participé au Tour de France 1932, il y avait aussi un Amphibie Schreck FBA.310 (F-ALOS) et un petit monoplan à cabine Peyret-Mauboussin, équipé d’un moteur Salmson de seulement 40 Cv, du même type que celui utilisé par Rene Lefevre lors son vol de Paris à Madagascar en décembre 1931.

Amphibie Schreck FBA.310 F-ALOS © Jacques Hémet

Amphibie Schreck FBA.310 F-ALOS © Jacques Hémet

Selon l’article de Flight du 24 juin, voici la liste des  55 pilotes avec leur avion et motorisation ayant participé que j’ai complété autant que possible par l’immatriculation. Il semble y avoir quelques différences avec la liste parue à cette époque dans l’Avion l’Organe Mensuel de l’Union des Pilotes Civils de France . J’ai essayé autant que possible de réduire les erreurs, mais à coup sur il en subiste quelques unes que j’essaierai de corriger avec votre aide.

Louis Gaubert, Farman 40 ( Renault 80 Cv.),  F-AHMF
Pierre Espiart, Amphibie Schreck  FBA.310 (Lorraine),  F-ALOS
Louis Aurelle, Peyret-Mauboussin (Salmson 40 Cv), F-AKFD
Marcel Palayret, Caudron 193 (Renault 95 Cv), F-ALLJ ex F-AJSI, G-ABFX
Roger Nouvel, Farman 231 (Renault 95 Cv),  F-ALGY
Martin Lardy, Farman 234 (Renault 95 Cv), F-ALEX
Jacques Puget, Farman 234 (Salmson 95 Cv), F-ALHV
Jean Bétrancourt et Emile Antérion sur le Farman 234 F-ALRV de l'aéroclub de Normandie ©Alain Bétrancourt

Jean Bétrancourt et Emile Antérion sur le Farman 234 F-ALRV de l’aéroclub de Normandie ©Alain Bétrancourt

Jean Bétrancourt, Farman 234 (Salmson 95 Cv), F-ALRV Aéroclub de Normandie 
Vaillant, Farman 202 (Salmson 120 Cv),  Aéroclub de l’Eure
Andre Chalaux. Farman 200 (Salmson 95 Cv), F-ALJT 
Marcel Coadou, Farman 232 (Michel 100 Cv), F-ALLS 
Joseph Gaston, Farman 204 (Lorraine 110 Cv), F-ALQV
Marcel Langlois, Farman 201 (Hispano-Suiza 100 Cv), F-ALRU
Albert Fremont, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), F-ALSK 
Raymond Delarbre, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), 
Andre Clement, Caudron 270 (Salmson 95 Cv),
Marcel Gallot, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), Aéroclub de Paris 

Paul Legastelois devant son Caudron 270 F-ALSJ ©Legastelois

Paul Legastelois devant son Caudron 270 F-ALSJ ©Legastelois

Paul Legastelois, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), F-ALSJ 
Marcel Barrier, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), F-ALXL 
Dr. Gleize Rambal, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), F-ALRF Club provençal de tourisme aérien

Robert Dangoise, Caudron 270 (Salmson 95 Cv), F-ALRE Aéroclub de Touraine (http://aeroplanedetouraine.fr/aect_tourbillon/)
Jean Brassart, Caudron 270 (Salmson 95 Cv),  F-ALUL 
Charles Strube, Caudron 270 (Salmson 95 Cv)
Antoine Chaize, Caudron 230 (Salmson 95 Cv) 
Andre Dumont, Caudron 230 (Salmson 95 Cv),  F-ALDH
Henri Gelley, Caudron 230 (Salmson 95 Cv), F-ALDL 
Emile Bideau, Caudron 272 (Renault 95 Cv)
Ernest Dufer, Caudron 232 (Michel 100 Cv)  
Hubert Lambotte, Caudron 232 (Renault 95 Cv), F-AJZH
Carrot-Dulac, Caudron 232 (Renault 95 Cv), F-AJZE 
Pierre Espiard, Caudron 232 (Renault 95 Cv), F-AJZL
Marcel Legendre, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALOC 
Camille Marot, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALBE
Robert Blauger, Potez 36 (Renault 95 Cv)
Georges Fougere, Potez 36  (Renault 95 Cv), F-ALAA 
Louis Lecorche, Potez 36 (Renault 95 Cv),  F-ALNU
Raoul Lhuillery, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALBD
Marcel Dhome, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALJY 
Charles Debrav, Potez 36 (Renault 95 Cv)
Potez 36/13 F-ALNO  piloté par Raoul PEGULU DE ROVIN © Jacques Hémet

Potez 36/13 F-ALNO piloté par Raoul PEGULU DE ROVIN © Jacques Hémet

Raoul Pegulu de Rovin, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALNO
Claude Menetrier, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALAY
Guy Leger-Belair, Potez 36 (Renault 95 Cv), F-ALQO 
Pierre Alban, Potez 36 (Salmson 95 Cv)  

Potez 36/13 F-ALJS piloté par Jean CLAUDE © Jacques Hémet

Potez 36/13 F-ALJS piloté par Jean CLAUDE © Jacques Hémet

Jean Claude, Potez 36 (Salmson 95 Cv) ; F-ALJS
Emile Charpentier, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALQF
Albert Semirot, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALJQ 
Alexandre Cousin, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALID
Jean Lietard, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALFU
Andre Dupechez, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALQB 
Emile Vivier, Potez 36 (Salmson 95 Cv)  
Philippe Leon, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALNR
Jean Blairon, Potez 36 (Salmson 95 Cv), F-ALFP 
Geo Delage, Potez 36 (Salmson 95 Cv) 
Michel Dore, Potez 36 (Potez 95Cv), F-AJUP
Raoul Minjoz, Potez 36 (Potez  95Cv). F-ALTT

Des 55 participants présents au départ 47 ont terminé le Tour sur l’Aérodrome Bleriot à Buc, quatre autres sont allés jusqu’au bout, mais ont été disqualifiés suite à des ennuis mécaniques ou autre ennui en route.
Parmi les 47 finalistes, 14 ont terminé le Tour 1er ex-æquo sans pénalités, les suivants étant classés selon les pénalités reçues pendant le Tour. Voici le classement complet.
Un accident malheureux a quelque peu gâté le Tour quand, le 6 juin, un Potez piloté par Raymond Parant et transportant deux juges du Tour, Jean Cailleux et André Boulat, et le journaliste Georges-Joseph Lévitan, s’est crashé en se posant à Avignon-Pujaut, tuant les quatre occupants .
        

Coupe Dunlop Tour de France 1931

Arrivée de La Coupe Dunlop 1931 à Orly (Collection privée Jacques Hémet)
Merci à Jacques Hémet qui nous fait partager une fois de plus les richesses de sa collections de photos à sujet aéronautique et historique.Voici quelques photos issues de la Coupe Dunlop Tour de France 1931. Grâce à l’aide de quelques habitués d’Aéroforum, j’ai retrouvé dans les archives Internet de la revue Flight les articles  du 4 et 11 septembre 1931 consacrés à ce sujet. En voici quelques extraits:
« Sous un ciel menaçant et une faible visibilité, 26 avions légers de tourisme –la liste est indiquée dans leur ordre de décollage de toutes les étapes dans le tableau suivant- font face à la ligne de départ le 23 août dernier à l’aéroport d’Orly (banlieue parisienne), pour le tour de France en compétition pour la coupe offerte par la société Dunlop organisatrice de cette compétition. Les inscriptions sont limitées aux français propriétaires d’avions construits en France. Une exception a été faite en ce qui  concerne les moteurs, et on a permis des moteurs étrangers. »

 

Voici ci-dessous la liste des 26 avions et leur équipage ayant participé à La coupe Dunlop du Tour de France de 1931

Farman 231 Renault 95 de Clermont Tonnerre et Freton
Farrnan 231 Renault 95 Nouvel et Berlichon
Farman 231 Renault 95 Petit
Farman 234 Salmson 95 J. Puget et Lt. Lecarme
Farman 234 Salmson 95 Arnoux et Brabant
Caudron 193 Renault 95 Palayret et Paquier
Farman 202 Salmson 120 Letartre et F. Thomas
Guerchais T12 Renault 95 Massot
Moth Morane Gipsy 85 Bajac et Roques
Moth Morane Gipsy 85 Hermann et Signerin
Moth Morane Gipsy 85 J. Andre et de Boigne
Moth Morane Gipsy 85 Meccas et Charmeaux
Moth Morane Gipsy 85 P. L. Richard et dc Marolles
Moth Morane Gipsy 85 Lebeau et Forestier
Moth Morane Gipsy 85 de Bimard et Geo Ham.
Moth Morane Gipsy 85 de Rouvre et Dary
Moth Morane Gipsy 85 de Montigny et Boudineau
Potez 36 Salmson 95 Marzin
Potez 36 Salmson 95 Blairon et Martinoff
Potez 36 Salmson 95 Claude et Leon
Potez 36 Salmson 95 Dr. Crochet
Caudron Luciole 270   Brevier et d’Ahetze
Potez 36 Renault 95 Cendre et Laporte
Potez 36 Renault 95 G. Fougere et J. Thomas
Potez 36 Renault 95 de Montecler
Potez 36 Renault 95 Pegulu et Fransisquet
   

Conformément aux règlements établis par le comité des concours aériens de l’Aéroclub de France. Les classes de machines suivantes pouvaient concourir :

1.       Les avions biplaces équipés d’un moteur de 100 Cv maximum
2.       Les avions triplaces équipés d’un moteur de 120 Cv maximum
3.       Les hydravions biplaces équipés d’un moteur de 120 Cv maximum
Aucun hydravion ne s’est inscrit, mais pratiquement tous les avions légers français de tourisme ont participé au Tour. Certains des derniers, comme le Bleriot Guillemen, cependant, ont dû annuler leur inscription au dernier moment, car ils n’étaient pas tout à fait prêts.
Maurice Arnoux second de la Coupe Dunlop 1931 dans son Farman 234 F-ALLY ©Jacques Hémet
Le Circuit du tour de France qui fait approximativement 2,828 km, inclus un certain nombre d’étapes couvrant des grandes villes et des stations balnéaires. Voici pour chaque jour les étapes matinales et d’après-midi :
23-août   Paris-Orly Montluçon (268 Km)   Montluçon-Vichy (70 Km)
24-août   Vichy-Lyon via Paray-le-Monial et Macon (188 Km)   Lyon-Nîmes (214 Km)
25-août   Nîmes-Cannes (212 Km)   Après midi : Repos
26-août   Cannes-Marseille (142 Km)   Marseille-Carcassonne (249 Km)
27-août   Carcassonne-Pau (219 Km)   Pau-Biarritz (92 Km)
28-août   Biarritz-Rochefort (276 Km)   Rochefort-La baule (Escoublac) (184 Km)
29-août   La Baule (Escoublac)-Angers (137Km) Angers-Deauville ( 512 Km)   Après-midi repos
30-août   Deauville-Le Touquet (Berck)(par Tancarville et Ault) (167 Km)   Le Touquet (Berck)-Paris(Orly) (198 Km)
Le Morane Moth d’André Hermann est vraisemblablement le F-AJRO (MS 60 n°22). Ceci étant, bien que listés comme Morane Moth MS60, les premiers au moins ont été des vrais Gipsy Moth DH60M, construits par de Havilland (et non des fabrications sous licence) et souvent livrés à Stag Lane, Morane se contentant de jouer l’intermédiaire commercial pour la commande et de mettre son joli petit insigne. Ceci étant, c’était fin 1929 – début 1930
Le Morane Moth d’André Hermann est vraisemblablement le F-AJRO (MS 60 n°22). Ceci étant, bien que listés comme Morane Moth MS60, les premiers au moins ont été des vrais Gipsy Moth DH60M, construits par de Havilland (et non des fabrications sous licence) et souvent livrés à Stag Lane, Morane se contentant de jouer l’intermédiaire commercial pour la commande et de mettre son joli petit insigne. Ceci étant, c’était fin 1929 – début 1930

Le principal objectif de la coupe Dunlop était d’encourager la régularité de vol pour des avions de tourisme et le classement des concurrents a été fait en fonction de cet objectif. On a attribué une note à chaque concurrent en fonction de la vitesse de croisière attendue qu’ils fussent capables de maintenir tout au long du Tour selon le type d’avion utilisé.

Morane Moth N°34 F-AJOP de Geo Ham & de Bimard Géo Ham de son vrai nom Georges Hamel est un peintre et illustrateur français. Il est particulièrement connu pour ses illustrations d’avions ou d’automobiles parues dans L’illustration (collection privée de Jacques Hémet)
Cette note représenté par V, est calculé suivant la formule V=0.75 (Vo – 4) dans laquelle Voreprésente la vitesse sol Maximum du prototype de la machine (Le premier avion soumis au Service Technique pour approbation) mesurée par le Service Technique en course  à Villacoublay . Comme la Coupe Dunlop est effectuée à une altitude plus élevée que les premiers essais, une réduction de 4 Km/h est autorisé par rapport à la Vitesse maximum réalisée par le prototype, comme représentée par Vo Dans La formule.
On attend du  concurrent qu’il maintienne une vitesse moyenne de croisière représentant 75% de   Vo -4 sur chaque étape du Tour. S’il dépasse cette valeur, il reçoit un point de bonus pour chaque Km/h supérieur à celle-ci, Le maximum de points accordés est de 10 par étape. Si d’un autre coté le concurrent ne réussit pas à maintenir cette vitesse de croisière, il est pénalisé d’un point par Km/h en dessous de la vitesse estimée. Une telle réduction de point peut atteindre un maximum de 30 points. Chaque concurrent à 5h30 pour réaliser une étape du Tour : s’il met plus longtemps, il est d’office disqualifié.
On put ainsi constater qu’une navigation précise et une bonne vitesse de croisière étaient des facteurs essentiels pour permettre aux pilotes d’être bien placés dans le Tour.
Une montée à 2500 M était aussi demandée à chaque concurrent durant une des étapes du Tour. Cette étape particulière était désignée par un des commissaires et un temps additionnel de 10 minutes était accordé pour réaliser la montée. Un échec dans cette tentative entrainait une pénalisation de 30 points.
Une autre pénalisation de 5 points pouvait être donnée pour l’échange de la béquille de queue ou d’une roue endommagée (Par contre un pneu pouvait être remplacé sans pénalité) ; 10 points négatifs aussi pour l’échange d’une hélice sauf si une hélice de rechange était transportée à bord de l’avion ; 20 points négatifs pour l’ouverture du  logement du moteur ou des cylindres, qui ont été scellés avec cordes avant le départ.
Guerchais T12 F-AIYL de Massot (Collection privée Jacques Hémet)

Plusieurs pilotes très connus prirent le départ du Tour. Robert Bajac, Chef pilote d’Air Union prit le Morane »Moth » de Louis Roques à Marseille et l’emmena jusque Paris, avec Mme Bajac comme passagère. Henri Massot pilote son monoplan Guerchais dans lequel il gagna le Tour de France organisé par « Les Pilotes Civils » en avril dernier (1931). Paul Louis richard de l’Aeropostale est aussi inscrit sur Le Tour et vole sur un Morane « Moth ». La plus grande partie des avions sont pilotés par des pilotes propriétaires.

Après un Tour de France d’environ 2900 Km  à travers la France, en compétition pour la Coupe Dunlop, 21 des 26 avions légers de Tourisme qui avaient décollé huit jours avant de l’Aéroport d’Orly  sont revenus sur cet aérodrome dimanche dernier après midi, le 30 août.
Toutes sortes de temps ont étés rencontrés. Les deux premiers jours, pendant les survols des étapes Orly-Montluçon-Vichy-Lyon-Nimes, les touristes de l’air rencontrèrent du brouillard et de fortes pluies. Trois avions furent éliminés entre Orly et Montélimar, le premier jour du Tour. Le Farman 231 de Petit et le Potez 36 de Fougère abimèrent leur hélice, et le Pote 36 de Marzin son train d’atterrissage dans faisant des atterrissages forcés par suite de mauvais temps ; Le deuxième jour Letartre pilotant un Farman 202, fut pris par une rafale et obligé de descendre à Montélimar et a perdu un temps considérable. Il rejoignit le Tour à Nîmes, mais n’atterrit pas à Lyon comme demandé par le règlement et fut donc éliminé de la compétition. Cependant il poursuivi le Tour en touriste. Le mauvais temps des deux premiers jours rendit difficiles pour les pilotes de maintenir leur vitesse requise, et un certain nombre de points de pénalisation furent accordés.
Du soleil et un vent arrière modéré fut rencontré pour la première fois lors de l’étape au départ de Nîmes le mercredi matin et dura jusqu’à Cannes, étant très appréciés par les pilotes. Réalisant un atterrissage difficile au dernier aéroport, Paul Louis Richard et de Marolles qui volaient sur Morane »Moth» endommagèrent leur train d’atterrissage et furent éliminés du Tour. Vingt et un avions sont restés dans le concours et ont fini le Tour.
Un fort Mistral  a rendu  l’étape Cannes-Carcassonne quelque peu animée pour les pilotes, mais tous les avions sont arrivés en toute sécurité. Malgré tout un certain nombre de points de pénalisation ont étés distribués. Les pilotes ont rencontré du plus ou moins mauvais temps depuis Carcassonne jusqu’à la fin du Tour. Jusqu’au samedi 29 août, le Morane « Moth » d’Hermann et Signerin était en tête. Il était le plus rapide et avait évité toute pénalisation.
Cependant, au départ d’Angers, les pilotes ont constaté qu’un de leurs culbuteurs était en train de de se gripper et ils ont été obligés à retourner à l’aéroport pour son ajustement. Ils ont ainsi perdu le temps considérable, qu’ils seront incapables de récupérer et finiront sixièmes
Deux étapes Deauville, le Touquet et le Touquet-Orly étaient prévues pour le dernier jour, mais en raison de la pluie et du brouillard prévalant dimanche matin, « le décollage » de Deauville a été reporté jusqu’à 3h10  l’après-midi, et les avions partirent directement pour Orly, le vol vers Le Touquet étant annulé. Une grande foule attendait à l’aéroport   pour voir l’arrivée de la compétition.
Le Caudron biplan » Luciole » piloté par Brevier fut le premier à apparaitre au-dessus de l’aérodrome d’Orly à 4h40 p.m. Cet avion fut rapidement suivi par le Farman 234 d’Arnoux et Brabant et le Farman 231 de Nouvel. Les autre avions se succédèrent rapidement  à l’arrivée, et en moins d’une demi-heure tous les concurrents s’étaient posés.
La Limousine Nieuport, qui transportait le Comité de l’aéroclub de France qui avait géré le Tour, était aussi parmi les premières machines à arriver. Ce comité, constitué du commandant Louis Hirschauer, directeur de l’aviation de tourisme au ministère de l’air, du Capitaine de l’Escaille, Directeur de Veritas et madame Jaffleux-Tissot, la secrétaire du Comité de course de l’Aéroclub de France ont suivi le Tour. Et son grand succès a été dû en grande partie à leur  direction habile et délicate. Les pilotes et leurs passagers ont aussi chaudement loué l’hospitalité et la générosité montrée par la société Dunlop pendant le Tour.
A leur arrivée, les avions furent rangés en face du hangar Roland Garros de l’aéroclub de France, et ensuite une réception avec un déjeuner au champagne rassemblant tout le monde eu lieu sous ce grand abri.
Le commandant Hirschauer présida la séance, et après avoir remercié la société Dunlop pour la création du Tour, il félicita les concurrents sur la belle démonstration qu’ils avaient réalisée. Il présenta le Colonel Petavy,  Directeur général de la société Dunlop.
Le Colonel a commencé en déclarant qu’il était souvent posé la question pourquoi ce Tour de France avait été créé. La raison, déclara-t-il, était simple, un grand développement de l’aviation de tourisme en France. Le Colonel Petavy affirma qu’il attendait juste d’être assuré Il y avait des terrains d’aviation correctement équipés pour recevoir les avions. Le public a aussi voulu sentir que le tourisme des airs était sûr et praticable. Le Colonel a ajouté que l’on pourrait répondre à de telles questions pourrait seulement  par des démonstrations  pratiques et c’est pour cette raison que la société  Dunlop, avec l’approbation et l’aide des Autorités de l’Aviation et des Constructeurs, ont créé ce Tour de France Dunlop
La preuve a été donnée par les résultats montrés sur ce Tour : 26 avions ont quitté Orly, il y a une semaine et 23 sont revenus (deux machines accompagnant Le Tour hors compétition) a déclaré le Colonel Petavy . Les pilotes (sauf deux exceptions) n’étaient pas des professionnels, mais des amateurs qui possèdent et font voler leur propre avion et qui ont continué le Tour malgré le mauvais temps qu’ils ont rencontré pour une grande partie du temps. Le Colonel prédit dans sa conclusion que des centaines d’avions de tourisme survoleront bientôt  la France, et remercia chaudement le comité de l’Aéroclub de France pour le travail efficace qu’il a fourni.
Le classement officiel des concurrents comme donné par le Comité du concours de l’aéroclub de France est indiqué dans le tableau.
Classement   Avion   Moteur Pilote et passager   Pénalités Nombre de points
   
1   Morane    « Moth «    Gipsy       85 CV de Rouvre et Dary   Nil 117
2   Farman 234    Salmson 95 Cv Arnoux et Brabant   Nil 115
3   Farman 234     Salmson 95 Cv Puget et Lecarme   1 étape 3
4   Farman 231    Renault 95 Cv Nouvel et Berlichon   1 étape — 4
5   Morane    « Moth «    Gipsy       85 CV Lebeau et Forestier   1 étape — 7
6   Morane     « Moth «    Gipsy       85 CV Hermann et Signerin   1 étape — 9
7   Caudron 193     Renault 95 Cv Palayret et Paquier   1 étape — 15
8   Morane    « Moth «    Gipsy       85 CV Roque jusqu’à Marseille, puis Bajac, Marseille à  Orly, avec Mme. Bajac comme passagère   1 étape — 18
9   Morane    « Moth «    Gipsy       85 CV Meccas et Charneaux   1 étape — 23
10   Guerchais T12   Renault 95 Cv Massot, Mmes, de Malakoff et de Beauvais   1 étape — 30
11   Potez 36   Renault 95 Cv de Rovin et Francisquet   1 étape — 33
12   Morane « Moth «    Gipsy       85 CV de Montigny et Ridray   2 étapes — 35
13   Farman 231    Renault 95 Cv de Clermont Tonnerre et Freton   2 étapes — 48
14   Caudron Luciole »270   Salmson 95 Cv Brevier et d’Ahetzc puis Fanet   3 étapes — 32
15   Morane « Moth «    Gipsy       85 CV de Bimard et Geo. Ham   3 étapes — 37
16   Morane  » Moth «    Gipsy       85 CV Jacques Etre et de Boigne   3 étapes — 49
17   Potez 36   Renault 95 Cv Cendre et Laporte puis Chauviere   3 étapes — 60
18   Potez 36   Salmson 95 Cv Claude et Leon   4 étapes — 49
19   Potez 36   Renault 95 Cv de Montecler   5 étapes — 39
20   Potez 36   Salmson 95 Cv Dr. Crochet     5 étapes — 93
21   Potez 36   Salmson 95 Cv Blairon et Martinoff, puis Cendre   7 étapes — 118
           
Les prix suivant furent ainsi attribués : Celui de la Coupe Dunlop pour la première année de compétition à De Rouvre, qui peut la garder jusqu’à la seconde compétition et en plus la somme de 100 000 Francs repartie comme suit 1erprix 20 000 Francs à de Rouvre ; 2nd prix 12 000 francs à Arnoux ; 3ème prix 8 000francs à Puget ; 4ème prix 7 000 francs à Nouvel ; 5ème prix 6 000 francs à Lebleau ; 6ème Prix 2 000 francs à Hermann ; 7ème prix 2 000 francs à Palayret ; 8ème prix 1 000 francs à Bajac ; 9ème prix 1 000 francs Meccas ; 10ème prix 1 000 francs à Massot ; 11eme Prix 1 000 francs à Rovin.
Tous les concurrents à partir du sixième reçurent en plus un prix de 2 200 Francs chacun. De nombreux autres prix ont aussi été accordés par des municipalités, des chambres de commerce, des aérodromes, des villes visitées pendant le Tour.


Sources des informations :

Photos issues de la collection privée  de Jacques Hémet
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/index.php

Flight 4 septembre 1931 Coupe Dunlop Tour de France 

http://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1931/1931 – 0940.html
http://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1931/1931 – 0941.html

Flight 11 septembre 1931 Coupe Dunlop Tour de France 

http://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1931/1931 – 0981.html
http://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1931/1931 – 0982.html
http://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1931/1931 – 0983.html 


POTEZ 439A F-AMJB

Potez 439A F-AMJB aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Potez 439A F-AMJB aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Cette photo du Potez 430 F-AMJB a été prise par Jacques Hémet en 1954 sur l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes.

Je vais essayer de retracer un peu son histoire :
Il est tout d’abord enregistré le 06/04/1933 sous le CdI n°3348 avec le Certificat de Navigabilité N°3148 
Au registre AIR en 1934 au nom de Mr Camille Marot, basé à Troyes avec 222h00 de vol.
Toujours au registre AIR en 1935 au nom de AIR MEETING  basé à Orly pour 322h00 de vol  (mutation du 24/02/1934) puis au nom de Paul de Lathuy (mutation du 27/12/1934)
Au registre AIR 1936, il est enregistré au nom de Société française des Carburants, baptisé « Marqué » -373h00 de vol basé à Orly.( mutation du 06/11/1935 au nom de la Société des HOUILLES PETROLES ET SCHISTES)
Au registre AIR 1937, On le retrouve au nom de Pierre WEIL toujours basé à Orly – 673h00 de vol le 11/09/1936 – Il semble ne plus avoir de nom de baptême  (mutation du 30/04/1936)
Au registre AIR 1938, au nom de l’A/C de Villefranche basé à Anse-Villefranche – 735h00 de vol, équipé en double commande. (mutation du 16/12/1936)
Au registre AIR 1939, toujours au nom de l’A/C de Villefranche,  avion non classé au registre à la date du 18/08/1938 – peut être que la visite annuelle n’a pu être passée?
Jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale l’avion est toujours référencé comme un POTEZ 430.

Après la guerre, il reçoit un nouveau CdN N° 8348 le 08/05/1947 au nom de Mr Billon Louis à Lyon (mutation du 02/04/1947)
Il semble qu’il devienne la propriété de aéro-club du Languedoc à la date du 30/07/1948 basé à Toulouse- Lasbordes, il est alors transformé en Potez 439

Selon  le registre AIR, le Potez 439 est une variante du POTEZ 430 équipé d’un moteur DH Gipsy Major de 120 Cv, d’une hélice Chauvière Bb (Bois blindée) série 5275 et de 2 roues de 0.492 x 0.183. 

 
Le F-AMJB est radié du registre F le 04/05/1965

 


Guerchais-Henriot T2 puis T12 F-AIYL

Guerchais-Henriot T2 à Lyon-Bron lors du tour de France de 1928 ©Jacques Hémet

Jacques Hemet m’a envoyé cette photo pour identification. Grâce à l’aide très réactive de quelques habitués d’Aéroforum, voici la solution : Il s’agit de l’exemplaire unique du biplace de tourisme Guerchais-Henriot T2, monoplan aile haute cantilever en bois, à moteur Anzani 6A de 45/50ch, construit en 1928. Piloté par Pierre Lemerre, il est présenté au « Concours d’avions légers » de l’Association Française Aérienne qui se déroula du 9 au 21 septembre 1928, il participe et termine ensuite le Tour de France de 2300km sans problème. La photo ci dessus a été prise lors de l’escale faite à Lyon-Bron, on peut en effet identifier les hangars au fond de la photo comme ceux qui se trouvent à l’est du terrain, ce qui est confirmé par la photo avec les mêmes personnages des archives de la SLHADA qu’on peut voir sur le site d’Aviafrance.

Guerchais T12 F-AIYL N°23 lors du Tour de France des Avions de Tourisme. Georges Lebeau Pousse l’avion de Massot ©Jacques Hémet

En 1929, le T2 sera transformé en T12 par le remplacement de son moteur Anzani par un moteur Renault 4 Pb de 95 ch et par la modification de sa dérive. Il sera lors immatriculé F-AIYL et permettra à son pilote  Henri Massot de remporter l’épreuve de vitesse du tour de France des Avions de Tourisme en 1931.

Notice descriptive des avions Guerchais de type 1 et 2 ©Musée Régional de l’Air – Angers

Caractéristique du Guerchais-Henriot T2

  • Motorisation : Anzani 45/50 ch
  • Envergure : 12 m
  • Longueur : 6,90 m
  • Hauteur  : 2,30m
  • Surface alaire : 18m²
  • Poids à vide : 400 kg sans la cabine
  • Poids Maximum : 630 kg
  • Charge utile :230 kg
  • Vitesse maximale : 150 km/h
  • Vitesse d’utilisation : 120km/h
  • Plafond pratique : 4000m
  • Rayon d’action : 600 km
  • Montée à 1500m : 11 minutes et 30s

Source des informations :
Charles Claveau, » Les constructeurs français, 1919-1945″ Le Trait d’Union n°210
Le trait d’Union : http://www.le.trait.dunion.free.fr/
Musée Régional de l’Air-Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr
Aviafrance : http://www.aviafrance.com
Société Lyonnaise d’Histoire de l’Aviation et de Documentation Aéronautique : http://www.slhada.fr
Crezan Aviation L’aviation civile de l’entre-deux-Guerres : http://www.crezan.net
Les Ailes du 1er novembre 1928 page 3


Paul Legastelois pilote-representant

Paul Legastelois, organisateur de la croisière bleue ©Anseaume

À priori, rien ne destinait Paul Legastelois, à faire carrière dans l’aviation.
Son père, fils de petits paysans, devenu notaire, officiait à Sourdeval, dans la Manche. C’est là que Paul est né, en 1905.  Suivant les traces paternelles il avait fait l’école de notariat de Paris et avait commencé à travailler comme clerc dans l’étude de son beau père, lui aussi notaire, à Saint Lô.
Mais cette vie si étroitement rangée ne lui convenait pas et, s’il n’en dit mot, son organisme réagit bientôt par de fréquents évanouissements. Consulté, le médecin déclara que « ce jeune homme n’était pas fait pour la vie de bureau et devrait vivre « en plein air ».
Le conseil de famille se réunit autour de Paul et de sa jeune épouse pour réfléchir aux issues possibles. On ne sait comment la discussion se termina sur cette conclusion : deux professions permettraient à Paul de vivre au grand air : paysan ou aviateur !
–    Paysan ?  s’exclama Paul. Jamais ! Je serai aviateur.

Paul Legastelois devant son premier Caudron Luciole F-ALSJ en 1932 à occasion de sa participation au second Tour de France des avions de Tourisme ©Legastelois

Nous sommes alors en 1930. Laissant sa famille à Saint Lô, Paul part à Paris où il passe rapidement son brevet de pilote. Ce document en poche, il va trouver René Caudron, l’un des pionniers de l’industrie aéronautique française, pour lui demander une place de pilote-représentant.
« Jeune homme, lui répond Réné Caudron, je veux bien vous embaucher, mais à condition que vous achetiez l’avion avec lequel vous travaillerez … et avec lequel vous vous tuerez certainement ! »

Paul Lagastelois avec une passagère devant son Caudron Luciole F-ALSJ à Lyon-Bron en 1932 ©Legastelois

Accord conclu. Paul emprunte de l’argent à son beau-père, achète un Luciole et bientôt sillonne la France, présentant son biplan dans les meetings aériens. Il manifeste vite de réels talents de vendeur que René Caudron apprécie fort et poursuit jusqu’à la guerre une carrière où se conjuguent commerce et pilotage. Pour le travail et pour le plaisir : Paul participe ainsi en 1932 au deuxième Tour de France des avions de tourisme avec son Caudron Luciole (F-ALSJ) se classant à la 22 ème place sur les 47 concurrents classés à l’arrivée, 14 ayant terminé 1er ex-aequo, puis au Rallye du Hoggar en 1938 aux commandes d’un Farman 403 (F-ANPX). 
Une panne de moteur le contraint à l’abandon à In Salah.

Paul Legastelois en panne à In Salah avec son Farman 403 F-ANPX ©Legastelois

En 1939, mobilisé dans l’armée de l’air comme pilote-instructeur, Paul est affecté à la base aérienne de Caen. La naissance de son quatrième enfant le rend à la vie civile quelques mois plus tard.Il n’est plus question de vendre des avions de tourisme pendant la guerre. Paul monte un garage où l’on adapte les voitures au gazogène. Mais dès 1945, il retrouve le milieu de l’aviation et crée à Neuilly l’Agence aéronautique Legastelois, qui vend des avions de tourisme, puis de transport, et la société « Tout pour l’avion » qui fournit à ses clients des pièces détachées. C’est l’époque où la SCAN lance sur le marché le Norécrin un petit bijou dont Paul devient vite le vendeur quasi exclusif. Il en expose un exemplaire au premier salon de l’aviation de l’après guerre qui se tient sous la coupole du Grand Palais à Paris en novembre 1946.

Les Norécrins réunis à Tunis lors de la croisière bleue de 1948 ©Anseaume

En 1948, pour promouvoir ce si joli monoplan à aile basse et train rentrant, il organise, avec le soutien de la SNCAN, La « Croisière bleue » : 22 Norécrins font le tour de la Méditerranée : Toussus-le-Noble, Naples- Tunis- Bône – Alger – Boufarik – Oran – Rabat – Marrakech – Agadir – Casablanca – Tanger – Porto – Biarritz – Tours Toussus-le-Noble.

Paul Legastelois est alors président de la chambre de commerce de l’aéronautique.

Avec la période de l’après guerre le marché de l’aviation connaît un développement considérable. Pour monter leur flotte, les nombreuses compagnies qui se créent dans toute l’Europe et dans les colonies, ont recours au gigantesque marché d’appareils d’occasion né des surplus militaires. « Tout pour l’avion » devient bientôt « Centravia ». Installée cité Canrobert, dans le 15è arrondissement de Paris, la société dispose d’un entrepôt sous douane pour les pièces de rechange. Quand à l’agence aéronautique Legastelois, elle ne vend plus seulement des Norécrins et autres appareils de tourisme, mais des Dragons rapides Dehavilland, et bientôt des Douglas DC3 « Dakota », voire même un DC4 que Paul va acheter aux Etats-Unis pour le compte d’un client.  L’agence est le représentant en France du constructeur britannique Auster.

La guerre d’Indochine a créé un nouveau marché. L’armée de l’air y est en effet peu présente et les missions de ravitaillement des postes isolés sont confiées à diverses petites compagnies civiles. Le Dakota est l’avion idéal.  Paul fait, à l’époque, de fréquents séjours à Saïgon. La compagnie Aigle Azur est l’un de ses principaux clients.

A Paris, l’Agence et la société Centravia connaissent des années prospères. Paul emploie une dizaine de collaborateurs, dont une femme extraordinaire : Miss Roy Mary Sharpe, squadron leader dans la RAF pendant la guerre.

La fin de la guerre d’Indochine, puis l’indépendance de l’Algérie sonneront le glas de ce flux commercial. Dans le même temps, les grandes compagnies se sont développées au détriment des petites. Elles achètent désormais de plus en plus d’appareils neufs. En 1958 Paul dissout la société Centravia et, peu après, met fin aux activités de l’agence. Il s’installe dans les Alpes Maritimes où il entame une carrière d’agent et de promoteur immobilier.

De L’accident qu’il eu avec son Caudron Luciole, Paul Legastelois s’en tirera juste avec le nez cassé ©Legastelois

La page de l’aviation est alors tournée pour Paul Legastelois, mais elle n’est certes pas effacée de la mémoire de ses enfants. Comment, en effet, oublier le plaisir de ces dimanches passés  au bord de la piste, à Toussus-le-Noble ou Guyancourt, les salons de l’aviation du Bourget, le baptême de l’Air donné par son propre père, les récits de vols passionnants, voire d’accidents dont Paul eut la chance de se tirer sans autres conséquence qu’un nez cassé … « J’ai la baraka » disait-il en évoquant aussi ces deux avions de ligne qui s’écrasèrent et dans lesquels il aurait dû se trouver si un imprévu ne lui avait fait manquer le départ.

Paul Legastelois est mort, à Vence, le 24 décembre 1977.

Jean Legastelois

POTEZ 600 F-ANUX

Potez 600 de l'Aéroclub du Languedoc ©Jacques Hémet

Potez 600 de l’aéro-club du Languedoc ©Jacques Hémet

Cette photo du Potez 600 (n°3873)  fut prise par Jacques Hémet entre 1954 et 1957 devant les hangars de l’ Aéroclub du Languedoc à Toulouse-Lasbordes. Le pilote situé derrière le F était  pharmacien à Toulouse et peut être le propriétaire de l’avion à cette époque. Si vous reconnaissez la personne n’hésitez pas à me contacter.

Cet appareil datant des années 1930,  immatriculé à l’origine F-ANUX, est passé depuis certaines modifications sous une une immatriculation en F-P  définissant les avions avec un Certificat de Navigabilité Restreint d’Aéronef (CRNA) : F-PNUX. Le F-PNUX est désormais équipé d’un moteur Continental, de freins et d’une roulette de queue.
Voici une partie de son histoire que l’on peut suivre grâce au registre de la DGAC,  l’Aero Club du Perigord à Perigueux l’achète le 16/8/35 et  l’Aero Club de Cholet en février 1937, ensuite il passe entre les mains de l’Aéroclub de Loire Atlantique (Nantes 02/08/49) puis de l’Aéroclub de régional de Caen (Caen-Carpiquet 23/02/53). Etienne Mourgans de Marmande en sera propriétaire à partir du 27 décembre 1955. En 1958, l’avion poursuit sa vie à l’Aéroclub les Ailes Toulousaines (Toulouse Lasbordes 03/03/1958).

Ensuite, Il a appartenu à l’aéroclub de Castelenau-Magnoac à partir du 07 avril 1964 puis à André Matougui à dater du 07 juin 1991.  Depuis le 09 juin 2006, il appartient à Michel Besancenot qui le fait voler au sein de l’Association de Constructeurs Amateur et Pilotes Audois (ACAPA) à Carcassonne tout comme le Potez 60 F-PRYP.


Sources des informations :
Jacques Hémet
Registre DGAC : http://www.immat.aviation-civile.gouv.fr
ACAPA : http://acapa11.free.fr


Starck AS-80 F-PRFE

Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Je vous ai parlé récemment d’un avion conçu par André Starck, l’AS-70 F-PBGJ. Suite à cet article Pierre Mullie m’a envoyé quelques photos de cet autre avion conçu par André Starck en 1947 : Le Starck AS 80 « Holiday ». Le F-PFRE (c/n 5201) a été construit en 1949 par l’aéroclub des constructeurs amateurs du sénonais (Sens dans l’Yonne). On le voit ici sur son terrain (LFAB) alors qu’il appartenait à l’aéroclub de Dieppe, le jour de Noël 2004 avec un temps de rêve pour un pilote VFR : ciel bleu avec quelques cumulus sur une campagne encore enneigée. Il est maintenant la propriété d’un particulier  basé à Fumel-Montayral (LFDX)

Le Starck AS 80 « Holiday » est un biplace en tandem de tourisme entièrement construit en bois et toile. Son aile haute, construite autour de deux longerons, est à « corde » constante avec des saumons arrondis. Elle est renforcée par deux haubans en V qui la relient au fuselage. La queue est renforcée par le plan fixe situé à mi-hauteur du fuselage. Le gouvernail est grand, arrondi et équipé d’un trim de profondeur. Le fuselage est à section rectangulaire et va assez loin derrière la cabine, sa partie supérieure est au niveau de l’aile. La cabine a le pare-brise relié au bord d’attaque de l’aile et son vitrage s’étend au-delà du bord de fuite. L’accès à bord s’effectue par une petite porte trapézoïdale située sur le coté gauche du fuselage. Le train d’atterrissage classique est fixe. Les roues principales sont à basse pressions et fixées sur de support en V, certains avions ont eu des carénages d’autres non.

Tableau de Bord du Starck AS-80 F-PFRE ©Pierre Mullie

Le prototype de l’ AS-80 « Holiday » était équipé d’un moteur à pistons Régnier 4D2 (75 Cv) à quatre cylindres en ligne inversé refroidi par air. ce moteur lui donnait une vitesse de croisière de 142 Km/H pour une vitesse maximale de 158 Km/h  avec une autonomie de 315 Km et un plafond de 5600 m, Mais il y avait alors un grand choix de moteurs appropriés, 4 cylindres tant en ligne qu’à plat  dans la gamme de puissance de 60 à 85 CV. Par exemple, le second prototype fut équipé d’un moteur Continental  A 65 (65 CV) quatre cylindres à plat.l’AS-80 « Holiday ».

Au final 7 AS-80 « Holiday » furent inscrit au registre français, un est maintenant inscrit sur le registre anglais il s’agit du G-BJAE ex F-PPGA

Source des informations :

Aviafrance : http://www.aviafrance.com/
Rex Research : http://www.rexresearch.com/starck/starck.htm 
Info-pilote N°632 novembre 2008


Starck AS-70

Starck AS-70 à Toulouse-Lasbordes ©Jacques Hémet

Vous connaissez tous le célèbre designer français Philippe Starck, mais connaissez vous son père André Starck qui fut concepteur d’avion, malheureusement méconnu. Et pourtant, après avoir présenté un avion expérimental l’AS-20 le 23 octobre 1942, le français André Starck a poursuivi la construction d’une gamme de huit avions après 1945 : AS-37, AS-57/3, AS-57/4, AS-57/5, AS-70 « Jac » AS-71 AS-80 « Holiday » et AS-90 « New Look ». C’est d’ailleurs un avion Starck qui a reçu juste après la guerre le premier Certificat de navigabilité restreint d’Aéronef (CNRA) accordé aux avions de construction amateur.  

Sur la photo ci dessus prise par Jacques Hemet  à Toulouse-Lasbordes (LFCL) en 1954, vous pouvez voir le Starck AS-70 immatriculé F-PBGJ (c/n 6). Il est équipé d’un moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv qui lui permet de voler à 185 Km/h jusqu’à son plafond de 6200 m avec une autonomie de 420 Km. Cet avion a une envergure de 7,40 m pour une longueur de 5, 33m et une surface portant de 8 m2. Sa masse à vide est de 202 Kg pour une masse maxi de 300 Kg.

Cet avion fut immatriculé pour la 1ère fois le 25 juin 1947 et basé à Montauban, il a appartenu à Roger Hillier puis à Roger Pautal. Ensuite il déménage pour Toulouse-Lasbordes où il devient la propriété de l’Aéroclub de Toulouse Midi-Pyrénnées  le 29 juillet 1954. Enfin Jean-Yves Niel le grand spécialiste des avions Starck en fait l’acquisition le 11 mai 1995 et le base à Cuers-Pierrefeu.

Starck AS70 F-PBGK en 1958 à Fréjus-Saint-Raphaël ©Maurice Carabin

Ci dessus un autre Starck AS70, le F-PBGK qui appartenait à la société Chocolat SCHAAL de Strasbourg. Il fut détruit à Fréjus lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959. Son CNRA a été radié administrativement qu’en 1983.

Il existe 5 motorisations différentes de l’AS-70 :

  • AS-70        moteur en étoile Salmson 9Adb de 45 Cv
  • AS-71        moteur Walter Mikron II 4 cylindres en ligne inversés de 65 Cv
  • AS-72        moteur en étoile Salmson 9Adr de 45 Cv
  • AS-72/1     moteur Percy II
  • AS-75        moteur 4 cylindre à plat Continental A65-8S à refroidissement par air de 65 Cv

À noter que Le Musée Régional de l’Air d’Angers dispose en stock des avions Starck  AS-37b n°36 F-PYLM et AS-57 n°02 F-PEAY et que vous pouvez y voir exposé le planeur Starck AS-07 Stabiplan .

Source des informations :


POTEZ 36 F-ALUA

Potez 36 de l'aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Potez 36 de l’aéroclub du Languedoc © Jacques Hémet

Jacques Hémet a eu la gentillesse de me faire parvenir quelques photos prises à Toulouse-Lasbordes . Pour commencer une image du Potez 36 qui à cette époque  appartenait à l’Aéroclub du Languedoc basé à Toulouse-Lasbordes.
Mr Collobert pilote instructeur  de l’aéroclub du Languedoc s’appuie l’hélice.  Mr Collobert, ancien de l’Armée de l’air a terminé sa carrière à Montauban comme moniteur puis comme pilote de l’avion qui faisait de la lutte anti-grêle . Le deuxième personnage était le mécanicien du club, David (si un lecteur  peu me donner le prénom?).
Le F-ALUA est un Potez 36.13  c/n 2730 du 05/07/1932 . Cet avion a survécu à la réquisition au début de la seconde guerre mondiale par l’armée de tous les avions d’aéroclub  . Il est transformé en Potez 36.21 le 01/08/47 en même temps qu’il est reimmatriculé F-PJCY.
Il est à noter que le Breguet XIV n°21 de la compagnie Latécoère porta la même immatriculation F-ALUA.
Le Potez 36.13 version de série est doté du moteur  Salmson 7AC de 95 cv et de becs de sécurité. Le premier des 96 exemplaires quitta le sol en juin 1931
Le Potez 36.21 Version de série équipée du moteur Potez 6AC de 100 cv et dotée de roues à chambre à air. 29 exemplaires construits à partir de nov. 1932 .

Voici son historique qui se peut imparfait et incomplet :
05.7.32  Aero-Club du Sud-Ouest, Bordeaux.
26.8.35  Societe Potez Aero Service, Paris.
16.01.37 Pierre Celerier, Bordeaux.
26.3.37 Pierre Lauzun, Auch.
10.05.38 Aero Club Gascon, Auch.
20.07.40 BA Auch
30.06.47 Aéroclub Gascon (Auch)
01.08.47 Aéroclub de Castres reimmatriculé F-PJCY et transformé en Potez 36/21
04.02.52 Maurice Lesire (Toulouse)
58  Aero Club Clement Ader, Muret.
Il a été radié le 17 novembre 1971 pour réforme .

Voici quelques dates de son entretien :
Visite en octobre 1932 pour 171h00 : A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 21/07/33 pour 424h00 : A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 23/11/34 pour 679h00: A/C du Sud Ouest basé à Mérignac
Visite le 14/10/35 pour 827h00: Potez Aéro-Service basé à Mérignac
Visite le 05/06/36 pour 951h00: Potez Aéro-Service basé à Mérignac
Pas de visite pour les années 1937, 1938 et 1939.

Le registre accident 43-45 mis en ligne par le Service Historique de la Défense le mentionne comme accidenté à Auch le 19 mars 1945 au CRAP.03.213 . Le pilote étant le caporal Jean Verdier accompagné du commandant André Denoi comme passager.
Pour plus d’information sur cet avion, je tiens à vous signaler que  le Trait d’Union vient juste de commencer à publier une série de Jacques Chillon sur «  Les aéronefs en F-A survivants de la guerre« . L’article n°1 publié dans le dernier numéro (263) s’arrête à F-ALSQ. Le F-ALUA devrait donc se trouver dans le suivant …

Sources des informations :
Jacques Hémet
Franck Roumy
Michel Barrière
Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/aff.php?nummsg=47269
Air Britain : http://www.ab-ix.co.uk/firstfiles.html
Le Trait d’Union : http://aerostories2.free.fr/annonces/TU/index.html
Avions n°170 (juillet/aout 2009) à 173 (janvier/février 2010) « Le Potez 36 » de Christophe Cony
Service Historique de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ 
Registre des accidents 43-45 mis en ligne par le Service Historique de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000364_dc/FRSHD_PUB_00000364_dc_att-FRSHD_PUB_00000364.pdf


La Croisière Bleue en Norécrin 1948

La croisière bleue en escale à Tunis ©Anseaume

La croisière bleue en escale à Tunis ©Anseaume

Le 21 mars 1948, un « Tour de la Méditerranée » auquel participera une vingtaine de Norécrin est annoncé à la presse, cette croisière est vite surnommée « La Croisière Bleue ». Ce tour est organisé par Paul Legastelois de l’agence du même nom et alors Président de la Chambre Syndicale du Commerce de l’Aéronautique afin de démontrer les qualités aéronautiques de cet avion.

La+Croisiere+Bleue+JU52

JU52 accompagnant la croisière bleue ©Anseaume

La S.N.C.A.N. (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Nord) constructeur du Norécrin  soutient cette initiative en participant avec trois avions : un Norécrin (n°185), un Nord 1101 et un Junker 52 (alias « Toucan ») qui suit la caravane aérienne, rempli de pièces de rechange et accompagnées d’une équipe de mécaniciens moteur et cellule

Croisiere+de+la+Mediterrannee+Avril+1948

Croisière de la Méditerranéenne Avril 1948 ©Anseaume

Le Tour de la Méditerranée constitué de 22 Norécrin, le Nord 1101 et le JU52 est parti de Nice le 27 mars 1948 pour arriver le 16 avril 1948 à Toussus-le-Noble après être passé par  les étapes suivantes : Naples- Tunis- Bône – Alger – Boufarik – Oran – Rabat – Marrakech – Agadir – Casablanca – Tanger – Porto – Biarritz – Tours.
Le Nord N1203 F-BEMR de l’Aéroclub d’Algerie rejoindra la caravane à Tunis et servira de poisson pilote jusqu’à Alger . Une fête est organisée à l’arrivée à Toussus-le-Noble pour tous les équipages arrivés à bon port .

Guy_et_Maurice_Anseaume_a_bord_du_Norecrin_F-BDSF

Guy et Maurice Anseaume à_bord du Norecrin F-BDSF ©Anseaume

Quatre des Norécrin (F-BEMU, F-BEQD, F-BEQN, F-BEOP) participant à la « Croisière Bleue » sont restés en Afrique du Nord car ce voyage servait en même temps de moyen de livraison des avions.
Deux Nord 1201 « Norécrin » rouennais font partie de ce Tour de la Méditerannée, il s’agit du F-BDSE n°10 de Roger Peltier (commissaire de l’Aéroclub de France) et du F-BDSF n°11 de Guy Anseaume (Vice-président de l’aéroclub de Normandie). Ce dernier fut accompagné de Maurice Anseaume son cousin . Guy Anseaume notera à la fin du voyage « 3 semaines d’absence, 48h de vol, 23 atterrissages »
Pour conclure ce périple, l’aéroclub de Normandie organisa Le 18 avril 1948 une réception pour fêter le retour de Roger Peltier et Guy Anseaume et reçu à Rouen 15 des Norécrin de la Croisière Bleue lors de son meeting aérien du 6 juin 1948 .

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Carré souvenir Tour de la Méditerranée 1948 ©Anseaume

Le S.N.C.A.N. Nord 1201 est un avion de tourisme monoplan triplace à train rentrant équipé d’un moteur Renault 4Pei de 140 Cv

Je tiens à remercier la famille de Guy Anseaume qui m’a gentiment envoyé les photos du Norécrin de leur père.

Sources des informations :
Daniel et Hervé Anseaume
Article le Norécrin de Claude Salaün  dans Bleu Ciel Magazine N°4 et 5 de 2009


Survol de Paris en Norécrin

Survol de Paris en Norecrin ©Jean Bétrancourt

Dans la collection de photos de Jean Bétrancourt qu’Alain son petit-fils a eu la gentillesse de me me faire parvenir, il y a cette belle photo d’un Norécrin  survolant Paris en avril 1947 .
Il s’agit du  S.N.C.A.N. NORD 1203  enregistré sous l’immatriculation Monégasque MC-ABB (c/n 29)
Étrangement l’immatriculation F-BDSY fut réservé en 1947 pour le N1203 n°29 (n°28 F-BDSX, n°30 F-BDSZ…), mais ne fut jamais observé, ni porté par ce N1203 n°29.
Par contre, l’immatriculation F-BDSY se retrouvera sur le N1203 n°65 (immatriculé le 10 novembre 1947)  propriété du Dr Henri Ripert à Ajaccio. Ce Norécrin n°65 F-BDSY fut détruit dans un accident qui a fait  trois morts, le 12 mai 1949 à Ginio, commune de Civitella de Romagna en Italie.

Normalement, BLEU CIEL Editions devrait  prochainement publier un ouvrage complet sur le Norécrin, l’auteur Claude Salaün qui suit cette machine depuis plusieurs décennies est incollable sur le sujet. Toute personne possédant des anecdotes, photos, précisions sur le Norécrin est cordialement inviter à se signaler à BLEU CIEL Magazine  (bleucielmagazine@orange.fr) qui transmettra.  Merci  d’avance pour eux.

Sources des informations :
Aeroforums : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/
Article de Claude Salaün dans le trait d’union N°113 de mai 1987
BLEU CIEL Editions