Clément Ader invente l’Avion

Clément Ader

Sur ce blog, il est beaucoup question d’Avion bien sûr et je ne pense vous apprendre que l’inventeur officiel de ce mot, si important pour nous les passionnés, est Clément Ader (né le 2 avril 1841 à Muret, décédé le 3 mai 1925 à Toulouse) En effet, si Clément Ader inventa des avions tel qu’Eole, il inventa aussi le nom « Avion« . Dès 1875, il emploie ce mot pour désigner certains de ses prototypes qui n’ont jamais volé en présence de témoins et il le dépose en 1890. Il était de ceux qui étaient convaincus que l’homme pouvait voler et que l’étude du vol de l’oiseau était la clé du succès. En 1855 , à l’âge de 14 ans il aurait effectué à Muret près de Toulouse une de ses premières tentatives de vol. Il semble donc logique qu’il connaisse leur nom latin Avis à partir duquel il invente le mot Avion. Mais une autre hypothèse circule selon laquelle Avion est l’acronyme d’ « Appareil Volant Imitant l’Oiseau Naturel ». Pour ma part, j’aurais plutôt tendance à penser que c’est un rétro-acronyme, c’est à dire que l’on est parti du terme avion existant et qu’on lui a trouvé cette définition à posteriori.


Spot’air : Passionnés d’aéronautique et de photographie

Depuis quelques temps je cherchais une association de « spotters » par avec lesquels je pourrais partager mes passions pour l’aéronautique et la photographie, mais aussi échanger des informations sur la technique de prise de vue photographique. En interrogeant un moteur de recherche bien connu, je suis arrivé sur le site de l’association Spot’air (http://www.spotair.org), très dynamique et agréable à parcourir. J’ai pris  donc contact avec son président Maxime Garcia pour lui poser quelques questions au sujet de l’association.

Maxime, depuis quand l’association existe t elle ? : Depuis 2001, Au départ, des « Airbusiens » de Toulouse qui s’étaient retrouvés ensemble lors d’un meeting aérien ont décidé de lancer l’association. Mais Spot’air, qui compte aujourd’hui 160 membres, regroupe tous les passionnés d’aéronautique. La plupart habitent le Grand Sud mais certains sont de beaucoup plus loin.

En quoi consiste votre activité et quels sont le but et les objectifs de l’association ? : D’abord, partager notre plaisir, de parler d’avions, de voir des avions, de prendre des photos, d’échanger nos connaissances. Il y a chez nous des gens très pointus mais on ne se prend pas la tête. Mais c’est aussi d’organiser des regroupements d’adhérents lors de voyages vers des manifestations aériennes ou lors de visites privées

Pouvez vous nous expliquer le choix de ce nom  « Spot’air » ? : Oui c’est par référence aux « spotters » qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, repéraient les bombardiers allemands. Aujourd’hui, plus pacifiquement, le « spotter » fait des photos en bord de piste, sur les aéroports.

Quel est le montant de la cotisation ? : Le montant de la cotisation est de 30€ l’année. Ça donne droit à la diffusion d’informations aéronautiques tous les jours ainsi que l’accès à toutes les activités associatives.De plus, chaque adhérent, recevra  annuellement un exemplaire de notre journal interne « Tarmac » en version papier de plus de 100 pages et tout en couleur.

A quoi s’engage t’on en adhérant à Spot’air ? : On s’engage à participer à des activités suivant les disponibilités et finances de chacun et lors de visites privées à donner la priorité des photos ou compte rendu à l’association pour alimenter son site internet et le journal interne associatif « Tarmac»

Comment sont sélectionnées les photos de la banque de donnée ? : Les photos sont sélectionnées sur un serveur où les adhérents soumettent leurs photos et un groupe de validation approuve ou pas la mise en ligne.

Est-on obligés de parcourir les meetings ? : Tout dépend de membres. Ceux qui le peuvent se déplacent partout dans le monde. Personnellement, j’ai une préférence pour les anciens avions de chasse. Certains se contentent de lire notre revue, Tarmac, et d’aller sur notre site Internet.

Maxime , permettez moi de vous poser cette dernière question, quels sont vos avions préférés ?le Concorde que j’ai vu atterrir lors de son dernier vol. Et le Dassault Mirage IV.

Pour contacter l’association SPOT’AIR :

http://www.spotair.org/

https://www.facebook.com/spotair.org/


Destination Madrid au départ de Paris-Vatry avec Iberia

CRJ 1000 IBERIA à Toulouse-Blagnac ©Jean Besnard

A partir d’Avril 2019 la compagnie IBERIA  propose une ligne régulière entre Paris-Vatry et Madrid. Trois rotations hebdomadaires  opérés par un biréacteur CRJ 1000 de 100 places seront assurées en saison été (avril à octobre et deux en saison hiver. les billets sont déjà disponibles à la vente. Avec une escale à Madrid, il sera désormais possible de rejoindre 32 villes espagnoles,
– 72 villes d’Europe, Afrique et Moyen Orient,
– 27 destinations long courrier (Amérique du sud, Asie…)

Sources des informations :

https://www.parisvatry.com

https://www.iberia.com/fr/


A l’abri du soleil en attendant son tour….

Benoît Garreau à l’abri du soleil F-PCDF ARS300 lors du championnat de France de voltige aérienne 2015 à Épernay ©Xavier Cotton

Que ce soit lors d’une compétition de voltige aérienne ou à l’occasion d’un meeting, les pilotes doivent être près de leur avion, voire installés aux commandes afin de pouvoir répondre à la demande de mise en route du directeur des vols. Mais quand le soleil tape dur, sous les verrières c’est l’enfer. Alors comme dans un départ de formule 1, une personne est venue protéger Benoît Garreau en l’abritant sous son grand parasol

L’équipe d’Aéro Retro de Saint-Dizier à l’abri de l’aile parasol du Morane-Saulnier F-BFZK lors du meeting d’Epernay 2018 ©Xavier Cotton
Francis Pelletier à l’ombre de son biplan Boeing Stearman N4561N lors du meeting aérien d’Épernay 2018 ©Xavier Cotton
Sieste bien méritée sous l’aile basse du North American T-6G Texan F-AZCV lors de la Journée Portes Ouvertes de Soissons 2017 ©Xavier Cotton

Après pour s’abriter à l’ombre de son avion, cela dépend si celui-ci est à aile basse ou haute, voire à deux ailes comme sur les biplans. Ensuite vous pouvez choisir le confort rustique en s’allongeant à même le sol, mais si malgré l’ambiance sonore du meeting, vous envisagez une vraie sieste vous pouvez apporter votre chaise longue ou si l’aile le permet, y accrocher un hamac.

Aymeric de Valence veille à l’ombre du L39 Albatros LX-STN de la patrouille Sparflex lors du meeting de d’Épernay 2015 ©Xavier Cotton
L’équipe bien organisée du MD311 F-AZKT lors du meeting d’Épernay 2018 ©Xavier Cotton


Louis-Paul Bonvillain auteur de la première photo aérienne

9 octobre 1908 au camp d’ Auvours, Louis-Paul Bonvillain (assis) fixe son appareil photographique à l’avion tandis que Wilbur Wright vérifie le moteur du Flyer

A la recherche d’innovation et de sensations cinématographiques nouvelles, Louis-Paul BONVILLAIN, directeur des actualités et du service scientifique de la maison Pathé, fut le premier, à embarquer une caméra dans un avion, C’était à bord du Flyer piloté par Wilbur Wright le 9 octobre 1908 au camp d’Auvours.Voici la photo historique de Louis-Paul Bonvillain (assis) fixant son appareil photographique à l’avion tandis que Wilbur Wright vérifie le moteur du Flyer avant le décollage, tracté sur un rail qu’on aperçoit en bas, partant vers la gauche. Cette splendide photo de Louis-Paul Bonvillain, conservée par son fils Pierre, apporte la preuve que la première bande cinématographique aérienne a été effectuée à Auvours le 9 octobre 1908.

La première photo réalisée à bord d’un avion.Elle fut prise le 9 octobre 1908 par Louis-Paul Bonvillain à bord du Flyer piloté par Wilbur-Wright et publiée dans « la Vie au grand air », le 28 novembre 1908 ©BNF Gallica

« La première photographie en aéroplane » fut publiée dans « la Vie au grand air », le 28 novembre 1908 avec cette légende: « CE QU’ON VOIT DE L’AÉROPLANE WRIGHT. » La photographie présentée est extraite du « premier film cinématographique, pris à bord d’un aéroplane par M.Bonvillain, directeur du Service des voyages de la maison Pathé ».

Sources des informations :


Damien Charrit illustrateur aéronautique

Super Constellation - Air France ©Damien Charitt
Super Constellation – Air France ©Damien Charrit

Né en Charente maritime, il y a 37 ans, Damien Charrit dont le papa est marin-pêcheur développe dès son plus jeune âge une passion pour les bateaux. Pourtant c’est une exposition liée au monde de l’aéronautique que ce graphiste présente aujourd’hui jusqu’au 2 mars dans la halle de la Mairie de Vélizy

Après un début de carrière à Paris, dans hôtellerie, s’en est suivi une période d’inactivité dont Damien a profité pour se remettre au dessin, activité qu’il a toujours aimé. Fasciné par tout ce qui vole il en fait son terrain de jeu.

Il y a treize ans, alors qu’un poste de graphiste s’ouvre chez Dassault Aviation, Damien saisi sa chance et postule. Il ne l’a jamais regretté. C’est en utilisant les logiciels graphiques que Damien a développé son art et ses compétences. Aujourd’hui il travaille essentiellement sur Illustrator d’Adobe

Passage du mur du son par Chuk Yeager en octobre 1947 pour le « Fana de l’Aviation » ©Damien Charrit

Baignant désormais dans le milieu aéronautique, les opportunités de rencontre professionnelles se multiplient. Peu à peu les commandes et projets d’édition s’enchainent. C’est ainsi que Damien est sollicité pour réaliser une couverture du magazine « Le Fana de l’Aviation » (N°575) sur le thème de l’exploit supersonique de Chuk Yeager en octobre 1947. Deux autres couvertures suivront (n° 580 et 588) et ce n’est qu’un début.

Pour chacune de ses réalisations, Damien commence par accumuler des photos et informations sur le sujet envisagé. Pour cela il fréquente les meetings aériens ou il rend visite au musée de l’air afin de consulter les archives . Chaque illustration lui demande 30 à 40 heures de travail.

Exposition « aérographisme » le monde de l’aéronautique de 1914-1918 à nos jours jusqu’au 2 mars. Halle de l’hôtel de ville de Vélizy au heures d’ouverture.

https://www.damiencharrit.com


BEECH D18S F-HLOS

Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton

Lors du dernier meeting « Air Legend 2018 » à Melun-Villaroche, j’ai pu approcher le superbe Beech D18S (F-HLOS) d’Aero Vintage Academy basé sur le terrain de La Ferté-Alais et en faire quelques photos

Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton

Bien que conçu en 1935 par Walter Beech et Dwane Wallace, ce bimoteur avec ses ailes basses, sa double dérive, ses moteurs en étoile et son train classique a fière allure et semble prêt à emmener ses passagers à l’autre bout de la France.

Dos du Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton

C’est en 2016 que Baptiste Salis, Brice Ohayon et Arnaud Kervella ont ramené cet avion des tats-Unis à La Ferté-Alais en vol parcourant plus de 8000 km en un peu plus de 25 heures de vol.

Tableau de bord Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton

Plus de 9000 exemplaires du Beech 18 furent construits jusqu’en 1969 dans 32 versions différentes dont certaines furent dotées de trains tricycles, de flotteurs ou même de turbopropulseurs.

Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton

Caractéristiques de l’avion

  • Longueur : 10,35 m
  • Envergure : 14,50 m
  • Hauteur : 2,95 m
  • Aire alaire : 32,42 m2
  • Max. à vide : 2 585 t
  • Max. au décollage : 3 970 
  • Passagers 7
  • Moteurs  : 2 Pratt & Whitney R-985 (en)-AN-1/3 Wasp Junior de 9 cylindres en étoile (450 ch)
  • Vitesse de croisière maximale : 340 km/h
  • Vitesse maximale : 370 km/h
  • Autonomie  : 860 km
  • Plafond : 6 450 m
  • Vitesse ascensionnelle  : 6,33 m/s

Beech D18S F-HLOS d’Aero Vintage Academy © Xavier Cotton


Un timbre pour les 50 ans du 1er vol de Concorde

50e anniversaire du premier vol du Concorde à Toulouse

50e ANNIVERSAIRE DU PREMIER VOL DU CONCORDE

Le 4 mars 2019, La Poste émet un timbre et une mini-feuille de la collection Poste-aérienne à l’occasion du 50e anniversaire du premier vol du Concorde.

Le 4 mars 2019, il y aura émission d’un timbre et d’une mini-feuille de la série « poste aérienne » pour le 50e anniversaire du premier vol du Concorde – 2 mars 1969. Création Jame’s Prunier, impression héliogravure, 500.000 exemplaires

Un peu d’histoire…aérienne

Le premier vol du prototype 001 du Concorde s’effectue au-dessus de Toulouse le 2 mars 1969. Ce vol de 29 minutes est l’aboutissement de cinq longues années de recherches issues de l’association de l’entreprise française Sud-Aviation et de l’entreprise britannique British Aircraft Corporation. Ces entreprises, qui avaient auparavant chacune développé leur propre programme supersonique avec respectivement Super-Caravelle et Bristol 223, ont pu ainsi partager les coûts, les moyens de réalisation et de production d’un projet devenu commun, et ainsi faire face aux concurrences soviétique et américaine. Chacune de ces nations a alors le souhait et les capacités de mettre en service un avion supersonique pour passagers. Le projet américain du Boeing 2707 n’aura pas de suite. Le prototype du Tupolev Tu-144 soviétique vole le 31 décembre 1968. Le prototype 001 du Concorde sort des hangars de Toulouse le 11 décembre 1967. Après de nombreux tests au sol, il effectue son vol historique. Le prototype 002 qui, lui, est assemblé à Filton, en Angleterre, vole le 9 avril 1969. De ces lieux sortent aussi deux Concorde de présérie, le 101 et le 102, puis 16 Concorde de série, du 201 au 216, dont deux sont gardés pour des essais. 14 appareils seront donc achetés en quantité égale par les deux seules compagnies qui ont exploité l’avion : Air France et British Airways. Les certificats de navigabilité sont obtenus les 13 octobre et 5 décembre 1975, et le 21 janvier 1976 ont lieu les premiers vols commerciaux. Un fin et long fuselage de 61,66 m, des ailes en delta évolutif – ou ailes « gothiques » en raison de leur courbure – de 25,60 m d’envergure et des moteurs fabriqués par Rolls-Royce et la SNECMA composent le Concorde de série. Les quatre turboréacteurs Olympus propulsent les 185 tonnes de l’appareil qui emporte jusqu’à 128 passagers à une vitesse de croisière de Mach 2,02 à 16 000 m d’altitude. New York est à 3 h 30 de Paris. Pendant les 27 ans de sa carrière, Concorde est, et reste encore aujourd’hui, l’unique avion de ligne ayant accompli des liaisons internationales supersoniques régulières. Plus qu’un avion… un mythe. © La Poste – Jame’s Prunier

Les infos techniques

  • Création : Jame’s PRUNIER
  • Impression : héliogravure
  • Le timbre :
  • Format : 52 x 31mm
  • Présentation : 40 timbres à la feuille
  • Tirage : 500 000 exemplaires
  • Valeur faciale : 4,20 € – Lettre prioritaire 100-250g
  • La mini-feuille :
  • Format :130 x 185 mm
  • Tirage : 35 000 exemplaires
  • Prix de vente : 42,00 € (10 timbres indivisibles)

Mentions obligatoires: création : Jame’s Prunier ; mise en page : Nicolette Humbert ; contour mini-feuille : création Bruno Ghiringhelli

Les infos pratiques

Le timbre et la mini-feuille seront vendus en avant-première les vendredi 1er et samedi 2 mars 2019 à :

  • ATHIS-MONS(91) Musée Delta, de 11 h à 18 h, 1 Avenue Bernard Lathière, 91200 Athis-Mons
  • TOULOUSE (31) Espace CE Airbus, de 9h30 à 17h30, 22 Chemin Garric, 31200 Toulouse
  • PARIS (75) Le Carré d’Encre, de 10 h à 17 h, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris.

A partir du 4 mars 2019, ils seront vendus dans certains bureaux de poste, à la boutique « Le Carré d’Encre »,au Musée de La Poste, 21 avenue du Maine, 75015 Paris, par abonnement ou par correspondance à Phil@poste Service Clients Z.I Avenue Benoît Frachon, BP 10106 Boulazac, 24051 PERIGUEUX CEDEX 09, par téléphone au 05 53 03 17 44 et sur le site Internet www.laposte.fr/boutique


Capotage sur la plage

Le Farman F.234 F-ALRV renversé sur la plage de Saint-Michel en Grève le 24/08/1932 ©Alain Betrancourt
Le Farman F.234 F-ALRV est très vite redressésur la plage de Saint-Michel en Grève le 24/08/1932 ©Alain Betrancourt

Louis Antier, le président de l’Aero-Club de Normandie, possède une maison de vacances à Trébeurden, le 24 août 1932, Jean Bétrancourt trésorier de l’ACN vient lui rendre visite avec le Farman F.234 de l’ACN sur le terrain de Saint Michel en Grève, créé en 1931 sur la plage qui est utilisé à marée basse. Louis Antier lui demande de faire un vol et lors de l’atterrissage une roue passe dans une flaque d’eau, faisant pivoter l’avion vers la mer où il touche un rouleau et capote; Louis Antier peut s’extraire de l’avion mais Jean Bétrancourt manque de se noyer.

Le Farman F.234 F-ALRV sur la plage de Saint-Michel en Grève le 24/08/1932 ©Alain Betrancourt
Le Farman F.234 F-ALRV est stabilisé en pylone sur la plage de Saint-Michel en Grève le 24/08/1932 ©Alain Betrancourt

Source des informations :

Alain Bétrancourt

Pierre-François Mary


Exposition Isabelle Beauvais et Christophe Grimonpon

Isabelle Beauvais photographe et Christophe Grimonpon peintre exposent conjointement leurs œuvres au Centre Culturel Jacques Prévert à Montreuil Juigné du  2 au 17 février 2019.

Christophe Grimonpon  Peintre Officiel de l’Air et de l’Espace, est un artiste – peintre au grand talent qui vit sur le territoire angevin. Il a pour thèmes de prédilection les chantiers navals, les hangars à hélices, les garages, le cuir des voitures de collection ou bien encore les constructions industrielles.

Isabelle Beauvais est photographe professionnelle depuis une dizaine d’années et réalise des images pour les entreprises et institutions aux quatre coins de l’hexagone.

Ses prestations vont du reportage d’un événement comme un colloque, une assemblée générale … à la mise en valeur des gestes et savoir-faire au cœur des ateliers pour exprimer la technicité et l’expertise d’un groupe. Elle réalise aussi des portraits dans un esprit authentique et naturel.
Mettre en valeur les hommes et les femmes et ce qu’ils font ensemble, est le fil conducteur de sa démarche en tant que photographe.
Isabelle nous propose dans cette expositions différents avions au sol ou en vol avec une part belle au noir et blanc … North American T6, A400M, Stampe, Hawkher Sea Fury ou encore le mythique Douglas DC3.

Les avions ne seraient pas grand chose sans les hommes et leurs savoir-faire… Isabelle s’est intéressée aussi aux Hommes dans l’aéronautique, au cœur de leurs discipline.

Ses images sont présentées en caisse américaine, sur des supports contemporains en bois, mais également en portfolio à l’unité.

Exposition Isabelle Beauvais et Christophe Grimonpon

Centre Culturel Jacques Prévert

10 rue Émile Zola Montreuil Juigné 49460

tel 02 41 31 10 77

http://www.ville-montreuil-juigne.fr/

Du 2 au 17 février 2019
Mardi-Mercredi 15 h – 18 h 30
Vendredi-Samedi-Dimanche 10h-13 h et 15h-18 h 30

Contact avec les artistes :

Isabelle Beauvais
https://www.isabellebeauvais.com

https://www.facebook.com/IsaBeauphotographie/

Christophe Grimonpon
http://www.grimonpon.com/


Les premiers avions de l’Aéro-Club de Normandie

F234 F-ALRV Caudron Luciole F-AJZI Farman 200 F-ALPF et Potez 36 F-ALQT de l'aéroclub de Normandie

A Rouen , le 19 mai 1911, fut créé le l’Aéro-Club Rouennais (AcR) . Les fondateurs, bien que ne rejetant pas l’avion étaient tous des adeptes du ballon sphérique. Malgré tout l’article 2 de l’acte de création de l’AcR dit  » Cette société a pour but l’étude de tout ce qui concerne l’aéronautique & à la propagande du tourisme aérien sous toutes ses formes« . Le club ne possède alors ni terrain, ni hangar, ni aérostat.

Parmi les fondateurs du club, seuls Levindrey et Donnette ont une expérience de l’aérostation. Le premier a été aéronaute militaire et possède un brevet de pilote de ballon; on le retrouve quelques années auparavant faire des démonstrations de gymnaste accroché à un ballon; Donnette est un « publiciste » (éditorialiste, journaliste…) de Petit Quevilly (une rue à son nom) qui réalise de nombreuses ascensions dont il rend compte de manière très vivante dans le Journal de Rouen, mais il sera jamais breveté. Quant aux autres, Henri et Ernest Duval, Paul et Charles Claudel, Gaston et Georges Fleury, ce sont de jeunes héritiers de la petites bourgeoisie commerçante de Rouen – ils ont moins de trente ans. La plupart vont passer leur brevet d’aéronaute dans les mois qui suivent. Le club possédera quelques ballons. Passer à l’aéroplane leur paraît probablement une trop grande marche, mais il soutiendront Lefebvre dans ses travaux, tout comme la création éphémère du terrain de Bois-Cany, comme celle du terrain pérenne du Château-Blanc créé par la Mouette, et le Livre d’Or du club montre que les pilotes de passage sont presque toujours accueillis par un membre du club.

Levindrey et Donette quitte le bureau du club assez rapidement pour créer un « Aéro-Touriste Normand » qui perdurera dans l’entre-deux-guerres, mais les rapports semblent demeurer cordiaux entre les deux clubs.

Bien sûr en 1914,  alors que  la 1ere Guerre Mondiale se déclarait, l’AcR cessa toute activité, et ses membres furent mobilisés le 2 août. Mais dès 1919, l’Aéro-Club Rouennais reprit ses activités et se consacra à la création d’un vrai terrain d’aviation (voir la fiche « Rouen-Rouvray » de l’Atlas Historique des terrains d’aviation  de France métropolitaine 1919-1947)

Début septembre 1923, L‘Aéro-Club Rouennais (AcR) acquit son premier avion, un Caudron G III, celui fut baptisé le 30 septembre. Le Caudron G.III F-AFGH est en fait enregistré au nom de Ernest Duval (président), mais ce dernier n’aura jamais de brevet de pilote d’avion. L’avion fut surtout utilisé lors des meetings du Havre, d’Évreux ou de Forges les Eaux piloté par un certain Théry, et sera malheureusement détruit en mai de l’année suivante. est radié du registre en 10/1924.

 C’est le 7 juin 1928 que L’Aéro-Club Rouennais change de nom pour devenir l’Aéro-Club de Normandie (ACN), la parution au Journal officiel date du 12 juin 1928. Ce changement d’appellation entrait dans le cadre de la politique a long terme de l’aéro- club qui souhaitait obtenir  une reconnaissance d’utilité publique.

En 1930, le club prend en location « l’aérodrome », sur lequel il fait construire le hangar et un petit bâtiment « des pilotes », financés grâce aux subventions du conseil général. Le 5 octobre 1930 M. Laurent-Eynac vient inaugurer ce 1er hangar de l’Aéroclub de Normandie sur le terrain de Rouen-Rouvray. Le terrain d’aviation était ainsi nommé en souvenir d’une forêt domaniale de chênes rouvres située sur la commune de Saint-Étienne du Rouvray

Caudron C.232 F-AJZI de l'Aéroclub de Normandie

Dans son rapport moral sur l’activité de l’ACN en 1931 paru dans la revue annuelle de l’ACN  1932, Jean Horlaville secrétaire général  indique « Comme mon prédécesseur l’indiquait dans son rapport moral de l’année dernière : notre club se rendit acquéreur de deux appareils au cours de 1931 : un Caudron C.232, moteur Renault de 95 CV, ayant bénéficié des primes d’achat. Un Hanriot HD.14 moteur Renault de 80 CV, la cellule nous étant prêtée par le ministère de l’air et le moteur étant propriétaire de notre association. Le 1er fut convoyé par monsieur Laigné le 25 février, le deuxième fut ramené de Chartres également par monsieur Laigné le 5 avril« 

Le Caudron C.232 est immatriculé F-AJZI, il sera radié en novembre 1934

Revue aéroclub de Normandie 1931

Vous remarquerez les deux bandes peintes sur ces deux avions ; celle du bas était bleue et celle du haut était rouge, ces couleurs étant celles de Rouen (voir blason de la ville) adoptées par l’Aéroclub de Normandie sur sa revue.

Puis, le 5 avril 1931, le Hanriot HD 14 n°1011 immatriculé F-ALII à moteur rotatif arrive à son tour. Acheté par l’État, cet avion a été mis à disposition de l’Aéro-Club de Normandie, comme ce fut le cas pour beaucoup d’aéro-club de l’époque.

 

Malheureusement pour l’ACN, le F-ALII sera détruit, le 10 janvier 1932 lors du 1er accident de Jean Bétrancourt qui s’en sortira indemne.

C’est aussi en janvier 1932 Que Charles Houbart fait don à l’Aéro-Club de Normandie de 50 000 francs destinés à l’achat de deux avions et à la création d’un centre de formation pour les pilotes de réserve. Celui ci fonctionne sous la direction du général commandant la deuxième division aérienne. Grace à ce don deux avions sont achetés et immatriculé le même jour, le 11 janvier 1932. Il s’agit du Farman F.200 F-ALPF triplace à aile haute et du Farman F.234 F-ALRV biplace en tandem torpédo

Farman 234 F-ALRV de l'aéroclub de Normandie

Cette photo prise en 1932 probablement sur le terrain de Rouen-Rouvray (Le Madrillet) montre le Farman 234 F-ALRV. C’est le n°16/7632 construit en 1931 donc le dernier construit de la série. On peut voir qu’il est équipé du moteur Salmson (SAL 7 Ac) de 7 cylindres en étoiles développant 95 cv lui permettant d’avoir un plafond de 5000m pour une vitesse maximum de 185 km/h (source d’après “Les avions Farman de J Liron collection DOCAVIA n°21 editions Larivières)

C’est avec ce Farman 234 F-ALRV que Les équipages Bétrancourt-Antérion en 1932 et Bétrancourt-Duval en 1933 se classèrent premiers au “Tour de France des avions » A noter qu’en 1932 14 équipages furent classés 1er ex-æquo étant donné ue le système de point fonctionnait par pénalité, à chaque fois que l’ensemble des épreuves étaient correctement réalisées, l’équipage récupérait le maximum de points possible. Le but profond de cette compétition était de prouver que l’aviation légère pouvait exister et que les avions étaient assez fiables pour cela.

L’Aéro-Club de Normandie est enfin reconnu d’Utilité publique par décret du 28 juillet 1933 ce qui lui donne la possibilité de recevoir de l’argent

Le 19 avril 1934, le Farman F-ALRV sera détruit dans un accident à Vichy qui fera un blessé le pilote Marcel Laigné, mais dont les passager ne survivra pas

Farman 200 F-ALPF de l'aéroclub d Normandie

Le F-ALPF, est aussi le dernier Farman 200 construit soit le n°20 de la série (c/n 7327) . Comme ses prédécesseurs il est décoré d’un bandeau bleu et rouge aux couleurs de l’ACN

En novembre 1934, il est enregistré au nom de la société HMD Farman, puis en février 1935 c’est Madame Sarah Antolin qui en fait l’acquisition pour l’Aéroclub d’Aragon. enregistré comme vendu à l’étranger en avril 1935, il sera détruit pendant la guerre civile espagnole.

Concernant le Potez 36.13 F-ALQT, il est acheté neuf par Pierre Prouteau (Boissy-Saint-Leger) le 15 Mars 1932 puis revendu à Maurice Gouy Rouen) le 11 mai 1934 , ensuite il devient propriété de l’Aéro-Club de Normandie le 6 août 1938, son dernier propriétaire d’avant guerre est l’aéroclub de Villefranche (Villefranche sur Saône). Resté un des seul avion leger survivant à la seconde Guerre mondiale Il fut exposé au Musée de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget puis stocké dans les réserves..

Sur la photo ci-dessus, le F-ALQT est présent à l’inauguration de l’Aéro-Bar de l’Aéro-Club de Normandie qui aeu lieu le 17 juin 1933, d’autre part sur son flanc gauche est marqué sa participation à deux rallyes internationaux d’avions légers, le second ayant eu lieu les 16 et 17 juillet 1932 à Dieppe. D’après le compte rendu publié en préfecture, c’est Jean Horlaville alors secrétaire au bureau de l’ACN qui pilotait le F-ALQT à cette occasion.

Les débuts de l’Aéro-Club de Normandie en quelques dates

  • 19 mai 1911 : création de l’Aéro-Club Rouennais
  • 16 juin 1911 : approbation par la préfecture de Seine Inférieure
  • 7 septembre 1911 : affilié à L’Aéro-Club de France
  • 30 septembre 1923 : baptême du Caudron GIII, detruit en 1924
  • 7 juin 1928 : l’Aéro-Club Rouennais devient l’Aéro-Club de Normandie
  • 5 octobre 1930 : inauguration du 1er hangar de l’Aéroclub de Normandie par M. Laurent-Eynac ministre de l’air
  • 25 Fevrier 1931 : arrivée du Hanriot HD.14 F-ALII
  • 5 avril 1931 : arrivée du Caudron C.232 F-AJZI
  • 10 janvier 1932 : accident et destruction du F-ALII
  • janvier 1932 : don de 50 000 francs de Monsieur Houbart
  • 11 janvier 1932 : acquisition des Farman F.200 F-ALPF et F.234 F-ALRV
  • 17 juin 1933 Inauguration de l’Aero-Bar de l’Aéro-Club de Normandie
  • 11 avril 1934 : accident et destruction du F-ALRV

Sources des informations

  • Alain Bétrancourt
  • Michel Léveillard
  • Pierre-François Mary
  • Luc Aubin
  • Revue mensuelle de l’Aéro-Club de Normandie

Le temps des hélices n°14 est paru

Dans ce numéro 14 de TDH édité par L’Amicale Jean-Baptiste Salis (http://www.ajbs.eu/)  vous découvrirez entre-autre l’inauguration du Hangar « Marc Mathis » inauguré en octobre 2018, l’épopée du Morane H à la Réunion en hommage à Roland Garros, un hommage à René Fonck et vous apprendrez tout sur Carl Bücker concepteur du célèbre Bü 131 Jungmann.

Alors, n’attendez plus, téléchargez le numéro 14 de TDH via ce lien TDH14