Mickael Brageot vainqueur de la catégorie Challenger Class des Red Bull Air Race

Mickael Brageaot

Mickael Brageot lors du championnat de France 2015 à Epernay ©Xavier Cotton

C’est à 12 ans que Mickael Brageot, a effectué son 1er vol  en 1999, ensuite c’est un peu comme s’il était tombé dans la « Marmite ». Grâce à un travail sérieux et de nombreux entrainements, ce jeune pilote talentueux a développé ses qualités de pilotage lui permettant de gravir tous les échelons du pilotage et de la voltige aérienne. C’est ainsi qu’en 2003 alors qu’il n’a que 16 ans, la FFA le reconnait comme le plus jeune pilote de voltige. Sa 1ere participation aux championnats du Monde de Voltige Aérienne date de 2009, puis en 2012 il rejoint l’équipe Breitling. Il participe ensuite aux Red Bull Air Race dans la catégorie Challenger Class, après sa 3eme place en 2014, il est vainqueur de la catégorie en 2015.
Aux Championnats du Monde de Voltige Aérienne qui se sont déroulés cet été à Châteauroux, il finit 7eme au classement général et 1er du programme inconnu
Mickael Brageot est  aussi pilote de ligne et quand son agenda chargé le lui permet il fait passer des qualification voltige en tant qu’instructeur à l’aéroclub de Villeneuve sur Lot.
Mickael, nous ne pouvons te que te souhaiter d’être le prochain Champion du Monde de Voltige Aérienne et de passer en « master class » des Red Bull Air Race

USA ÜBERALLES sortie 2eme tome

USA ÜBERALLES T2

USA ÜBERALLES Tome 2

Sorti depuis le 15 octobre, je vous présente le deuxième tome de la trilogie en en bande dessinée  USA ÜBERALLES. Dans le premier tome les auteurs Pécaud et Maza imaginent un déroulement possible de la suite des évènements, si finalement en 1944 les alliés et l’Allemagne s’étaient unis face à l’URSS en 1944. Dans le n°2, nous sommes en France en 1947 e

t Nicolas Charlier, un pilote d’exception récemment évadé d’un bagne soviétique, refait surface. Son ancien patron,l’avionneur Marcel Dassault lui propose d’integrer un programme de recherche destiné à mettre au point un bombardier américain top secret. Mais un célèbre chasseur d’espion de la CIA a des doutes, et si Charlier était un agent soviétique ?

La sortie du tome 3 est prévu en mai 2016.
Éditions Delcourt : http://www.editions-delcourt.fr
prix 14,95€
USA Uberalles T1

USA ÜBERALLES Tome1


Bulles d’air 2015 Evreux

Bulles d’air
Bulles d'Air 2015, EvreuxLe rendez vous de la BD et de l’aviation
Samedi et Dimanche 15 novembre 2015
Base aérienne 105 Evreux
Entrée gratuite

 

  • Rencontre-Dédicace BD
  • Exposition BD aéronautiques
  • Visite du musée de la BA.105
  • Visite d’un Transall
  • Bourse d’occasion BD
  • Exposition de Dioramas
  • Bourse aux miniatures
  • Simulateur de vol

Bulle d’air sur Facebook


Rallye, le dernier des Morane

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 Rallye, le dernier des Morane
Roger Gaborieau
Éditions Bleu Ciel Diffusion

Ce livre de Roger Gaborieau qui vient de sortir est le seul actuellement qui raconte l’histoire du Rallye, le célèbre et dernier avion Morane-Saulnier.

A l’origine prévu pour 130 pages, le livre vient de dépasser les 200 pages grâce à la richesse de la documentation et des illustrations que l’auteur a pu retrouver.
A noter que Jean Bardaud (http://jeanbarbaud.blogspot.fr), dessinateur et auteur de BD bien connu (Les dézingueurs, Gueules de zings, Pur Zing, Lieutenant McFly…) s’est emparé du livre en illustrant avec l’humour qu’on lui connait  des hors-textes anecdotiques d’aventures vécues par des pilotes de RallyeLe Rallye, une légende de l’aviation légère, voila ce qu’en dit Roger Gaboriau :
« Peu d’avions dans l’histoire de l’aviation légère auront alimentés autant de conversations au » bar de l’escadrille » que le Rallye de Morane-Saulnier. Né en 1959 pour renouveler la flotte des aéro-clubs, Il a connu immédiatement un grand succès en France, mais aussi à l’international et sa carrière se poursuit aujourd’hui encore alors que sa production a été arr^tée apres trente ans de présence au catalogue de ses constructeurs.
Sa nouveauté, ses qualités et ses défauts lui ont valu des passions et des inimitiés mais son bilan parle pour lui : des milliers de pilotes formés en sécurité et dans la sérénité- autant des élèves pilotes que leur instructeurs-, une présence quasi-incontournable dans les aéro-club et prés de 3400 exemplaires construits, ce qui représente un record dans l’histoire de l’aéronautique française de loisirs.
Le Rallye est bien une légende de l’aviation dont jusqu’à présent l’histoire navait pas été racontée avec précision et documentation. Voici enfin la véritable du Rallye, dernier avion à porter le sigle Morane-Saulnier sur sa dérive… »
L’auteur:
Roger  Gaborieau,  journaliste et éditeur est lui-même pilote de Rallye. C’est au  cours  de  sa formation qu’il  a  eu  pour la première fois  l’occasion de  voler sur cet avion légendaire , puis comme pilote remorqueur de planeur. Roger Gaborieau est membre  du  Musée  Régional  de  l’Air, Espace  air  Passion d’Angers-Marcé. Passionné du patrimoine de l’aéronautique et pilote d’avions anciens, Roger Gaborieau a  également signé «L’aviation légère en France, 1920-1942» chez Bleu Ciel Diffusion.

Le livre :
• Format 21 x 29,7 cm (A4), 226 pages*, plus de 300 illustrations* (photos, profils et infographies
originaux,)
• Broché avec rabats, cahiers cousus collés.
• Impression quadrichromie de qualité sur papier couché satiné 135 g/m2

BLEU CIEL Diffusion

Roger Gaborieau
28, boulevard Henri-Paul Schneider
71200 Le Creusot
Téléphone : 03 85 57 54 85 /06 07 54 35 81
Courriel : bleucielmagazine@orange.fr
Site internet : www.aviation-legere.fr


Aéropuces 9e édition

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 Aéropuces  9e édition 

Musée de l’Air et de l’Espace
les 17 et 18 octobre 2015

La 9e édition de la brocante aéronautique se tiendra dans le hall des Concorde du musée de l’Air et de l’Espace.

Rendez-vous au musée pour acheter, échanger et rencontrer des passionnés. Plus de soixante exposants sont attendus.

La brocante est ouverte aux particuliers et aux professionnels. Vous y trouverez :

  • des livres, affiches, magazines, cartes postales et objets de collection…
  • des instruments et accessoires, moteurs, hélices, casques, uniformes…
  • des aéronefs, pièces, maquettes…

 

Accès gratuit

Informations pratiques Horaires : 10h00 à 17h00
Venir à Aéropuces

En savoir plus
http://www.museeairespace.fr/aeropuces/2015/

Source : Musée de l’Air et de l’Espace


Farman 402 F-ANFY : véritable avion de voyage

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Farman 402 F-ANFY  équipé du Lorraine 5 Pb de 110ch ©Alain Betrancourt
Je viens de recevoir une nouvelle série de photos de la collection privée d’Alain Bétrancourt avec l’autorisation de vous les faire partager. Elles viennent des albums de son grand père Jean Bétrancourt qui fut vice président de l’Aéroclub de Normandie.
Sur cette photo de 1936, il s’agit du Farman 402 (67/7454)  qui fut acheté neuf par l’Aéroclub de Normandie le 3 octobre 1934 pour être basé sur le terrain de Rouen-Le Madrillet jusqu’en 1939 où il disparait comme beaucoup d’autres avec les aléas de la seconde guerre mondiale. Il est baptisé « Charles Houbart », du nom du généreux donateur qui offrit 50 000 francs à l’Aéroclub de Normandie en 1932 dans le but d’acheter deux avions et de créer un centre d’entrainement pour les pilotes de réserve de l’armée aérienne.
La version de grande série appelée F402 construite à près de 70 exemplaires, avait été doté du Lorraine 5 Pb de 110ch, moteur dont la robustesse de construction permettait 500 heures d’utilisation sans révision. Tournant à 1650tr/mn et ne consommant pour son graissage que 0,007 kg d’huile au cheval, il était plus spécialement réservé aux avions de tourisme. Avec 3 personnes à bord pour une masse maxi de 1150 kg, il était capable d’atterrir en 150 m et d’avoir une vitesse de croisière de 165 km/h. 
Des vibrations du plan fixe horizontal allait cependant nécessiter la mise en place d’un petit mat oblique de soutien du stabilisateur.
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Farman 402 F-ANFY à Budapest : Mme de Bergevin, un officiel hongrois, Jean Bétrancourt ©Alain Bétrancourt
En 1937 profitant des qualités du F402, Jean Bétrancourt  emmènera à bord du F-ANFY, un journaliste du Journal de Rouen, Daniel de Bergevin et sa jeune femme, dans un long voyage à travers une partie de l’Europe. Ils effectuèrent un périple de 4420 kilomètres en 30h16 de vol à la vitesse moyenne de 146 Km/h se posant sur des « terrains variés » sans le moindre incident mécanique, performance qui est tout à l’honneur du pilote et du matériel.

 

Sources :
Alain Bétrancourt
DOCAVIA N°21 les avions FARMAN de J.Liron  :

Short L.17 G-ACJJ « Scylla »

Short+L.17+G-ACJJ+Scylla+

Short L.17 G-ACJJ Scylla au Bourget en 1936 @Alain Bétrancourt

Cette photo de la collection personnelle d’Alain Bétrancourt a été prise en 1936 au Bourrget, on peu y avoir le  « Scylla » (G-ACJJ), l’un des deux Short L.17 construits,  l’autre étant le « Syrinx » (G-ACJK). Les deux furent utilisés par Impérial Airways pour des vols planifiés entre Londres et Paris et autre capitales européennes et ce jusqu’à la fusion avec B.O.A.C. en 1939. Les deux avions furent retirés du service l’année suivante

Le Scylla est la version terrestre de l’hydravion Short Kent (S17) dont il reprend majoritairement la structure supérieur sur un fuselage redessiné. C’est un biplan entièrement métallique d’une envergure de 34,44m propulsé à l’origine par 4 moteurs en étoile Bristol Jupiter montés sur les mats entre les deux plans. Le fuselage à section carré se trouvait sous l’aile basse. La queue de l’avion est constitué  d’une dérive unique et d’un plan horizontal à environ un quart de la hauteur. Le Syclla fut à l’origine équipé d’un trim de type « Fletner » permettant de faciliter la commande de la dérive. Le train d’atterrissage était constitué à l’avant de deux roues fixées sur 3 montant reliés au fuselage en diagonale, un sur la partie supérieure et deux sur la partie inférieure et d’une roulette de queue. Il y avait des ailerons sur les 4 ailes.

Les nacelles des moteurs pouvaient recevoir indifféremment et sans modification des moteurs Bristol, Jupiter ou Perseus, ce qui a permis plus tard de remplacer par exemple les deux Jupiter intérieurs du G-ACJK « Syrinx » par des Perseus II afin de les tester en conditions réelles de ligne aérienne.
Quand le Syrinx fut reconstruit après avoir eu de d’importants dommages matériels lors d’un roulage sur l’aéroport de Bruxelles par un tres fort vent de travers, ce fut avec 4 moteurs Pegasus XC.

Caractéristiques générales

  • Équipage : 4
  • Passagers: 39
  • Longueur: 25.5 m
  • Envergure: 34.44 m
  • Hauteur : 39.6 m
  • Surface alaire : 243 m2
  • Poids à vide: 10 290 kg
  • Poids max: 15 200 kg
  • Moteurs : 4 Bristol Jupiter XFBM en étoile refroidit par air de 555 Cv
  • Vitesse maximum : 220 km/h

La légende du Constellation

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La légende du Constellation

André Rouayraux- Marc Jendly 
Préfaces de Théodore Schneider et John Travolta
Nouvelle édition

Il existe des avions et…le Constellation. Avion des stars et star des avions, il est synonyme de voyages transatlantiques, de vol au long cours. « Tous ceux qui ont eu la chance de rencontre un jour un Constellation ne peuvent pas rester indifférents devant tant de perfection. La magie qu’il a exercée sur moi, comme sur tous  ceux qui l’ont approché, nous oblige à ne pas l’abandonner.« – John Travolta.

Aujourd’hui, la légende revit. » D’abord dans ce bel ouvrage, où les passionnés pourront découvrir la riche histoire d’un des plus fameux « oiseaux » de tous les temps. Mais aussi grâce au Breitling Super Constellation Star of Switzerland, l’un des deux seuls « Super Connies » encore en état de vol dans le monde et le seul basé en Europe« – Théodore Schneider – Président Breitling SA.

L’ouvrage permet de découvrir, grâce à des documents inédits, un univers épique et luxueux, celui du voyage aérien dans les années 1950. Un monde dans lequel l’aventure avait un goût, la découverte un sens et les hommes un idéal. Affronter les caprices du ciel sur la route de New York, Dakar ou Saigon, tel était le défi que les équipages et les passagers relevaient au quotidien.

Et cette nouvelle édition permet de découvrir le Star of Switzerland, qui continue à faire vivre la légende en étant « l’invité de marque de nombreuses manifestations aéronautiques »

Titre : La légende du Constellation
Auteurs : André Rouayraux Marc Jendly
Editeur : Editions Privat
Collecton : Aéronatique & défense
Taille : 305 X 245 mm
Couverture : cartonnée
photos : plus de 180
Nombre de pages : 160
Prix  35 €
ISBN : 978-2-7089-9266-5


Venez admirer le Super Constellation F-BGNJ

Venez admirer  le Super Constellation F-BGNJ lors des Journées Européennes du Patrimoine 2015 sur l’aéroport de Nantes-Atlantique
les 19 & 20 septembre prochains !

Pour la première fois depuis sa création en 2000, l’Amicale du Super Constellation participe aux Journéees Européennes du Patrimoine. Vous aurez ainsi la possibilité de visiter le Super Constellation F-BGNJ le samedi 19 et le dimanche 20 septembre 2015.

Venez rencontrer les acteurs de ce merveilleux projet de restauration unique en son genre !

Classé Monument Historique, le Lockheed L1049 G Super Constellation F-BGNJ est le dernier avion de ce type visible en France et encore en bon état parmi les 24 appareils mis en service par Air France à partir de 1953.  

Participez à la restauration du F-BGNJ en envoyant vos dons via la fondation du patrimoine. Profitez d’’une réduction d’’impôt !
N’hésitez pas à diffuser cet évènement via votre carnet d’adresses et à le partager sur les réseaux sociaux #JEP2015 #sauvezleconstel @FBGNJ @JEP @fond_patrimoine !


TARIFS :
Tarif unique 4 € / personne, gratuit pour les moins de 18 ans. Parking gratuit
HORAIRES :Samedi & Dimanche 9h-12h30 14h-18h30
ADRESSE : Route de Frémiou 44860 Saint-Aignan-de-Grandlieu Aéroport Nantes-Atlantique
EXPOSANTS : Association Les Aéroplanes, Association Aéroscope, Anciens d’Airbus
Association AREA, Aviation Sans Frontières, Buvette, Boutique
 
Amicale du Super Constellation
124 rue de l’aviation
44340 BOUGUENAIS
http://superconstellation-nantes.fr
contact@superconstellation-nantes.fr
Facebook  Twitter  Google+


BA 102 de Dijon : ultime participation aux Journées du Patrimoine

BA 102 de Dijon : ultime participation aux Journées du Patrimoine

S’il est une base aérienne historique en France, c’est bien celle de Dijon, entrée en service au printemps 1914 et baptisée du nom de l’as Georges Guynemer, le plus illustre des aviateurs français. Un aérodrome militaire centenaire figurant depuis sa création parmi les plus importantes plates-formes aéronautiques de l’Armée de l’air : première base à disposer d’appareils à réaction (le DH 100 Vampire, arrivé en 1949), lieu de stationnement de la Patrouille de France dans les années cinquante (équipée à l’époque de Mystère IV), base emblématique des chasseurs construits par Dassault Aviation (l’Ouragan en 1953, le Mystère IV en 1956, le Mirage III en 1961 et le Mirage 2000 en 1984), lieu de tournage de la série télévisée « Les Chevaliers du Ciel » (diffusée de 1967 à 1969), première base à avoir été dotée de Mirage 2000 (1984), etc.

Dissolution oblige (été 2016), la base 102, par l’intermédiaire de son musée, participera pour la dernière fois les samedi 19 et dimanche 20 septembre prochains à un rendez-vous annuel cher aux amateurs d’histoire locale (et aux férus d’aviation) : les Journées européennes du Patrimoine, qui précéderont de peu le démantèlement du musée.

Au programme sera proposée une visite partiellement commentée des trois espaces d’exposition du musée (350 m²), qui se trouve être le plus ancien musée créé sur une base aérienne de l’Armée de l’air (fondé en 1993, il fut transféré dans des locaux plus spacieux en 2012).
Ces espaces sont :
– la salle dite « iconographique » relatant un siècle d’aviation militaire à Dijon (1914-2014) ;
– la salle dédiée à l’évolution de l’armement aérien depuis la Grande Guerre (canons et missiles air-air) ;
– l’incontournable Mirage 2000 Cristal, chasseur construit par Dassault à taille réelle et revêtu d’un fuselage en plexiglas translucide permettant d’observer les 700 éléments principaux constituant la technologie du Mirage 2000 C (cockpit, réacteur SNECMA M 53, radar de bord…). 

Plaquette souvenir musée BA 102 Dijon



Nouveauté 2015
Une nouveauté est annoncée : la présentation à l’extérieur du musée d’un authentique Mirage III des années soixante, chasseur aux couleurs du prestigieux escadron des « Cigognes » (l’avion des lieutenants Tanguy et Laverdure, les « Chevaliers du Ciel » de la fameuse série télévisée).

A ne pas manquer : une plaquette souvenir à tirage limité !

Sera distribué gratuitement aux visiteurs (dans la limite des quantités éditées : un exemplaire par famille) un document qui devrait s’arracher : une plaquette souvenir du musée de vingt pages spécialement éditée, avec préface du colonel Pierre Réal commandant la base, à tirage limité… et numéroté.

Horaires et tarifs :

Samedi de 14 h00 à 18 h 00 et dimanche de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00 (dernières entrées à 17 h 15). Entrée gratuite (pas d’inscription préalable).

Pour toute information, contacter Monsieur Frédéric Lafarge, délégué au patrimoine historique de la base aérienne 102 : 03 80 69 51 56. 


Fête de l’air aux Mureaux

Fête de l’Air aux Mureaux
Samedi 12 septembre 2015
entrée et parking gratuits

Deux manifestations sont programmées le prochain week-end sur l’aérodrome des Mureaux-Verneuil (78).

  • Le samedi 12 septembre, une « Fête de l’Air » aura lieu, composée le matin de baptêmes de l’air et, l’après-midi, d’un meeting aérien gratuit (entrée et parking) commenté par Ivan Hairon
  • Le rassemblement des femmes pilotes organisé par l’Association française des femmes pilotes (AFFP), aura lieu sur l’aérodrome des Mureaux durant le weekend des  12 et 13 septembre avec comme marraine Pascale Ajouanine, cinq fois championne de France, championne d’Europe de voltige en 1995. Au programme, conférences, expositions, carrefour des sports et métiers de l’aéronautique, etc.
plateau du meeting :
Vous verrez de la voltige aérienne avec Pascale Alajouanine sur CAP 332 et Dorine Bournetonsur CAP 10 B de l’AVA (Amicale de Voltige Aérienne), un Pitts S-2A, un Cap-10 C en provenance de Bernay, les TB-30 Epsilon de la patrouille Cartouche Doré. Mais aussi de la voltige en planeur avec un MDM-1 Fox de l’association aéronautique du Val d’Oise de Mantes-Chérence. 
Il y aura  un ULM Ikarus qui fera du remorquage de banderole, un Cassutt IIIM racer de de David Truchot d’Etampes. Et encore des avions anciens : Cessna L-19E Birdog, les Stinson L-5 et Piper L-4H de l’association Ham and Jam, un North American T-6, un Nord N-1101 Ramier, un Max-Holste 1521 Broussard de l’Amicale des avions anciens d’Alençon, un Stampe SV-4, ln DH-82 Tiger Moth de Marc Jannin, le SNCAC NC-858S d’Odile Vandenberg et………..

———-la Patrouille de France  autrement dit une superbe journée en perspective.


BA 102 : UN AS POUR PARRAIN

« Oui, il y a des limites aux forces humaines : des limites qu’il faut toujours dépasser ! »
(Georges Guynemer, neuf jours avant sa mort)

 

Depuis plus d’un demi-siècle, le nom d’un illustre pilote de chasse cher au cœur des aviateurs de l’Armée de l’air est associé à la base aérienne 102 de Dijon (1) : celui de l’as Georges Guynemer, mort pour la France en combat aérien le 11 septembre 1917, dont la dernière citation est lue solennellement sur toutes les bases aériennes à chaque anniversaire de sa disparition, officiellement depuis 1924 (2). Mais qui fut ce « héros légendaire tombé en plein ciel de gloire » dont le souvenir est perpétué, localement, par un monument érigé en 1932 à l’intérieur même de l’enceinte de l’aérodrome militaire ?
Georges Guynemer naquit le 24 décembre 1894 à Paris (3). En 1903, sa famille, issue de l’aristocratie et domiciliée en Normandie, au Thuit (Eure) (4), vendit son château (5) et alla s’installer à Compiègne (6). Enfant, le jeune Georges, chétif, ne fut jamais en bonne santé et il fallut que son père, ancien officier issu de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, luttât pour que son fils unique (7), choyé parce que fragile, « devienne un homme ». Doué mais dissipé voire turbulent, il fut envoyé à Paris en 1906 pour y étudier au collège Stanislas (8), où il obtint son baccalauréat en 1912, avec le projet d’y préparer le concours d’entrée à l’École polytechnique.

 

Georges Guynemer

Georges Guynemer dans son premier uniforme : celui du collège Stanislas, prestigieux établissement privé d’enseignement catholique parisien où il étudia à partir de 1906.

La maladie vint toutefois compromettre ces projets et la guerre éclata, début août 1914, alors que la famille Guynemer, en raison de la santé médiocre du jeune homme, s’était retirée quelques mois plus tôt sur la côte atlantique, près de Biarritz, dans la station balnéaire d’Anglet (Basses-Pyrénées) (9). Il voulut aussitôt s’engager dans l’armée, mais cela lui fut refusé – et à plusieurs reprises, en dépit des relations de son père – pour faiblesse de constitution (10). C’est par l’école d’aviation militaire de Pau – qu’il intégra le 22 novembre « au titre du service auxiliaire comme élève mécanicien d’avion » grâce à la bienveillance de son commandant, le capitaine Alphonse Bernard-Thierry, que Georges Guynemer, fasciné depuis sa plus tendre enfance par l’aviation (11), parvint à intégrer l’armée, plus spécialement l’Aéronautique militaire (12). « Je suis soldat. J’espère aller dans les deux mois au feu… » Appuyé par le commandant de l’école, le jeune engagé volontaire pour la durée de la guerre écrivit le 23 décembre une demande au ministre de la Guerre pour devenir élève-pilote : « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir m’admettre dans le personnel navigant comme élève pilote. J’ai déjà exécuté des vols comme passager. ». L’armée y répondit favorablement, et Georges Guynemer vola pour la première fois début mars 1915. Il fut breveté pilote militaire peu après, le 26 avril (13), après avoir intégré le 20 mars l’école de pilotage du camp d’Avord (Cher). « Il était très nerveux, très excité. Seulement il aimait ça, il ne jurait que par l’aviation, c’était un mordu ! » a raconté Paul Tarascon, qui fut son instructeur à l’école de Pau.Après un très bref passage par la réserve générale d’aéronautique du Bourget pour s’y entraîner sur son avion d’arme et y attendre de connaître son unité, Georges Guynemer fut affecté au sein d’une escadrille dans laquelle il devait servir durant toute la guerre : la MS 3 (14) commandée par le capitaine Antonin Brocard, formation qui s’apprêtait à se couvrir de gloire – jusqu’à devenir la plus glorieuse des ailes françaises de 14-18 – et qu’il intégra le 9 juin, peu après avoir été nommé caporal, alors qu’elle était stationnée à Vauciennes (Oise). « Le gosse de vingt ans était chic, très chic, d’une mise élégante, même recherchée, qui, je l’avoue, produisit sur moi un effet désastreux. » a raconté l’adjudant Charles Védrines, qui l’accueillit à son arrivée à l’escadrille. Le sous-officier le prit pourtant sous son aile, et ne ménagea pas ses efforts pour que ce jeune pilote de dix-neuf ans, qui « cassa du bois » à ses débuts dans l’unité, perfectionnât son pilotage. Au gré de la modernisation de son parc, la MS 3 deviendrait successivement l’escadrille N 3 (15) puis la redoutable SPA 3 (16) dite « des Cigognes » en raison du symbole – une « cigogne d’Alsace à l’envol, aux ailes basses en fin de battement » – qui serait peint à partir de juin 1916 sur le fuselage de ses avions. Georges Guynemer, aux commandes d’un Morane-Saulnier « Parasol » équipé d’une mitrailleuse Lewis montée sur affût mobile, remporta sa première victoire le 19 juillet 1915 contre un Aviatik, biplan que l’observateur Charles Guerder, qui actionnait la mitrailleuse de l’avion, descendit, et qui s’écrasa dans les lignes ennemies au sud de Soissons (Aisne) (17). Une victoire qui valut à celui qu’on surnommait le « Gosse » – et parfois « Fil de fer » – l’attribution de la Médaille militaire (18) et… le respect de ses camarades pilotes : « Il me semble qu’au début ils le prenaient pour un jeunot, un « blanc-bec » sans expérience. Il paraissait si jeune et si frêle ! Il avait l’air malade. Mais dès qu’il a abattu son premier avion allemand […], il me semble qu’on commença à le considérer mieux. De mieux en mieux, au cours de ses exploits. » a rapporté une habitante de Vauciennes (19).

Georges Guynemer et le soldat Charles Guerder

Photographiés devant leur Morane-Saulnier « Parasol » : le caporal Georges Guynemer et le soldat Charles Guerder (blessé à la main droite), peu après leur victoire du 19 juillet 1915, remportée contre un Aviatik. Un exploit qui valut aux deux aviateurs de la MS 3 – l’un pilote et l’autre « mécanicien mitrailleur » – la Médaille militaire et la croix de guerre avec palme de bronze.

 

Ses succès, Georges Guynemer les remporta en général en appliquant une technique imparable : s’approcher au plus près de l’ennemi pour l’abattre d’une courte rafale, méthode efficace mais néanmoins risquée car exposant plus que de raison au tir défensif du mitrailleur arrière de l’avion pourchassé et qui, bien des fois, valut à l’intrépide pilote de revenir au terrain avec son appareil gravement endommagé. Après avoir abattu le 5 décembre un autre Aviatik au nord de Bailly (Oise), avoir tiré trois jours plus tard, à vingt mètres, sur un avion tombé au sud de Roye (Somme) et avoir atteint le 14 décembre suivant, avec le sergent Louis Bucquet, un Fokker qui s’écrasa au sud-est de Noyon (Oise), la croix de chevalier de la Légion d’honneur lui fut décernée (20), le 24 décembre, jour de ses vingt-et-un ans (21). Puis les victoires s’enchaînèrent : trois victoires dans la seule journée du 3 février 1916 (22), un biplan LVG tombant en flammes le surlendemain, un avion abattu le 8 février… Le 12 mars, le jeune as de guerre (23) dut toutefois quitter Breuil-le-Sec et le secteur tenu par la VIe armée : il fut retenu pour être détaché avec les meilleurs pilotes de son escadrille pour prendre part à la bataille de Verdun (24) ; il y abattit aussitôt un nouvel avion. Au moment de ce transfert, l’aviateur totalisait déjà huit victoires officielles et avait par ailleurs participé à deux missions spéciales « importantes, difficiles et particulièrement périlleuses » visant à déposer un espion à l’arrière des lignes ennemies (25). Cependant, le lendemain de son arrivée sur les bords de la Meuse, l’as flirta avec la mort : en combat, il fut grièvement blessé, recevant deux balles qui lui traversèrent le bras gauche et, dans la mâchoire, un fragment de métal du pare-brise de son chasseur ; il fut aussi victime de plusieurs contusions au visage et au cuir chevelu. Le jeune officier fut évacué sur Paris où on le soigna à la mission médicale japonaise installée sur les Champs-Elysées, dans l’hôtel Astoria. Quelques jours auparavant, le 4 mars, il avait été nommé sous-lieutenant, à titre temporaire.

Georges Guynemer le 13 mai 1916

Georges Guynemer, encore convalescent, photographié le 13 mai 1916 près de Dijon, sur le « camp d’aviation d’Ouges-Longvic ». Ce jour-là, l’officier de la N 3, âgé de vingt-et-un ans et déjà as de guerre aux huit victoires homologuées, prit part en tant que porte-drapeau à une importante prise d’armes au cours de laquelle il eut le privilège de porter un prestigieux emblème qui fut présenté aux troupes : le drapeau de l’Aviation militaire.

Le 13 mai, convalescent, il prit part à Dijon, sur l’aérodrome d’Ouges-Longvic, à une importante prise d’armes au cours de laquelle, en tant que porte-drapeau, il reçut un prestigieux emblème : le drapeau de l’Aviation militaire. Totalement remis, il put rejoindre son escadrille peu après et prendre part à la bataille de la Somme à partir du terrain de Cachy, à l’est d’Amiens, théâtre où, de juin 1916 à janvier 1917, il ajouta une vingtaine de victoires sûres à son palmarès. C’est au cours de cette période que le jeune officier sortit miraculeusement indemne d’une terrible « méprise » : le 23 septembre, son appareil fut touché de plein fouet par un obus français en repassant sur les lignes et chuta de 3 000 mètres. « Je suis venu m’effondrer à quelques mètres de leur batterie. Ils ont été terriblement navrés, et c’est moi qui ai dû leur remonter le moral. […] Tout de même, ce fait prouve que nos pièces antiaériennes sont adroites. Atteindre un SPAD à 3 000 mètres, c’est de la précision ou je ne m’y connais pas ! » Il fut promu au grade de capitaine le 18 février 1917, époque où la SPA 3, avec les autres escadrilles composant le groupe de chasse n° 12 créé à l’automne précédent, se trouvait basée en Lorraine, à Manoncourt-en Vermois, pour assurer la protection de Nancy.

Le sous-lieutenant Guynemer en juillet 1916, devant son Nieuport 17

Le sous-lieutenant Guynemer en juillet 1916, devant son Nieuport 17 (dont l’hélice est brisée). Un an seulement après avoir remporté son premier succès, l’aviateur avait déjà une dizaine de victoires certifiées à son actif.

Georges Guynemer, qui a combattu jusque-là sur plusieurs types d’avions (s’il débuta sur biplace Morane-Saulnier « Parasol », il vola ultérieurement sur Nieuport 10 (26), sur Nieuport 17 (27) puis sur Spad VII (28), avion avec lequel il remporta bon nombre de ses victoires), se passionnait dans le même temps pour la technique et, en lien avec Louis Béchereau, ingénieur en chef des ateliers de la firme SPAD, il s’investit dans la mise au point d’un avion révolutionnaire par son armement, qu’il surnommait familièrement son « avion magique » : le Spad XII-Canon, appareil dont le moteur Hispano-Suiza fut adapté pour être traversé par le tube d’un canon Hotchkiss de 37 millimètres tirant par le moyeu de l’hélice (29), qu’il pilotera pour la première fois le 5 juillet 1917 et avec lequel il franchira le cap symbolique des cinquante victoires certifiées. Fut également mise au point avec son concours une « ciné-mitrailleuse » (30).

Georges Guynemer, début 1917

Un « as en majesté » : Georges Guynemer, début 1917. Sur la poitrine de l’as, sous l’insigne de la SPA 3, les trois plus prestigieuses décorations françaises : la croix de chevalier de la Légion d’honneur, la Médaille militaire et une croix de guerre déjà « chargée » d’une quinzaine de palmes de bronze.

En juillet, après avoir pris part au printemps à l’offensive Nivelle dite « du Chemin des Dames », la SPA 3 mit le cap sur la mer du Nord et s’installa dans les Flandres, front sur lequel « le meilleur et le plus audacieux des pilotes de combat français » (31) s’illustra, à partir de l’aérodrome de Bergues (Nord), devenant grâce aux journaux – qui prirent l’habitude de rapporter chacun de ses exploits – le plus célèbre des héros de la chasse française. La lutte y fut toutefois acharnée et l’intrépide pilote, promu un peu plus tôt, le 5 juillet, officier de la Légion d’honneur sur le terrain de Bonne-Maison situé près de Fismes (Marne) par le général Louis Franchet d’Espèrey commandant le groupe d’armées du Nord, fut à plusieurs reprises « descendu », ce qui lui valut d’apparaître surmené, nerveux, voire même « tourmenté ». « C’est fatal, je ne m’en sortirai pas… » confia-t-il le 28 août au vicaire de l’église Saint-Pierre-de-Chaillot de Paris. Quelques jours après que lui ait été confié le commandement de « son » escadrille en remplacement du capitaine Alfred Heurtaux, grièvement blessé en combat aérien le 3 septembre, Georges Guynemer disparut, tué en combat aérien le 11 septembre 1917, vers 9 h 30, d’une balle dans la tête, près de Poelkapelle (Belgique) (32). Son SPAD XIII (33), qui avait décollé une heure plus tôt du terrain de Saint-Pol-sur-Mer (34) situé près de Dunkerque (Nord), s’écrasa dans le no man’s land, où la dépouille de l’aviateur fut formellement identifiée par un soldat allemand (35) – le visage de Guynemer étant demeuré intact – peu avant que l’appareil et son pilote ne soient pulvérisés par le feu de l’artillerie britannique. Georges Guynemer, qui était parti en patrouille avec le sous-lieutenant Jean Bozon-Verduraz, avait repéré un Rumpler et aussitôt foncé en direction du biplan. Son compagnon avait suivi, mais avait dû engager le combat avec plusieurs Fokker et, après être resté seul dans le ciel et avoir attendu son chef, il avait dû se résoudre à s’en retourner au terrain… où le commandant de la SPA 3 n’était pas rentré… et où le Vieux-Charles (36) ne reparut jamais. « Il m’avait juré quelques jours auparavant que les Allemands ne l’auraient pas vivant. » a écrit le chef de bataillon Brocard. Georges Guynemer, dont la disparition ne fit la une des quotidiens que le 26 septembre (37), n’avait pas vingt-trois ans (38)

La dernière photographie du capitaine Georges Guynemer, prise le 10 septembre 1917

La dernière photographie du capitaine Georges Guynemer, prise le 10 septembre 1917 – la veille de sa mort – vers 18 h 30 par le sergent pilote Louis Risacher, montrant le jeune commandant de la SPA 3 avec Parasol, le chien de son camarade Albert Deullin, lui-même as de guerre. Quinze heures : voilà tout ce qu’il reste de vie à Georges Guynemer, de plus en plus lucide quant à l’issue de ses duels aériens.

Sa vingt-sixième – et dernière – citation à l’ordre de l’armée, qui lui fut décernée le 16 octobre 1917 par ordre général n° 50 signé du général François Anthoine, est la plus connue de toutes : « Le général commandant la 1re armée cite à l’ordre de l’armée le capitaine Guynemer, commandant l’escadrille n° 3. Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable en la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit de sacrifice et les plus nobles émulations. »

 

Crédité au moment de sa mort de cinquante-trois victoires homologuées – dont huit doublés, un triplé (39) et… un quadruplé (40) – et de vingt-neuf probables, Georges Guynemer figurait à la première place au classement général des as français, ce qui lui valait de porter le titre envié d’as des as (41). Il portait une croix de guerre « surchargée » de palmes de bronze ainsi que plusieurs prestigieuses décorations étrangères (42). Avant qu’il ne s’envole pour sa mission fatale, il totalisait 665 heures et 55 minutes de vol.
Le 19 octobre 1917, la Chambre des Députés proposera (43) que le nom de Guynemer soit inscrit au Panthéon, « temple des gloires françaises », et une plaque « À la mémoire de Georges Guynemer, symbole des aspirations et des enthousiasmes de l’armée de la Nation » y sera dévoilée le 30 avril 1922 par Raymond Poincaré, président du Conseil. Le 8 juillet 1922 sera inauguré à Poelkapelle le premier – et le plus connu – des monuments élevés à sa mémoire : un monument surmonté d’une cigogne portant le texte de la dernière citation attribuée à l’as et un hommage des aviateurs belges (44). Le 13 novembre suivant, Compiègne inaugurera un monument, œuvre du sculpteur Henri Navarre, à la gloire du plus illustre de ses « enfants ». Dix ans plus tard, la future « base aérienne 102 » de Dijon se dotera à son tour de son monument (45) et, en 1934, Malo-les-Bains, d’où l’as décolla pour la dernière fois, fera de même. Le 3 avril 1948, le secrétaire d’État à l’Air André Maroselli remettra la fourragère de l’as sera solennellement remise à l’École de l’air (46) de Salon-de-Provence où, quelques années plus tard, un monument en forme d’arc sera élevé, gravé de la devise personnelle de l’aviateur : « Faire face. »

monument édifié à la gloire du capitane Guynemer à Poelkapelle

Le plus célèbre des monuments édifiés à la gloire du capitane Guynemer : celui de Poelkapelle, ici photographié en 1967, lors de la cérémonie organisée pour célébrer les cinquante ans de la disparition de l’as de guerre.

À deux ans de la célébration du centenaire de la disparition du plus célèbre des as de guerre, Georges Guynemer demeure un exemple vivant pour tous les aviateurs de l’Armée de l’air, qui ne l’ont pas oublié et honorent toujours sa mémoire.
© Frédéric Lafarge, délégué au patrimoine historique de la BA 102 (septembre 2015).
Sources :
Article rédigé grâce aux deux principales biographies consacrées à Georges Guynemer, qui sont l’ouvrage Vie héroïque de Guynemer, le chevalier de l’air publié en 1918 chez Plon par l’académicien Henry Bordeaux et celui écrit par Jules Roy, ancien officier de l’Armée de l’air, qu’Albin Michel édita en 1986 (Guynemer : l’ange de la mort), ainsi qu’à l’aide du livre Guynemer et ses avions de Myrone N. Cuich paru en 1980 et de l’article « Georges Guynemer, chasseur de gloire » écrit par David Méchin et paru dans les numéros 507 et 508 du magazine Le Fana de l’Aviation (février et mars 2012). Ont aussi été utilisés divers documents tirés de plusieurs fonds d’archives, notamment ceux du département Air du Service historique de la Défense (Vincennes), du bureau des archives et des réserves de l’Armée de l’air (Dijon), du musée de la base aérienne 102 (Dijon) et de l’ancien musée de la base aérienne 112 (Reims). Remerciements au journaliste et historien Jean-Marc Binot, auteur d’une biographie de Georges Guynemer à paraître en 2017 aux Éditions Fayard.
 Notes :
(1) : Privilège qu’elle partagea, à compter du 2 juillet 1984, avec un illustre site militaire parisien : la Cité de l’Air, siège de l’état-major de l’Armée de l’air.
(2) : Conformément aux dispositions d’une circulaire ministérielle datée du 25 septembre 1924 relative à la « commémoration du souvenir du capitaine Guynemer » et prévoyant la tenue d’une prise d’armes annuelle dans les formations de l’Aéronautique militaire, avec lecture de la « citation posthume » de l’as (hommage qui, dans les faits, fut rendu à Georges Guynemer dès 1918).
(3) : Au numéro 89 de la rue de la Tour (16e arrondissement), à 10 h 30, de Paul Achille Anatole Guynemer (1860-1922) et de Julie Noémie Doynel de Saint-Quentin (1866-1957) « domiciliés au Thuit près Les Andelys ».
(4) : Commune des bords de la Seine où le souvenir de l’as de guerre est conservé par un vitrail – représentant saint Georges terrassant le dragon – qui fut inauguré en 1928 dans l’église Saint-Martin, où le jeune Georges reçut le baptême le 27 octobre 1895.
(5) : Edifié au milieu du XIXe siècle par Achille Saint-Ange Guynemer, arrière-grand-père de Georges, sur les ruines de la demeure qui fut habitée jusqu’à sa mort en 1792 par le chancelier et Garde des sceaux de France René Nicolas de Meaupou.
(6) : Dans une bâtisse qui existe toujours, au numéro 112 de la rue Saint-Lazare.
(7) : Troisième et dernier enfant, après deux filles : Odette, morte de la grippe espagnole en 1918, et Yvonne, qui épousera en 1925 le vicomte Jean de Villiers de la Noue et décédera en 1976.
(8) : Établissement privé d’enseignement catholique implanté rue Notre-Dame-des-Champs (6e arrondissement), où un haut-relief de marbre sculpté par l’artiste Armand Roblot, inauguré en 1922, rappelle le souvenir de cet ancien élève. Georges Guynemer en fut pourtant exclu pour indiscipline au cours de l’année scolaire 1913-1914, après avoir giflé l’un de ses professeurs.
(9) : À la « Villa Delphine », bâtisse donnant sur l’océan, où une plaque rappelle le souvenir de Georges Guynemer.
(10) : Fin 1914, Georges Guynemer, qui mesure 1,73 mètre, ne pèse guère plus de 50 kg.
(11) : Notamment depuis le 11 juin 1911, jour où il s’est émerveillé de voir passer un aéroplane au-dessus de son école, enthousiasme confirmé un an plus tard, à l’été 1912, par un baptême de l’air effectué à l’école de pilotage de Corbeaulieu, près de Compiègne, à bord d’un biplan Farman.
(12) : Ce qui fut rendu possible par l’établissement d’un faux, comme l’ancien commandant de l’école de Pau s’en est expliqué : « Le bureau de recrutement [de Bayonne] ne devait engager pour l’aviation que des spécialistes, et non pas n’importe qui. La seule solution possible était de lui délivrer un certificat d’examen professionnel de mécanicien, certificat que je signai séance tenante, accompagné d’une autorisation régulière de s’engager au titre du service auxiliaire comme mécanicien d’avion [….]. »
(13) : Lui fut attribué le brevet de pilote militaire n° 853, qu’il obtint après avoir réussi sur Morane-Saulnier à moteur de 60 chevaux d’une part l’épreuve « triangulaire » (organisée le 22 avril entre Avord, Châteauroux et Romorantin) et, d’autre part, les épreuves « de lignes droites et hauteur » (qui se déroulèrent entre Avord et Étampes le 26 avril). Georges Guynemer avait obtenu le 1er avril, sur monoplan Blériot, son brevet de pilote-aviateur civil, délivré par l’Aéro-club de France (n° 1832).
(14) : Escadrille créée en 1912 en tant que Bl 3 (dotée de biplaces Blériot) et originellement vouée à la reconnaissance aérienne.
(15) : La lettre N renvoyant aux appareils de la marque Nieuport, produits par la Société anonyme des Établissements Nieuport.
(16) : L’acronyme SPA renvoyant aux avions de la marque SPAD, produits par la Société pour l’aviation et ses dérivés (ancienne Société de production des aéroplanes Deperdussin, fondée avant-guerre par l’avionneur Armand Deperdussin).
(17) : Combat au cours duquel le « mécanicien mitrailleur » fut blessé, une balle ayant transpercé sa main gauche.
(18) : Décoration qu’il reçut le 21 juillet 1915, au lendemain de sa nomination au grade de sergent, des mains du général Pierre Dubois commandant la VIe armée.
(19) : Madame Berthe Choquart, qui avait une vingtaine d’année en 1915 et chez qui logeait le commandant de la MS 3 : « J’ai habité chez ma mère pour laisser mon appartement au capitaine Brocard. » Georges Guynemer résidait, quant à lui, chez la propre grand-mère de cette dame : « Ma grand-mère l’hébergeait, et prenait soin de ses affaires. »
(20) : Lui fut aussi octroyée onze jours plus tard, le 4 janvier 1916, la Grande Médaille d’Or de l’Aéro-Club de France.
(21) : Et donc de sa majorité civile.
(22) : L’une d’elles n’a pas été homologuée.
(23) : Officiellement depuis le 3 février 1916, jour où il remporta contre un biplan LVG sa cinquième victoire homologuée.
(24) : Depuis le terrain de Vadelaincourt, et sous la férule du « père de l’aviation de chasse », le chef d’escadrons Charles de Tricornot de Rose, sommé par le général Philippe Pétain, commandant de la IIe armée et chargé de la défense de la ville, de « balayer le ciel de Verdun ».
(25) : Effectuées le 23 septembre et le 1er octobre 1915.
(26) : Appareil doté d’une mitrailleuse fixe tirant au-dessus du plan supérieur de l’avion.
(27) : Appareil doté d’une mitrailleuse dont le tir était synchronisé avec la rotation de l’hélice.
(28) : L’un d’eux, le Spad VII n° S 254, qui fut son dernier Spad et celui avec lequel il remporta dix-neuf victoires, est exposé au Musée de l’air et de l’espace du Bourget.
(29) : Bien qu’offrant une puissance de feu remarquable, ce canon ne pouvait tirer qu’un seul coup à la fois et devait être chargé manuellement en vol. En outre, son recul était important lors du tir et celui-ci remplissait l’habitacle de fumée.
(30) : Comme Louis Béchereau l’a expliqué : « Guynemer voulait à tout prix un appareil pour photographier les balles traçantes de ses mitrailleuses, afin d’en vérifier les trajectoires. Pour lui faire plaisir, j’ai pris contact avec les frères Kodak et nous avons mis au point ensemble l’appareil photographique en question. »
(31) : Qualificatifs attribués à Guynemer par le chef de bataillon Antonin Brocard, commandant du groupe de chasse n° 12, dans une note datée du 1er juin 1917 faisant également état des « prodigieuses aptitudes actuelles » de l’aviateur : « la confiance en lui, le coup d’œil, l’adresse de tir, l’habileté de pilotage et la précision de manœuvre ».
(32) : Aujourd’hui Langemark-Poelkapelle, commune formée par fusionnement de la province de Flandre-Occidentale.
(33) : Avion armé de deux mitrailleuses synchronisées tirant dans le champ de l’hélice.
(34) : Commune dans laquelle Georges Guynemer, qui « logeait en ville », passa sa dernière nuit, comme le rappelle une plaque visible depuis 1957 au numéro 192 de la rue de la République.
(35) : Le Feldwebel Theodore Ziegler du 413e régiment d’infanterie (Stuttgart), qui reconnut Georges Guynemer à l’aide de la photographie dont disposait le brevet de pilote de l’as de guerre, trouvé dans son portefeuille. En 1938, la « carte d’identité de pilote d’avion » de Guynemer sera rendue à la France par les autorités du Reich.
(36) : Nom dont Georges Guynemer baptisa tous les avions qui lui furent attribués.
(37) : Après avoir été annoncée officiellement la veille par le ministère de la Guerre.
(38) : Le « décès constant » du « capitaine aviateur Georges, Marie, Ludovic, Jules Guynemer » sera déclaré par le tribunal civil de Compiègne par jugement du 26 mars 1919, jugement dont la transcription sur les registres de l’état-civil de la mairie de Compiègne sera faite le 8 octobre 1919.
(39) : Le 16 mars 1917, prouesse encore jamais réalisée dans l’aviation de chasse. « Un [avion] par galon ! »
(40) : Remporté le 25 mai 1917.
(41) : Titre qui échut, à sa mort, à l’as Charles Nungesser, pilote de l’escadrille SPA 65. À la fin de la guerre, Georges Guynemer figurerait à la deuxième place au palmarès des as de la chasse française, ayant été rejoint puis dépassé par le lieutenant René Fonck de l’escadrille SPA 103, titulaire de soixante-quinze victoires certifiées.
(42) : Georges Guynemer, qui s’était vu remettre la croix de guerre belge, avait aussi été fait officier de l’ordre de Léopold (Belgique) et compagnon de l’ordre du Service distingué (Royaume-Uni) ; il avait également été décoré de la croix de l’ordre impérial et militaire de Saint Georges (Russie), de la croix de 2e classe de l’ordre de Michel le Brave (Roumanie), de l’épée de 4e classe de l’ordre de l’Étoile de Karageorge (Serbie), de l’ordre militaire de la Tour et de l’Épée de Valeur, Loyauté et Mérite (Portugal) et de l’ordre du prince Danilo Ier (Monténégro).
(43) : Proposition à laquelle le Sénat, à l’unanimité, se ralliera le 25 octobre 1917.
(44) : Il est rédigé en ces termes : « Sur ce coin de terre belge ravagé par la guerre, tomba pour la défense du droit violé, un héros français, Georges Guynemer, dont les ailes victorieuses conquirent à vingt ans une gloire incomparable dans le ciel des combats. Les aviateurs belges qui eurent l’honneur de lutter à ses côtés ont élevé ce monument en témoignage de leur admiration, née de la fraternité des armes. »
(45) : « Monument commémoratif de la remise au capitaine Guynemer du premier drapeau de l’aviation » qui fut érigé par souscription publique à l’initiative du 32e régiment d’aviation et inauguré le 25 juillet 1932. Ce monument orné d’un bronze montrant l’as vu de profil, œuvre du sculpteur et graveur en médailles dijonnais Ovide Yencesse, sera de nouveau inauguré en 1966, pour les cinquante ans des « Cigognes », après avoir été rénové et transformé en obélisque, son lanterneau sommital ayant été supprimé.
(46) : École dont la première promotion, celle de 1935, fut baptisée « promotion capitaine Guynemer ».