Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°5)

 

Albert TE-1 n°1 (ou 01) F-AIVA. Édouard Albert a produit 5 exemplaires de ce monoplan propulsé par un moteur Salmson 9Ad de 40 ch. Codé 14 pour le concours des avions de tourisme de 1928. (Collection Espace Air Passion, Angers.)

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici le récit de la quatrième journée, donnant suite aux précédents  articles :

Les trois premières journées du concours de l’Association Française Aérienne ont été très animées. Elles ont permis une première sélection, en laissant dans la compétition les machines qui ont subi avec succès les épreuves éliminatoires. Six Français, trois Britanniques et un Allemand restaient en ligne mardi soir. Il est seulement regrettable que quatre appareils intéressants aient été éliminés les journées précédentes. En effet, Il aurait été interessant de voir participer à l’épreuve de rendement non seulement Neville Stack et le quatrième avion Caudron mais aussi et surtout le biplan C. A. L. 4 de Comper et le petit Klemm-Daimler de 20 CV.

Donc ce mercredi 12 septembre, les dix appareils qualifiés ont participé à l’épreuve de rendement, celle ci consistait à parcourir huit fois le circuit Orly-Buc-Orly, soit 312 kms à la plus grande vitesse possible et en consommant le moins possible. C’était là l’épreuve la plus importante du concours.

Le contrôle des consommations s’effectua de la façon suivante: on pesa les équipages et les avions, en ordre de vol, avant le départ ; au retour, on les fit de nouveau passer sur la bascule et la différence entre les deux pesées donna la consommation.

Le premier qui partit fut Vanlaère, à 11h17, sur Caudron-Anzani 60 CV. Il devait malheureusement être victime d’une panne et se poser à Villacoublay. Vanlaère fut le seul concurrent qui ne couvrit pas les 312 kms du parcours. Les neuf autres réussirent à terminer l’épreuve en des temps qui varient de 2 h 07 min. 08 sec., pour le plus rapide (Lady Heath), à 2 h. 39 min. 58′ pour le plus lent (Maurice Finat).

Rien de particulier n’est à signaler dans cette intéressante épreuve qui devait confirmer le remarquable rendement du petit monoplan Klemm à moteur Salmson 40 CV, de  Robert Lusser.  Broad, sur le Moth-Gipsy, l’approchait de très près. 110 points sur un total de 1.200 séparaient Lusser de Broad, à la fin de la quatrième journée. Preuve que le règlement n’avait pas été si mal étudié que cela, puisque les deux meilleurs avions du lot se détachaient nettement des autres.

Le jeudi 13 septembre la journée ne comportait aucune compétition. Aussi à Orly, les mécaniciens et les pilotes en profitèrent-ils pour terminer les ultimes préparatifs avant le départ pour l’épreuve de régularité.

Le vendredi 14 septembre, pilotes et officiels se retrouvent à Orly pour le départ de la première étape du grand circuit. Il fallait gagner Nancy avant 16 heures, soit un vol d’une distance de 284 kilomètres. Les prévisions météorologiques n’étaient pas mauvaises, le temps était beau avec un léger vent contraire Nord-Nort-Est. Une brume au sol rendait la visibilité médiocre au départ de Paris Tout d’abord, on apprit que l’équipage Caudron ne prenait pas le départ en raison du peu de chances qui lui restait pour s’assurer une bonne place dans le classement général. Cette décision fut fort commentée et les concurrents furent unanimes à regretter que Delmotte et Massot soient Contraints d’abandonner.

Après quelques pesées et les vérifications de la charge utile, René Rouyé sur le Caudron Salmson de Finat prit le départ pour Essey-les-Nancy à 9 heures 17.  Quelques minutes après, Lemerre avec son classique chapeau de paille et ses gants beurre frais accompagné de son mécanicien, décolle à 9 h 20 : Deux tours de terrain, un coup de chapeau par la fenêtre et la limousine Guerchais. Anzani met le cap à l’Est, bientôt suivi, à 9 h. 23, par le jeune Fisbach sur Albert-Salmson. Nullement intimidé par ce long voyage pour un débutant, Fisbach était très à l’aise et il est à noter qu’il était le seul à en emmener un contrôleur de vol Badin en vue de l’occasion qu’il avait fait 6 heures de pilotage en cabine noire chez Farman. A 9h45 lady Heath et Percival, sur leur Avro-Avian-Cirrus, décollent de conserve. Trois minutes plus tard, c’est le tour de Robert Lusser  le leader du classement général. Après avoir évolué autour du terrain, Lusser se repose puis repart, après avoir remis de l’ordre dans son déroule-carte dont la feuille s’était détachée.

Il ne restait plus à partir que l’avion de Broad, car celui-ci n’était pas encore arrivé  sur le terrain après une heure d’attente, le retardataire pris l’air à 11h16, accompagné de Tapper  sur le « Moth » personnel Lady Heath, emportant les toilettes et les bagages de cette charmante pilote.

Pierre Fisbach, le pilote de l’avion Albert, n’eut vraiment pas cette de chance au cours de cette première étape. En raison du vent contraire et craignant la panne d’essence, Fisbach résolut de se poser au camp de Mailly pour s’y ravitailler. Des piquets endommagèrent légèrement la queue de son appareil. La réparation fut vite effectuée,mais en voulant repartir, une baisse de régime peu après le décollage le contraignit à faire un atterrissage de campagne sur un bois. L’appareil fut brisé, sans aucun mal pour le pilote qui ne dut qu’a son sang-froid  d’éviter un accident plus grave. Le cran de ce jeune homme dans ces circonstances délicates montre l’étoffe dont il est fait et permet de dire qu’il ira loin.

A Nancy, l’arrivée eut lieu sur le  terrain du 21e régiment, à Essey. Ce terrain vaste et bien dégagé, se trouve à  proximité de la ville. Un embryon d’aménagement : poste radio et un bureau du S.N.Aé  constitue toute l’ installation civile. C’est donc  aux militaires que l’on eut recours pour abriter et ravitailler les concurrents.

Dès 9 heures du matin, les dévoués commissaires de l’Aéro-Club de l’Est, étaient présents. On remarquait aussi la présence de Mlle Marie Marvingt, la doyenne des aviatrices, et de MM. Henry Brun, Président de l’Aéro-Club de l’Est; Bichaton, Vice-Président de l’Association des Amis du 21e régiment, et du lieutenant-colonel Keller.

Un radio d’Orly confirme le départ des sept appareils. Le public, relativement nombreux pour un jour de semaine, attend patiemment l’arrivée en contemplant sagement le départ des gros avions de bombardement qui s’en vont aux manœuvres. L’attente n’est d’ailleurs pas de longue durée. En effet, à 12 heures 9 minutes, 25 secondes, les deux Avro-Avian de Lady Heath et du capitaine Percival sont au-dessus de la piste. Très galamment, ce dernier se pose le second. Puis, après une nouvelle attente, le Caudron-Salmson de Rouyé apparaît à son tour, il est 13 h. 16 min. 30 sec. On enregistre ensuite les atterrissages de Lemerre, sur Guerchais-Anzani à 13 h. 16 m. 30 s, de Lusser à bord de son Klemm-Salmson, à 13 h. 19 m. 30 s. et enfin du capitaine Broad a 13 h. 33 m. 25 s. A sa descente, Lemerre, toujours ganté de beurre frais et couvert de son inséparable chapeau de paille, obtient un  joli succès. Son appareil, ainsi que celui de Lusser, d’une forme moderne, suscite tout particulièrement l’intérêt des visiteurs auxquels se sont joints, outre un imposant contingent de réservistes, tous les pilotes du régiment. Un peu avant la fermeture du contrôle, à 13 h. 55, le « Moth » qui transporte les pièces de rechange de l’équipe « Avian Cirrus » se pose à son tour.  Lady Heath, emmène Mlle Marvingt à son bord et la fait évoluer pendant quelques minutes, de main de maître.

Tout le monde  sauf le malchanceux Broad, encore aux prises avec son moteur, se retrouva au dîner amicalement offert par l’Aéro-Club de l’Est.

A suivre……

Sources des informations :

Espace Air Passion, Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr/

L’Aviation légère en France (1920-1942) par Roger Gaborieau : http://www.aviation-legere.fr/

BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr

Hebdomadaire Les Ailes :

06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928  page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12

L’Est Républicain 15 septembre 1928


Concours d’Avions Légers 1928 3eme journée (partie N°4)

Klemm KL25D D-1357 piloté par Robert Lusser © Jaques Hémet

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici le récit de la deuxième journée, donnant suite aux précédents  articles :

La troisième journée  plus active encore que les deux précédentes.

Les concurrents ont terminé les derniers essais qui leur restaient à faire pour l’attribution de certains points de qualité. Tous ont tenté leurs épreuves de montée et de décollage. En raison de la forte charge emportée par la plupart des concurrents, ces épreuves étaient dures, très dures même et c’est un beau succès à l’actif des petits avions que d’avoir pu faire ce qu’ils ont fait.

Quatre appareils ont été éliminés en fin de journée. Le premier, Neville Stack, ayant constaté des fuites importantes dans son réservoir d’essence, le démonta pour le faire réparer et, en attendant, accomplit ses épreuves avec un réservoir, emprunté à l’appareil de Lady Heath. L’interchangeabilité des pièces de l’Avro-Avian aurait pu être valorisé, mais le règlement interdisait le remplacement d’un réservoir. Les épreuves de Neville Stack furent annulées et  on lui imposa de les recommencer avec son réservoir d’origine.  Le réservoir, d’ailleurs mal réparé, arriva trop tard et le pilote anglais dut renoncer

Le second hors concours est le courageux Comper qui après avoir travaillé toute la nuit, avec la collaboration de M. Makee, le chef du Centre d’Entrainement d’Orly et de ses ouvriers à la réparation du C. A. L. 4, avait réussi l’épreuve de démontage et remontage. Mais jouant de malchance, au moment où Il allait décoller, il creva un pneu. Le soir, il repartit pour l’épreuve de décollage qu’il accomplit en même temps que celle de montée. Il grimpa correctement et disparut au loin. On devait attendre vainement son retour. Par suite d’une avarie a la canalisation d’huile, il dut atterrir aux environs d’Arpajon, sans mal d ailleurs. se retrouvant par conséquent hors concours.

les deux autres éliminations sont celles du Caudron N°4 qui n’a pas réussi son épreuve de montée dans les conditions requises et du Klemm-Daimler. Aichele, son  pilote eut  des ennuis de moteur; au troisième  essai, le petit « deux-cylindres » qui avait à son actif, quelques centaines d’heures  refusa de tirer l’avion jusqu’à l’altitude exigée.

Ces quatre défections ramena donc à 10 le nombre des appareils restant restant qualifiés pour l’épreuve de rendement. Il faut d’ailleurs constater que la plupart de ces dlx appareils accomplirent les épreuves de montée  et de décollage avec aisance.

Appareils

MoteurPuissance PilotePoids à vide en kgCharge utile en kgPoids total sans combustible en kg
Caudron N°1 Salmson40 CVMaurice Finat337204541
Caudron N°3 Salmson 60CVMassot381125,5506,5
Caudron N°4 Anzani 60 CVDelmotte391217,5608,5
Caudron N°6 Anzani 60 CVJean Vanlaere392215,2607,2
Klemm N°9 Salmson 40 CVRobert Lusser314246,5560,5
Guerchais N°10 Anzani 50 CVPierre Lemere398153,5551,5
Albert N°14 Salmson 40 CVPierre Fisbach253108,2361,2
Avro-Avian N°18  A.D.C. cirrus 85 CVCapitaine Perceval390224614
De Havilland-Moth N°20Gipsy 85 CVCapitaine Broad392214,8606,8
Avro-Avian N°25A.D.C. cirrus 85 CVLady Heath395231,2626,2

Montée à 1.500 mètres

De Havilland-Moth N* 20 en 8 min. 50 : 128 points

Avro-Avian N* 18 en 10 mm : 120 points.

Albert N* 14, en 11 min. 30 : 112 points.

Klemm n° 9, en 13 min. 30 : 100 points.

Avro-Avian n° 25 en 15 min : 90 points.

Caudron n° 3 en 16 min. 30: 82 points.

Guerchais n° 10 en 19 min. 20 : 64 points.

Caudron n°4 en 21 min. 30 : 52 points.

Caudron n°1 en 29 min. 30: 2 points.

Le Caudron n° 6 est également qualifié.

Distance de Décollage

Caudron n°1 en 91 mètres : 40 points.

Caudron n°3, en 104 mètres: 37 points.

De Havilland n°20 en 106 m.: 36 points.

Klemm n°9 en 112 m. 15 : 34 points.

Avro-Avian n° 25, en 115 mètres: 34 points.

Albert n°14 en 116 m. 5 : 33 points.

Caudron n°4, en 137 m. 5 : 28 points.

Avro-Avian n°18, en 139 m. 5: 28 points.

Les Caudron n° 6 et Guerchais n° 10 sont également également qualifiés.

A suivre……

Sources des informations :



Concours d’Avions Légers 1928 2eme journée (partie N°3)

Guerchais-Roche T 2 n°1 F-AIYL codé 10 à moteur Anzani 50 ch. Modifié en T-12 par montage d’un moteur Renault en ligne de 90 ch, avec la même immatriculation.   ©Collection Espace Air Passion, Angers.

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici le récit de la deuxième journée, donnant suite aux précédents  articles :

Le deuxième jour du concours, lundi, fut tout à fait animé. Plusieurs pilotes atterrirent sur le terrain, en visiteurs. Ce qui caractérisa la journée fut la visite minutieuse des Commissaires auprès de chaque appareil afin d’attribuer à ceux-ci les points de qualité prévus aux règlements.

Les représentant le Service technique de l’Aéronautique (S. T. I. Aé) examinèrent successivement l’aménagement réalisé en vue du transport des passagers, les mesures de protection contre l’incendie, l’adaptation et les possibilités d’adaptation des parachutes, etc.

Auparavant, les commissaires avaient procédé à la pesée des équipages, des sacs de lest, des parachutes ; on avait contrôlé l’emplacement des sièges. Et, tandis que les Commissaires techniques poursuivaient leur examen, d’autres commissaires et le  chronométreur officiel se mettaient en devoir d’enregistrer les premiers essais pratiques Ceux-ci concernaient le démarrage des moteurs, le démontage et le remontage des voilures, l’emploi de la double-commande. Dans la soirée, certains concurrents s’attaquaient déjà à l’une des éliminatoires : la montée à 1.500 mètres en moins de 30 minutes avec, à bord, toute la charge.

La plupart des avions présentés étaient équipés en biplaces, seul l’avion Albert est monoplace. Certains concurrents ont renoncé à enlever un passager et ont préféré le remplacer par du lest, perdant ainsi la prime de 15 points, mais leurs appareils n’en sont pas moins des biplaces, aménagés comme tels et pourvus d’ailleurs, en majorité, de la double commande. Comme recherche du confort, aucune nouveauté à signaler : le « Moth » de Broad, les Avro-Avian, de Stack, de Percival et de Lady Heath sont, certes, très confortables ; les habitacles sont nets, propres, dégagés, mais le carrossier n’est pas encore passé par là. Sur la limousine Guerchais par contre on peut constater une recherche évidente d’un plus grand confort.

On ne constate rien non plus de nouveau non plus concernant la protection contre l’incendie,  mais uniquement la réunion de différents dispositifs propres à réduire le risque du feu.  Guerchais mettra au point, plus tard, l’adaptation du carburateur Henriot pour carburants lourds à son moteur Anzani.

Quatre appareils à recouvrement rigide ont été présentés. Mais seuls, Guerchais et Albert ont enlevé les 15 points prévus. Les deux petits Klemm n’ont que 60 pour 100 de leurs ailes « en contre-plaqué » et le règlement exigeait 66,6 pour 100. Dommage, car, en fait, ils méritaient les points. Décidément, un concours ne récompensera vraiment le mérite que lorsqu’il ne comportera pas de règlements et que ses résultats ne dépendront que du bon sens et de la logique des choses. et des commissaires.

Albert TE-1 n° 05 F-AIVA à moteur Salmson 40 ch lors de l’épreuve de démontage du concours de 1928 à Orly.(Coll. Espace Air Passion, Angers)

En matière de montage et de remontage,  le repliage des ailes du « Moth » et des trois « Avian » sont remarquables, mais Caudron a fait tout aussi bien en 6 minutes 45. le biplan de Massot a été replié, est passé sous le portique de contrôle, fut remonté et a décollé, tout cela en 6 minutes 45. Côté parachutes: une simple constatation. La plupart des concurrents sont équipés d’un parachute. Tous ont réussi à convaincre les commissaires, par des démonstrations variées, que leur parachute était utilisable et presque tous ont ainsi gagné les cinq points promis.

Moins bonne note dans la voie du démarrage du moteur : Caudron a bien réussi quelques mises en route, mais les Anglais, qui deux ans auparavant , avaient sur le « Moth » un excellent démarreur, l’ont supprimé parce que trop lourd — pour en revenir au démarrage à la main.

En matière de protection contre le capotage, seul l’atterrisseur sans essieu a pu être récompensé, c’était la seule mesure présentée pour diminuer ce risque pourtant assez grave. A ce propos, l’Avro est supérieur au « Moth » qui a conservé son essieu. Albert et Guerchais ont écarté cette solution.

A signaler, au compte de la journée de lundi, !a nécessité pour Comper de réparer complètement son atterrisseur endommagé la veille et une nouvelle  exhibition du pilote anglais Atcherley, qui est bien digne de figurer parmi les plus grands « as » de la virtuosité.

à suivre……

Sources des informations :

Espace Air Passion, Angers : http://www.musee-aviation-angers.fr/

L’Aviation légère en France (1920-1942) par Roger Gaborieau : http://www.aviation-legere.fr/

BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr

Hebdomadaire Les Ailes :

06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928  page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12


Concours d’Avions Légers 1928 1ere journée (partie N°2)

Klemm L25D D-1357 piloté par Robert Lusser © Jaques Hémet
 

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Voici la suite de l’article précédent « Concours d’Avions Légers 1928 (partie N°1)« .

La première journée (Dimanche 9 septembre) du Concours d’Avions Légers s’annonce bien car le temps est ensoleillé et le ciel est bleu.

De 10 à 13 heures, l’aérodrome fut animé par l’arrivée des concurrents parmi lesquels Lady Heath  avec son Avro-Avian et par quelques essais de ceux déjà présents. A deux reprises le Lieutenant Comper venu de Felixstowe sur son petit biplan C.L.A. 4, à moteur Bristol-Cherub 32 CV fit un vol  au dessus de l’aérodrome d’Orly,  malheureusement, au cours d’un troisième essai, le moteur eut une défaillance d’alimentation et l’avion reprit contact un peu rudement avec le sol. Une ferrure de l’atterrisseur fut faussée et entraîna une réparation assez longue.

« L’écurie » Caudron vint presque complète. Seul, Avignon, des Assurances Syndicales, manqua à l’appel. Maurice Finat, sur son C.109 (F-AITI), arriva vers midi, précédé de Vanlaère, Delmotte et Massot. Caudron, outre l’avion de Finat, présente quatre appareils mais n’ayant que trois pilotes  disponibles, un avion ne prendra pas le départ. Toute la production Caudron, en matière d’avions légers, est représentée :

  • le C.109  F-AITI à moteurs Salmson de 40 CV
  • le C.161, F-AIPV biplan à moteur Salmson de 60 CV,
  • le C.116,  F-AIRA également à moteur Salmson 60 CV,
  • le C.113  F-AIUC à moteur Anzani 70 CV
  • le C.114  F-AIQG à moteur Anzani 50 CV.

La petite limousine de Guerchais (F-AIYL) est est une véritable nouveauté pour l’époque, il s’agit d’un monoplan, conduite intérieure, à moteur Anzani de 50 CV.  Le Service de la Navigation Aérienne a imposé un vol d’essai à l’appareil avant de lui accorder un permis de circulation provisoire. Dimanche matin, Le pilote Pierre Lemerre mène à bien cet essai. L’appareil vole bien et paraît se comporter aussi bien qu’il en était attendu.

Vers 11 heures, Magnard a amené à Orly l’avionnette Albert destinée au jeune pilote Pierre Fisbach. Bel appareil. Magnard a terminé son petit voyage à Dugny et Orly par quelques évolutions de choix. Peu après l’atterrissage, Fisbach a pris place pour la première fois dans l’avion  et a réalisé un bon départ. Ce jeune pilote n’a que dix-huit ans, et a passé son brevet de tourisme, chez Morane-Saulnier, juste quelques jours avant le départ officiel du concours. A noter que Pierre Fisbach est propriétaire de l’avion et donc, un des premiers clients d’Albert.

Les cinq avions Caudron, la limousine de Guerchais et le petit monoplan Albert constituent toute la participation française.  Sur les seize appareils engagés au départ, il ne s’en trouve que sept pour représenter la France.  Nessler a renoncé à concourir, bien que son appareil fut à Orly, parce qu’il estimait n’avoir aucune chance, Peyret, une fois de plus, a différé les essais de son tandem,  Mauboussin, Leduc, Aireau n’étaient pas prêts, Albert a fait trop tard l’effort qui s’imposait et seul un appareil sur les quatre qu’il avait engagés était en mesure d’être ce dimanche à Orly, enfin, Avignon, pour une raison quelconque, ne rallia pas le lieu de la compétition.

Du côté étranger, seuls les forfaits de l’avion allemand Baumer et celui du Lieutenant Bentley ont été enregistrés. Sont donc engagés, le petit biplan C.L.A. 4, du lieutenant Comper et les trois Avro-Avian à moteur Cirrus 85 CV de Lady Heath et des Capitaines Percival et Neville-Stack, plus le De Havilland « Moth » à moteur Gipsy, du capitaine Broadde Havilland

Venant d’Allemagne, Les deux Klemm ont fait grosse impression par leur atterrissage très court et en douceur. Le premier, piloté par Robert Lusser accompagné d’un mécanicien, est équipé avec un Salmson 40 CV l’autre Klemm est équipé d’un Daimler-Mercédès de 20 CV et piloté par Aicheale.

Pour en venir à la compétition proprement dite, dimanche celle-ci fut limitée  à la présentation des appareils, à la vérification des papiers des appareils et des pilotes, à la pesée des machines et au contrôle des soutes à  bagages. Le public était assez nombreux. Il eut la chance d’assister à une présentation en vol du Capitaine Atcheley, venu à Orly, sur un « Moth » en promeneur et qui se livra à une exhibition d’acrobatie absolument incomparable.

à suivre……

Sources des informations :

Jacques Hémet

BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr

Hebdomadaire Les Ailes :

06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928 page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12


Concours d’Avions Légers 1928 (partie n°1)

Caudron C.109 F-AITI appartenant à Maurice Finat ©Jacques Hémet

En 1928 l’Association Française Aéronautique  organisa le Concours d’avions légers. Celui ci s’est déroulé du dimanche 9 septembre 1928 au départ d’Orly  pour finir le vendredi 21 septembre au Bourget.

Cette épreuve eu entre autre  but  de fournir des informations précieux sur les possibilités d’adaptation d’avions légers au tourisme aérien et par conséquent aux  besoins de d’instruction en double commande. Trois nationalités ( France, Angleterre, Allemagne) furent présentes au concours. Le dimanche 9 septembre fut consacré uniquement à la présentation des appareils, à la vérification du poids à vide des avions limité à 400 kilos, au contrôle des licences des pilotes, des certificats et laissez-passer des appareils et enfin au tirage au sort de l’ordre des départs. Les epreuves du concours ne commencèrent réellement que le lendemain.

Lundi 10 septembre, dès 8h, les participants commencèrent par les épreuves éliminatoires de décollage et de montée.

  • L’épreuve de décollage consiste à décoller en moins de 250 mètres :  chaque concurrent se voit attribuer un point par 4 m. entre la longueur réelle du décollage et les 250 m maximum autorisés.

  • L’épreuve de montée consiste à atteindre l’altitude de 1.500 mètres en moins de 30 minutes : 2 points par 20 secondes entre le maximum de 30 minutes et le temps réel de montée.

  • Les commissaires commenceront l’examen des appareils pour l’attribution des points de qualité :

a) Aménagement pour le transport des passagers: 15 points par place aménagée, en plus de celle du pilote

b) Parachutes : 5 points par place équipée d’un parachute homologué par le S. T. I.Aé. français et utilisable

c) Protection contre l’incendie: 20 points si l’aménagement comporte un dispositif efficace de protection

d) Recouvrement rigide : 15 points

e) Démontage et remontage : 15 points si l’opération — suivie d’un vol de 5 minutes — est effectuée en moins de 30 minutes

f) Démarrage : 10 points pour trois mises en route — dont une à froid — dans le temps maximum de 15 minutes

g) Double commande : 10 points à tout appareil équipé d’une double commande, avec deux vols de 5 minutes chacun, le pilote occupant successivement les deux places ;

h) Protection contre le capotage : 5 points si l’appareil présente un dispositif efficace de protection

i) Visibilité et confort du poste de pilotage : 5 points pour le confort, la visibilité, la protection contre le bruit.

Mardi 11 septembre à partir de 8 heures, les commissaires poursuivirent l’examen des appareils pour l’attribution des points de qualité et firent exécuter notamment les essais de mise en route des moteurs, de démontage et de remontage des appareils.

Mercredi 12 septembre à partir de 8 heures, eut lieu l’épreuve de rendement qui consistait à effectuer huit fois de suite le triangle Orly-Buc-Orly, le tout sans escale . Tout atterrissage intermédiaire éliminant le concurrent de l’épreuve de rendement, mais non du concours

Le classement se fera par application de PxV/C la formule dans laquelle P est a charge utile, V la vitesse moyenne en kilomètres-heure et C la consommation totale en kilos. Le chiffre obtenu donnera le nombre de points.

Jeudi 13 septembre.  Aucune épreuve ce jour-là, la journée est consacré au repos des pilotes.

Vendredi 14 septembre.  A partir de 8 heures, départ des concurrents pour l’étape Orly-Nancy (aérodrome d’Essey), soit environ 284 kilomètres. Les concurrents doivent arriver à l’étape avant 16 h. Ceux qui rempliront cette condition recevront 60 points. Il en sera de même pour chaque étape, les jours suivants

Samedi 15 septembre. Nancy-Essey / Lyon-aérodrome de Bron, 345 kilomètres.

Dimanche 16 septembre. Lyon-Bron / Marseille-Marignane, 257 kilomètres.

Lundi 17 septembre. Marseille-Marignane/  Toulouse-Francazals, 313 kilomètres.

Mardi 18 septembre. Toulouse-Francazals / Bordeaux-Mérignac, 218 kilomètres.

Mercredi 19 septembre. Bordeaux-Mérignac / Nantes-Le Bêle, 292 kilomètres.

Jeudi 20 septembre. Nantes-Le Bèle / Le Havre-Bléville.

Vendredi 21 septembre. Le Havre-Bléville / pour Le Bourget

Samedi 22 septembre. Réception des concurrents par l’Association Française Aérienne et proclamation des résultats.

Le Concours des Avions Légers n’étant pas un meeting au sens habituel du terme, Il fut possible au public d’accéder gratuitement à l’aérodrome d’Orly, selon les  règles habituelles. Un ou deux autocars partaient chaque matin de la Place d’Italie, mais ils étaient réservés aux concurrents, aux commissaires et à la presse.

à suivre……

Sources des informations :

Jacques Hémet

BNF Gallica : http://gallica.bnf.fr

Hebdomadaire Les Ailes :

06 septembre 1928 page 1 et 2
13 septembre 1928 page 1, 2 et 15
20 septembre 1928  page 8 ,9 ,11,14
27 septembre 1928 page 11,12


Journée portes ouvertes à Soisson

 

Dimanche 11 juin 2017 de 10h00 à 19h00, le Groupement des Associations Aéronautiques Soissonaises organise une journée portes ouvertes sur l’aérodrome de Soissons- Courmelle (LFJS).

En plus des  avions basés sur l’aérodrome viendront  de nombreux avions de collections  un Skyraider , deux North American T6, trois  Boeing Stearman, trois Yak, un Stampe, un Stinson, un NC, Un Cessna 190, vous pourrez admirer tous ces avions lors de leur exposition statique.

Des baptêmes de l’Air en avion, ulm ou planeur seront bien sur possibles. De nombreuses animation seront présentées tels que vol et exposition de Cerf-Volant, simulateur de vol pour Adultes et Enfants visite des Installations : Hangars, Tour, Vigie. A noter aussi la participation de l’Armée de l’Air.

Des voitures de collection, ainsi que de véhicules militaires de la seconde Guerre Mondiale seront exposés.Des livres sur l’Aviation dans l’Aisne lors de  la première guerre mondiale seront aussi présentés.
classiquement vous pourrez acheter  T-shirts, Casquettes, Mallettes de Vol, Autocollants en souvenir de cette journée portes ouvertes

Possibilité de se restaurer sur place

Entrée libre

L’organisateur de cette journée portes ouvertes, le GAAS (Groupement des Associations Aéronautiques Soissonaises) est constitué des associations suivantes


Meeting de La Ferté Alais 2017 : Le temps des hélices

Le meeting « Le Temps des Hélices » 2017 se déroulera les 3 et 4 juin sur le Champ d’Aviation de Cerny / La Ferté Alais de 7h30 à 18h30. Comme en 2016, ces journées seront organisées autour de deux moments forts: La matinée sera réservée à une grande exposition statique accessible aux visiteurs, qui leur permettra de venir admirer « de près », quelques 150 avions historiques et de rencontrer les mécaniciens et pilotes qui les maintiennent en état de vol. Le matin sera aussi l’occasion de pouvoir s’envoler pour une ballade aérienne au-dessus de l’Essonne à bord d’un Junkers Ju 52. L’après-midi sera consacrée aux démonstrations en vol d’une centaine d’avions que vous pourrez admirer depuis la zone publique ou bien assis dans l’espace réservé à cet effet !
Le site offre également de nombreux points de restauration et un un espace réservé aux professionnels de la vente de produits autour du thème aéronautique:

– Bandes dessinées
– Simulateurs de vols
– Manèges pour enfants
– Jouets, Jeux, T-shirtsP

Entrée : 25€

Programme « PRÉVISIONNEL » du show aérien du meeting 2017 (Ce programme peut être soumis à modifications jusqu’au dernier moment)
Début des vols à 12h50 et fin prévisionnelle à 18h20. La chronologie peut légèrement varier entre le samedi et le dimanche

Prélude Irène
– Jodel D113 (F-PACP)
Max Plan MP 205 Busard (F-PRJR)
Scheibe SF-28A Falke Tandem (F-CCJY)

Les Pen Duick
– Fouga Magister CM-170-R X 2 (F-GSYD / F-AZZD)

Les pionniers
– Morane type H (F-AZMS)
Blériot XI² (F-AZPG)
Déperdussin T (F-PDEP)

Le temps des as
SNCAN Stampe SV-4 A  X 3 (F-BCGQ, F-BDME, F-xxxx)
– Stampe SV4 C (OO-AFJ)
– Bücker Bü.133 Jungmeister X2  (F-AZBS, F-AYBO)
CASA 1131 E Jungmann (F-AZTT, F-AZGG)
– Fokker Dr.1 Triplan (F-AZVD)
– Albatros C2 (F-AZAV)
– Royal Aircraft Factory SE.5 (rep) x2 (F-AZCY, F-AZCN)

La Valse des Bücker
Bücker Bü.133 Jungmeister X2  (F-AZBS, F-AYBO)

1917 Georges GUYNEMER
– Bristol Fighter F-2B (F-AYBF)
Spad XIII (F-AZFP)

Les Arabesques de l’EVAA
Extra EA-330SC (F-TGCJ)

1920 Adrienne BOLLAND
– Caudron GIII (F-AZMB)

USA FLYING 1930/40
– Stinson SR-10C Reliant (F-GPJS)
– Beech D17S Staggerwing (F-AZJP)
– Laird LC-RW300 Speedwing (N4442)
– Ryan SCW-145 (VH-SCW)
– Bellanca Cruisemaster 14-19 (F-AYDS)

Die Luftwaffe
– Junkers Ju-52-3M (F-AZJU)
– Largage Paras sous SOA (JU-52)
Fieseler Fi-156C-3 Storch (F-AZRA)

Les FAUCONS DE STALINE
– Yakovlev Yak 11(F-AZNN)
– Yakovlev Yak 3 x2 (F-AZLY, F-AZXZ)
– Yakovlev Yak 3M (G-OLEG)

TORA TORA TORA
North American T-6G X 7 (F-AZCV, F-AZBE, F-AZVN, F-AZBQ, F-HLEA, F-AZAU,  F-AZTL)
North American AT-6C (F-AZQR)
– North American SNJ-5F (F-AZRB)
– North American NA-68 (F-AZHE)
– AT-6M modifié « Zero » (F-AZZM)
– Naval Aircraft Factory N3N-3 (F-AZNF)
– Ryan PT-22A Recruit (N53018)
– Boeing-Stearman PT-13 D Kaydet (F-AZJR)
– P-40N-5-CU Warhawk (F-AZKU)

Solo Display P-40N-5

Défilé au sol des avions Tora Tora

Wingwalker
Boeing PT-13D (N450D)

Gloster Gladiator
Gloster Gladiator Mk2 (G-GLAD)

 Ancre Marine
– Breguet Br.1050 Alizé (F-AZYI)
– Breguet Atlantic II
– Morane-Saulnier MS.760 Paris (F-AZLT)
– Fouga CM.175 Zephir (F-AZPF)
Morane Saulnier MS 733 Alcyon  X 2 (F-BKOI, F-BKOJ)
– Cap 10 Marine

Le Vol des Flamants
Dassault MD-311 Flamant (F-AZKT)
Dassault MD-312 Flamant (F-AZGE)

Forces Spéciales
C160 Transall (posé d’assaut tactique)

Le vol du Faucon
DFS 108-53 Habicht E Replica (D-1901)
(tracté par le Boeing-Stearman PT-17 Kaydet F-HDVD)

H75
– Hawker H75 (G-CCVH)

Warbirds Legends
Spitfire PR.XIX (F-AZJS)
North American P-51D-30-NA Mustang (F-AZSB)
Hawker Huricane Mk IIa (F-AZXR)

Hawker Sea Fury & Hunter
– Hunter T.68 (J4201)
– Sea Fury FB.11 (F-AZXJ)

Trois génération de chasseurs
– Hunter T.68 (J4201)
– Sea Fury FB.11 (F-AZXJ)
– Dassault Rafale (French Air Force) (à confirmer)

Dassault Rafale Solo Display
– Dassault Rafale (French Air Force)

Vol à voile
– Boeing-Stearman PT-17 Kaydet (F-HDVD)
– Pilatus B4 (F-CMAX)
– Morane-Saulnier MS.502 (F-AZCP)
– DFS SG-38 Schulgleiter (F-AZZG)

La Saga des CAPS
– CAP 10BK (F-GKAM)
– CAP10BKM (F-PXKE)
– CAP 10A (F-PYIF)
– CAP 20 X 3 (F-AZOE, F-AZOY et F-AZXX)
– CAP 21 (F-GTDM)
– CAP 222 (F-WWMZ)
– CAP 231 (F-GVFF)
– CAP 232 (F-EJAC)
– CAP 332 (F-HERA)
– CAP 432 (F-PRNJ)
– AJBS 10 (F-PZLD)

Duo Poursuite Voltige
– Pitts S2B (F-HBOB)
– CAP 222 (F-WWMZ)

L’Escadrille du Souvenir « Jean 80 ans »
– Piper PA-18 (F-PBEF)
– Piper J3  / Wag-Aero J-3 Sport Trainer (F-PJBS)
– Piper J3 (NC91944)
– Piper J3 C 65  X 2 (F-BEGU et F-GLRV)

Good Morning Vietnam
– North American T-28A Fennec X 2 (F-AZKG / N14113)
– Douglas AD-4N Skyraider x2 (F-AZHK et F-AZDP)
– Cessna Skymaster FTB 337 G (F-HCRF)

Voyage Privé
– BEECH D18S (N2913B)

L’Aéropostale
– Bréguet XIV (F-POST)

La Postale Dakota
– Douglas DC3 C-47A Skytrain (F-AZTE)

Le Retour…(Samedi uniquement)
– Boeing 777-328 ER (ou 777-228)
– Patrouille de France (8 AlphaJets)

Magique Airliner (Dimanche uniquement)
– Airbus A330-303 XL Airways

Memorial Flight
– Fokker D.VII (F-AZLM)
– Sopwith 1 1/2 Strutter 1B2 (F-AZNM)

Patrouille de France
– Programme complet le dimanche 4 juin


Vente de trois avions chez Artcurial le 13 juin 2017

Stampe SV4C F-GPPJ au meeting de La Ferté Alais 2013 ©Xavier Cotton

Paris- Le 13 juin prochain, Artcurial donne rendez-vous aux collectionneurs et passionnés d’aéronautique pour sa vente annuelle. Composée de 250 lots, cette vacation s’inscrit dans un mois riche en évènements aéronautiques, avec l’ouverture quelques jours plus tard du Salon du Bourget.

Les amoureux du ciel pourront espérer remporter aux enchères l’un des trois avions d’entraînement mis en vente,  à l’image du biplan Stampe SV-4C construit en 1949 pour équiper les écoles de pilotage en Europe (estimation : 75 000 – 95 000 € / 82 500 – 104 500 $). D’importantes pièces d’aviation militaire viendront compléter ce chapitre avec un rare siège éjectable d’un Mirage F1 (estimation : 2 500 – 4 000 € / 2 750 – 4 400 $). A une toute autre échelle, Artcurial présentera à la vente trois maquettes du Concorde formant un triptyque aux couleurs de la France, estimées chacune entre 3 000  et 5 000 € / 3 300 – 5 500 $. Enfin, les pionniers de l’aviation seront représentés par l’Américain Charles Lindbergh et son bonnet de vol porté lors de sa Traversée de l’Atlantique en 1927 (estimation : 30 000 – 50 000 € / 33 000 – 50 000 $), emblématique et unique témoignage présenté à l’occasion du 90ème anniversaire de la Traversée.

« Nous sommes fiers  de présenter ces trois avions des années 1950 et 1970 ayant formé toute une génération de pilotes européens. Par ailleurs, nous proposerons à la vente plusieurs pièces de mobiliers uniques dont un sofa et un bar réalisés par les ateliers Flown à partir de panneaux de hublots d’Airbus A340. » Sophie Peyrache, responsable Département Aéronautique, Artcurial

Artcurial
7, Rond-Point des Champs-Elysées
75008 Paris

www.artcurial.fr


Le Breguet « ? » de Costes et Bellonte à Hanoï

Costes devant le « Point d’interrogation » à Hanoï ©Jacques Hémet

Voici deux photos de sa précieuse collection que Jacques Hémet nous fait partager. Cette fois ci, le travail d’identification, de localisation et de situation dans le temps  est plus facile à réaliser, il s’agit de l’escale du « ? » à HanoÏ lors du vol retour entre Shangai et Paris après le record de distance réussi par Costes et Bellonte.

Fin 1927,  dans son usine de Villacoublay,  Breguet construisit cinq exemplaires du BR-19TR (pour Transatlantique ) plus connu sous le nom de « Breguet-Bidon » en raison de son réservoir d’essence de 3 735 litres situé dans la partie centrale du fuselage. Trois de ces avions étaient équipés d’un moteur Hispano-Suiza 12 lb de 600 cv, un avec un Renault 12 Kg de 550 Cv et le dernier avec un Lorraine 12 Eb en W, de 450 Cv. Deux exemplaires supplémentaires furent construits sous licence en Espagne

Le troisième et dernier BR-19 TR   à moteur Hispano fit son premier vol le 23 juillet 1928. Équipé d’une double commande et d’un poste radio dont l’indicatif était F-RANS celui-ci était destiné pour le vol Paris – New-York. Son nom de baptême, le « Point d’Interrogation » vient des nombreux problèmes techniques qu’il fallut résoudre lors de sa mise au point, mais il sera aussi connu par l’appellation « Le Rouge » en raison de sa couleur écarlate. Ses essais furent poursuivis jusqu’au 8 septembre 1928 soit une environ une trentaine d’heures de vol puis transformé en  type19 TF « Super-Bidon » par plusieurs modifications de structure afin de supporter une augmentation de volume du réservoir le portant à 5 370 litres. Il effectua son 1er vol le  29 mai 1929 et finit ses essais un mois plus tard.

Le 13 juillet 1929, Costes et Bellonte décollèrent à bord du « ? » à destination de New York, mais arrivés par le travers des Açores, Costes constata une consommation exagérée de carburant causée par un fort vent de face, il prit la sage décision de faire demi tour se reposer à Villacoublay. Ils avaient tout de même parcouru 5 400 km.

Entretien du moteur Hispano-Suiza 12Nb de 650 CV du « ? » à Hanoï ©Jacques Hémet

En attendant une météo plus favorable sur l’ Atlantique-nord, l’équipage décida  de s’attaquer au record de distance en ligne droite, malgré l’arrivée prochaine de l’hiver une tentative en direction de la Chine fut préférée à un vol vers l’Afrique du Sud.

Décollant du Bourget le 27 septembre 1929, le « ? » vola non-stop jusqu’à se poser à bout de carburant  dans un champ de la Mandchourie le 29 après un vol de 7905 Km. Le lieu d’atterrissage étant une zone de conflit entre l’URSS et la Chine, Costes et Bellonte, furent pris pour des espions communistes en raison de la couleur rouge de l’avion et incarcérés par les chinois. Le consul de France du intervenir pour qu’ils soient enfin libérés le 8 octobre. Costes et Bellonte redécollèrent le 14 octobre pour Moukden, Shangaï et Hanoï où ils séjournèrent plus d’un mois dans l’ attente des autorisations de survol pour le voyage de retour.  Ils ne redécollèrent que le 14 novembre avec un sac de 100Kg de courrier. Après avoir fait escale à Calcutta, Karachi, Alep, Athènes, et Rome, ils atterrissaient le 21 novembre au Bourget.

Toujours avec « le point d’interrogation » Costes et Bellonte réussirent ensuite, les 1er et 2 septembre1930, la 1ere traversée de l’Atlantique Nord d’Est en Ouest entre Le Bourget et  Curtiss Fiel à New-York

Après une tentative Paris-Japon de Codos et Robida le 11 septembre 1931, qui échoua en Allemagne sur panne moteur, le »Point d’interrogation » fut donné au Musée de l’Air où vous pouvez toujours l’admirer. Il porte sur le flanc gauche, sur une bande tricolore, la liste des villes escales, en particulier Hanoï, entre Shanghai et Calcutta.

Caractéristiques du Breguet 19 TF  » Super Bidon »

  • Moteur : HIspano-Suiza de 650 Cv
  • Hélice : Bipale en bois Breguet série 123
  • Envergure 18,30 m
  • Longueur : 10,71 m
  • Hauteur : 4,08 m
  • Surface portante : 59,94 m2
  • Poids à vide : 1990 à 2190 kg
  • Poids total en charge : 5240à 6700 kg
  • Vitesse maximale : 250 km/h
  • Plafond : 6700m
  • Autonomie maximale : 9000 km

Sources des informations :

Jacques Hémet

Le Fana de l’Aviation N°110 janvier 1979

Docavia N°9 « Records français de distance, 19191-1939 par Jean Liron


Breguet 19 TF ?


SKY HEROES sur Planète+ jeudi 18 mai à 22H35

Jeudi 18 mai 2017 à 22H35, sur Planète+ (chaîne du bouquet Canal Famille) sera diffusé  pour la 1ere fois (puis redifusés le dimanche 21 mai à 22h50) les deux premiers épisodes d’une série docu-fiction SKY HEROES d’un nouveau genre sur les héros de l’aviation. Ces épisodes, de chacun 26 minutes, revisitent les grands moments de l’histoire de l’aviation raconte l’exploit d’un grand nom de l’aviation, en faisant vivre au spectateur une expérience immersive, au plus près des émotions de ce héros. Les concepteurs, producteurs et réalisateurs de Sky Heroes, François Cusset, Bertrand Dévé, et Vincent Legrand, ont souhaité un traitement original et moderne : Le mélange d’images d’archives colorisées, d’animations et d’interviews.
Avec l’animation, Sky Heroes propose une esthétique inspirée des comics américains et permet de partager des moments inédits, au plus proche de la réalité. Les images d’archives, brillamment restaurées et colorisées pour l’occasion, redonnent vie à ces héros. Le spectateur vit ainsi l’histoire, enrichie par les éclairages d’experts de l’aéronautique.

A l’occasion des 90 ans de la première traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh, Sky Heroes ouvre sa collection avec ce héros américain. Le second numéro de la série est consacré au 1er as allemand de la grande guerre, le baron Manfred von Richthofen, dit le Baron Rouge.

Sky Heroes est un projet innovant conçu et réalisé par YES SIR FILMS qui s’inscrit dans la tendance d’une nouvelle génération de fictions documentaires avec pour objectif de ré-inventer le genre. À l’inverse des techniques d’animation traditionnelles, la motion capture (captation du mouvement) est un procédé d’animation 3D, réalisé avec des capteurs fixés sur des comédiens, pour des mouvements incroyablement proches du réel et qui conservent les codes cinématographiques que l’on connaît. Ce travail a été réalisé dans les studios de Solidanim, leader Français de la Motion Capture, co-producteur du projet et qui a travaillé sur de nombreuses productions américaines prestigieuses comme Avatar, Star Wars Rogue One.


SIREN C 30 S EDELWEISS par Roger Gaborieau

SIREN C 30 S « EDELWEISS »

En janvier 1963, l’Équipe de France de Vol à Voile part pour l’Argentine afin d’y participer au Championnat du monde qui se déroule à Junin, à quelques centaines de kilomètres à l’est de Buenos Aires. Elle est équipée du tout nouveau planeur de performances français, le C 30 S Edelweiss, construit par la SIREN et conçu par Jean Cayla, l’ingénieur à qui l’on doit également les fameux planeurs Breguet 901 Mouette, 904 Nymphale, 905 Fauvette et 906 Choucas.

Deux fois champion du monde, en 1954 et 1956, le Breguet 901 devait connaître un successeur, ce fut le SIREN C 30 S. Second au championnat mondial de Junin, l’Edelweiss permet deux ans plus tard à François-Louis Henry de remporter le Championnat du Monde de classe standard, en 1965 à South Cerney (Grande-Bretagne).

L’Edelweiss a été le premier planeur français à pilotage allongé, le premier construit en matériau composite (« sandwich» bois-klégécel) et le premier planeur de la SIREN, son constructeur. Il cumulait innovation technologique, élégance de lignes et performances. Il est entré parmi les planeurs mythiques du vol à voile français notamment en raison de ses qualités de vol et de son pilotage extrêmement agréable. Il est l’un des derniers représentants de l’industrie vélivole nationale avant le déferlement des planeurs « plastiques » allemands…

Des Edelweiss volent encore pour d’heureux propriétaires qui peuvent pratiquer le grand tourisme aérien à son bord en goûtant au plaisir de son pilotage exceptionnel et à ses performances encore honorables.

Cet ouvrage retrace l’origine des études menées par Jean Cayla pour l’Edelweiss, sa construction, ses succès sportifs et son utilisation dans les clubs, illustré de nombreux documents, dessins et photos. Il est aussi un hommage à Jean Cayla et un retour sur le sport vélivole des années 1960.

Auteur : Roger Gaborieau.

Éditions : Bleu Ciel diffusion, Le Creusot.

Format 21 x 29,7 (A4), 80 pages environ, broché.

Prix : 28 € + port.

Parution : septembre-octobre 2017. Réservation possible (sans paiement) sur le site : http://www.aviation-legere.fr