Le choix du noir et blanc (épisode 7) : gros plans

Cockpit du P-38 Lightning (N25Y) Red BulL au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton
P-38 Lightning (N25Y) Red BulL au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Comme je l’avais indiqué dans « Le choix du noir et blanc » certaines photos aéronautiques m’inspirent pour les passer en noir et blanc, cela leur donne un aspect intemporel qui me plait bien. Que ce soit le rendu du métal poli de ce célèbre P-38 Lightning, le reflet du casque d’un pilote de la patrouille Sparflex sur l’aile du L39 Albatros, le coté sobre de cette photo de Mirage F1CR , bien sur l’hommage à Daniel Koblet, pilote disparu, réfléchissant devant le capot ouvert sur la beauté du moteur de son MS-406. ou encore la mis en évidence du flux de chaleur à la sortie des réacteurs de ce rafale et cette série de dérives de Falcon, qui sont probablement en attente de livraison

Surtout n’hésitez pas à laisser vos commentaires pour donner votre avis qu’il soit positif ou négatif.

Casque d\’un des pilote de la patrouille Sparflex ©Xavier Cotton
Phare latéral sur Mirage F1 CR de la BA112 de Reims ©Xavier Cotton
Hommage à Daniel Koblet pilote du MS406 (HB-RCF) à l’occasion du dernier meeting de la BA112 de Reims en 2009 ©Xavier Cotton
Queue ou queues de Falcon en attente sur le parking du Bourget, journées européennes du Patrimoine ©Xavier Cotton
Rafale 113-GW de la B113 de Saint-Dizier au meeting de Troyes 2014 ©Xavier Cotton

Si vous souhaitez voir les épisodes précédents en voici la liste :


Michel Bourreau pilote de chasse sur P-47 au II/5 Sioux

Michel Bourreau en uniforme de l’armée de l’air (collection famille Bourreau)

Michel Bourreau, né le 7 juin 1918, passe l’année de ses 20 ans, à la fois ses brevets de pilote d’avion de tourisme 1er et 2eme degrés à Poitiers et ses brevets A, B et C de pilote de planeur au centre national de vol sans moteur de La Banne d’Ordanche (Puys de Dôme)

1. Incorporation et formation de pilote militaire

le 16 septembre 1939, 13 jours après la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne, il est incorporé à Tours dans l’armée de l’air comme élève-pilote.

D’abord affecté à Poitiers comme soldat de seconde classe, il y effectue 1 heure 45 de vol sur Salmson D.6 Cricri, puis le 11 janvier 1940, il intègre l’École de Principale de Pilotage (EPP) de la BA 207 de Marrakech. C’est Le Lt-colonel Bignolas qui est commandant de l’EPP et de la BA 207 (renommée BA 707 en 1949).

Carnet de vol militaire de Michel Bourreau, premiers vols à l’école principal de Marrakech (collection privée de la famille Bourreau)

Le 17 janvier 1940, il effectue un vol de contrôle sur Caudron Luciole avec son moniteur l’adjudant Gabory (Alain Le Taillandier de Gabory). Il poursuit sa formation de pilote sous les ordres du Capitaine Truchement commandant la Division d’Instruction Aérienne (DIA). Sa formation se fera essentiellement sur Morane-Saulnier MS-315. Étant breveté pilote de tourisme, celle- ci ne durera que 4 mois au lieu des 11 mois prévus sinon. Il obtient son brevet de pilote de chasse le 3 avril 1940. Il vole ensuite sur MS-230, Potez 25, Hanriot 431, 482, 43, 58, 60, Caudron 635, NAA 61 (version française du T6)

Juin 1940, alors qu’il est affecté à l’école de pilotage de Fès, son carnet de vol est arrêté au 18 juin 1940, lendemain du discours de Pétain annonçant l’armistice qui sera signé avec l’Allemagne, le 22 juin 1940.

A la fin du mois de novembre 1942. les troupes du régime de Vichy en Afrique du Nord rallient officiellement le camp allié et sont engagées contre l’armée allemande

Curtiss Hawk H75 G-CCVH les Sioux au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

2. Affectation au GC I/5 « Champagne »

Du 16 janvier au 21 aout 1943, il est affecté au GC 1/5 « Champagne » basé à Rabat commandé par le capitaine Edmond Marin La Meslé lui même sous les ordres du Commandant Hubert Monraisse à la tête de la 1ere Escadrille. Le GC I/5 est équipé de Curtiss P-40 (novembre 1942) puis de Bell P-39 N Airacobra (juin 1943). Michel Bourreau vole sur NAA61, Curtiss Hawk H75 (version française du Curtiss P-36), et effectue son premier vol de « lâché » pour prise en main sur P-40F le 17 mai 1943 et sur Bell P-39 N Airacobra le 14 juillet 1943.

A compter du 1er octobre 1943, il est inscrit à l’École des Officier de Réserve (E.O.R) de Rabat. le 25 décembre 1943, il est nommé aspirant de réserve dans le corps du personnel navigant, joli cadeau de Noël.

Dès le 14 janvier 1944, Michel Bourreau est affecté au dépôt des pilotes de chasse de Meknes et il est « lâché » sur Dewoitine D.520.

C’est à Marrakech au début de l’année 44 qu’il fait la connaissance de Marguerite Basset dite « Guitou ». Son départ pour le front étant proche et bien sûr pour une période indéterminée, les deux amoureux prirent la décision de se marier au plus vite ce qui fut fait le 5 février 1944.

Le 1er avril 1944, il est affecté au GC I/5 . Le 6 avril 1944 il est « lâché » sur P-47 Thunderbolt

Du 14 au 18 avril 1944, il est affecté à l’école de chasse de Meknes où il continue de s’entrainer sur Dewoitine D.520

Décoration » Sioux » sur Curtiss Hawk H75 G-CCVH au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

3. Affectation au GC II/5 « Sioux »

Ensuite il sera affecté 19 avril 1944 au GC II/5 « Lafayette » chez les « Sioux » sous les ordres du Lieutenant de L’Espinay commandant l’Escadrille Lafayette et le commandant de Rivals-Mazière commandant le groupe de chasse

Le 2 mai 1944 il participe au convoyage des P-47 Thunderbolt du groupe, de Bône vers le terrain d’Alto près de Bastia. Son groupe est rattaché à la 1st Allied Tactical Air Force,

Sur la piste d’Alto un film de Daniel Costelle et Isabelle Clarke avec le concours de Jean Santoni membre d’honneur du 57th.

Ce film nous fait revivre, grâce aux rushs inconnus du grand réalisateur américain William Wyler, une période importante de l’histoire de la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale. La base d’Alto, près de Folelli, accueillait en 1944 à la fois un groupe de chasseurs-bombardiers de l’U.S Air Force (le 57ème Fighter Group) et le célèbre groupe de chasse français Lafayette. Jour après jour, les jeunes pilotes de ces deux unités, décollaient de la piste d’Alto sur leurs P 47 Thunderbolt pour attaquer, mitrailler, bombarder les troupes Allemandes qui, en Italie, avaient stoppé l’avance des Alliés à Monte Cassino et participer au débarquement de Provence en août 1944 en protégeant des bombardiers Américains des avion ennemis.

P-47 Thunderbolt G-CDVX lors du meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Ensuite basés à Luxeuil, Michel Bourreau ira en mission à Amberieux , Dôle, Colmar, Coblence, Oran, toujours sur Republic P-47 Thunderbolt

Jacques, le premier enfant de Michel et Guitou nait le 23 novembre 1944, mais Michel n’apprend sa naissance que quelque mois plus tard, lors d’une réunion d’états-majors d’appuis aériens . Leur médecin leur conseillant de changer de climat pour la santé de l’enfant, Jacques et sa maman quittent Rabat et sont accueillis au Bouscat chez l’oncle, le docteur Monteau et sa famille.

4. Fin de la guerre et démobilisation

Le 6 juin 1945, Michel participe au défilé de la victoire au dessus de Paris avec un P-47 Thunderbolt.

Michel Bourreau termine la guerre avec 618 heures de vol et 100 missions à son actif. Il est rendu à la vie civile le 3 Mars 1946 avec le grade de lieutenant, et le 3 mai de la même année, il entre à Air France. Je raconterai sa carrière de pilote de ligne dans un prochain article.

P-47 Thunderbolt n°371 décoré de l’insigne du GC II/5 sur le parking MAE du Bourget ©Pyperpote

Le P-47D-30-RE 44-20371 exposé au MAE à été livré en septembre 1944 à l’US Air Force. Transféré à l’Armée de l’Air en octobre, il fut affecté au GC I/4 Navarre  jusqu’en 1950, avant de passer à la 10e Escadre. Il a été donné au musée de l’Air en 1963. Il est décoré avec l’insigne du G.C. 2/5 La Fayette, la tête de Sioux.” (Source: site du Musée de l’Air et de l’Espace ).

Curtiss Hawk H75 G-CCVH et P-47 Thunderbolt G-CDVX lors du meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Michel Bourreau recevra les distinctions suivantes : 

  • La Légion d’Honneur à titre Militaire et fait de guerre.
  • La croix de guerre avec citations 2 palmes et 2 Étoilés d’argents
  • La croix du combattant.
  • La médaille d’engagé volontaire.
  • La médaille des campagnes ; France ; Allemagne ; Italie ; Tunisie.

Précédents articles sur Michel Bourreau

Source des informations :


Décollage fort vent dans l’axe avec un avion à train classique.

PA-25-235 Pawnee D (G-BEXK)

Ce pilote doit ramener son avion en Angleterre, mais pour cela il doit régler un problème de roulage au sol car il y a un vent de 20 kt dans l’axe de piste avec des rafales à 30 kt. Les 235 cv du moteur Lycoming O-540-B2C5 qui équipe le Piper PA-25-235 Pawnee D sont bien suffisants pour lutter contre ce vent de face et lui permettre de décoller, mais le taxiway qui rejoint le point d’attente comporte deux partie perpendiculaires à la piste et avec un tel vent, il est impossible de contrer l’effet girouette d’un avion à train classique uniquement aux palonniers. une solution serait qu’un agent de la chambre de commerce accompagne l’avion à pied jusqu’à son alignement sur la piste.

PA-25-235 Pawnee D (G-BEXK)

Le pilote propose une autre solution en tenant compte qu’il est le seul avion présent sur le terrain ; remonter le bout de taxiway parallèle à l’axe de piste joignant le parking au taxiway principal, donner un coup de gaz pour faire demi-tour sur place et prendre l’élan sur ce bout de taxiway afin de décoller juste en début de parking , ce qui laisse encore la possibilité de se reposer en cas de panne moteur au décollage, réponse pragmatique à un problème posé. Bien sûr l’avion a décollé sans demander l’autorisation au contrôleur aérien, seul le vent lui a été indiqué. Aussitôt dit, aussitôt fait, le pilote a remercié le contrôleur aérien en poste et a pu rentrer sans encombre à son terrain.

PA-25-235 Pawnee D (G-BEXK)


Toulouse Saint-Louis du Sénégal 38e édition

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La Fondation Antoine de Saint Exupéry pour la Jeunesse et le Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal invitent un équipage de jeunes pilotes sur la prochaine édition du rallye


TOULOUSE, le 5 janvier 2021 – En 2020, nous avons célébré l’anniversaire des 120 ans de la naissance du célèbre écrivain-aviateur (1900-2020). Aussi, pour marquer cet événement, la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse devait soutenir un équipage de jeunes pilotes pour l’édition 2020 du Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal. Malheureusement, compte tenu de la crise sanitaire internationale de 2020, l’édition du Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal a dû être reportée à septembre 2021. C’est donc lors de la prochaine édition du Rallye Toulouse Saint-Louis du Sénégal, qui se déroulera du 18 septembre au 1er octobre 2021, que la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse soutiendra un équipage de moins de 25 ans.


Si la liste de la vingtaine d’équipages, qui devaient participer en 2020 et
qui ont tous reporté leur participation à l’édition 2021, est arrêtée, une place est réservée pour un équipage de jeunes pilotes, qui sera invité, et dont la participation sera intégralement financée par la Fondation Antoine de Saint-Exupéry et l’association organisatrice du rallye. Les candidatures sont ouvertes pour les jeunes pilotes ou élèves-pilotes intéressés…


En 2019, la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse s’est rapprochée des organisateurs du rallye et a émis le souhait de mettre en œuvre un véritable partenariat pour financer, en 2020, la participation d’un équipage de jeunes pilotes lors du 38e Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal. Malheureusement, cette édition du rallye, prévue en septembre 2020, a dû être reportée à 2021 en raison de la crise sanitaire internationale liée au Coronavirus et le partenariat entre la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse et le Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal n’a pu se concrétiser en 2020.


Ce partenariat reprend aujourd’hui forme pour 2021 avec l’ouverture des candidatures pour les jeunes pilotes intéressés et motivés pour constituer un équipage de deux pilotes ou élèves-pilotes (ayant chacun moins de 250 heures de vol à leur actif ) et s’envoler, en septembre prochain, sur les traces des pionniers de l’Aéropostale, accompagnés par un instructeur qui sera sélectionné par l’équipe organisatrice du rallye.

Les candidats devront, tous les deux, avoir moins de 25 ans le 18 septembre 2021, jour du départ du 38e Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal et, pour chacun des deux, disposer de moins de 250 heures de vol d’expérience. Ils devront, bien évidemment, être passionnés d’aviation et rêver de vivre une expérience humaine et aéronautique extraordinaire ! Ils devront impérativement être disponibles, tous les deux, durant toute la durée du rallye, du vendredi 17 septembre au samedi 2 octobre 2021.


Les jeunes pilotes intéressés peuvent constituer un équipage de deux pilotes ou élèves-pilotes et adresser leur candidature, par e-mail envoyé avant le mercredi 31 mars 2021 à airaventures@gmail.com, comportant une lettre ou un dossier de motivation accompagné des C.V. des deux pilotes candidats.


Une présélection de quatre ou cinq équipages candidats sera alors opérée, en avril 2021, parmi les candidatures reçues. Les équipages retenus seront invités par boutique.aero, partenaire du Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal, pour passer un week-end, à Toulouse, du vendredi 7 en fin d’après midi au dimanche 9 mai 2021, en milieu de journée.


Au cours de ce week-end de sélection finale, les équipages retenus rencontreront des représentants de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry, de quelques partenaires du Rallye Toulouse – Saint-Louis du Sénégal, dont boutique.aero, et des organisateurs du rallye. Les candidats rencontreront également des instructeurs pour exposer leur motivation et présenter leur expérience aéronautique. Ces entretiens se dérouleront à L’Envol des Pionniers, un lieu entièrement consacré l’Aéropostale et aux débuts de l’aviation commerciale, sur le prestigieux site de Toulouse-Montaudran, d’où partaient les pilotes de l’Aéropostale, aux débuts de la Ligne.


L’équipage sélectionné sera l’ambassadeur de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry qui financera les frais de location de l’avion qui sera mis à sa disposition et le carburant nécessaire pour les près de 10 000 kilomètres que parcourra l’équipage en environ 50 heures de vol. De son côté, l’association organisatrice du rallye, et dont les pilotes de l’équipage sélectionné seront les invités, prendra en charge les frais d’hébergement et de restauration pendant toute la durée du périple, du 17 septembre au 2 octobre 2021.


Prix littéraire 2020 de l’Aéroclub de France

Jean-Marie Klinka

Jean François Feuillette, président du jury des prix littéraires de l’Aéro-Club de France a annoncé que dans le cadre des prix 2020 récompensant des ouvrages aéronautiques parus en 2019 honorant les Ailes Françaises, à l’unanimité le jury a décerné le diplôme de l’Aéro-Club de France 2020
pour l’ouvrage :


Voler ou ne pas voler, telle est la question de Jean-Marie Klinka

publié aux Éditions DGAC Diffusion


Jean François Feuillette a déclaré : « Ce beau et passionnant témoignage de votre incomparable activité dans la belle saga des Cap Mudry était nécessaire et méritait amplement toute notre reconnaissance.« 


NORECRIN 1203 N°363 F-BDRB

Norecrin 1203-VI N°363 F-BDRB (collection privée Patrick Bordier)

Patrick Bordier nous fait le plaisir de partager cette photo du Norécrin 1203 type VI immatriculé F-BDRB dont il a été copropriétaire avec un ami au début des années 70

A l’époque Patrick travaillait avec un ami au fret import chez Air France au Bourget . Un soir celui-ci débarque chez lui et annonce :  » j’ai trouvé un Norécrin, est-ce que tu es d’accord pour participer à 50% ? » c’est sans hésiter que Patrick répond simplement : « OK » . Depuis l’age de 16 ans, Patrick a fait environ une quarantaine d’heures de vol à l’aéro-club de Valenciennes, plus quelques heures sur le Norécrin, toujours sous la responsabilité d’un instructeur, mais il n’a jamais passé les brevets de pilote privé.

Patrick témoigne « Le Norécrin a un pilotage pointu et faire un 360° en gardant le haut du capot sur l’horizon était difficile pour moi. Mon ami voulait devenir pilote de ligne en passant par « la petite porte » comme on disait à l’époque (NDLR, Passer par la grande porte consiste à suivre la formation délivrée par l’École Nationale de l’Aviation Civile). Cet avion lui a permis de progresser avant d’aller passer ses « qualifs » à Miami puis en Afrique. Avant qu’on se perde de vue, j’ai su qu’il était devenu pilote de Boeing chez Gulf Air quelque années plus tard, Chapeau! »

Patrick nous raconte encore au sujet du Norécrin : « L’avion était basé à Persan-Beaumont, c’était, dans le coin où on souhaitait voler, la seule piste en dur suffisamment longue qui permettait son décollage. Malgré l’hélice à pas variable réglable au sol, on décollait en bout de piste à ras des blés !! Et je « pompais » pour rentrer le train, en tant que « copilote ». On réalisait nous mêmes le petit entretien mécanique sous contrôle du mécanicien de l’aérodrome. Toute une époque, j’avais 22/23 ans! ». Patrick et son ami ont gardé l’avion environ un an et l’ont revendu à Louis Schmidt pilote photographe aérien de Metz.

Le Nord 1203-3 – F-BDRB N° 363 a d’abord appartenu à l’Aéroclub de la Beauce (Étampes) du 18/12/1957 au 15.02.1961. il a appartenu ensuite à un particulier basé à Cannes-Mandelieu. Puis c’est la Société Servo-Contact. (Toussus-le-Noble) qui en a été propriétaire du 08/04/1961 au 27/02/1970 date où Patrick Bordier et son ami Daniel C l’ont acheté avant de le revendre le 10/11/1970 au pilote photographe Louis Schmidt (Metz). Son Certificat de Navigabilité est suspendu le 12/06/1972. Jusqu’en 1983, son épave est restée à l’extérieur offerte aux intempéries sur le terrain de Metz. On ne sait pas bien ce qu’il est devenu ensuite.

Patrick souhaite reprendre contact avec son ami, si vous le reconnaissez et avez une idée pour le joindre n’hésitez pas à m’écrire à l’adresse contact du site, je transmettrai : contact@passionpourlaviation.fr


Le Beluga XL F-GXLI

Airbus A330-743 « Beluga XL » (F-GXLI) à Nantes-Atlantique (LFRS) le 5/11/2020 (©Délégation PDL/DSAC O)

L’Airbus A330-743L Beluga XL est l’avion-cargo successeur de l’A300-600ST Beluga. Il doit son nom à sa forme faisant penser à celle du cétacé, d’autant plus souligné par l’oeil et le sourire qui passe par le parebrise du cockpit

Airbus A300-600 ST « Beluga » N°3 F-GSTC à Cayenne (SOCA) (©Xavier Claeys)

le Beluga XL peut emporter une charge de plus de 53 tonnes sur une distance maximale de 4 000 km : sa soute est plus longue de 6 m et plus large de 1 m que l’A300-600ST Beluga.

Airbus A330-743 « Beluga XL » (F-GXLI) à Nantes-Atlantique (LFRS) (©Délégation PDL/DSAC O)

Les six exemplaires du Beluga XL prévus doivent remplacer progressivement entre 2019 et 2025 les anciens Beluga d’Airbus Transport International pour le transport de sections d’appareils Airbus entre les divers sites de production en Europe.

La flotte des Beluga XL

Immatriculation

Type
Numéro de série
1er vol
Mise en service
F-GXLG
A330-743L
182419 juillet 191813 janvier 2020
F-GXLH
A330-743L
185315 avril 191913 janvier 2020
F-GXLI
A330-743L
193002 juillet 202026 octotbre 2020
F-GXLJ
A330-743L
1985

Caractéristiques techniques

Version Airbus Beluga XL Airbus Beluga
Dérivé de A330-200F Airbus A300-600R
Équipage 2 pilotes 2 pilotes
+ 1 mécanicien navigant
Longueur 63,10 m 56,15 m
Envergure 60,30 m 44,84 m
Hauteur 18,90 m 17,24 m
Largeur du fuselage 8,80 m 3,95 m/7,40 m
Largeur de la cabine 4 m 3,7 m
Surface alaire 361,6 m2 258,8 m2
Masse à vide 125 tonnes 90 tonnes
Masse maximale au décollage 227 tonnes 155 tonnes
Masse maximale à l'atterrissage 187 tonnes 140 tonnes
Charge max. au décollage 53 tonnes 47 tonnes
Vitesse de croisière Mach 0,6912 Mach 0,69
Autonomie 4 074 km avec 53 tonnes 2 779 km avec 40 tonnes
4 632 km avec 26 tonnes
Réacteurs 2 x Rolls-Royce Trent 700 2 x CF6-80C2A8
Poussée 32 250 kgf (300 à 316kN) 23 800 kgf (232 à 275 kN)


Dernier vol pour Eugène Tissot

Eugène Tissot à la journée Porte Ouverte de Chambery- Challes-Les-Eaux le 14 septembre 2014


Passionné d’aviation et pilote émérite mais également entrepreneur de talent, Eugène Tissot nous a quitté, ce samedi 12 décembre 2020, à l’âge de 83 ans. « Bouillonnant d’idées, débordant de gentillesse et de générosité, il a marqué nos cœurs à tout jamais. Eugène aimait transmettre sa passion et aider les jeunes. » diront ses nombreux amis. « Ce départ va laisser un souvenir ému à tous ceux qui ont croisé son chemin. »


Né en avril 1937, Eugène découvre l’aviation pendant la Seconde Guerre mondiale dans son Vercors natal. A cette époque il voit passer des centaines de bombardiers américains attaquer les positions allemandes. «
Je rêvais de devenir pilote de chasse, mais il fallait d’abord manger. Alors j’ai travaillé comme garçon de ferme les étés dès 8 ans. Chaque week-end, on se rendait au terrain d’aviation de Grenoble », avouait-il.

C‘est en 1955 qu’il quitte le plancher des vaches. Âgé de 17 ans, le jeune ouvrier zingueur décroche sa licence de pilote privé avion. « Tout ce que je gagnais passait dans les leçons de pilotage avion et planeur,il n’y avait que ça qui comptait pour moi ».

Eugène s’installe dans la Loire en 1962. Il est accueilli par les membres du club avion et planeur « Les Ailes Roannaises », avec comme chef pilote Roger Aboulin. Pilote planeur et avion il est un membre très actif.

Tempête Jurca MJ2 (F-PYJG) d’Eugène Tissot


En 1979, il construit son avion Tempête Jurca MJ2, un engin au look proche du Hawker Tempest. A l’époque, il a une entreprise de plomberie chauffagiste, puis sera professeur à l’Institut Médico-Educatif Taron à Renaison avant de créer son entreprise de zinguerie en 1986 à Régny.

Très vite il invente une pièce pour laquelle il dépose un brevet. Sa réussite professionnelle lui permet de laisser libre cours à son intérêt pour tout ce qui vole, activité qu’il n’aura finalement jamais mise entre parenthèse et passion de toute une vie.

MS733 F-BLEV d’Eugène Tissot

Toujours attiré par les avions militaires, Eugène fait l’acquisition d’un Morane-Saulnier MS733 en 1995. Il passe sa licence de pilote hélicoptère en 2000.

De Havilland Vampire F-AZIK d’Eugène Tissot (photo de Jean-Luc Guerin)

C’est finalement à 65 ans que le doyen de l’aéroclub réalise son rêve d’enfant, en embarquant seul aux commandes d’un réacteur avion de chasse De Havilland Vampire des années 1950. Il devient l’un des tous premier pilote de réacteur en qualité de pilote privé et dira de lui même : « d’un point de vue aéronautique, je suis comblé ! ».

Robinson 22 F-GFHA d’Eugène Tissot

Propriétaire d’un hélicoptère Robinson 22, il est toujours heureux de partager son plaisir de voler, en invitant les passagers qui le souhaitent, à embarquer à ses côtés. Eugène a l’immense bonheur de côtoyer de grands pilotes comme Jean-Marie Saget, pilote d’essai comme instructeur sur Vampire ou encore Henri Giraud, pionnier du vol montagne qu’il aura comme instructeur à ses débuts à Grenoble…

Une fois venu le temps de sa retraite, en bon constructeur amateur et collectionneur, Eugène transforme une partie de ses hangars professionnels en « caverne d’Alibaba ». Il déniche et conserve sur quelques centaines de mètres carrés un véritable trésor, composé de pièces ou d’engins de collection autour de l’aéronautique et de la voiture militaire.

Hélicoptère DJINN


Ces toutes dernières années, il consacre beaucoup d’énergie et d’enthousiasme dans le remontage d’un DJINN, hélicoptère à réacteur des années 1955.

Eugène combattait la maladie depuis 4 ans et a fait preuve, une fois encore, d’une volonté et d’un courage incroyables.

Une cérémonie religieuse aura lieu, en toute intimité familiale, jeudi 17 décembre à l’église de Saint André d’Apchon. Fleurs non souhaitées.

Ceux qui souhaitent lui rendre un dernier hommage sont invités à se rassembler samedi 19 décembre, à15h, à l’aérodrome de Roanne Renaison (LFLO)


Michel Bourreau pilote planeur 1938

Les stagiaires de vol à voile de Challes-les-Eaux au Fayet en juin 1947. De gauche à droite : René Branciard tout à gauche, places 4 et 6 Marguerite et Michel Bourreau, avant dernier Gérard Pierre, futur champion du Monde et tout à droite Louis Notteghem, la future âme de Saint-Yan, (collection personnelle famille Bourreau)

Michel, né le 7 juin 1918, passe l’année de ses 20 ans, à la fois ses brevets de pilote d’ avion de tourisme 1er et 2eme degrés à Poitiers et ses brevets A, B et C de pilote de planeur.au centre national de vol sans moteur de La Banne d’Ordanche (Puys de Dome)

C’est 10 ans plutôt que sa vocation pour le pilotage est née, lorsque son son père l’emmena voir le meeting aérien qui se tenait aux Renardières à Châtellerault, le 16 septembre 1928. Alors qu’il vient d’assister aux figures d’acrobaties aériennes, comme on disait à l’époque, réalisées par Michel Detroyat, récent pilote d’essai chez Morane-Saulnier, et répondant à la question de son père sur ce qu’il voudra faire plus tard, Michel Bourreau du haut de ses 10 ans, répond sans hésiter  » je serai pilote ». L’avenir lui donnera raison.

Happé par la guerre, il entre dans l’armée de l’air dès le 9 septembre 1939 comme élève-pilote. Basé à Marrakech, il obtient le 3 avril 1940 son brevet de pilote de chasse. Pendant sa période marocaine, il a l’occasion de voler sur NAA 57, sur Curtiss Hawk H-75 et sur Dewoitine D520, puis il intégre l’escadrille Lafayette chez les « Sioux » et se retrouve sur le terrain des opérations pilotant un P-47 Thunderbolt et ce jusqu’à la fin de la guerre en Europe. C’est avec avec le grade de lieutenant qu’il est rendu à la vie civile.

En 1947 au Fayet, Michel Bourreau assiste un pilote au départ dans un Nord 2000 (collection personnelle famille Bourreau)

Après guerre, Michel Bourreau s’inscrit au stage planeur de Challes-les- Eaux prévu du 7 juin au 7 juillet 1947. Il y réalise d’ailleurs son vol de 5h et son gain de 1000 m. Puis, au milieu du stage, il participe à l’expédition du Fayet qui a lieu du 15 juin au 15 juillet 1947. Il rends part au film « Vers le record » tourné au Fayet en 1947 dans lequel il pilote l’avion remorqueur. A noter que participait aussi à ce stage de juin 1947 Pierre de la Martinière, futur président de la Fédération Française de Vol à Voile (FFVV), de nos jours Fédération Française de Vol en Planeur (FFVP), récemment décédé.

En 1948, Michel Bourreau est retenu par le Service de l’Aviation Légère et Sportive (SALS) pour participer au stage d’entrainement qui aura lieu en juin, au Fayet, en vue de constituer l’équipe de France du concours international de vol à voile qui se tiendra à Samedan en Suisse du 18 juillet au 1er août. Il ne pourra pas s’y rendre car, la même année, il entre à Air France…

Michel Bourreau et son fils Jacques dans un Nord 2000 au Fayet en 1947 (collection personnelle famille Bourreau)

Michel Bourreau volera quasiment 50 heures sur une quinzaine de type de planeurs dont les planeurs suivant Avia, Castel, Caudron, Kranich, Emouchet et Meise.

Brevet planeur type C et carnet de vol planeur de Michel Bourreau (collection personnelle famille Bourreau)

Brevets, numéro et date d’obtention des brevets avion de tourisme et planeur :

  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 1er degré N°10-260 le 28/03/1938
  • Brevet de pilote d’avion de tourisme 2eme degré N°10-260 le 11/10/1938
  • Brevet de planeur A N°343 22/08/38
  • Brevet de planeur B N°343 23/08/38
  • Brevet de planeur C N°343 03/04/38

Autres articles sur Michel Bourreau

Sources des informations


Le Salon du Bourget 2021 est annulé

Salon du Bourget 2017 ©Xavier Cotton

Le Salon Aéronautique du Bourget qui devait se tenir du 21 au 27 juin 2021 vient d’être annulé. La décision a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration du SIAE (Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris). en raison de l’incertitude liée à la crise sanitaire de la Covid-19.

La 54e  édition du Salon du Bourget a donc été reportée à juin 2023. Depuis sa création en 1909 le salon du Bourget, n’avait jusqu’ici été annulé que durant la Première et la Seconde guerre mondiale.


Le «Charlie’s Heavy» déménage de Suisse en Allemagne

le Grumman TBM-3R Avenger  » Charlies Heavy » HB-RDG au meeting de Melun-Villaroche Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Le Grumman TBM-3R Avenger  » Charlie’s Heavy » HB-RDG bien connu des meetings aériens français à changé de propriétaire. En effet, Charles Trachsel, son ancien propriétaire l’a convoyé en octobre dernier de Lausanne-La Blécherette en Suisse, jusque Bitburg en Allemagne où il sera basé. On ne sait pas si son nouveau propriétaire déjà possesseur d’un North American T-6 et d’un P-51D Mustang présentera aussi souvent  » Charlie’s Heavy » lors des spectacles aériens.

le Grumman TBM-3R Avenger  » Charlies Heavy » HB-RDG au meeting de Melun-Villaroche Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

En 2010, le HB-RDG initialement configuré en version 3R a été modifié en version 3E par l’adjonction d’une tourelle à l’arrière du cockpit comme on peut le  voir sur la photo.

le Grumman TBM-3R Avenger  » Charlies Heavy » HB-RDG au meeting de Melun-Villaroche Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

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La C.F.R.N.A.-C.I.D.N.A. Première Compagnie aérienne européenne

Aux origines d’AIR FRANCE

La C.F.R.N.A-C.I.D.N.A.

Première compagnie Européenne

1920-1933

L’Europe, morcelée par la chute des empires centenaires à la fin de la Grande Guerre, dut se réinventer. La France avait les moyens de bâtir son avenir sur ses acquis ancestraux, alors que, pour certains nouveaux États européens, presque tout restait à faire. Des politiciens visionnaires souhaitaient créer des contacts entre ces deux mondes, mais la multiplicité des frontières et la lenteur des transports empêchaient toute collaboration efficace. Pierre de Fleurieu, un héros de l’aviation de chasse de 23 ans, apporta la solution. Grâce au soutien financier de la Marmorosch Blank Bank, de l’État français et de plusieurs pays européens, il conçut et mis en place la Compagnie franco-roumaine de navigation aérienne – la première compagnie aérienne véritablement européenne qui, dès 1922, étendit son réseau de Paris à Istanbul.
L’avionneur Henri Potez, qui partageait les idées de Pierre de Fleurieu sur l’avenir de l’aviation commerciale, convertit en un temps record des avions militaires en avions civils, et d’anciens pilotes de chasse se muèrent en pilotes de ligne ; des aéroports militaires furent équipés d’aérogares et d’ateliers. Dès 1923, les avions de la CFRNA transportaient des passagers, du fret et du courrier, de jour comme de nuit. La compagnie joua également un grand rôle dans l’amélioration de la sécurité avec le développement des prévisions météorologiques et l’utilisation de la TSF à bord des appareils.

En 1925, la CFRNA changea de nom pour devenir la CIDNA – Compagnie internationale de navigation aérienne. En 1933, l’Etat français réunit les cinq grandes compagnies aériennes françaises – Air Union, Air Orient, Lignes Farman, l’Aéropostale et la CIDNA – pour créer Air France. Dès ses débuts, la compagnie nationale prit à son compte les infrastructures au sol, et ouvrit ses portes au personnel expérimenté de la CIDNA. Elle bénéficia en outre de l’immense prestige de l’aéronautique française créé en treize ans d’existence de la CFRNA – CIDNA dans toute l’Europe. Bien que l’œuvre de la Compagnie souffrit lors de la Seconde Guerre mondiale, puis, suite à la mise en place du « Rideau de fer », son influence bénéfique sur le développement de l’aviation européenne est indéniable.

L’AUTEURE

Maryla Boutineau, Pragoise d’origine et Strasbourgeoise d’adoption, plasticienne, licenciée en russe et en histoire de l’art, correspondante de Flying Revue et auteure d’une série de livres sur les musées et les palais de Strasbourg, a été très naturellement attirée par un sujet réunissant les trois villes pour lesquelles elle éprouve un profond attachement – Paris, Strasbourg et Prague.

Ayant grandi dans un pays séparé du reste de l’Europe par le Rideau de fer, elle fut bouleversée en découvrant l’œuvre pacificatrice d’une poignée d’hommes exceptionnels, qui, bien que marqués par les horreurs de la Première Guerre mondiale, firent de leur passion pour l’aviation un instrument de réconciliation entre les peuples européens.

L’auteure mit sa prédilection pour les langues à contribution, en consultant des documents en français, en allemand, en anglais, en russe, en tchèque, et en établissant des contacts avec des correspondants étrangers, notamment avec Miloš Dermíšek, l’un des rédacteurs de Flying Revue, qui partagea avec elle des pépites trouvées dans les archives de Prague. Elle s’est fait ouvrir les portes de l’aéroport militaire de Kbely dont les bâtiments historiques, devenus monuments protégés, témoignent de l’histoire de la C.F.R.N.A-C.I.D.N.A. Elle a aidé Jirí Pruša, le pilote éditeur de Flying Revue, à organiser un vol commémoratif qui permit de raviver les contacts entre les aviateurs tchèques, roumains et français, en mémoire de leurs glorieux prédécesseurs.

Caractéristiques

  • Titre : La C.F.R.N.A-C.I.D.N.A. première compagnie européenne
  • Auteure : Maryla Boutineau
  • Éditeur : Editions Heimdal
  • Format : 21 x 29,7 cm
  • Nombre de pages : 252 pages en couleurs reliées
  • Prix : 29,50 €
  • ISBN :978-2-84048-562-9