Le Colonel Georges Aouach par Bruno Baverel

Le colonel Georges Aouach

              Un pilote de bombardier pendant la guerre de 1939-1945

Georges Aouach

La Seconde Guerre Mondiale

Le 6 octobre 1939, à bord du LeO 451 n°6, baptisé Le Lion, du 1er Escadron du Groupe de Bombardiers GBI/31, prenaient place le lieutenant-pilote Georges Aouach, le sergent Maurice Aubert, mitrailleur, le lieutenant-colonel Paul Gérardot, chef d’équipe, et l’aspirant Roy, radio.

La mission de l’équipage : voler jusqu’en Allemagne pour une mission de reconnaissance photo à 8000 m d’altitude.

Lieutenant-pilote Georges Aouach, 3ème à partir de la gauche

Sur le chemin du retour, après avoir échappé aux tirs de D.C.A. de la Flak allemande, le bombardier français finissait par être pris en chasse par deux Messerschmitt BF 109. Une balle blessait Georges Aouach à la nuque et une autre, sans doute traçante ou incendiaire, lui brûlait le visage (il en porterait toute sa vie les cicatrices) tandis que le sergent Aubert, touché par une rafale de mitrailleuses alors que de sa tourelle il tentait de répliquer aux tirs des chasseurs ennemis, décédait peu après de ses blessures.

Son bombardier hors de contrôle, Georges Aouach réussissait néanmoins un atterrissage de fortune en rase campagne, non loin de la ville d’Euskirchen. Le colonel Gérardot eut une jambe fracturée lors du choc à l’atterrissage et sera le 2ème colonel de la 31ème escadre abattu en territoire ennemi en moins d’un mois. L’équipage fut capturé par une patrouille allemande et fit partie des premiers aviateurs français faits prisonniers dès les débuts de la guerre. Les deux blessés, Aouach et Gérardot, furent transportés dans un hôpital de campagne avant d’être transférés en camp de prisonnier.

En septembre 1939, les conditions d’engagement des LeO 45 ne correspondaient pas aux potentialités de l’appareil. Employés dans des missions de bombardement tactiques, les équipages, héroïques et sacrifiés, se voyaient prescrire d’attaquer à 500 mètres d’altitude, hauteur à laquelle les nombreuses pièces de Flak étaient particulièrement dangereuses. Ce bombardier rapide était pourtant donné pour être l’un des meilleurs du monde de par sa résistance aux coups, son armement défensif d’un canon de 20 et d’une mitrailleuse ventrale escamotable, mais ses résultats opérationnels décevants au cours de la campagne de France, le fait que le LeO 45 était considéré par la majorité des pilotes comme un appareil délicat, sinon dangereux à utiliser, viendrait bousculer ces données pour le moins théoriques.

La captivité

L’équipage du Lion se retrouva interné à l’Oflag IV-D, camp d’officiers prisonniers de guerre en Allemagne. Situé sur le territoire de la commune d’Elsterhorst, à 50 km au nord-est de Dresde et 4 km de la petite ville d’Hoyerswerda en Saxe, le camp se trouvait à la limite de la Silésie, son effectif étant de 2 500 officiers avec leurs ordonnances.

Après un séjour à l’hôpital pour soigner ses blessures, Georges Aouach fut transféré au camp de Dulay Luft où il passa un peu plus de deux années avec une seule idée en tête : s’évader et reprendre le combat !

En mai 1940 il était particulièrement affecté d’apprendre que son ami et ancien coéquipier le capitaine Jean Moncheaux, avait été abattu à bord de son LeO 451 au-dessus de la Somme lors d’une mission de bombardement. Jean était pilote, comme Georges, les deux hommes s’étaient rencontrés lors de leur formation d’aviateur et le fait d’être nés tous deux en Algérie, (Jean était né à Constantine où son père était professeur de mathématiques) les avait rapprochés. Contrairement à Georges, Jean se rendait fréquemment en Algérie en vacances et vivait une partie de l’année au Maroc. Ils s’étaient vus la dernière fois lors de manœuvres militaires en mai 1939 où Jean avait écrit à sa femme :

« Le moral reste bon, de plus, c’est épatant depuis que j’ai mon meilleur ami à l’escadrille. Nous faisons équipage ensemble, évidemment et nous nous entendons toujours à merveille. Avec Aouach nous faisons un tandem épatant et notre collaboration va devenir particulièrement efficace. Nous partirons faire une randonnée en Bretagne survoler des fantassins et les dépister dans des exercices de débarquement… » 

Gardés par des soldats allemands, un groupe de prisonniers de guerre, Georges Aouach, 3ème à partir de la droite. Derrière la photo il a écrit : « Le départ, type entente cordiale, en promenade, janvier 1940 
Georges Aouach, 2ème à partir de la gauche, prisonnier de guerre de 1940 à 1942 à Dulay Luft près de Sagan en Basse-Silesie prussienne.
Georges nourrissant une biche lors d’un petit moment de détente aux abords d’un parc jouxtant le camp de prisonniers. Il écrit : « Essai de mise en confiance au moyen de châtaignes »

                                         L’évasion

Le samedi 29 Mars 1942, n’attendant pas qu’on vienne le délivrer, avec un groupe d’une vingtaine d’officiers Georges s’évadait par un long tunnel creusé depuis la baraque 38, qui exigea plusieurs mois de travail. Faisant équipe avec le Lieutenant de Castries (qui devait devenir célèbre quelques années plus tard pendant la guerre d’Indochine lors de l’affaire de Diên Biên Phu), les deux hommes réussirent à gagner la zone libre puis de Marseille où Georges Aouach retrouvait son épouse d’origine russe, Miléa Rabinovici rencontrée en 1936, qui avait réussi à le rejoindre là-bas. Ils embarquaient pour la Tunisie, leur nouvelle affectation. Ils n’y restèrent que quelques mois car à l’arrivée des allemands en novembre 1942, ils rejoignaient l’Algérie où Georges, comme il le désirait tant, reprit les combats en tant que pilote dans un Groupe de Bombardement intégré dans le dispositif de la R.A.F. britannique au sein des Forces aériennes françaises libres. Miléa elle, s’engagea comme chirurgien-dentiste dans le Corps Aérien pour la durée de la guerre qu’elle termina avec le grade de lieutenant.

On retrouve peu d’informations sur cette période de sa vie mais il semblerait avoir rejoint le groupe Bretagne des Forces Aériennes Libres (FAFL) à Fort-Lamy (Tchad), retrouvant avec émotion cette ville où son père avait combattu en 1900 sous les ordres du commandant Lamy lors de la mission saharienne.

Georges Aouach dans Paris libéré, 1946

                    fin de la Seconde Guerre Mondiale

Nous sommes en 1944 et le Groupe de Georges Aouach est devenu Groupe de bombardement moyen II/20 Bretagne, prenant part à la campagne d’Italie puis à la libération de l’Alsace, contribuant par ses appuis aériens à la rupture de la ligne Siegfried. Il appuie ensuite l’offensive américaine sur la Sarre en mars 1945 puis opère sur la poche de Royan en avril où Georges Aouach retrouve sa Charente-Maritime.

S’étant déjà battu sous tous les climats et sur tous les théâtres d’opérations, le Bretagne poursuivait sa mission jusqu’à la victoire finale. 

Le 2 septembre 1945 on retrouve Georges Aouach en Allemagne, affecté à l’État-Major de Paul Gérardot, devenu Général, qui faisait partie de son équipage en 1939. Paul et Georges se retrouvèrent avec émotion, évoquant les années passées.

Après la guerre Georges Aouach et sa femme Miléa se retrouvent et s’installent en Seine-et-Oise où Georges continue sa carrière de pilote au sein du Groupe de Transport 3/15 Maine tandis que Miléa reprend ses activités de dentiste. Colonel d’aviation au début des années 1950 il prend sa retraite et devient Directeur-commercial pour la firme Thomson-France. Le 5 août 1971, alors qu’ils partaient en vacances en Espagne, à la sortie de Saint-Aignan-sur-Cher, dans une suite de virages leur voiture dérapa et vint s’encastrer sous les roues d’un camion arrivant en sens inverse. Ils furent tués sur le coup. Georges avait 64 ans et devait prendre sa retraite de Chez Thomson l’année suivante, Miléa en avait 59, ils n’avaient pas eu d’enfants.
Leurs obsèques eurent lieu dans la plus stricte intimité dans le cimetière de La Flotte-en-Ré.

par Bruno Baverel                                                

SOURCES

  • Archives et photos de la famille Aouach
  • toutes les photos font partie de la collection privée de Bruno Baverel

Du même auteur :


Indochine T01 Adieu vieille Europe

Des avions et de l’aventure, l’Indochine mystérieuse, des trafiquants d’opium, la guerre oubliée et des personnages haut en couleur. Voilà les ingrédients de cette nouvelle série avec Armand Baverel, pilote et homme d’exception.

Arrivé en Indochine pour piloter des P47 Thunderbolt, Armand volera aussi à bord d’hélicoptères et participera à tous les engagements importants, les accrochages avec les premiers chasseurs chinois à la frontière de la RC4 jusqu’à Diên Biên Phu. Plusieurs fois cité à l’ordre de l’armée, plusieurs fois cassé, joueur invétéré et buveur impénitent, Armand se croyait immortel. Aujourd’hui, il l’est.

  • Editeur : Editions Delcourt
  • Série : INDOCHINE
  • Collection : NEOPOLIS
  • Scénariste : PÉCAU Jean-Pierre
  • Illustrateur : MAZA
  • Coloriste : FERNANDEZ Jean-Paul
  • Date de parution : 26 août 2020
  • ISBN : 978-2-413-01984-8
  • Prix : 14,95€
  • A paraitre : Tome 02 Que le diable l’emporte.

Ailes et Volcan 2020

Ailes et volcans

du 2 au 4 octobre 2020

Ailes et Volcans, événement familial dédié à l’aéronautique organisé par le journal La Montagne et l’association Cervolix, se déroule du vendredi 2 au dimanche 4 octobre à l’aérodrome d’Issoire Le Broc (au sud de Clermont-Ferrand) :
Il comporte deux temps forts :
– un forum des métiers et formations de l’industrie et de l’aéronautique le vendredi 2 octobre de 9 heures à 17 heures
– un festival aérien avec une nocturne dès le vendredi 2 au soir, puis un show jusqu’au dimanche soir

A l’origine….
Cervolix est, à l’origine, un événement dédié aux cerfs-volants, créé il y a une vingtaine d’années par l’association AACT, au plateau de Gergovie, près de Clermont-Ferrand.
Le journal quotidien, La Montagne, a donné un second envol à Cervolix à Issoire (sous-préfecture du Puy-de-Dôme, situé au sud de Clermont-Ferrand, bassin de l’industrie aéronautique en Auvergne), en organisant avec AACT l’événement Ailes et Volcans qui allie le festival aérien Cervolix et un forum dédié aux métiers et formations des secteurs aéronautiques et industriels.

Nb de visiteurs en 2018 et 2019 : 25.000 visiteurs
Informations, billetterie et modalités pratiques sur : www.ailes-et-volcans.fr


Première Journée du Patrimoine Aéronautique !

Communiqué de presse
Paris, le 23 juillet 2020

GRAND PRIX DU PATRIMOINE 2020
Première Journée du Patrimoine Aéronautique !

L’Aéro-Club de France, plus ancienne institution aéronautique au monde, est heureux de vous convier à la première Journée du Patrimoine Aéronautique, organisée par sa Commission Patrimoine et qui réunira le 19 octobre 2020 dans les prestigieux salons du 6 rue Galilée à Paris 16ème, tous les acteurs du patrimoine de l’aviation.

Une journée exceptionnelle constituée de quatre « Tables Rondes », de huit « Ateliers » avec l’intervention de personnalités prestigieuses et des meilleurs experts, venant aussi bien du monde de la restauration, que de l’Aviation Civile, de l’Armée de l’Air, de la Culture …

La Journée du Patrimoine Aéronautique qui débutera à 8h30, abordera les sujets suivants :

  • la transmission du patrimoine,
  • la réglementation au service de la sécurité,
  • le nouveau label APAV ( Atelier du Patrimoine Aéronautique Vivant ),
  • les archives aéronautiques,
  • le patrimoine outil de rayonnement territorial,
  • l’évolution des pratiques de restauration,
  • le point de vue des industriels,
  • la réserve citoyenne du patrimoine en cours de création,
  • le patrimoine aéronautique immobilier,
  • l’esprit d’aventure dans l’aviation,
  • la restauration volante en atelier,
  • le patrimoine outil solidaire,
  • la formation
  • les valeurs de l’aviateur à travers les générations.

Le Général Philippe Lavigne, Chef d’État-Major de l’Armée de l’Air, conclura à 18h00 cette belle journée dédiée au patrimoine aéronautique.

La cérémonie de remise des cinq Coupes du Grand Prix du Patrimoine clôturera cette toute première édition de cette Journée du Patrimoine Aéronautique, organisée avec le soutien de ses partenaires, le GIFAS, la Fondation Saint-Exupéry, AIRitage, IPECA, SECAMIC et le RSA.

Renseignements & Inscriptions : communication@aeroclub.com

Site : www.aeroclub.com

Facebook : https://www.facebook.com/aeroclubdefrance

communication@aeroclub.com(ouvre un nouvel onglet)

Twitter : https://twitter.com/AeroclubFrance

Contact presse : Béatrice Bernard – +33 (0)1 47 23 72 63 –communication@aeroclub.com

Aéro-Club de France – 6 rue Galilée – 75116 PARIS
Tél : +33 (0)147 23 72 72


L’AÉRODROME HISTORIQUE DE LA MONTAGNE NOIRE EST EN DANGER

Un projet de parc photovoltaïque de 6,8 ha est sur le point de voir le jour sur un site mythique du Vol à Voile en France : L’aérodrome de la Montagne Noire à 50 km de Toulouse. L’emprise de ces installations sur le site, à moins de 50 m de certains bâtiments inscrits à l’INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES (classés), et sur l’ancienne piste de treuillage (elle aussi inscrite) est absolument catastrophique.
« C’est un cri d’alarme que nous lançons à la communauté aéronautique pour préserver l’aérodrome de la Montagne Noire et son patrimoine qui sont menacés par cette implantation de panneaux photovoltaïques. Depuis 2009, et sur demande de notre association, il est le seul et unique aérodrome français inscrit dans son entier au titre des monuments historiques : ses pistes, ses hangars, son atelier, sa cantine et son musée, sont inscrits. Cette implantation de panneaux solaires détruirait la piste d’où les planeurs sont lancés depuis 1932 au sandow et au treuil, et supprimerait la sécurité qu’elle apporte en cas d’atterrissage long, de panne au décollage ou de retour basse hauteur. Le tout, à moins de 50 m du hangar Mistral du musée et dans le périmètre de protection de 500 m ! Le site serait ainsi saccagé ! » indique Bernard Gabolde, Président de l’APPARAT.

Pourquoi faire fi de l’histoire de ce site exceptionnel ?
Depuis près de 50 ans l’APPARAT et ses bénévoles préservent ce site et son musée « volant ». Découvert en 1932, Centre National en 1941 longtemps appelé « la Mecque du vol à voile », ce terrain a vu se réaliser les premiers records nationaux et internationaux de vol à voile et c’est ici que ces pionniers ont créé en 1930 la Société Française de Vol à Voile puis la Fédération Française de Vol à Voile du midi en 1933 (première Fédération Française de Vol à Voile). Les particularités aérologiques de l’aérodrome et la multiplicité de ses pistes favorisent une formation de qualité et en font un site exceptionnel.
Pourquoi faire fi de cette histoire et ne pas respecter le travail de longue haleine de tous les passionnés qui ont volé et qui volent encore ici ?

Pour manifester votre soutien :
Adressez vos commentaires et observations au Commissaire en charge de l’enquête publique à cette adresse avant le 21 juillet 2020 : ddt-enquete-publique-urbanisme@haute-garonne.gouv.fr
Par ailleurs, une pétition a été mise en ligne sur change.org : « Stop au projet de parc photovoltaïque de la Montagne Noire »


Antoine de Saint Exupery : 2 expositions Lyon et Toulouse

ANTOINE DE SAINT EXUPÉRY
Un Petit Prince parmi les Hommes

Une exposition, deux lieux :
La Sucrière, Lyon
14.10.2020 – 25.04.2021
www.expo-saintexupery.com
&
L’Envol des Pionniers, Toulouse
17.10.2020 – 29.08.2021
www.lenvol-des-pionniers.com

Une exposition conçue, réalisée et administrée par Tempora en partenariat avec la Fondation Antoine de Saint Exupéry pour la Jeunesse, le Musée de l’Air et de l’Espace, l’Armée de l’Air et l’Envol des Pionniers.

Cette exposition sera itinérante et internationale : après Lyon et Toulouse, elle s’installera à Bruxelles et à Paris. D’autres villes ont déjà marqué un intérêt.

Célébration du 120e anniversaire de la naissance d’Antoine de Saint Exupéry

Tout livre a une histoire et celle du Petit Prince débute avec la naissance d’Antoine de Saint Exupéry. L’écrivain, poète, aviateur et reporter français est né le 29 juin 1900 à Lyon et a disparu en service commandé, à bord de son Lightning P-38 du groupe de reconnaissance II/33, sous commandement américain (M.A.A.F. Mediterranean Allied Air Force), le 31 juillet 1944, au large de Marseille. Déclaré « Mort pour la France », une inscription au Panthéon honore la mémoire du grand écrivain et combattant.

L’écrivain aviateur est mondialement connu pour Le Petit Prince, conte philosophique empreint à la fois de poésie et d’un regard critique singulier vis-à-vis de la nature humaine. Publié en 1943 à New York, puis en France chez Gallimard en 1946, à titre posthume, ce livre devient très vite un immense succès mondial. Depuis sa première édition, Le Petit Prince continue son incroyable voyage à travers les frontières et les générations. Avec plus de 200 millions d’exemplaires vendus et près de 400 traductions, il est l’ouvrage de littérature française le plus connu et le plus lu au monde.

Mais Antoine de Saint Exupéry, c’est plus encore. Antoine de Saint Exupéry est un homme simple, direct et sans détour comme son style et les hommes qu’il admire, les Guillaumet, les Mermoz, les pionniers de l’Aéropostale ou, en 1940, les camarades du groupe II/33. À travers sa vie et ses œuvres, il a transmis des valeurs universelles qui trouvent aujourd’hui une résonance toute particulière, dans un contexte mondial soumis aux crises et aux tensions…

  • Esprit pionnier et visionnaire, notamment autour des thèmes de l’exploration et de la protection de l’environnement : « L’avenir, tu n’as pas à le prévoir mais à le permettre », écrit-il dans Citadelle.
  • Humanisme : toute sa vie, Saint Exupéry n’a cessé de dénoncer et de combattre les défauts qui engendrent tant de ces problèmes : indifférence, repli sur soi, intolérance… Il leur oppose le sens profond d’un idéal humaniste. « Pourquoi nous haïr ? Nous sommes solidaires, emportés par la même planète, équipage d’un même navire. », écrit-il dans Terre des hommes.
  • Engagement : chez Saint Exupéry, il y a bien entendu l’engagement intellectuel et militaire, mais il y a surtout l’engagement moral. « Si le respect de l’homme est fondé dans le coeur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect. Une civilisation se fonde d’abord dans la substance. », écrit-il dans la Lettre à un otage.

À l’heure du 120e anniversaire de sa naissance, c’est l’occasion d’apprendre ou de réapprendre, à le connaître…

Notamment à travers l’exposition inédite qui se tiendra à Lyon et à Toulouse à partir du mois d’octobre 2020.

À Lyon, ville de naissance de l’écrivain aviateur.

Dans l’exposition Antoine de Saint Exupéry, un Petit Prince parmi les Hommes, présentée à la Sucrière, deux mondes se croisent et finissent par se confondre. Des installations multimédia, des films d’archives… Tout au long du parcours, les liens étroits entre Saint Exupéry et sa mère sont retracés. C’est elle qui raconte la vie et l’oeuvre de son fils. Une mise en contexte émouvante que justifient les relations particulières, denses qui unissaient la mère et son fils.

Le monde merveilleux du Petit Prince

Dans une première partie, l’artiste Arnaud Nazare-Aga a réussi à concrétiser le monde merveilleux du Petit Prince. Grâce à ses sculptures qui flottent dans la nuit de l’espace, le visiteur revisite l’histoire de ce petit bonhomme venu d’une lointaine planète pour nous parler de nous-mêmes. Son amour des couchers de soleil, les baobabs qui menacent sa planète, le renard qu’il doit apprivoiser, le mouton qu’il faut lui dessiner et surtout sa rose : autant d’images qui enchantent toutes les enfances du monde, d’hier et d’aujourd’hui. Autant d’images que le talent d’Arnaud Nazare-Aga et une mise en scène spectaculaire ravivent pour le plaisir de tous, petits et grands.

La vie passionnante de Saint Exupéry

Si Le Petit Prince est connu à travers le monde, la vie de son auteur l’est sans doute moins. Pourtant, celui-ci a toujours nourri son œuvre de sa propre vie. Et quelle vie ! Aviateur passionné, pionnier de l’aviation, notamment de l’Aéropostale à l’égal d’un Mermoz ou un Guillaumet, écrivain combattant lors de la Seconde Guerre mondiale, Antoine de Saint Exupéry est un personnage de roman aux multiples facettes. Et un homme amoureux de la vie et de l’humanité. C’est la première fois qu’autant d’objets personnels, photos, manuscrits et dessins sont ainsi rassemblés pour raconter la vie de l’auteur. Le visiteur feuillette ce roman vrai dont chaque chapitre est mis en scène pour le plonger au cœur d’une vie et d’une époque, celle des fous volants. Des répliques d’avions voisinent avec des projections de films, des montages audiovisuels, des témoignages de l’écrivain, de sa famille et de ses amis. Jusqu’à sa disparition mystérieuse au-dessus de la Méditerranée, un jour de juillet 1944. Sa dernière mission.

L’un e(s)t l’autre

Ces deux mondes se rejoignent dans un espace immersif final grandiose où le visiteur assiste à un jeu de cache-cache entre l’auteur et son célèbre personnage. Au milieu d’un décor fabuleux, ils se trouvent, se perdent, se poursuivent dans un spectacle sollicitant toutes les ressources audiovisuelles actuelles. Au point que la vie réelle de l’un finit par se confondre avec celle, rêvée, de l’autre. Un chassé-croisé haletant qui se termine par un happy end en apothéose.

INFOS PRATIQUES :

ADRESSE ET RÉSERVATION

  • La Sucrière, 49-50, Quai Rambaud, F – 69002 Lyon
  • Réservation obligatoire pour les groupes
  • +32(0)2/549 69 49
  • info@expo-saintexupery.com

OUVERTURE

  • Dès le 14 octobre 2020
  • de 10h à 18h du mardi au vendredi
  • de 10h à 19h les week-ends, jours fériés et du lundi au dimanche pendant les vacances scolaires de la zone A

TARIFS (audioguide inclus)

À Toulouse, Antoine de Saint Exupéry est devenu pilote de la ligne Latécoère/ Aéropostale

C’est à Toulouse-Montaudran dans les lieux même où L’Envol des Pionniers est installé qu’Antoine de Saint-Exupéry s’est envolé pour la première fois en tant que pilote de l’aéropostale. L’Envol des Pionniers raconte les petites et la grande histoire(s) de ces précurseurs qui ont su dépasser leurs limites pour donner naissance à l’aviation civile française. Car dès 1918 et pendant 15 ans, des aviateurs de légende comme Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz et Henri Guillaumet, ont foulé le sol de ce site authentique et se sont envolés depuis le champ d’aviation.

A L’Envol des Pionniers les visiteurs découvrent l’histoire de l’aéropostale, de ses Hommes et de ses légendes. A travers une médiation incarnée par des personnages en tenues d’époque (pilotes, mécaniciens, ouvrières entoileuses, passagers, chef d’escale) et des dispositifs muséographiques originaux, le visiteur découvre et revit les prouesses techniques et surtout humaines des débuts du transport du courrier, par-delà les déserts, océans et montagnes.

Un pilote nommé Antoine de Saint-Exupéry

En pénétrant dans le hangar à avions, les visiteurs partent à la rencontre d’Antoine de Saint-Exupéry « l’aviateur » où ont présentés les moments clés de sa vie et l’avion mythique associé à chacune de ces périodes. Le visiteur peut découvrir une réplique taille réelle du premier avion de La Ligne aéropostale , le SALMSON 2A2 sur lequel Antoine de Saint-Exupéry a volé. De cette façon petits et grands découvrent une autre facette du célèbre écrivain : celle du pilote pionnier de l’aéropostale mais aussi pilote d’essais et pilote de raids.

Une vie consacrée à son amour pour les avions

L’exposition retrace la vie du légendaire pilote depuis son vélo ailé de petit garçon jusqu’à sa mort tragique à bord du mythique P38 au-dessus de la Méditerranée. Autour d’une scénographie inédite alliant objets personnels, des installations sonores et visuelles, des livres écrits sur cette période par l’écrivain aviateur : l’exposition invite le public à découvrir le parcours de cet homme courageux et profondément humaniste.

Dans l’intimité de l’aviateur écrivain.

Le public découvre également les profondes amitiés du pilote avec ses collègues de la Ligne aéropostale mais aussi les mécanos, radios et navigateurs. Par le biais d’images historiques, le visiteur plonge également au cœur de l’intimité d’Antoine de Saint-Exupéry : sa famille et sa relation privilégiée avec sa mère, son amour pour les femmes, mais surtout sa rencontre avec Consuelo qui deviendra son épouse en 1931. Amoureux, il l’était aussi de la littérature et du cinéma. L’exposition revient sur les films qui ont forgé sa notoriété outre-Atlantique telle que l’adaptation de Courrier Sud en 1937. La dernière partie de l’exposition retrace son exil à New-York où il écrit nombre de ses ouvrages dont Le Petit Prince. Puis le visiteur découvre l’engagement de l’écrivain à combattre auprès des américains lors de la Seconde Guerre Mondiale en intégrant une escadrille de reconnaissance qui lui inspira Pilote de guerre .

Le monde merveilleux du Petit Prince

Comme un passage de relai entre Antoine de Saint-Exupéry l’aviateur et Antoine de Saint-Exupéry le créatif, l’exposition se clôture autour d’une série de sculptures en couleur réalisées par l’artiste Arnaud Nazare-Aga. Chaque objet représente un dessin extrait du Petit Prince . Colorée et pétillante, la douzaine de sculptures invite le visiteur à rêver et à regarder le monde avec des yeux d’enfants.

Une programmation éducative et culturelle

L’Envol des Pionniers propose un accompagnement éducatif de l’exposition tout au long de l’année scolaire, avec des ateliers, rencontres et projets qui aideront les élèves à mieux découvrir le personnage d’Antoine de Saint-Exupéry. Parallèlement, une programmation culturelle spécifique permettra de rendre compte de l’aviateur écrivain et de son oeuvre au travers de regards croisés où s’entremêleront la littérature, le cinéma, les sciences et techniques et, plus largement, l’imaginaire.

INFOS PRATIQUES L’ENVOL DES PIONNIERS :

ADRESSE

  • L’ENVOL DES PIONNIERS
  • 6 rue Jacqueline AURIOL
  • F- 31 400 TOULOUSE
  • téléphone : 05 67 22 23 24

RESERVATION

www.resa@semeccel.com

OUVERTURE

du 17 octobre 2020 au 29 août 2021

HORAIRES

TARIFS

  • Enfant : 5 euros (5 à 18 ans)
  • Adulte : 8 euros (plus de 18 ans)
  • Groupe tourisme : 7 euros par personne
  • Groupe scolaire : 4 euros par enfant

SITE WEB


Premier vol public réussi pour INTEGRAL R !

INTEGRAL R (F-WJMK) ©AURA AERO

COMMUNIQUE DE PRESSE

Premier vol public réussi pour INTEGRAL R !
L’avion biplace nouvelle génération, 100% français

Conçu et développé par la jeune société toulousaine AURA AERO, le tout premier exemplaire d’INTEGRAL R, l’avion biplace de nouvelle génération 100% français, a effectué ce jour avec succès son premier vol public au départ de l’aéroport de Toulouse-Francazal. L’avion avait auparavant réalisé un premier vol technique, le 22 juin.

Le premier INTEGRAL R, immatriculé F-WJMK, a décollé à 15h30, pour un vol d’une durée d’une heure, au cours duquel les pilotes d’essais Eric DELESALLE et Hervé POULIN ont exploré le domaine de vol de l’avion conformément au programme visé, et ont salué les performances de l’appareil : « cet avion est bien né ! Dès le premier vol, les commandes de vol s’avèrent remarquablement équilibrées et les efforts sont homogènes en profondeur et en gauchissement. La maniabilité est excellente, et cet avion devrait satisfaire les exigences des voltigeurs aguerris ! », a déclaré Eric DELESALLE

L’appareil, accompagné par un avion chargé d’observer les différentes manoeuvres, était également suivi en temps réel par des experts au sol.
Jérémy CAUSSADE, Président et co-fondateur d’AURA AERO, a déclaré : « ce premier vol marque le démarrage concret de l’aventure INTEGRAL, et nous sommes aujourd’hui très émus et fiers de voir notre projet prendre enfin son envol, au sens premier du terme ! AURA AERO se positionne sur un marché en constante évolution, avec de nouveaux besoins, nécessitant des appareils aptes à remplir ces nouvelles missions, et c’est ce que nous avons voulu proposer avec la famille INTEGRAL. Nos premières commandes confirment que cet appareil a toute sa place sur le marché des biplaces aujourd’hui ».
Tolérant des facteurs de charge élevés, INTEGRAL R est un avion biplace à train classique qui permet une activité intense en voltige. Il peut atteindre une vitesse de croisière de 180 kt (335 km/h) avec une autonomie de plus de 1 000 km et une charge utile jusqu’à 330 kg. Utilisant largement le bois-carbone, INTEGRAL R allie légèreté, résistance et facilité de mise en oeuvre et de réparation.
INTEGRAL R possède le cockpit le plus large de sa catégorie, un tableau de bord de nouvelle génération et des sièges ergonomiques, qui permettent une utilisation maximisée de l’appareil, notamment dans ses activités de formation

INTEGRAL R fait partie d’une famille d’appareils destinés à la voltige, à la formation et au loisir. Associant optimisation des coûts d’opération, performances, sécurité, ergonomie et préoccupation environnementale, ces appareils offrent une efficacité opérationnelle jamais égalée. La famille compte également INTEGRAL S, une variante à train tricycle. Les deux appareils offrent des capacités complémentaires suivant les besoins des opérateurs.
Ce premier vol public marque le début d’une campagne d’essais en vol de plusieurs mois, qui s’achèvera avec la certification EASA CS23 d’INTEGRAL R.
La production en série est en préparation sur deux sites français et la chaîne d’assemblage final sera implantée en Occitanie.

NTEGRAL R (F-WJMK) ©AURA AERO

INTEGRAL R – Fiche technique :

  • Configuration : Biplace / côte à côte – Train classique
  • Longueur : 7,26 m / Envergure : 8,78 m / Hauteur : 2,46 m
  • Masse maximale au décollage : 950 kg
  • Sécurité : parachute de cellule, sièges anti-crash, réservoirs carburant anti-crash
  • Moteur (Lycoming) : AEIO-390 – 210 hp @ 2 700 rpm
  • Hélice : Pas variable ou Pas fixe
  • Facteur de charge (@730 kg pilote unique) : +9 / -9 G
  • Vitesse de croisière : 180 kt (335 km/h) – Vitesse de manoeuvre : 300 km/h
  • Vitesse de décrochage : 90 km/h – Vitesse à ne pas dépasser : 390 km/h
  • Distance franchissable : plus de 1 000 km (1 111 km ou 600 nm)
  • Charge utile : 330 kg, dont 30 kg de bagages
  • Capacité en carburant : 175 l
  • Capacités d’opérations VFR

A propos d’AURA AERO :


Créée en 2018, AURA AERO est le premier constructeur aéronautique digital et éco-efficient, né de la volonté de trois ingénieurs aéronautiques de combiner le meilleur de l’industrie aéronautique et du digital afin de concevoir, fabriquer et opérer des produits volants présentant une efficacité inégalée, sur le marché grandissant des véhicules éco-efficients et à faible émission de carbone.
Passionnés de voltige et cumulant une expérience de plus de 40 ans dans le développement, la production, la commercialisation et le suivi en service d’avions, allant du monoplace au quadrimoteur long-courrier, Jérémy Caussade, Wilfried Dufaud et Fabien Raison avaient pour objectif de développer un avion biplace nouvelle génération 100% français.
Les valeurs fondamentales d’AURA AERO se retrouvent dans la transmission du savoir-faire aéronautique français, l’excellence opérationnelle et la prise en compte des enjeux environnementaux modernes. Déclinée en deux modèles, la gamme AURA AERO est disponible en version clé-en-main. Basée à Toulouse-Francazal, AURA AERO emploie une quinzaine de personnes.


Plus d’infos sur : www.aura-aero.com
Suivez-nous sur Facebook : @auraaero, Instagram : @aura_aero, Linkedin : AURA AERO, Twitter : @aero_aura


1er vol public de l’Integral R d’AURA-AERO

Image de synthèse l’Intégrale R biplace de voltige côte-côte ©Aura Aéro)

Je viens d’apprendre que le 1er vol public de l’Integral R aura lieu cette après-midi à 15h30 et sera visible sur leur page Facebook : https://fr-fr.facebook.com/auraaero/ en attendant vous pouvez visiter leur hangar virtuel : https://www.aura-aero.com. Je vous en dirais plus dans un prochain article.


Les patrouilles de Jacques Bothelin : du CAP 10 au L-39 Albatros

L’un des trois CAP 10B (F-BUDQ) de la patrouille Apache présente au meeting de Saint-Valery en Caux (5 septembre 1981) ©Regis Biaux

Dans cet article je voudrais vous faire partager la volonté d’un homme qui se bat depuis presque 40 ans pour vivre sa passion du pilotage en patrouille et trouver des sponsors pour financer une patrouille acrobatique privée de renommée mondiale.

Les CAP 10B Avions Mudry

1981 : Jacques Bothelin pilote professionnel, qualifié voltige fonde sur l’aérodrome de Dijon-Darois la société « Apache Aviation » ainsi qu’une patrouille acrobatique équipée de 2 puis 3 CAP 10B, (F-BUDH n° 38, F-BUDQ pour le n°49 et F-BXHB n° 58) cette formation prend le nom de « Patrouille Apache« .

Patrouille « Martini-Europe1 » sur SIAI Marchetti SF.260 au meeting de Sion (Suisse) en 1986 ©Paul Schaller

Les SF.260 SIAI-Marchetti

1982 : Jacques Bothelin et Apache Aviation rencontrant Martini & Rossi ont la possibilité de créer une nouvelle patrouille, ce sera la « Patrouille Martini Racing » qui volera sur trois SIAI Marchetti SF.260. Elle sera présente dans de nombreux meetings aériens aussi bien en France que dans de nombreux pays européens.

1984 : En raison de la loi Evin qui réglemente la publicité concernant les cigarettes et les vins, Martini ne ne peut renouveler son sponsoring au grand désespoir des pilotes de la formation, toutefois la saison sera malgré tout sauvée par un autre sponsor (Lindbergh Flying School).

1985 Martini revient comme sponsor en même temps qu’Europe 1.

Patrouille « Martini-Europe 1 » sur PC7 meeting de Lens 1988 ©Xavier Cotton

Les Pilatus PC-7

1987 : c’est en mars que la patrouille Martini change de monture et passe sur Pilatus PC-7. Ces trois avions sont la propriété de Pilatus et restent immatriculés sous le registre des aéronefs suisses (HB-HMA, HB-HMB et HB-HMC). Grâce à leurs performances et leur fiabilité, ils donnent aux pilotes de la patrouille de nouvelles possibilités de présentation encore plus spectaculaires, les pods fumigènes dont sont équipés les appareils permettent de souligner leurs évolutions dans le ciel. Cette année 1987, la Patrouille « Martini – Europe 1 » réalisera plus de 100 présentations dans toute l’Europe et Moyen Orient. Elle volera sous ces couleurs jusqu’en 1990.

Pilatus PC-7 Turbo – Patrouille ECCO – Meeting aérien de la BA 705 de Tours-St-Symphorien (TOURAINE 15 septembre 1991) ©Patrick BOUCHENARD

1991 : la Société de travail temporaire ECCO est le nouveau sponsor, à cette occasion les trois Pilatus PC-7 sont rejoints par un quatrième (HB-HMP). Ils changent de décoration et la formation évolue désormais sous le nom de « Patrouille ECCO« 

Patrouille ECCO Pilatus PC-7 F-GMED N°2 au meeting de Saint-Valery en Caux 1995 ©Xavier Cotton

1993 : les 4 Pilatus PC-7 deviennent propriété du GIE ECCO et sont inscrits au registre français des immatriculations d’aéronefs français (F-GMEA, F-GMEB, F-GMEC, et F-GMED)

Pilatus PC-7 (F-GMEA) de la Patrouille ADECCO au meeting d’Ambri 1998 ©Paul Schaller

1997 : suite au rapprochement des entreprises ECCO et ADIA qui se transforment en ADECCO, les avions changent un nouvelle fois de livrée pour passer en rouge sous le nom « Patrouille ADECCO« .

1999-2001 ADECCO ayant choisi de se désengager du sponsoring, » Apache Aviation » n’a plus qu’une solution pour continuer de voler, racheter les 4 Pilatus PC-7. La patrouille vole alors sous son propre nom « Patrouille Apache » avec deux appareils pilotés par Jacques Bothelin et Philippe Laloix.

Meeting national d’Orléans L-39 (ES-YLI) de la patrouille Khalifa ©Jean-François Hirsch

Les Aero L-39C Albatros

2002 : Jacques Bothelin décide de faire évoluer la patrouille en la faisant passer sur avion à réaction de conception tchèque, l’aéro L-39C Albatros. Un contrat est signé en mars 2002 entre Apache Aviation et Rafik Khalifa propriétaire de la compagnie aérienne algérienne Khalifa Airways. Le passage sur L-39 Albatros permet à la patrouille de Jacques Bothelin de devenir la première et unique patrouille acrobatique civile du monde équipée de jets. Mais la firme fait faillite et Apache Aviation se retrouve dans la plus mauvaise passe financière de son histoire.

Aero L39C Albatros de la « Patrouille Breitling » au salon du Bourget 2007 ©Xavier Cotton

2003 : Heureusement Breitling, marque de montres à la précision suisse reprend le sponsoring, la patrouille passe alors de 5 à 7 « Albatros », le succès ne cesse de s’affirmer et ses présentations réjouissent des centaines de milliers de spectateurs.

2006 : Apache Aviation fête ses 25 ans

L39 Albatros Patrouille Breitling salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

2012 : Le 10 octobre 2012, les sept L-39C Albatros de La Breitling Jet Team décollent de l’aérodrome de Dijon-Darois pour une tournée en Asie. Cette première mondiale durera presque un an. La Breitling Jet Team est de retour le lundi 9 septembre 2013 après 40.000km de vol, 21 pays survolés, 28 shows aériens (en Chine, en Asie du sud-est, en Corée du Sud, au Japon, à Moscou ainsi qu’en Europe de l’Est) et près de 5,5 millions de spectateurs.

2015 : La Breitling Jet Team remporte un grand succès lors de sa tournée aux Etats Unis tout au long de la saison 2015 lors de la vingtaine de shows aériens dans lesquels la patrouille s’est produite.

2016 : la seconde partie de la tournée nord américaine de La Breitling Jet Team se déroule durant l’année 2016 et feront leur présentation dans une quinzaine de shows aériens

L’Apache roll figure acrobatique inventée par la Breitiling Jet Team de Jacques Bothelin au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton

L’Apache Roll :

Jacques Bothelin et son équipe mettent au point la fameuse figure acrobatique appelée « Apache Roll » (en souvenir du nom de son chien) où plusieurs avions volent en ligne droite et un autre vient tourner des tonneaux barriqués autours des autre appareils. La figure est si démonstrative en meeting aérien qu’elle sera reprise par plusieurs patrouille dont la PAF.

L’équipe des pilotes est composés de :

  • Jacques Bothelin (Speedy) : leader de la patrouille et seul pilote l’équipe qui n’a jamais été pilote militaire.
  • Bernard Charbonnel (Charbo) : ex pilote de Mirage 2000, numéro 2,
  • Christophe Deketelaere (Douky) : ex pilote de Jaguar, numéro 3, vole en tant que premier charognard.
  • François Ponsot (Ponpon) : ex pilote de démonstration du Mirage 2000, numéro 4, vole en tant qu’intérieur gauche.
  • Vincent Marteau : ex pilote instructeur de l’armée de l’air, numéro 5, vole en tant que second Charognard.
  • Paco Wallaert (Paco) : ex pilote de la patrouille de France, numéro 6, vole en tant qu’extérieur droit
  • Patrick Marchand (Gaston) : ex pilote de Jaguar, numéro 7, vole en tant qu’extérieur gauche.

Mais comme dans toute équipe d’engins mécaniques que ce soit avions ou voiture de course, il ne faut surtout pas oublier les mécaniciens sans qui cela ne fonctionnerait pas longtemps et qui par leur professionalisme assurent la sécurité des pilotes. L’équipe des mécaniciens de la Breitling Jet team est composée de David Champion, Jean-Yves Moreau, Adberrahim Benrkia, Julien Marché et Yannick Diry.

La Breitiling Jet Team de Jacques Bothelin au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton

2019 sonne l’arrêt de tout sponsoring aéronautique de la part de Breitling, y compris la patrouille de Jacques Bothelin.

2020 Nouveau partenariat. mais de nombreux meetings aériens annulés cette année à cause du Covid-19.

2021 Après 3050 démonstrations réalisées dans 39 pays, je suis certain que la Patrouille de Jacques Bothelin et ses équipiers, survivra cette nouvelle difficulté et que nous les verrons fêter les 40 ans d’Apache aviation et de présentations par son leader Jacques Bothelin en meeting aérien à travers le Monde de ses patrouilles de voltige allant du CAP 10 à l’aéro L-39 Albatros en passant par le SIAI-Marchetti SF-260 et le Pilatus PC-7.

La Breitiling Jet Team de Jacques Bothelin au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton

Monsieur Jacques Bothelin, avez vous une idée du nombre jeunes ayant assisté à vos démonstrations en meeting aérien durant ces quasi 40 ans et qui sont devenus pilote professionnels civils ou militaires grâce à la passion de voler que vous avez fait naître en eux ?

On ne vous remerciera jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour l’aviation.

Malheureusement l’aventure risque de s’arrêter là, faute de sponsor prêt à s’engager.

Alors si vous pouvez soutenir la patrouille Apache, faites vous connaître c’est urgent !

Contact :

Apache aviation : https://www.apache-aviation.com

mail : contact@apache-aviation.com

Breitiling Jet Team sur Aero L-39C au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton
Type avionCAP 10SF.260PC-7 L-39C
ConstructeurAvions MudrySIAI-MarchettiPilatusAero Vodochody
Avion de voltigeAvion d’entrainementAvion d’entrainementEntraînement avancé
Nombre de places 2 2 à 322
Envergure8,06 m8,35 m10,40 m9,46 m
Longueur 7,16 m7,10 m9,77 m12,13 m
Hauteur 2,55 m2,41 m3,21 m4,77 m
Surface alaire10,55 m2 10,1 m2 16,60 m2 18, 80 m2 
Masse à vide 540 kg720 kg1330 kg3 459 kg
Masse maximale à l’atterrissage800 kg1 200 kg1 990 kg4 000 kg
Vitesse de croisière 250 km/h295 km/h425 km/h750 km/h
Vitesse maximale 340 km/h439 km/h500 km/h910 km/h
Vitesse de décrochage 90 km/h104 km/h120 km/h162 km/h
Vitesse ascensionnelle 6 m/s9 m/s10 m/s22 m/s
Facteur de charge+6/-4,5G+6/-3 G+8/-4G
Plafond 5 500 m4 660 m10 000m11 000 m
Distance franchissable 1 000 km1 440 km1 300 km1 100 km
Type de motorisationMoteur à pistonMoteur à pistonTurbineRéacteur sans post combustion
MotorisationLycoming EIO 360 B2F de 180 cv Lycoming O-540-E4-15 de 260 cvPratt & Whitney Canada
PT6A-25A de 550 cv
Ivtchenko-Progress AI-25TL de 16,9 kN
Tableau comparatif des performances des 4 avions
Solo de la Breitling Jet Team au meeting de Meaux 2018 ©Xavier Cotton

Sources des informations :

Les photos sont de :

  • Régis Biaux (CAP10),
  • Paul Schaller (patrouille Martini sur SF.260 et PC-7 ADECCO)
  • Patrick Bouchenard (patrouille ECCO en vol)
  • Jean François Hirsch (patrouille Khalifa L-39)
  • Xavier Cotton Patrouille Martini, PC-7 ECCO F-GMED et toutes les autre photos Breitling)
  • François Kowal (Patrouille Martini sur PC-7)
La patrouille Martini au meeting de Veules-les-roses 1990 ©François KOWAL

Appel à photos

Si vous avez des photos parmi la liste suivante et que vous souhaitez m’aider à compléter cet article, contactez moi contact@passionpourlaviation.fr

  • La Patrouille Apache sur CAP 10 avec si possible les 3 avions en patrouille
  • La Patrouille Martini Racing (sans Europe n°1) sur SF.260
  • La Patrouille « Linbergh Flying School » sur SF.260
  • La Patrouille Apache sur PC-7 avec une tête de chef indien sur le capot moteur


Pin-up du B24 (La) – Tome 2 : Nose Art

La Pin-Up du B24 (La) Tome 2 Nose Art

Jack MANINI (scenariste) et  Michel CHEVEREAU (dessinateur)

« Je ne suis pas un simple dessin, je suis l’ange gardien de mon B-24. »


Pour Glenn, la tragédie qui survient en mai 1944 est totale. Le jour même du crash de son bombardier dont il est le seul survivant, le navire-hôpital Louisiana saute sur une mine en mer. À son bord, trois infirmières, Lana, la femme de Glenn, Alice, l’épouse de Fred, son copilote et Candy, celle de Johnny, le bombardier. Tous disparus à jamais… Quinze ans plus tard, l’ancien major, Glenn Baxter, est missionné par une société de prospection pétrolière en Libye. Il compte en profiter pour tenter de retrouver l’épave de son bombardier et découvrir enfin ce qui est arrivé à son équipage.


Parution en 1er juillet 2020

Jack Manini

Rare auteur dont le groupe sanguin est BD (véridique !), Jack Manini utilise aussi bien la plume pour dessiner que le stylo pour écrire… Mais il refuse de s’emmêler les pinceaux en mixant les deux ! C’est en gribouillant déjà tout petit dans ses cahiers scolaires que Jack Manini est devenu illustrateur, dessinateur, scénariste et raconteur d’histoires …
Après une école d’art (ENSAAMA) qui à 15 ans lui avait permis de s’enfuir à Paris, il décroche un BTS d’art graphique. Le prestigieux diplôme lui ouvre les portes des grands magazines de l’époque : Pilote, Charlie, l’Hebdo des Savanes, Playboy, Jonas, Zoulou, etc

Michel Chevereau

Né le 1er janvier 1950, Michel Chevereau est un illustrateur français en publicité et un dessinateur de bande dessinée. À partir de 2005, il dessine La Loi du Kanun, une trilogie sur une vendetta albanaise sur un scénario de Jack Manini. Puis, chez Grand Angle, avec le même Jack Manini, il dessine le diptyque Le Poids des nuages.

Fiche Technique

CollectionGRAND ANGLE
SériePin-Up du B24 (La)
TitreNose art
Tome2
ScénaristeJack MANINI
Dessinateur :Michel CHEVEREAU
ParutionA paraitre le 1er juillet 2019
Nombre de pages56
Code Hachette30 9964 2
ISBN978-2-81896-800-0
Prix14,90 €
CopyrightPin-Up du B24 (La) © Grand Angle pour Bamboo Édition 2019 – Jack MANINI , Michel CHEVEREAU

ORLY AÉROPORT DES SIXTIES / Orly A sixties airport

L’histoire d’Orly

Ce livre réalisé en partenariat avec le service Patrimoines et Inventaire de la Région Île de France, le Groupe ADP et le musée Air France raconte l’histoire du plus célèbre aéroport français et nous fait plonger dans le temps passé.
Construit à partir de 1918 au sud de Paris, Orly accompagne toutes les évolutions de l’aviation au cours du XXe siècle et symbolise en France l’essor de l’aviation commerciale.

L’aéroport d’Orly est inauguré par le général de Gaulle le 24 février 1961. La nouvelle aérogare en verre et en acier, qui enjambe la Nationale 7 et présente aux automobilistes venant de Paris une façade vitrée bleue et jaune de 200 mètres, frappe les esprits par son architecture résolument moderne. Une page de l’histoire de l’aviation se tourne : Orly accueille les nouveaux avions de lignes à réactions, les jets. Caravelles, Boeing 707 et Douglas DC-8 remplacent définitivement les avions à hélices et font entrer le transport aérien dans une nouvelle ère, celle de la vitesse et du transport de masse. Vitrine de la modernité des années 1960, L’aéroport devient immédiatement le monument le plus visité de France : on y va en famille voir les avions. Les terrasses d’Orly chantées par Bécaud font partie du décor de la France des années 60, qui aspire à la modernité

Le centenaire

À l’heure du centenaire du premier vol commercial (Paris Londres 1919) et alors qu’Orly change complétement de visage pour devenir Orly 1234, ce livre permet de revivre cette glorieuse époque grâce aux photographies réalisées dans les années 60 par les photographes de l’aéroport de Paris (aujourd’hui groupe ADP). Réalisé en partenariat avec le groupe ADP, il s’attache à montrer en quoi ce bâtiment emblématique des Trente Glorieuses est un élément majeur du patrimoine francilien.

Références

  • Parution : le 3 juillet
  • Titre : Orly aéroport des sixties/Orly a sixties airport
  • Auteur : réalisé en partenariat avec le service Patrimoines et Inventaire de la Région Île de France, le Groupe ADP et le musée Air France
  • Éditeur : Éditions Lieux dit : https://www.lieuxdits.fr
  • Format : 24 x 29 cm, couverture souple à rabats
  • Pages : 176 pages
  • Illustrations : 255
  • ISBN 978-2-91861-639-9
  • Prix : 29€ (25 euros en souscription jusqu’au 2 juillet 2020 sur le site de l’éditeur)

COANDA au concours d’aviation militaire de 1911

Essai moteur du Coanda lors du concours d’aviation militaire de Reims 1911. collection privée Patrick Flament

Ces deux cartes postales m’ont étés prêtées par Patrick Flament, elles montrent l’avion conçu par Henri Coanda qui fut présenté sur le terrain de Betheny près de Reims à l’occasion du concours d’aviation militaire de 1911, En fait cet appareil fut exclu du concours du fait de son incapacité à voler et ces deux photos témoigne de la seule fois où il fut sorti de son hangar pour des essais moteur

Sesquiplan Coanda lors du concours d’aviation militaire de Reims 1911. collection privée Patrick Flament

Cela ne semble pas évident au 1er coup d’œil mais l’avion de Coanda est un biplan ou plus exactement un sesquiplan (du latin de sesqui signifiant littéralement un et demi) c’est à dire un biplan dont l’aile inférieure est d’une surface équivalente à la moitié ou moins de celle de l’aile supérieure. Le plan inférieur est situé au niveau du train d’atterrissage sous l’habitacle.

Autre particularité du Coanda, il est équipé de deux moteurs latéraux Gnomes de chacun 70 Cv entrainant au choix séparément ou ensemble une grande hélice quadripale grâce à une transmission par pignon d’angle avec embrayage. Il a une surface portante de 33m2 pour une masse de 975 Kg

Sources des informations

  • Le concours d’aviation militaire de 1911 Claude Thollon Pomerol
  • Le grand concours d’aviation militaire de Reims 1911 de Gérard Hartmann