Cap’tain Mike : Les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique

Cap’tain Mike

Les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique

par Jean-Noël Violette

Michel Léveillard est un enfant de la guerre. En 1944, il quitte l’école sans même avoir le Certificat d’études, mais avec une vocation déjà ancrée pour l’aviation.

Aux États-Unis, il vivra son rêve américain et aéronautique, devenant là-bas Cap’tain Mike, commandant de bord chez Eastern Airlines. Il lui faudra pour cela beaucoup de travail, de persévérance et de détermination, porté par le feu sacré de l’amour du vol. Il terminera sa carrière, non seulement comme pilote, mais aussi comme ingénieur consultant, spécialisé dans la recherche d’économies sur les avions de ligne.

Instructeur, il affiche un joli palmarès de 27 000 heures de vol, 221 élèves formés sur tous types d’appareils, du planeur-école au quadriréacteur. Plusieurs textes, de la main même de Cap’tain Mike, sont inclus dans cette biographie. Il nous raconte ainsi ce que furent des avions légendaires comme le Stampe ou le Lockheed Constellation, il nous emmène aussi avec lui dans quelques aventures aux confins du Cercle polaire. Avec ces « tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique », c’est l’itinéraire passionnant d’un personnage passionné qui nous est raconté.

L’auteur

Jean-Noël Violette est ingénieur, diplômé de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), pilote avion et instructeur planeur. Il travaille comme professeur au ministère de la Jeunesse et des Sports. Amené à des recherches historiques dans le domaine de l’aviation pour l’écriture d’un précédent ouvrage, il a été conduit à croiser la route de Cap’tain Mike. Leur amitié à distance s’est alors cristallisée autour de lieux aéronautiques mythiques et d’une passion commune pour l’histoire aéronautique. Cet ouvrage est le fruit de cette rencontre exceptionnelle.

Disponible en octobre 2019

ATTENTION TIRAGE LIMITÉ, RÉSERVATION CONSEILLÉE.

Editeur : Bleu Ciel Diffusion, 28, boulevard Henri-Paul Schneider – 71200 Le Creusot http://www.aviation-legere.fr/

Format : 16 x 24 cm

Pages : 112 pages, 146 photos et illustrations.

Prix : 20 € , les frais de port sont offerts pour les réservations avant parution.


10 ans du Rafale Solo Display à travers ses décorations

Rafale Solo display présenté par Cédric Ruet au salon du Bourget 2011 ©Xavier Cotton

Ce Rafale présenté au 49eme Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace  par le Capitaine Cédric Ruet « Rut »,  revêtait une décoration spéciale pour célébrer les 30.000 heures de vol effectuées par le Rafale dans l’Armée de l’air.

C’est en 2009, 3 ans après son entrée en service à Saint-Dizier que le Rafale prend la relève du Mirage 2000 dans les démonstrations solo en meeting aérien. Ce sera tout d’abord un Rafale de l’escadron 1/7 Provence qui a été doté de cet avion en premier.

Mais le Rafale intervenant souvent en extérieur, cela de vient difficile pour le pilote démonstrateur de conjuguer les deux. En 2011, la décision est prise de confier le « Rafale Solo Display à l’escadron de transformation Rafale (ETR) 2/92 Aquitaine dont les pilotes tous instructeurs sont moins sollicité pour les opération à l’exterieur (OPEX).

Rafale Solo display présenté par Benoit Planche « Tao » lors du meeting de la Ferté Alais 2015 ©Xavier Cotton
Rafale Solo Display présenté par Sebastien Nativel  » Babouc » lors du meeting de la Ferté Alais 2018 ©Xavier Cotton
Rafale Solo Display présenté par Sebastien Nativel « Babouc » lors du Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Ci-dessus, le Rafale Solo Display à reçue une décoration spéciale pour les 10 ans du Rafale en escadron.

Pour que je puisse compléter l’article, il me manque quelques photos avec les décorations suivantes : Tiger Meet en jaune, en bleu blanc rouge en 2018, Thunder Tiger . Si vous avez des photos du Rafale Solo Display avec ces couleurs où d’autres que je n’aurais pas citées, voudriez me les faire parvenir (1024X683 est suffisant) à mon adresse de contact, vous remerciant par avance

Sources des informations :

Site de l’association Rafale Solo Display Association : https://www.rafalesolodisplay.com

Le Fana de l’Aviation N°599 Octobre 2019 les pilotes racontent « 10 ans de solo pour le « Rafale »


Paris Air Legend 2019

La Patrouille de France à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

« Paris Air Legend » s’est tenu le week-end des 7 et 8 septembre 2019 sur la plateforme de Melun-Villaroche pour la deuxième année consécutive. Environ une centaine d’appareils allant du plus petit, le CJ01 Minijet de Nicolas Charmont au plus imposant, l’Airbus Militaire A400M Atlas constituait le plateau de présentation. Le matin n’était pas suffisant pour faire le tour du « village » de commerçants et d’artistes tellement celui-ci était riche. Ensuite entre 10h00 et 12h00, il était possible pour 5€, d’approcher les avions sur le parking et éventuellement de croiser quelques pilotes près de leur machine. Les présentations en vol commençant à 13h00 pour finir à 18h00,

La Patrouille de France dans le ciel de Melun dimanche 8 septembre 2019 ©Xavier Cotton

Pour commencer petite surprise ce dimanche 8 vers 12h30, nous avons pu profiter de plusieurs passages de la Patrouille de France signant le ciel de son panache tricolore alors qu’elle n’était pas prévue au programme. En effet la PAF qui était restée stationnée à Melun après son sa présentation de samedi devait rejoindre Lens en tout début d’après-midi pour son meeting aérien annuel. il faut savoir partager pour le bonheur du public. Ensuite se succédèrent un série de tableaux commentés par la voix douce et chaude du commentateur Bernard Chabbert, véritable conteur de l’aviation. Au passage, je tiens d’ailleurs à féliciter les organisateur pour l’excellente sonorisation du meeting.

Public nombreux mais très à l’aise au meeting Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Je ne pourrai pas sur ce blog vous parler de tous les avions présentés ,mais j’essaierai de vous présenter en détails certains d’entre-eux. Allez voir mon album photo de ce meeting en suivant ce lien : https://www.flickr.com/photos/passiondesavions/albums/72157710799472782 Si certains avions vous interpellent dites le moi, j’essaierai d’en faire un article.


La PAF en persienne

Patrouille de France au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

La « Persienne » est une figure très impressionnante de la Patrouille de France dont un bloc de 4 appareils arrivent par la gauche de manière à ne laisser apparaitre qu’un seul avion, puis progressivement ils s’écartent les uns des autres révélant chacun leur présence.

Patrouille de France au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

Aéroclub du Boulonnais à Saint-Inglevert

Robin DR400-120 F-GGJC ©Xavier Cotton

Que vous habitiez dans le Boulonnais ou dans le Calaisis, si l’envie vous prend de survoler votre région ou d’apprendre à piloter, je vous conseille de vous rendre sur l’aérodrome de Saint-Inglevert surnommé le terrain des deux caps (Cap Griz- Nez et Cap Blanc-Nez). Vous y rencontrerez des membres de l’aéroclub du Boulonnais qui forment une équipe accueillante et dynamique.

Avec 3 instructeurs en section avion et deux en section ULM, vous me manquerez pas de créneau pour vous former à la maitrise du vol qui vous permettra d’accéder au plaisir sans cesse renouvelé de survoler votre belle région côtière, et une fois breveté plus rien ne vous arrêtera pour survoler la France et éventuellement d’autres pays

Malgré un incendie tragique qui en 2010 a detruit le hangar et les huit avions (dont 3 démontés) qui se trouvaient à l’intérieur, l’aéroclub du Boulonnais a su rebondir et possède maintenant trois Robin, un Super Emeraude CP 1315 et un Jodel 195 (classé ULM), auxquels est venu s’ajouter un Piper PA 28 (Train rentrant – Pas variable), un deuxième hangar permet d’abriter la flotte de l’aéroclub.

Aéroclub du Boulonnais : https://www.aeroclub-boulonnais.fr/


L’ÉQUIPE DE FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE DE VOLTIGE AÉRIENNE

https://www.ffa-aero.fr

L’ÉQUIPE DE FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE DE VOLTIGE AÉRIENNE

Podium du classement général : 1er Louis Vanel, 2e CNE Alexandre Orlowski, 3e Mikhail Mamistov.
© Elodie Expert-Claudin / FFA
Louis Vanel, le nouveau champion du monde félicité par le Team Manager, Jérôme Houdier et le Directeur Technique National, Loïc Logeais.
© Damien Bresson / FFA

Les 30e Championnats du monde FAI de voltige aérienne, organisée par la

Fédération Française Aéronautique, se sont déroulés sur l’aéroport Marcel Dassault-Châteauroux Centre, du 22 au 31 août 2019. L’Équipe de France est championne du monde pour la 4e fois consécutive. Louis Vanel est champion du monde aux classements général et masculin. Aude Lemordant est championne du monde au classement féminin pour la 3e fois consécutive. Le grand meeting aérien de clôture et la compétition ont attiré plus de 140 000 spectateurs.

10 jours de compétition, 18 nations : les podiums

Du 22 au 31 août 2019, 61 pilotes de 18 équipes de pays différents se sont affrontés devant les juges internationaux. L’Équipe de France Unlimited est composée de 8 hommes et 2 femmes. 2 ouvreurs inauguraient chaque jour le box de vol.
Deux français montent sur le podium général, 2 françaises sont sur le podium féminin et 8 pilotes français sont dans les 12 premiers.

Le podium du classement général et masculin est :

  • Médaille d’Or : Louis Vanel – Aéroclub Villeneuve-sur-Lot : 5e sélection en Équipe de France et plus jeune pilote des championnats.
  • Médaille d’Argent : Capitaine Alexandre « Popov » Orlowski – Equipe de Voltige de l’Armée de l’Air, 5e sélection en Équipe de France, champion du monde 2015 et par équipe 2015 et 2017.
  • Médaille de Bronze : Mikhail Mamistov, équipe de Russie, champion du monde 2017.

Classement par équipes :

  • Médaille d’Or : France
  • Médaille d’Argent : États-Unis
  • Médaille de Bronze : Russie

Classement féminin :

  • Médaille d’Or : Aude Lemordant – Aéroclub Dijon Voltige, 8e sélection en Équipe de France, devient triple championne du monde (2013, 2015, 2019).
  • Médaille d’Argent : Svetlana Kapanina, équipe de Russie, 7 titres de championne du monde (1996, 1998, 2001, 2003, 2005, 2007, 2011).
  • Médaille de Bronze : Bénédicte Blanchard – Aéroclub Dijon Voltige, 4e sélection en Équipe de France.
Bénédicte Blanchard, médaille de bronze et Aude Lemordant, médaille d’or. © Florence Krust / FFA

« Après ces 10 jours de compétition intense, Châteauroux reste plus que jamais la capitale mondiale de la voltige. Le public a répondu présent, plaçant ces Championnats du monde au niveau des plus grands événements sportifs internationaux. » se réjouit Jean-Luc Charron, président de la Fédération Française Aéronautique.

Succès populaire et sportif

Mais au-delà d’être une compétition sportive de haut niveau, cet événement est l’occasion de célébrer l’aviation et de communiquer sur l’ensemble des activités de la Fédération Française Aéronautique et de ses 600 aéroclubs.

Pour cette deuxième édition des World Aerobatic Championships (WAC) Unlimited à Châteauroux, la FFA a pu être aidée – comme en 2015 – par les équipes de l’Aéroport Marcel-Dassault et a pu compter sur l’appui de la région Centre, du département de l’Indre et de Châteauroux Métropole ; sans oublier ses sponsors comme Total, Subaru et le soutien de la Direction Générale de l’Aviation Civile, du Ministère des Sports et de l’Armée de l’Air.
Grâce à eux, à la mobilisation de nombreux bénévoles et des équipes de la Fédération Française Aéronautique, ces Championnats ont été un grand moment aéronautique en l’air comme au sol, avec de nombreuses animations.

© Elodie Expert-Claudin / FFA

A propos de la Fédération Française Aéronautique (FFA)
Créée en 1929, la FFA est actrice du développement de l’aviation légère. Elle regroupe plus de 600 aéroclubs et 41 000 pilotes. La fédération fait le lien entre les pouvoirs publics, les autorités de l’aviation civile française et la communauté de l’aviation légère. Plus grande fédération de pilotes privés en Europe et 2e au monde, elle représente 2 200 instructeurs, 2 500 avions et plus de 500 000 heures de vol par an. La Fédération Française Aéronautique, sous l’impulsion de son Président Jean-Luc Charron, travaille également au concept d’aéroclub du futur pour préparer au mieux la transition énergétique et sociétale nécessaire pour faire perdurer l’activité des aéroclubs français. Parmi les nombreux sujets d’action, la FFA a identifié le besoin, dans le cadre des énergies propres, d’accompagner le saut technologique que constitue la propulsion électrique des avions légers. La FFA a donc lancé dans son «Fab’Lab’» l’évaluation de l’avion électrique en conditions réelles d’exploitation dès son arrivée en France au mois de mars 2018.
www.ffa-aero.fr


Meeting Aérien d’Albert 2019

Dimanche 25 août 2019 aura lieu la Fête Aérienne d’Albert Picardie organisée par Sport Evènements.

Le meeting aérien d’Albert est le plus important des Hauts de France « pour l’édition la plus importante encore jamais organisée. Nous aurons plus d’une centaine d’avions au sol ou dans les airs », annonce Pascal Cordierl de ’association Bleu ciel organisation, qui organise la manifestation avec l’association Bleu ciel organisation. Patrouille de France , Patrouille royale jordanienne, Rafale, F-16, Pitts ,Corsaire,T- 6, Fokker , Extra 330, Yak, Airbus etc . Hélicos ,Paras, Planeurs..

Entrée du Meeting à 10h00. Arrivée de la Patrouille de France à 11h00 .Au sol beaucoup d’avions en exposition dans lesquels vous pourrez embarquer : Mirage 2000 Armée de l’Air – Xingu Marine Nationale – Hélicoptère Caïman NH 90 Armée de Terre – Casa 295 M Polish Air Force – ERJ 145 Force Aérienne Belge, Hercules

le plateau extrèment riche

  • La Patrouille Royale Jordanienne
  • la Patrouille de France
  • l’équipe de voltige de l’armée de l’air,
  • Le Rafale Solo Display,
  • Le F16 Solo Display de la Belgian Air Force
  • LE F16 Tiger Demo Force aérienne polonaise
  • La Patrouille Royale Jordanienne
  • L’Aphajet Solo Display
  • L’A400M Tactical Display
  • Douglas DC3
  • Yak 3 Stéphane Canu
  • Yak 18 de Jean Michel Legrand
  • Yak 50 Etienne Verhellen
  • Yak 52 Fred Dutaloir et Yak 52 G-YYAK Jean Philippe Martel
  • Yak 55 Jacques Bodart – Yak 3 Stéphane Canu
  • Hélicoptère Dauphin de la marine nationale
  • l’armée de terre française avec leurs moyens aériens,
  • la gendarmerie et ses hélicoptères et
  • plusieurs forces aériennes internationales.
  • la Force aérienne belge, de
  • la Royal air force britannique,
  • la Force aérienne polonaise
  • des warbirds : Corsair, Zero

Tarif: 10€ par personne gratuit -10 ans.

Vous pouvez acheter vos billets sur internet : Ticketmaster ou chez Leclerc, Auchan et bien entendu à l’Office de Tourisme Pays du Coquelicot.


Verrons nous revoler le Lockheed 1049 HB-RSC sous pavillon allemand?

Lockheed 1049 Super Constellation « Star of Switzerland » (HB-RSC) au Salon du Bourget 2013 ©Xavier Cotton

Depuis la décision de Bretling d’arrêter toute opération de sponsoring aéronautique, les chances de revoir voler un jour le Lockheed 1049 Super Constellation « Star of Switzerland » (HB-RSC) étaient minimes , d’autant plus qu’il y a des des travaux de restauration importants à réaliser en particulier sur les ailes. Et malgré tout la bonne volonté du comité de direction de « La Super Constellation Flyers Association » qui gérait jusque là le quadrimoteur, l’argent nécessaire n’a pu être collecté. Mais, « La Super Constellation Flyers Association » à annoncé le 7 juillet que le « Star of Switzerland » était racheté par un groupe d’investisseurs allemands qui possède déjà plusieurs avions de collection. Le « Star of Switzerland » sera démonté et transporté par la route jusqu’à l’aérodrome de Bremgarten sa nouvelle base,


Aérodrome de Rouen-Rouvray 1910-1968

Photo de Rouen-Rouvray (collection Jean Bétrancourt)

Création de l’aérodrome

C’est en juin 1910 que L’activité  aéronautique  a commencé  sur le champ de manœuvre (partie rose 31ha) avec le Meeting de Rouen. Par la suite, un hangar apparaît épisodiquement jusqu’à l’automne 1912, quand la société La Mouette, qui commandite les travaux de Louis Lefebvre, aménage un terrain sur le domaine du Château-Blanc, 500 m à l’est du champ de manœuvres. L’activité locale au cours des années 1913-1914 est encore très mal connue, mais les militaires de passage, de plus en plus fréquents, viennent se poser au Château-Blanc plutôt que sur le terrain de manœuvres, certain d’y trouver une aide mécanique. Au printemps 1913, un éphémère aérodrome apparaît à Bois Cany, sur le territoire de la commune de Grand-Quevilly. Ses promoteurs, les frères Douthwaite, se sont fait connaître par divers essais de planeurs à Pont-Audemer depuis 1909. Les Aéro-Guide de 1912 et 1914 mentionnent la possibilité de se poser dans les prairies de Sotteville (Est) et Saint Gervais (Ouest), mais cela n’est que le reflet d’atterrissages fortuits par le passé – aucun compte-rendu d’une utilisation effective, sauf pour des baptêmes de l’air à Sotteville par le pilote Poiré en 1919 et 1920.

En 1920-1921, la société « Aérodrome de Rouen » exploitant quelques avions, ceux-ci sont abrités dans un hangar au nord du champ de manœuvres.

On retrouve mention du champ de manœuvres dans le le Bulletin de la Navigation Aérienne dès 1924 (le  BNAé  existe depuis 1921).

Dans le  BNAé de mai 1926 (N°74 page 10) le champ de manœuvre apparaitra sur la liste des “Terrains pouvant être utilisés éventuellement” avec la note suivante “Les terrains ci-dessous pouvant par leur destination propre ne pas être utilisables en permanence, les navigateurs aériens ne devront y atterrir qu’en cas de force majeur ou après s’être renseigné sur son état, il est décrit comme suit :

« Rouen (Rouvray), 400m, Alt 69M, champs de manœuvre Seine inférieur 4km,S,S,W de Rouen 49°23’ N 1°3’E Abris : Néant, Avitaillement E (essence), H (huile), E (eau) Néant, Réparation néant »

En 1927, la ville de Rouen  achète le terrain au nord du champ de manœuvres, avec l’accord pour utiliser celui-ci. Ce n’est qu’à partir de 1930 que l’Aéro-club de Normandie louera cette partie de terrain à la ville de Rouen, le club n’ayant pas d’avion avant le mois de novembre de la même année.

Réédition du Guide des aérodromes du Monde 1931
Photo aérienne de l’aérodrome de Rouen-Rouvray prise le 24 juillet 1931 par l’adjudant Chambrelin et le Capitaine Petitot (Collection privée de Jean Bétrancourt)

Désigné comme « terrain de secours« , il sera déclaré « aérodrome d’état, terrain de l’armée de l’air et terrain privé en cours de réalisation » dès la parution de la loi du 30 juin 1933 définissant  le domaine de l’air.

Il est alors décrit comme ayant une aire d’atterrissage de 600M X 400M contre 500m X 400m initialement incorporant donc une partie des terrains loués par l’aéro-club de Normandie à la ville de Rouen.

Les Cercles Aériens Régional (CAR) sont créés en 1933, en remplacement des Centres civils d’entraînement chargé des réservistes; l’un d’eux est installé à Rouen à la demande de l’ACN (un hangar Bessonneau est signalé la même année à coté du hangar de l’ACN, probablement affecté à la nouvelle unité). Il devient Centre Aérien Régional en 1935, puis dissous à la fin/1936-déb./1937 pour céder la place à un Groupe Aérien Régional (GAR 503), rebaptisé Groupe Aérien d’Observation (GAO 503) le 2 septembre1938.

Guide Aérien Michelin 1935-36
Pages Rouen-Rouvray du Guide Aérien Michelin 1935-36

En 1937, ses dimension ayant étés portées à 900 m X 520 m , l’aérodrome occupa dès lors la plus grande partie des 31 ha du champs de manœuvre.

Hangars d’origine militaires de Rouen-Boos encore présents en 1999 malgré les nouvelles installations de Rouen-Vallée de Seine ©Michel Léveillard

La création d’un nouveau terrain à Boos est décidée en juillet 1936 par le ministère de l’Air pour l’accueillir l’unité de réserve qui doit y être transféré en janvier 1937 ; ce transfert semble seulement se faire dans ses installations provisoires au bord de la RN 14 à la fin 1938 ou au début 1939 (Bessonneau ou double-tonneau, ou les deux… ?).

En avril 1939, il est désormais prévu le stationnement sur le nouveau terrain d’une escadre de chasse, d’une escadrille de réserve de chasse et d’une escadrille d’observation. La partie est de la plate-forme n’est pas prévue d’être utilisable avant juin 1940. Les marchés pour la base aérienne sont passés en 1939 et les travaux commencent probablement en 1940 (peu avancés en juin 1940, il en reste cependant quelques vestiges…). Un terrain annexe de Boos à Ymare, est mentionné par un document de l’AA en juin 1940, aménagé après septembre 1939.

Aérodrome de Rouen-Rouvray ©Michel Léveillard

Les Alliés occupant l’aérodrome, ont aménagé sur le « terrain de manœuvres » une bande de 600 m x 40 m, ils ne sont donc pas responsables du rattachement des deux terrains.  » mais l’aéro-club qui, prenant en location 23 ha appartenant à la ville, a agrandi la plate-forme militaire qu’il était déjà autorisé à utiliser.

Aérodrome de Rouen-Rouvray ©Collection privée de Michel Léveillard

Après la guerre, le terrain de Rouen-Boos est jugé trop loin, par ailleurs, les terrains de sa plate forme sont jugés mal drainés. Pour ces raisons, il est décidé de conserver le terrain de Rouen-Rouvray pour l’aviation à moteur, tandis que le GRAL installe ses planeurs à Boos en 1947. Des projets d’extension de Rouen-Rouvray vers le sud avec échange terrains/Office National des Forêts (ONF) sont envisagés, puis un projet de pistes en dur, mais les trajectoires de départ passent au-dessus de la raffinerie de Grand-Couronne, ce qui entraine l’abandon de celui-ci.

Cette vision différente des choses conduira le département de la Défense à n’accepter, dans un premier temps, que provisoirement l’exercice d’une activité d’aéro-club sur l’ancien champ de manœuvres puis à revendiquer sa restitution lorsqu’une unité d’infanterie sera annoncée, en 1951, devoir rejoindre la garnison de Rouen.

On peut lire dans la revue annuelle de l’Aéro-Club de Normandie de 1951, « Nous disposons d’un terrain honorable où peuvent maintenant se poser les appareils de type commercial, deux pistes récemment construites de 900 et 1200 mètres, viennent doter notre ville de Rouen d’un aérodrome digne de cette grande cité commerciale et maritime« 

Situation de l’aérodrome de Rouen-Rouvray par rapport à la ville ©collection privée Xavier Cotton

Elle conduira, à la même époque, le ministère de l’Agriculture à rappeler que le terrain de manœuvres occupé par le « prétendu aérodrome » avait fait partie de la forêt de Rouvray avant d’être affecté, en 1883, au département de la Guerre et que, entre autres conditions, il avait alors été convenu qu’en cas d’abandon de tout ou partie des terrains en cause par le Service militaire, les surfaces ainsi délaissées devraient faire retour à l’Administration forestière.

Une solution de compromis sera tout de même trouvée en 1954, qui consistera à :

  • maintenir l’aérodrome dans son emprise d’alors,
  • affecter au département de la Guerre une parcelle de 120  ha de la forêt domaniale de Rouvray, parcelle située de l’autre côté de la R.N. 138,
  • Incorporer au domaine forestier 65 ha appartenant à la Guerre dans la forêt de Mormal et les 38 ha constituant l’emprise de l’aérodrome d’Arnay-le-Duc.
plan du terrain de Rouen-Rouvray ©Xavier Cotton

La conclusion s’étant forgée par la suite des possibilités réduites de l’aérodrome, sa fermeture et le transfert de son activité sur Rouen-Boos (LFOP) devenu Rouen-Vallée de Seine seront décidés en décembre 1968.

Superposition de l’aérodrome de Rouen-Rouvray par rapport à l’urbanisation actuelle

Remerciements et sources des informations :

Je tiens à remercier les personnes qui m’ont aidé à réaliser cet article :

  • Michel Léveillard, mémoire de l’aéroclub de Normandie qui m’ a fait parvenir tous les scans de la collection privée de Jean Bétrancourt .
  • Alain le petit fils de Jean Bétrancourt qui a donné son accord pour la publications sur mon blog des documents zt photos de cette collection.
  • Pierre-François Mary qui fait un travail de recherche très poussé sur l’histoire aéronautique normande et entre autres sur celle de Rouen et de l’Aéro-Club de Normandie. Il croise les informations avec rigueur pour vérifier leur authenticité et réalité. Il a complété mon article avec plusieurs informations précisant les tenants et aboutissants concernant les décisions de développement de l’aérodrome de Rouen-Rouvray.
  • Luc Aubin qui a écrit l’histoire de l’Aéro-Club de Normandie dans la revue Trait d’Union (n°277 et 278)
  • François Kowal qui m’a envoyé les scan de plusieurs documents sur l’Aérodrome de Rouen-Rouvray et l’ACN
  • Le travail de mémoire de l’aviation civile par l’intermédiaire de ce site : http://atlas.aviation-civile.gouv.fr et patrimoine-memoire.aviation-civile.gouv.fr/flb/05-01_Bulletin-navigation-aerienne-annees-1920/ (les deux sites fonctionnent en flash)
  • Si j’oublie quelqu’un , qu’il veuille bien me pardonner et me le signaler

PC-6 Pilatus : Arrêt de production

Pilatus PC-6 F-GMELdu para-club de Lens au meeting de Lens 2012 ©Xavier Cotton

Comme annoncé en 2017, l’avionneur suisse Pilatus arrête la production de son PC-6, 60 ans après son 1er vol réalisé en mai 1959. Le PC-6 Porter devint dès 1961 « Turbo-Porter » en remplaçant son moteur à piston d’origine par une turbine. 500 exemplaires du célèbre PC-6  (avion multi-rôle) ont été produits par les usines de Stans depuis 1959 dont un peu plus de 300 seraient toujours en service dont le F-GMEL du Paraclub de Lens qui date de 1962. Une petite centaine de machines ont été fabriquées aux USA sous licence.

Le PC-6 Turbo-Porter est connu pour son aspect rustique et sa fiabilité, ses qualités ADAC (Avion à Décollage et Atterrissage Court) qui lui permette de décoller en 475 m et atterrir en 315 m, sa palette de vitesse allant de 53 Kt pour la vitesse de décrochage à 145 kt en croisière et sa charge utile de 1200 Kg ont fait de lui, l’avion favori des parachutistes et des pilotes devant se poser sur des pistes courtes et sommaires. Pilatus assure le support et l’approvisionnement en pièces détachées pour les vingt ans à venir


L’équipe de France de voltige planeur est vice-championne du Monde.

Equipe de France voltige planeur ©FFVP

L’équipe de France de voltige planeur est vice-championne du Monde.

Charlie LEVY LOUAPRE, plus jeune médaillé individuel de la compétition !

Deva, Roumanie, 27 juillet 2019 – 1 médaille d’argent par équipe et 4 médailles individuelles pour la France lors des championnats du Monde qui se sont tenus du 18 au 26 juillet 2019 en Roumanie.

C’est avec une équipe entièrement renouvelée et rajeunie que la France aborde ce championnat du monde 2019 avec en perspective l’organisation des championnats du monde en France (Issoudun) en 2021 et une préparation pluriannuelle pour y performer.

Le peu d’expérience internationale a été compensé par une préparation méticuleuse au travers de stages à Montpellier et Saintes, du championnat de France et d’une très bonne dynamique de groupe.

Pluie de médailles en catégorie « Advanced »

Le résultat par équipe résulte de l’addition des performances individuelles des 3 premiers pilotes de chaque nation.

A ce jeu-là, les français sont tous classés parmi les 8 premiers du classement général et ratent sur le fil le titre au profit des roumains. Une belle performance pour un groupe jeune qui participait à son premier championnat international.

Individuellement, 2 pilotes se révèlent particulièrement. Thibault FROMENTIN conquiert la médaille d’argent sur le programme connu et l’or sur le libre inconnu tandis que Charlie LEVY LOUAPRE progresse de jour en jour (14° après la première épreuve) et remonte à la 3° place du classement général après le dernier vol de la compétition (une médaille de bronze aux inconnus et d’argent au libre inconnu) ! A 21 ans, il est le plus jeune participant, et à fortiori médaillé, de la compétition.

Une médaille encourageante en catégorie « Unlimited »

Dans cette catégorie très relevée, l’objectif était d’apprendre et progresser pour une première participation à ce niveau.

Benoît MADRENAS aura grillé quelques étapes en remportant la médaille de bronze du programme connu puis en terminant 5° du classement général !

Daniel PERCIAUX, capitaine de l’équipe de France : la stratégie de sélection, de programmation d’entraînements et de gestion des épreuves s’est organisée autour de l’objectif d’atteinte du standard international. Les résultats montrent que nos pilotes ont produit des prestations de qualité, plutôt homogènes et sont capables désormais de rivaliser avec les meilleurs. Les pistes de progrès sont connues pour revenir plus forts en 2020 et surtout en 2021 à domicile.

L’équipe de France de voltige en planeur 2019 est composée de :

  • Charlie LEVY LOUAPRE (Saint-Crépin) 3° au général Advanced
  • Thibaut FROMANTIN (Chérence) 5° au général Advanced
  • Marc DE BOUVIER DE CACHARD (Bourg en Bresse) 8° au général Advanced
  • Christophe TREBUCHON (Montpellier) 29° au général Advanced
  • Benoît MADRENAS (Toulouse) 5° au général Unlimited
  • Eric LANQUETIN (Saintes) 18° au général Unlimited

Deux médailles pour la France lors des championnats d’Europe de planeur 2019

Maximilian Seis, vice champion d’Europe.

L’équipe de France à nouveau médaillée par équipe !

Prievidza, Slovaquie, 21 juillet 2019 – 2 médailles pour la France lors des championnats d’Europe qui se sont tenus du 7 au 21 juillet 2019 en Slovaquie.

Une médaille d’argent qui vaut de l’or…

En vol en planeur, lorsque l’on doit croiser le fer dans la même catégorie que le polonais Sébastian KAWA (n°1 mondial indétrônable), à fortiori dans une zone de vol qu’il connaît par cœur, terminer 2° est déjà une victoire !

C’est ce que vient de faire Maximillian SEIS avec l’aide précieuse de son coéquipier Louis BOUDERLIQUE au terme d’un championnat indécis jusqu’aux dernières minutes de vol.

Après un début de compétition prudent, Maximillian pointe à la 6° place et remonte jour après jour ses concurrents polonais, lituanien, allemands et tchèque points par points. Le niveau d’intensité des deux derniers jours de vol des français aura impressionné la concurrence et les propulsent aux 2° et 4° places derrière l’incontournable KAWA. L’allemand OMSELS complétera le podium.

Le bronze par équipes, la médaille du « cœur »

La compétition par équipes prend en compte les résultats de chaque pilotes et détermine une moyenne par nation. A ce jeu-là, c’est l’équipe la plus régulière en haut des classements individuels journaliers qui l’emporte. Là aussi, à mi-parcours, les français sont « loins » (5°). L’environnement spécifique des montagnes slovaques avait été appréhendé avec prudence et il faut désormais rattraper les anglais et polonais pour décrocher la médaille de bronze. A l’image de Maximillian et Louis, les 4 autres pilotes se bonifient et réussissent à remonter au classement pour coiffer la Pologne sur le fil, le dernier jour, au prix d’un travail collectif de haut niveau.

La France, seule nation qui obtient 2 médailles par équipes

Après la médaille d’or par équipe lors des championnats d’Europe « grands planeurs » du mois de mai (Pologne), c’est une deuxième médaille qui rentre dans l’escarcelle des français.

Aucun autre pays ne l’aura fait lors de ce cycle 2019 de championnats d’Europe.

Jean-Nicolas BARELIER, Directeur Technique National : Ces bons résultats sont obtenus dans un contexte de renouvellement des pilotes de l’équipe de France (5 des 12 sélectionnés sont issus du pôle Espoir créé en 2010) et de programmation sportive sur 2 ans en vue des championnats du monde de 2020 que nous accueillerons en France (Châlon-en-Champagne). Par-delà les changements de générations, notre système sait produire d’excellents pilotes capables de terminer dans les 8 premiers , et souvent mieux, de toutes les catégories. Il nous reste un an pour affiner notre préparation et aller chercher les podiums individuels à domicile. La pente de montée est bonne, il faut la maintenir ainsi.

L’équipe de France de vol en planeur 2019 (classes à petite envergure) est composée de :

  • Maximillian SEIS (Bordeaux) 2°
  • Louis BOUDERLIQUE (Amiens) 4°
  • Benjamin NEGLAIS (Pont Saint Vincent) 7°
  • Lucas DELOBEL (Mont Blanc) 10°
  • Adrien HENRY (Bailleau) 7°
  • Frédéric HOYEAU (Chartres) 18°
  • Entraîneur National : Eric NAPOLEON