DIJON : UNE « SEMAINE GUYNEMER » EN HOMMAGE AU PLUS ILLUSTRE DES AS !

Affiche_expositio_Guynemer

La base aérienne 102 de Dijon, entrée en service au printemps 1914 et qui sera dissoute le jeudi 30 juin prochain après cent deux années d’existence, célébrera à la mi-mai les cent ans de la venue à Dijon, le 13 mai 1916, du pilote dont elle porte le nom depuis un demi-siècle, l’as de guerre aux 53 victoires certifiées Georges Guynemer (1894-1917), entré au Panthéon en 1922. Cette semaine – qui se déroulera du lundi 9 au samedi 14 mai – sera organisée en lien avec de nombreux partenaires locaux : la Ville de Dijon et les Archives municipales, le Conseil départemental de la Côte-d’Or, les Archives départementales, la ville de Longvic, la commune d’Ouges, etc.

Lundi 9 mai
Lancement de la semaine par M. François Rebsamen, maire de Dijon.
Exposition « Dijon vu du ciel pendant la Grande Guerre » (visible jusqu’au 14 mai) présentée par les Archives municipales et organisée dans le cadre du projet labellisé du Centenaire de la Ville de Dijon.

Dijon, Cellier de Clairvaux, à 10 heures (sur invitation).

Mercredi 11 mai
Vernissage de l’exposition « Un as pour parrain » (visible jusqu’au 24 juin) présentée en partenariat avec le conseil départemental de la Côte-d’Or, en présence de M. François Sauvadet, président du conseil départemental.

Dijon, Archives départementales, hôtel du Chancelier Rolin, à 19 heures (sur invitation).

Affiche conférence à Ouges du jeu 12 mai 2016

Jeudi 12 mai
Conférences données par M. Frédéric Lafarge, historien et délégué au patrimoine de la BA 102 (« A la vie, à la mort : Guynemer, le plus illustre des as de guerre »), et M. Jean-Marc Binot, journaliste et historien (« Le mystère de Poelcapelle »).

Ouges, salle des fêtes, à 20 heures (entrée libre et gratuite).

Georges Guynemer, porte drapeau, sur l'actuelle base 102 de Dijon, le 13 mai 1916

Georges Guynemer, porte drapeau, sur l’actuelle base 102 de Dijon, le 13 mai 1916

Vendredi 13 mai
Cérémonie militaire du centenaire de la venue de l’as Georges Guynemer à Dijon, sous la présidence du général d’armée aérienne André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’air.

Base aérienne 102 d’Ouges-Longvic, monument Guynemer, à 14 heures (sur invitation).

Affiche de l'événement philatélique en JPG (déf.)

Samedi 14 mai
Mise en vente de deux souvenirs philatéliques de la cérémonie de présentation du drapeau de l’Aviation militaire du 13 mai 1916 : bloc de quatre timbres à l’effigie de l’as et enveloppe souvenir avec timbre personnalisé et timbre à date. Longvic, médiathèque Michel Etiévant, de 14 heures à 17 h 30 (accès libre).

Semaine Guynemer (lun 9 au sam 14 mai 2016) - Logo seul

A noter…
Un recueil de 20 pages édité par la BA 102 sur le thème de l’as Georges Guynemer sera offert aux participants des différentes manifestations organisées sur la semaine (préface du colonel Réal, commandant de la BA 102).

Le magazine bimestriel « Bourgogne Magazine » et la revue trimestrielle « Pays de Bourgogne », partenaires, consacreront plusieurs pages à l’as (numéros à paraître en avril).

L’exposition virtuelle est désormais visible sur le site internet des archives départemental de la Côte-d’or : http://www.archives.cotedor.fr/cms/home/activites-culturelles/les-expositions/exposition-guynemer.html

Pour tout renseignement :

Service des relations publiques de la base aérienne 102  (tel 03 80 69 51 56).


144 Civil and Military Aircraft

144 Civil & Military Aircraft

144 Civil and Military Aircraft

La Belgique dispose d’un des plus beaux et plus complets musée de l’aviation d’Europe, Il est idéalement implanté dans un cadre unique et exceptionnel facilement accessible.

Le Musée Royal de l’Armée et de l’Histoire militaire (Ministère de la Défense) a le plaisir et l’honneur d’annoncer la parution prochaine d’un beau livre cartonné présentant, de façon claire et exhaustive, l’élégante collection des 144 avions civils et militaires du Musée, section Air & Espace : 144 CIVIL AND MILITARY AIRCRAFT. L’ouvrage est agrémenté de multiples illustrations sur les modèles.

L’auteur, Charlie de la Royère, passionné d’aviation depuis son plus jeune âge, responsable de la bibliothèque et du Centre de documentation de la Section Air, nous explique qu’il a démarré ses recherches il y a quatre ans. Il explique, avec de nombreux détails, l’historique de chaque appareil, son utilisation en Belgique ainsi que l’épopée de son acquisition et de sa restauration.

On peut se procurer l’ouvrage, auprès de l’éditrice Patricia Henrion (éditions PatH) info@editionspath.be

Cet ouvrage est disponible au musée depuis avril 2016 au prix de 30 euros

Cet ouvrage sera édilité en 3 langues (FR-NL-EN)

Source des informations

http://www.editionspath.be/catalogue/avril-2016-144-civil-military-aircraft-hard-book/

http://www.airmuseum.be/


Tipsy Bc OO-DU?

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Jacques Hémet nous fait partager une fois plus les richesses de sa collection personnelle mais quelle est cet avion d’avant guerre immatriculé en Belgique (OO-) ?

A force de recherches sur Internet et grâce à quelques informations données par Jacques Hémet, je fini par trouver sur le site du Fonds National Alfred Renard un article de Vincent Jacobs consacré au Tipsy B (B pour Biplace)/ Bc/Trainer. Suivez ce lien pour avoir toutes les informations sur la genèse de cet avion de conception aérodynamique avancée pour l’époque.

Le Tipsy B (B pour Biplace) était un avion de tourisme extrapolé du monoplace Tipsy S qui fit son apparition en 1935. le Tipsy B était un monoplan à ailes basses en porte-à-faux de forme elliptique. Biplace côte à côte à sièges décalés et à habitacle ouvert, le Tipsy B avait une structure en bois entoilée. Propulsé par un moteur Walter Mikron II de 62 CV. Outre le prototype, une série de 20 appareils fut lancée à Charleroi-Gosselies à partir de 1937 (OO-DON, DOP, DOS à DOZ, DUN, DUP, DUS, DUT, DUV à DUZ, RDV, WAL) dont 12 Tipsy Bc (c pour cockpit fermé).

Donc concernant l’avion de la photo, il ne peut s’agir que de l’un de ceux portant l’immatriculation suivante : OO-DUN, DUP, DUS, DUT, DUV, DUW, DUX, DUY ou DUZ

Des 31 Tipsy B ou Bc construits entre 1937 et 1939, 6 appareils étaient toujours en service à la fin des années 80, essentiellement en Angleterre;

Peut être que si on connaissait l’identité de la jeune femme, on pourrait identifier à coup sur ce Tipsy Bc ?

TIPSY Bc OO-DU

 

Caractéristique du Tipsy

  • Motorisation : Walter Mikron II de 4 cylindres inversés en ligne refroidi par air et développant 62 CV
  • Envergure : 9,50 m
  • Longueur : 9,50m
  • Hauteur : 2,10 m
  • Surface alaire : 11,98 m²
  • Poids à vide : 225 kg
  • Poids Maximum : 450 kg
  • Vitesse maximale : 195 km/h
  • Vitesse ascensionnelle 135m/minute
  • Plafond pratique : 5 750 m
  • Distance franchissable : 800 km

Source des informations :

Fonds National Alfred Renard : http://www.fnar.be/avionsjpdecocq/FNARTipsyBBctrainer.pdf

Les avions Tipsy par Vincent Jacobs : http://www.fnar.be/?Livres:Les%0A__avions_Tipsy_par_Vincent%0A__Jacobs%26nbsp%3B


Le baptême de l’air d’une nonagénaire

Potez 36.F-ALBD Raoul Lhuilery

Raoul Lhuillery et sa tante madame Chevillet,  ©Claude Mirabel

Cette photo de grande qualité m’ a été envoyée par Claude Mirabel, une petite fille de Raoul Lhuillery (19/06/1892 – 07/09/1958). Raoul Ernest Lhuillery breveté pilote militaire n° 7818 le 31/07/1917 à Etampes, puis breveté Aéroclub de France n° 7687 le 20/10/1917 sur Farman a voué sa vie à l’aviation du Caudron G3 jusqu’au Jodel construit par lui même

Posant devant son Potez 36 F-ALBD, cette photo témoigne du baptême de l’air que Raoul Lhuillery vient d’offrir à sa tante madame Chevillet pour ses 90 ans .

Celle ci  a  probablement été prise par un photographe du journal « les Ailes » puisque qu’elle a été prêtée par ce journal pour accompagner l’article publié dans le journal « le Messager » du 17 févier 1934 que l’association des amis de Bonneval m’autorise à reproduire ci dessous :

« Le baptême de l’air d’une nonagénaire.- Vivre au-delà de 90 ans, c’est très beau mais recevoir le baptême de l’air à cet age, c’est une prouesse qui mérite d’être signalée.
Notre compatriote, Mme Chevillet, qui a atteint ses 90 ans le 10 Janvier dernier et se porte à merveille, désirait depuis longtemps monter en avion. Elle avait pour cela toutes facilités, puisque son neveu est M. Raoul Lhuillery, l’aviateur distingué et même célèbre, puisqu’il fit déjà plusieurs fois le tour de France (NDLR 1932 et 1933).

Donc dimanche dernier, par un radieux soleil qui faisait augurer un printemps précoce, la courageuse nonagénaire fit son premier vol. Après avoir admiré notre cité « à vol d’oiseau», elle se déclara très contente de son petit voyage aérien et à sa descente de l’avion, elle dit que ce n’était qu’un début et désirait y retourner.

Nous adressons nos compliments à Mme Chevillet, qui veut suivre les progrès de la science et nous renouvelons à M.Raoul Lhuillery nos félicitations pour ce nouvel exploit.
Nous aurons le plaisir de faire paraître dans notre prochain numéro, la photographie de l’avion, du pilote et de sa passagère.« 

Ces deux photos publiées dans les éditions du 24 février et du 10 mars ne sont malheureusement pas d’aussi bonne qualité

 

Source des ainformations :

Claude Mirabel

les amis de Bonneval : http://lesamisdebonneval.free.fr/


Flying Spirit 2016, Biscarrosse le 22 mai 2016

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Flying Spirit 2016, Biscarrosse le 22 mai 2016

Capitale française de l’hydraviation, Biscarrosse organise
la 1ère édition d’un show aérien, spectaculaire et gratuit
 

Pour le monde de l’hydraviation, Biscarrosse constitue un phare, dont le Rassemblement International d’Hydravion fut jusqu’en 2012 l’un des événements référence.

Dans le prolongement de l’édition 2012, fragilisée par des conditions météorologiques qui ont lourdement impacté le nombre de visiteurs et par conséquence le modèle économique de la manifestation, la Ville de Biscarrosse a choisi de faire évoluer un événement dont la suppression ne fut jamais envisagée.

Après une version transitoire organisée en 2014, la nouvelle configuration du Rassemblement connaîtra sa première édition le 22 mai 2016, sous le nom de « Flying Spirit », nouveau concept d’un événement aéronautique international, gratuit et recentré sur une journée.

Flying Spirit 2016 : des avions de légende, des performances aériennes
Concept proposé et organisé par la société Bleuciel airshow(1), le Flying Spirit proposera une plongée dans l’histoire de l’aviation française et internationale. Ce spectacle aérien réunissant sur l’Hydrobase de Biscarrosse des avions et hydravions de légende, s’adressera bien sûr aux amateurs d’aviation ancienne, mais « chassera » bien au-delà en proposant à tous les publics de venir à la rencontre d’évolutions à couper le souffle, exécutée dans le ciel du lac de Biscarrosse.

Dans une ambiance vintage, différents tableaux se succèderont pour retracer l’histoire de l’aviation. Des appareils plus récents tels que le Rafale de l’armée de l’air ou la présence de patrouilles aériennes viendront compléter ce ballet aérien.
 
Le public en immersion globale et des avions en rafale
L’intégralité du show sera retransmise en direct sur écran géant afin de permettre au public de vivre au plus près l’ambiance du tarmac et des cockpits, les décollages et amerrissages… Associée à la diffusion d’images d’archives et à l’intervention du speaker professionnel, cette animation dynamisera le show et le rendra accessible a?? tous les publics en les familiarisant avec les appareils en vol, leur histoire, leur pilote.

« Flying Spirit » Biscarrosse 2016 sera précédé par « Splash-In » du jeudi 19 au samedi 21 mai 2016
En amont du grand show aérien grand public, l’Hydrobase de Biscarrosse accueillera hydravions et hydros-ULM en provenance de plusieurs pays pour une rencontre amicale de la communauté « hydroeuropéenne ».

L’esprit hydraviation de Biscarrosse, c’est également :
Des actions dynamiques et formatrices pour que vive l’esprit de l’hydraviation

  • En 2014, le musée de l’hydraviation de Biscarrosse(2) a accueilli le Grumman Albatross HU-16, seul exemplaire encore présent en Europe. L’Albatross rejoint les dix hydravions de l’exposition statique qui constitue la plus grande collection européenne d’hydravions. En 2016 il fera l’objet d’une restauration menée dans le cadre d’un chantier « Nouvelle Chance ». 36 demandeurs d’emploi du territoire sont formés aux différents métiers requis pour assurer la restauration de cet hydravion de collection datant de 1947.
  • Le succès du 1er Raid Hydravion Latécoère au départ de Biscarrosse reliant l’Atlantique à la Méditerranée, de Biscarrosse à Monaco. L’événement sera reconduit du 27 aout au 10 septembre 2016.
  • Projet de construction d’un Laté 28 hydro. Voir à nouveau cet avion mythique dans le ciel, tel est l’objectif à atteindre pour le centenaire de l’appareil conçu en 1929. Deux exemplaires vont être reconstruits à l’identique. L’un en version terrestre, l’autre en version hydro. Cet appareil a été le plus vendu de la gamme Latécoère. La machine a également permis à Jean Mermoz de réaliser la première traversée postale de l’Atlantique sud, en 1930.

(1) BLEUCIEL AIRSHOW est une société professionnelle française associée à la F.F.A., Fédération Française Aéronautique (+de 45 000 licenciés) spécialisée dans l’organisation de meetings aériens.
(2) Le Musée de l’Hydraviation, équipement permanent, accueille 20 000 visiteurs par an issus de 32 nationalités). Il constitue le 2ème site départemental le plus visité.

 


Guynemer le spadassin

Le Spad VII S 254 tel qu’on pouvait le découvrir au Musée de l’air et de l’espace du Bourget il y a quelques années, présenté suspendu au plafond de la « Grande Galerie ». Un avion d’une valeur inestimable présentant la particularité d’avoir conservé son entoilage d’origine. (photo : Xavier Cotton)

Le Spad VII S 254 tel qu’on pouvait le découvrir au Musée de l’air et de l’espace du Bourget il y a quelques années, présenté suspendu au plafond de la « Grande Galerie ». Un avion d’une valeur inestimable présentant la particularité d’avoir conservé son entoilage d’origine. (photo : Xavier Cotton)

De tous les avions présentés dans la « Grande Galerie » du Musée de l’air et de l’espace du Bourget, au sein de l’exposition conçue pour témoigner des prodigieux progrès techniques qui furent réalisés par l’arme aérienne de 1914 à 1918, il en est un qui, plus que tout autre, retient l’attention des visiteurs : le Spad VII immatriculé S 254 aux couleurs de la SPA 3, aisément reconnaissable à la cigogne ornant ses flancs. Un appareil qui, pour avoir été piloté par Georges Guynemer en personne et lui avoir permis de remporter plus du tiers de ses victoires homologuées, est plus qu’un avion : une relique.

Paris, 19 octobre 1917. Dans la cour d’honneur des Invalides, un avion trône, autour duquel s’agglutine une foule compacte de curieux. C’est le Vieux Charles de Georges Guynemer qu’on présente à la population, laquelle a été conviée à venir voir l’appareil (1). La mort du héros de la chasse française, disparu mystérieusement un mois plus tôt dans le ciel de Belgique, vient d’être annoncée par les journaux et l’heure n’est plus à la stupéfaction mais au chagrin. Et au recueillement. La France, toute entière, est en deuil, et pleure son jeune champion. Les Parisiens, eux, se déplaceront par milliers et auront tôt fait de transformer l’austère pavé de l’hôtel national en un parterre de fleurs.

C’est cet appareil à la valeur inestimable qui, un siècle plus tard, est présenté parmi de nombreux autres (2) au Musée de l’air et de l’espace du Bourget, où il est exposé depuis 1987 après l’avoir été pendant un demi-siècle au Musée de l’Armée (3) puis à Salon-de-Provence, siège de l’École de l’air. Un avion « pas comme les autres » qui, s’il appartint à l’ « as Guynemer », est de surcroît celui qu’il pilota le plus longtemps – de février à juillet 1917 – et avec lequel l’as remporta le plus de succès : pas moins de dix-neuf victoires certifiées et onze probables. C’est notamment à son bord que, le 25 mai 1917, depuis le terrain marnais de la Ferme de Bonne-Maison, il réalisa le quadruplé de sa carrière, abattant deux avions en une minute puis remportant dans la journée deux victoires supplémentaires.

Georges Guynemer à la mi-septembre 1916, posant devant le premier de ses SPAD VII, immatriculé S 115 « Vieux Charles VI ». Un appareil qu’il utilisa au combat pour la première fois le 27 août 1916 et qui fut détruit moins d’un mois plus tard, le 23 septembre, touché par un obus de la défense antiaérienne française. (photo : collection du musée de la BA 102)

Georges Guynemer à la mi-septembre 1916, posant devant le premier de ses SPAD VII, immatriculé S 115 « Vieux Charles VI ». Un appareil qu’il utilisa au combat pour la première fois le 27 août 1916 et qui fut détruit moins d’un mois plus tard, le 23 septembre, touché par un obus de la défense antiaérienne française. (photo : collection du musée de la BA 102)

Ce S 254 ne fut cependant pas l’unique Spad VII qui passa entre les mains de l’as, ce dernier, dans les faits, en ayant piloté… quatre. Son premier fut celui qu’il reçut dès la fin août 1916, immatriculé S 115. Un appareil qui, bien que de présérie, se révéla immédiatement supérieur au Nieuport 17 que l’as pilotait jusque-là, et qui, d’emblée, le séduisit : « L’avion est merveilleux. » (lettre du 28 août 1916). Pourtant, bien que rapide, robuste et piquant parfaitement, il s’avéra vite que l’avion souffrait d’un relatif manque de maniabilité par rapport à son prédécesseur ; surtout, son moteur Hispano-Suiza de 150 chevaux, dérivé d’un moteur initialement conçu pour les automobiles construites par la célèbre marque de luxe, révéla des problèmes de surchauffe qui demandèrent du temps avant d’être corrigés. Malgré tout, aux commandes de ce premier Spad, Guynemer remporta quatre victoires sûres, abattant deux Rumpler (4) et deux Fokker (5). « Vous avez vu que le Spad est baptisé. […] Quand je suis arrivé à 1 800 tours [en surpuissance] sur les quatre, ils ont été affolés par ce bolide. Et quand ils ont repris leur sang-froid et [le tir de] leur mitrailleuse, il était trop tard. » (lettre de Guynemer à l’ingénieur Béchereau relatant sa victoire du 4 septembre 1916). Malheureusement, le 23 septembre, ce biplan fut atteint par un obus tiré par la défense antiaérienne française et fit une chute vertigineuse de 3 000 mètres… dont le pilote sortit miraculeusement indemne (6). L’as des as de la chasse française perçut alors un nouveau Spad VII, immatriculé S 132, à bord duquel il remporta cinq victoires sûres supplémentaires. Fin décembre, il reçut son troisième avion, le fameux S 254, appareil figurant parmi les tout premiers exemplaires dotés d’un moteur surcomprimé fournissant un surcroît de puissance de 30 chevaux et permettant à l’appareil de franchir le cap des 200 kilomètres à l’heure en vol horizontal. Une livraison qui ne tenait pas du « hasard » : Georges Guynemer entretenait depuis août 1916 une correspondance soutenue avec Louis Béchereau, le « père » de l’avion, et, ayant mieux que quiconque perçu les « points faibles » du biplan, avait recommandé à l’ingénieur d’augmenter la puissance de l’Hispano-Suiza. Enfin, en juin et juillet 1917, l’as pilota le Spad VII S 413, qui lui permit d’ajouter cinq nouvelles victoires sûres et trois probables à son palmarès.

Georges Guynemer à la mi-septembre 1916, posant devant le premier de ses SPAD VII, immatriculé S 115 « Vieux Charles VI ». Un appareil qu’il utilisa au combat pour la première fois le 27 août 1916 et qui fut détruit moins d’un mois plus tard, le 23 septembre, touUn avion fleuri à la manière d’un autel : le Spad VII S 254 tel qu’il était exposé autrefois, en l’Hôtel national des Invalides, au sein du Musée de l’Armée. Un écrin que la précieuse relique ne quitta qu’en 1969, pour être transférée à l’École de l’air de Salon-de-Provence. (photo : collection du musée de la BA 102)ché par un obus de la défense antiaérienne française. (photo : collection du musée de la BA 102)

Un avion fleuri à la manière d’un autel : le Spad VII S 254 tel qu’il était exposé autrefois, en l’Hôtel national des Invalides, au sein du Musée de l’Armée. Un écrin que la précieuse relique ne quitta qu’en 1969, pour être transférée à l’École de l’air de Salon-de-Provence. (photo : collection du musée de la BA 102)

Le Spad VII avait fait son premier vol en avril 1916, ayant à son bord le pilote d’essai Maurice Béquet (7). L’avion, qui consistait en un biplan à structure en bois presque entièrement revêtue de toile – seul l’avant étant en acier –, avait été conçu par Louis Béchereau, ingénieur en chef des ateliers de la firme aéronautique SPAD (8), « autour » d’un moteur aux performances prometteuses mis au point à la mi-1915 : l’Hispano-Suiza 8A, un huit cylindres en V de 150 chevaux à refroidissement par eau, que l’ingénieur suisse Marc Birkigt, fondateur de la célèbre marque automobile, avait modifié pour les besoins spécifiques de l’aviation. L’avion révéla immédiatement des capacités nettement supérieures à celles des chasseurs alors en service, que Georges Guynemer apprécia à leur juste valeur : excellente vitesse en vol horizontal comme en montée, robustesse de la structure permettant de plonger sans restriction de vitesse mais aussi stabilité, une qualité qui faisait du Spad VII une plate-forme de tir particulièrement efficace. Ces heureuses perspectives justifièrent que, dès le 10 mai 1916, une première commande de 268 appareils fût passée. Malheureusement, l’avion souffrant de « défauts de jeunesse », leur production dura plus que prévu et, fin 1916, à peine plus de deux cents Spad VII avaient été assemblés. Toutefois, lorsque les difficultés furent surmontées, plusieurs constructeurs se mirent à produire l’appareil sous licence, non seulement en France – où plus de trois mille appareils sortirent finalement des chaînes (9) – mais aussi à l’étranger (10). Dans les faits, malgré l’arrivée de chasseurs plus performants dès l’automne 1917, le SPAD VII demeura durablement dans les unités de chasse du front, au sein desquelles, en raison de problèmes rencontrés par son successeur immédiat, il joua un rôle de premier plan jusqu’à l’apparition au printemps 1918 du Fokker D.VII, chasseur allemand aux performances à peu près comparables. Il servit d’ailleurs sous de nombreuses couleurs : britanniques (le Royal Flying Corps fut le premier à le mettre en service), belges, grecques, italiennes (11), russes et serbes.

Indéniablement, le Spad VII, appareil indissociable de l’épopée des plus illustres des héros de l’air de la Grande Guerre, marqua un tournant dans les progrès effectués par la chasse. « [Le Spad] changea complètement le visage du combat aérien. » déclara l’as des as René Fonck. Le tournant fut même si important que le Spad VII donna naissance à deux autres redoutables chasseurs d’avions : le Spad XII-Canon à moteur de 200 chevaux, né de la volonté de Georges Guynemer de doter l’aviation française d’un chasseur armé d’un canon, et, surtout, le Spad XIII, son véritable successeur, au moteur de 220 chevaux. Deux appareils indéfectiblement attachés au souvenir de l’as panthéonisé qui, son « avion-canon » se trouvant en usine pour y être réparé, s’envola le 11 septembre 1917 à bord à bord de son nouvel avion de combat, le Spad XIII n° S504 qui arbore le numéro 2 attribué à Guynemer dans l’escadrille, comme il l’avait fait les jours précédents… Pour une mission qui, cette fois, fut sans retour.

Frédéric Lafarge, chargé de relations publiques et délégué au patrimoine historique de la BA 102

Notes explicatives

(1) : L’événement fut, entre autres, annoncé par le quotidien L’Excelsior, qui en fit sa une et titra : « Le « Vieux Charles », l’avion de Guynemer, est exposé aujourd’hui aux Invalides » (édition du vendredi 19 octobre 1917).
(2) : Avions du hall n° 2 parmi lesquels figurent entre autres, pour ne citer que les appareils de construction française, un Voisin type III, un Caudron G3, un Nieuport XI et un Breguet XIV.
(3) : Musée qui, à ce jour, en est toujours propriétaire, quatre-vingt-dix-neuf ans après l’avoir reçu à titre de don « de l’annexe du service des fabrications de l’aviation de Buc ».
(4) : Victoires des 4 et 15 septembre 1916.
(5) : Doublé du 23 septembre 1916.
(6) : Si l’on excepte une légère blessure au genou, qui résulta d’un choc avec la magnéto d’allumage.
(7) : Détaché des armées début 1916 en tant que pilote d’essai auprès de Louis Blériot qui l’affecta à la Société pour l’aviation et ses dérivés (SPAD), il se consacra au pilotage des Spad VII et de ses versions dérivées (les Spad dans les versions XI, XII et XIII) et réceptionna tous les modèles de Spad jusqu’en avril 1917.
(8) : Pour « Société pour l’aviation et ses dérivés », firme aéronautique installée rue des Entrepreneurs à Paris (15e arrondissement). Acronyme « adapté » de l’ancienne « Société de production des aéroplanes Deperdussin » fondée avant-guerre par l’avionneur Armand Deperdussin, qui fut mise en liquidation à la suite de la retentissante arrestation de son fondateur (août 1913) et achetée par Louis Blériot.
(9) : Par Grémont, les Ateliers d’aviation Janoir, Kellner et Fils, de Marçay, la Société d’études aéronautiques, Régy et Sommer.
(10) : L’avion fut produit au Royaume-Uni et jusqu’en Russie.
(11) : Raison pour laquelle le Spad VII fut également la monture de l’as des as italien Francesco Baracca.

 

Le SPAD VII en chiffres

  • Motorisation : Hispano-Suiza 8A (150 ch) puis 8AB (180 ch)
  • Envergure : 7,82 m
  • Longueur : 6,08 m
  • Hauteur : 2,20 m
  • Surface alaire : 18 m²
  • Masse en charge : 705 kg
  • Vitesse maximale : 212 km/h
  • Plafond pratique : 6 200 m
  • Distance franchissable : 300 km
  • Armement : une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm à tir synchronisé

SAB AB-20 à Bordeaux-Mérignac

SAB AB20 Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

SAB AB-20 à  Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

La  SAB (Société Aérienne Bordelaise) fondée avec le concours de Nieuport-Delage et des capitaux bordelais rachète la branche aviation de Dyle et Bacalan lors de sa liquidation judiciaire en septembre 1929. L’ingénieur Létang, nommé directeur général de la SAB, parvient à faire admettre la poursuite de la construction et des essais des appareils issus du bureau d’études de Dyle et Bacalan.

Vers la fin de l’année 1930 les services officiels de l’état lancent un programme de bombardier de nuit quadrimoteurs et demande que le trimoteur AB-15 soit modifié pour s’y conformer. La SAB étudie rapidement la conversion et le nouvel avion baptisé AB-20 reçoit quatre moteurs  Lorraine Courlis 12 Fb  de 500 Cv, deux dans le prolongement des fuselages latéraux et deux  encastrés dans le bord d’attaque des ailes externes.

On peut identifier cet avion à coup surcomme étant un AB-20 grâce à ses moteurs, en effet les capots moteurs tels qu’on on peut les voir sur la photo ci-dessous laissent apparaître vers le haut les quatre tubes d’échappements du banc central des Lorraine Courlis 12 Fb dont les cylindres sont disposés en W. Son successeur l’AB-21 sera motorisé par des Pétrel 12 Ha de même puissance mais dont les capots moteur sont équipés de chaque côté, de trois gros orifices circulaires très caractéristiques servant à alimenter en air les six carburateurs du Pétrel  . De plus on peut voir les mats qui soutiennent les ailes qui n’existeront plus sur l’AB-21

 SAB AB20 Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

SAB AB-20 à Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Après une assez longue mise au point, retardée par  de mauvaises conditions atmosphériques, l’AB-20 effectue son premier vol vers le 15 janvier 1932 au mains du pilote Charles Descamps. Celui-ci  habitué au pilotage du DB-70 réalise les essais constructeur en un temps record et le convoie en vol dès la mi-février vers Villacoublay ou il fera subir à ce mastodonte  durant cinq  mois toutes les épreuves de certification. Rentré à Mérignac en avril 1932, la première « forteresse volante » sera transformée en  » avion-canon » par l’adjonction d’un canon de 75 amputé de la moitié de son tube. Celui-ci monté sur un bati-pivot par l’intermédiaire d’un système à rotule émergeait par un large sabord sur le coté gauche de l’appareil de manière à pouvoir tirer entre les deux mats haubanant l’aile.

Qui a pu avoir une telle idée digne d’un navire de la Royale?

Cet avion ainsi modifié est renommé AB-22 et après quelques vols à Mérignac part faire des essais d’armement à Cazaux. Le 19 septembre 1934, Charles Descamps procède en vol au tir de 5 obus, a chaque tir des plaques se détachent de l’intrados de l’aile. L’AB-22 fera encore quelques essais en vol sans tir de son canon et sera finalement réformé en octobre 1935.

A noter que l’envergure de l’AB20 oblige à effectuer son montage à Mérignac dans une position telle qu’il faut l’extraire du hangar latéralement en le faisant glisser sur des rails, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus un wagonnet étant placé sous chacune des jambes de l’atterisseur

Sur  ces deux  photos prises sur le terrain de Bordeaux-Mérignac, la dame qui pose devant ce quadrimoteur est celle présente devant le Potez 36 F-ALFH de l’article le précédent. La scène est donc postérieure au 14 avril 1931.

Sources des informations :

Jacques Hémet

Aéroforum : http://www.aerostories.org/~aeroforums/forumhist/

encyclopedie MACH 1 éditions ATLAS

L’aéronautique à Bacalan par Jean Lacroze : http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article290.html


Potez 36 F-ALFH

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Potez 36-13 F-ALFH aéroclub du Sud-Ouest Bordeaux-Merignac @Jacques Hémet

Cette photo envoyée par Jacques Hémet du Potez 36/13 (cn2237) a été prise à Bordeaux-Mérignac au tout début des année 30, il appartenait alors à l’Aero-Club du Sud-Ouest depuis le 14 avril 1931, il fut revendu en mai 1936 à Roger Lenglade  (Fumel, Lot & Garonne) puis un an plus tard à Marceau Escubes, (Mirande, Gers) et pour finir en août 37 aux Ailes Populaires Constantinoises, (Constantine, Algérie)

Si vous savez qui est la personne devant l’avion, vous pouvez m’écrire à passiondesavions@orange.fr.

Fiche technique du Potez 36.13

  • Nombre de places : 2 personnes
  • Moteur  : Salmson 7Ac de sept cylindre en étoile à refroidissement par air de 95 cv
  • Hélice : Ratier serie 737
  • Longueur : 7,50 m
  • Envergure : 10,45 m
  • Profondeur de l’Aile : 2,00 m
  • Hauteur : 2,45 m
  • Surface Portante : 20,00 m2
  • Voie du train : 2,20 m
  • Poids à vide : 530 Kg
  • Poids en charge : 760 Kg
  • Vitesse max : 150 km/h au sol et 139 km/H  à 1000m
  • vitesse d’atterrissage : 56 Km/h avec becs
  • Plafond : 4000 m
  • Temps de montée à 1000m : 9 min 45s
  • Autonomie :  500 km
Source des informations :
AVIONS N°170  (juillet/août 2009) à N°173 (janvier/février 2010) : Potez 36, il révolutionna l’aviation de tourisme par Christophe Corny

Morane Moth F-ALVA

Morane Moth F-ALVA

Morane Moth cn 47 F-ALVA @Jacques Hémet

Durant un temps Morane signe un accord avec De Havilland pour construire en France sous licence le biplan léger Moth. 48 exemplaires ont été fabriqués en France sous le nom Morane-Moth. La production a été confiée à un sous-traitant, les Ateliers France-Aviation (branche de la Compagnie France Aviation).

Sur cette photo on peut voir le Morane Moth 60M (cn 47) F-ALVA qui a appartenu à Roger du Chesne à partir du 16 mars 1932, puis à Pierre Wilhelem (aout 1935) alors basé à Chaumont. Ensuite il est allé à Cannes à partir d’octobre 1937 étant la  propriété du Club d’Aviation Legere de Cannes, qui l’a revendu à l’Aero Club de Cannes en juin 1938.

Source des informations :

Jacques Hémet

MORANE-SAULNIER SES AVIONS, SES PROJETS par Henri LACAZE et Claude LHERBET


43e Coupe Icare du 22 au 25 septembre 2016 !

Affiche-CoupeIcare-2016-web

43e Coupe Icare du 22 au 25 septembre 2016

Les préparatifs de la plus grande manifestation mondiale de sports aériens ultra-légers commencent dès maintenant, afin de proposer aux dizaines de milliers de spectateurs, un programme varié au sol comme dans le ciel au mois de septembre prochain. Cette année encore, la Coupe Icare réunira les meilleurs représentants d’une quinzaine de disciplines aériennes, entre démonstrations de haut-vol, salon international des constructeurs de parapente et de paramoteur, festival international du film aérien, rencontres autour de l’aéromodélisme, concentration de montgolfières et dirigeables, spectacles de rue, animations pédagogiques pour les enfants, ballons traditionnels brésiliens et bien d’autres surprises.
La 43e édition de la Coupe Icare aura lieu du 22 au 25 septembre 2016 sur les sites de Saint-Hilaire-du-Touvet et Lumbin, au coeur de l’Isère et du Dauphiné.

L’éléphant, symbole de ce qui ne devrait pas voler

L’affiche bigarrée de cet événement haut en couleurs est signée Valérie Dumas, dans le plus pur style d’Icare et avec toute la fantaisie de l’artiste.L’éléphant, symbole de ce qui ne devrait pas voler selon les lois de la physique, illustre parfaitement l’ambiance décalée du traditionnel concours de déguisements, qui réunit chaque année plusieurs centaines de pilotes de parapente et de deltaplane, à l’imagination débordante. Au décollage ou à l’atterrissage, les spectateurs ont le plaisir de découvrir des objets volants pas toujours très identifiés, tous plus improbables et poétiques les uns que les autres, passionnément conçus pendant des mois par les carnavaliers volants venus du monde entier. Animal fétiche de l’illustratrice, cet éléphant zébré et casqué d’une tortue, monté d’un flamand rose à damier, inspirera à coup sûr les participants de la 43e Coupe Icare

Les disciplines de la Coupe Icare

  • Vol libre sans moteur : parapente & deltaplane, cerf-volant & boomerang, fauconnerie
  • Vol libre avec motorisation légère : paramoteur, ULM & PULMA,autogire
  • Vol en ballon : montgolfière & dirigeable, ballon de papier
  • Aéromodélisme : modèles réduits de planeurs & de montgolfières, modèles réduits motorisés
  • Parachutisme : free fly & wingsuit
  • Vol à voile : planeur
  • Vol moteur : avion de voltige, équipe de voltige de l’Armée de l’Air française, avion de collectio

Les animations de la Coupe Icare

  • Icare Expo : salon international des professionnels du parapente et du paramoteur
  • Icarnaval : concours de vol déguisé en parapente et deltaplane
  • Icare Show : démonstrations aériennes de parapente, deltaplane, paramoteur, ULM, voltige avion, parachutisme
  • Icarobatix : course aux pylônes en paramoteur
  • Icare Ballons : rassemblement de montgolfières et dirigeables
  • Icares du Cinéma : festival international du film aérien
  • Icare Model : démonstrations et salon de l’aéromodélisme
  • Icare Atterro : salon des sports et loisirs de plein-air, démonstrations et ateliers de fabrication cerfs-volants
  • Icare Mômes :espaces ludiques et pédagogiques dédiés aux enfants à Saint-Hilaire et à Lumbin
  • Icare Folies : spectacles de rue et concerts

 


T6 sur le nez à Reghaïa en 1958

T-6G1 de l'EIALAA 1/32 en mauvaise posture à ReghaÏa 1958

T-6G1 de l’EIALAA 1/32 en mauvaise posture à ReghaÏa 1958 ©Jacques Hémet

Reghaïa près d’Alger 6 août 1958, ce T-6G1 bien que sur le taxiway est  en mauvaise posture , Jacques Hémet, 20 ans à l’époque des faits, témoigne « Voici ce que nous entendions ; Reghaîa recevait à cette époque des pilotes qui avait subi une formation de base sur Fouga  Magister et que l’on devait transformer sur T 6 sur le terrain. Le roulage au sol n’était pas une chose facile en T6 quand on sortait du  Fouga Magister d’où quelques gags dans le genre de celui auquel j’ai assisté…. »

Merci à Pierre Jarrige et Alain Crosnier qui nous fournissent des informations complémentaires. C’est le sgt Coiffard qui pilotait ce T-6G1 n° 49-3006 codé 14 appartenant à l’EIALAA 1/32 . En conséquence le moteur dut être changé.


L’aventure des ailes du monde

GENÈSE D’UN PROJET AÉRONAUTIQUE FOU

A Epervans (71), ville de 1 800 habitants dont Eric Michoux est le maire, la Grande Guerre était dans tous les esprits lors des préparatifs des cérémonies du 11 novembre 2014.
Au détour d’une conversation, Eric Michoux, évoque alors l’ingéniosité des frères Farman lors du conflit de 14-18.
Pour rendre hommage aux héros et inventeurs de cette douloureuse période de l’histoire, l’idée de construire l’avion F40, qui a équipé 40 escadrilles de la force aérienne pendant la Première Guerre Mondiale, se précise.
Le Lieutenant-colonel Luc Pillot de Coligny, Délégué militaire départemental de la Saône et Loire, a été enthousiaste à l’idée de ce projet associant ainsi et naturellement le Président du Souvenir français, Jean-Claude Bernardet, qui souligne que « cela s’insèrerait parfaitement dans les programmes commémoratifs nationaux prévus dans les quatre années à venir ».

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LES FRÈRES FARMAN, CRÉATEURS DU F40

Dès 1915, les frères Farman ont déjà leur arme secrète, le F40. Un avion d’observation, équipé d’un moteur Renault de 80 chevaux, et mis en service en 1916, sur les champs de bataille de la Somme puis à Verdun. Comme à cette époque, on a l’esprit pratique, on leste l’appareil de quelques bombes et fléchettes que l’observateur jette par-dessus bord. Quelques mois plus tard, l’on y adjoindra aussi des mitrailleuses….Les Russes, les Anglais l’adoptent, tout comme les Italiens qui utiliseront cet avion dans les années 20 pour équiper leurs services de police.

Les F40 survoleront même les Dardanelles !
Le F40 est retiré du front en 1917…
Sur les quelques 5 000 appareils construits, quelques très rares survivants sont aujourd’hui dans les musées. D’où l’intérêt de refaire vivre la mémoire

Henry_FARMANLeur légende coïncide avec celle de l’aviation. Dès 1908, alors que Blériot n’a pas encore traversé la Manche, les trois frères Farman, Dick, Maurice et Henri, ont déjà planché sur le sujet. Jusqu’à l’aube des années 40, ils auront inventé quelque 200 modèles d’avions, créé leurs propres écoles de formation de pilotes, et initié, via la Société Générale desTransports, ce qui deviendra plus tard, avec la complicité de Marcel Dassault (qui a travaillé avec Farman dans les années 14), la prestigieuse compagnie Air Union (Air France). Entre-temps, les Farman auront également rayonné sur tous types de compétitions sportives. Les épreuves cyclistes avec les cycles Gladiator, automobiles avec leurs propres modèles rivalisant de luxe et de puissance avec ceux d’Hispano Suiza et aériennes, bien sûr, en réalisant le premier vol officiel en circuit fermé d’un kilomètre, d’une durée de 1 minute et 28 secondes le 13 janvier 1908. Le 30 octobre 1908, il réalise le premier vol de ville à ville, de Bouy à Reims, équivalant à une distance de 27 kilomètres. Le lendemain, Henry Farman remporte le record d’altitude à bord d’un aéroplane.Pendant un demi-siècle, les Farman vont faire rapidement progresser l’aviation, soutenus techniquement par Renault,Gnome et Rhône ou Michelin.i.

NAISSANCE DE L’ASSOCIATION DES AILES AU MONDE

Pour piloter ce projet atypique, est créée, en 2014, l’association Des Ailes au Monde, dont le nom fait référence à la citation « ils ont donné des ailes au monde », gravée sur le mémorial Farman. La présidence en revient, très logiquement, à Jean-Claude Boyer, directeur général des sociétés Farman à Tours et Escofier à Chalon (Groupe Galilé), et passionné d’aviation et d’histoire de l’aéronautique. Son profil de dirigeant d’entreprise et de meneur d’hommes colle parfaitement au contexte et à l’ampleur de ce défi.

VOYAGE DANS LE TEMPS AVEC LA CONSTRUCTION INTÉGRALE D’UN AVION F40

Faute d’avoir retrouvé un appareil d’époque à restaurer, la construction pure et simple de l’avion F40 est retenue. Partant ex nihilo, de la recherche des plans dans les archives de l’armée française à la fabrication des pièces du F40, l’association Des Ailes au Monde, rassemblant l’entreprise Farman, le Lycée Professionnel Astier de Paray le Monial (formant aux métiers de l’aéronautique) et des industriels passionnés (Renault, Michelin…), entame une course serrée contre la montre. Première étape et reconnaissance officielle réussies : en octobre 2015, le projet de construction du F40 des frères Farman a reçu le label national « Centenaire », récompensant les projets audacieux. Avec un vol inaugural prévu en 2018 et diverses actions pédagogiques programmées en faveur du devoir de mémoire en France, le F40 fait donc partie du programme sélectif des manifestations officielles des commémorations de la Grande guerre

Usine Michelin

 

MISSIONS DE L’ASSOCIATION DES AILES AU MONDE

• Participer au Devoir de mémoire du conflit mondial de 14-18 : inscription au calendrier des manifestations nationales commémoratives de la Grande Guerre auprès du Souvenir Français.
• Favoriser la pédagogie et les échanges intergénérationnels : dans le cadre du partenariat avec le Lycée Professionnel Astier de Paray le Monial et sa Proviseure Madame Suzanne Chevrot, un programme est mis en équation avec les programmes scolaires.
Objectif : associer les élèves à la construction du F40 et à la connaissance environnementale de l’appareil, en reliant l’approche technologique des matériaux et des systèmes de vol, rudimentaires aujourd’hui, mais novateurs il y a 100 ans. « Notre rôle, en tant qu’association, c’est de favoriser cet échange transgénérationnel et de faire revivre une légende.
Dans ce projet il y a de la mécanique, de la physique, de la menuiserie, mais aussi de l’Histoire. Un vrai morceau de patrimoine à faire partager » explique Jean-Claude Boyer, le président de l’association.
• Fédérer autour du devoir de mémoire et de commémoration tous les acteurs des filières de l’aéronautique, de la Défense et de la Culture ainsi que tous les passionnés d’aviation

Farman F40 1915

Farman F40 1915

PRINCIPALES ÉTAPES DU CALENDRIER DES AILES AU MONDE

1915 : Les frères Farman construisent la version F40.
Pendant la Grande Guerre, 40 escadrilles de la force aérienne française, mais aussi belge, russe et roumaine sont équipées de F40.
1916 : Les escadrilles, dont « La Hache » participent à la bataille de Verdun.
1917 : Le F40 est retiré du front et destiné à la formation des pilotes.
1921 : Antoine de Saint-Exupéry vole pour la première fois à bord du Farman F40 n° F-CTEB.
2013 : Farman intègre le Groupe Galilé.
2014 : Création de l’association Des Ailes au Monde pour commémorer la Grande Guerre par la construction
d’un F40.
automne 2015 : Mise en chantier de l’avion F40
6 novembre 2015 : : Présentation officielle du projet et cérémonie de labellisation Des Ailes au Monde au siège de l’entreprise Farman (groupe Galilé), à Joué-les-Tours (37).
11 décembre 2015 : Organisation d’une exposition pédagogique itinérante au Lycée Professionnel Astier de Paray-le-Monial (71). L’exposition, en présence des élèves et de l’équipe pédagogique du Lycée Astier, décline le projet de construction d’une réplique du F40. Une conférence est donnée par l’historien de la Base Aérienne 102 sur le thème « Henri Farman, concepteur de cet aéronef ».

9 mai 2016 : Organisation de 3 jours de visite du site de Verdun pour des lycéens et des classes de 3e.
juin 2017 : Présentation du projet au salon du Bourget.
11 novembre 2018 : Premier vol officiel du F40.

Pour contacter l’association » Des ailes au monde »:

https://desailesaumonde.wordpress.com/
https://www.facebook.com/Des-Ailes-au-Monde-715218241916236/info/?tab=overview

Adresse postale : Association des Ailes au Monde, 18 rue de Thiard, 71100 CHALON-SUR-SAONE