Le F-117 Nighthawk au Bourget en 1991

F-117 Night-hawk piloté par le Captain Mark J. Lindstrom stationné devant l’ancienne tour de contrôle du Bourget ©Xavier Cotton

A l’occasion du 39e salon du Bourget en juin 1991, le F-117 Nighthawk développé par Lockheed est présent tout comme d’autres avions auréolés de leur participation à la guerre du Golf (15 janvier au 27 février 1991)

Grâce à son aspect anguleux , sa peinture mat, et ses sorties de réacteur réduites au minimum, Le F-117 était quasiment indétectable au radar, pour la première fois on parlera d’avion « furtif ». 59 exemplaires seront produits et il restera en service jusqu’en 2008.

Grâce à son profil irrégulier et anguleux il était quasi-indétectable. Produit à 59 exemplaires, il a été retiré du service en 2008.

F-117 du 37 TFW (Training Flifht Wing) piloté par Captain Mark J. Lindstrom lors du salon du Bourget 1991 ©Xavier Cotton

Vol sur simulateur de DC9 par Pierre Peyrichout

Pierre Peyrichout prêt à la mise en route du DC9, devant l’aérogare d’Innsbruck. (collection privée Pierre Peyrichout)

C’étaient de ces « kombinat » industriels que les pays socialistes produisaient à foison, comme à plaisir. Dans le nord de la République tchèque, à Liberec (100km au nord de Prague) ils sont toujours là, délabrés, désaffectés, en ruine. Parfois des start up profitent des loyers ridicules pour s’y installer. On accède à ces perles après avoir sollicité poliment l’ouverture d’une barrière, et navigué à travers de longues allées bétonnées de lourdes plaques disjointes, de flaques d’eau croupie, de rails où circulaient draisines et wagonnets désuets au bon temps du communisme. Puis là, au détour d’un pan de mur, un parking, une Tesla modèle S et une porte avec la mention « real simulator ». Un autre univers.

Découverte de l’autre univers

Murs blanc cassé, sol de béton lissé, casiers pour ranger chaussures et autres sacs. Une belle armature circulaire abrite le Saint des saints. Auparavant, passage obligé (animal de compagnie s’abstenir) par un lounge VIP, fauteuils design rouge vif, rangée de hublots donnant sur un paysage survolé à quelques 600ft où Petr Bily, le maître de céans et pilote privé propose au bar, en chemisette galonnée de commandant de bord des breuvages permettant aussi de « piloter beurré », si le cœur vous dit.

Derrière l’enceinte circulaire, un vrai DC9. Plus exactement le cockpit tronçonné du N1332U de l’ex-compagnie américaine NWA. Construit en 1969, il affiche 90.000 heures de vol. Les principaux hard et software ont été opérés par Jindřich Machalínek – lui aussi galonné – électronicien qui fait office d’instructeur link. La troisième cabin crew est Petra Bila, l’épouse du Cap’tain, qui s’occupe des relations clients.

Il paraît que c’est réaliste en diable. Je crois sur parole. D’autant que la vision est panoramique à 270°. L’angle (vraiment) mort est donc dans le dos. Le client a le choix entre 24.000 aéroports entrés dans la base de données.

Pierre Peyrichout aux commandes examinant le manuel de mise en route. les images projetés des avions stationnés sur la parking à l’arrière du simulateur, atteste bien des 270° de vision panoramique disponible. (collection privée Pierre Peyrichout)

Il fait CAVOK à Innsbrück.

J’étale modestement 1200 heures, une qualif bimoteur léger qui n’est plus qu’un souvenir très lointain, pour bien montrer que je ne suis pas au niveau et que je vais découvrir un monde inconnu. Il est beau, le monde à Innsbrück. J’aime cet aéroport sur les bords de l’Inn. Enchâssé dans le relief, il a de la gueule. 2000 mètres de piste et un VASI sur la 08 devrait me convenir. Je dis bien « devrait »… Je passe sur les procédures de démarrage. Longues… Les problèmes commencent au roulage. P… de roulette de nez ! les inerties, les amplitudes… Finalement, on s’y fait. Tout doux sur le palonnier. Wooaw, je suis le Fangio du taxiway. La ligne jaune défile bien droit et à vitesse professionnelle. Alignement…Souvenir d’aéro-club, tout se fait en VFR et sans radio.

– Please, no crosswind and no failure on take-off.

– Sure ! garantit l’instructeur.

Tour de piste prévu à 6000ft par la droite. Mise de gaz progressive, quasiment en deux temps. Miracle, ça avance (presque) droit. Ça pousse comme il se doit. On part du principe que la V1 est à 110 Kts, rotation à 130, montée à 140 et 15° d’assiette. Vario positif, frein, le train rentre, le bruit va avec. Ça pousse toujours. Vingt Dieux, je pilote un DC9 ! Parada ! disent les Tchèques. D’un stylo laser, l’instructeur fixe un point sur la montagne, quelque 30° sur la gauche. On doit « frôler » les forêts pour avoir ensuite la place d’un 45° d’inclinaison par la droite, piloté à l’horizon. J’adore les ailerons, remarquablement indifférents de l’appareil. Avec le plein des réservoirs d’ailes, je m’attends à une certaine lourdeur à basse vitesse. Que nenni !

M… Au lieu de m’extasier sur l’homogénéité des commandes, j’aurais dû vérifier. Qu’est-ce que je fais là, à 7500 ft ? Je pousse sur le manche, trim, mais l’alti monte encore. Je contrôle au vario, lui aussi. Je trime méchamment à piquer, voilà que le manche tire dans la main. Enfoiré de DC9 ! … Vent arrière, déjà ? Je ne l’ai pas vue venir. Le badin est à 250 Kts. Je devrais être à moins de 200 pour intégrer à 4300ft et à 130Kts la pente du VASI. Autrement dit, c’est déjà foiré. Rien n’est stabilisé. Pour aggraver, j’ai du mal à déverrouiller la palette des volets. Merci à l’instructeur qui joue les auto-manettes. Gaz, train, volets, il s’occupe de tout. Ouf ! mais ça ne suffit pas. Je te jure qu’elle arrive vite une piste quand tu déboules à 130 Kts et que le repas n’est pas prêt. On n’a pas idée aussi, de construire des pistes quatre fois trop étroite ; surtout pour moi, aujourd’hui. Bien sûr, j’overshoote l’axe, le VASI est écarlate. Trop bas pour une baïonnette. Discute pas : remise de gaz. L’instructeur est là pour me décharger des tâches ménagères. Je ne m’occupe que des trajectoires, c’est déjà beaucoup. Au deuxième essai, je le pose sur l’herbe. J’imagine les dégâts. Au troisième, sur la piste, enfin ! Mais je termine debout sur les freins… Je m’essuie presque le front et rigole, parce qu’on y croit, à ces jouets pour grandes personnes !

Commentaire de Nathalie.

– Si je n’étais déjà montée avec toi, je ne croirais pas que tu étais pilote.

Je fais remarquer à ma fille.

– Si tu passais de ta Peugeot 108 à un 40 tonnes avec remorque, l’effet serait moindre encore.

Après, nous avons fait joujou. Décollage de Prague. L’aéroport Vaclav Havel est dégagé tous azimuts, avec une 06/24 de 3700 mètres, nous avons survolé la capitale de la Bohême à basse altitude, remonté la Vltava, tourné autour du château de Karlstein et visité la région.

Je m’attendais à des sensations comme on pourrait en éprouver (j’imagine) en faisant l’amour avec une poupée gonflable – on a le droit de conjecturer, non ? Pas du tout, j’ai vraiment pris du plaisir. Il me faudrait encore une bonne dizaine d’heures pour être à peine à l’aise et profiter pleinement.

Premier conseil : maîtriser et anticiper les incroyables inerties (au moins 6/7 secondes). Ensuite, ne presque pas arrondir et plutôt vomir l’avion. Quand on a pigé ça, on a fait un sacré bout de chemin, mais elle est encore très loin, « la qualif de type ». Sans parler de la quinzaine de centimètres de documents A4 à se fader…

Le coût de la balade dépend de la formule et de la durée : entre 75 et 400 euros. Vraiment, ça vaut le coup !

Pierre Peyrichout

Pierre Peyrichout est aussi l’auteur de la biographie « Oscar Hendrych« , parue aux Éditions JPO (Jean Pierre Otelli)

Le site de real simulator : www.realsim.cz

Le DC9 N332U de NWA se pose à Baltimore le 9 mars 2010 ©Allan Levin

Minijet CJ-01 : le plus petit monoréacteur au monde

Minijet CJ-01 (F-PJET) construit et piloté par Nicolas Charmont à Melun Villaroche lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Si vous trouvez que ce Minjet CJ-01 a une allure de BD-5J utilisé par James Bond dans le film « Octopussy » vous avez raison. En effet, Nicolas Charmont après avoir racheté un lot de « matière » de BD-5B, s’est lancé dans le projet de transformer le kit d’origine en avion à réaction et ceci malgré l’absence de plan. Après 2500 heures de travail et une qualification réacteur obtenue sur Fouga Magister, Nicolas Charmont a pu voler pour la première sur son Minijet CJ-01 en 2015. Celui-ci est désormais basé à Melun-Villaroche et le seul à voler en France

Nicolas Charmont en vol sur son Minijet CJ-01 (F-PJET) lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

C’est l’américain Jim Bede qui conçut dans les années 70 le BD-5, un avion monoplace fourni en kit aux constructeurs amateurs. Les premières versions étaient prévues avec un moteur thermique et une hélice propulsive, une version à réaction fut ensuite proposée le BD-5J. malgré le succès commercial avec 5000 kits vendus, seuls quelques centaines furent réellement construits car Bede Aircraft Inc fut incapable de fournir une motorisation réellement adaptée à ses clients .

Minijet CJ-01 (F-PJET) construit et piloté par Nicolas Charmont à Melun Villaroche lors du Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Si vous souhaitez plus d’informations sur cet avion, je vous recommande ces deux articles :


Le choix du noir et blanc (épisode 2) : Hélices

Rafale Solo Display 2019 sur le parking de Melun-Villaroche à l’occasion de Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Comme je l’avais indiqué dans « Le choix du noir et blanc » certaines photos aéronautiques m’inspirent pour les passer en noir et blanc, cela leur donne un aspect intemporel qui me plait bien. Surtout n’hésitez pas à laisser vos commentaires et vos critiques pour donner votre avis.

Olivier Masurel champion de France de voltige aérienne 2015 dans son Extra 330 SC (F-HXEL) à Epernay-Plivot ©Xavier Cotton
DC3 (F-AZTE) au meeting d’Épernay 2015 ©Xavier Cotton
Corsair F4U (F-AZEG) sur le parking de Melun-Villaroche à l’occasion de Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton
SNJ5 (F-AZRB) au meeting de Troyes 2014 ©Xavier Cotton

MiG-15 présenté en meeting

Le Mig-15 (N104CJ) piloté par Kenneth AARKVISIA au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Cette année à l’occasion de la deuxième édition de Paris Air Legend à Melun-Villaroche, le MiG-15 est l’avion qui crève l’affiche. D’après mes sources, cela fait au moins 20 ans que ce type d’avion a été présenté en vol en France… En conséquence l’avoir vu évoluer ce week-end était vraiment exceptionnel. Cela aurai pu l’être encore plus, car Il devait être présenté avec le North-American F-86 Sabre de Fréderick Akary et devaient tous les deux simuler un combat aérien  comme  quand ils s’affrontaient durant la guerre de Corée (1950-53). Malheureusement le F-86 Sabre est resté bloqué en Autriche à cause de pluies diluviennes.

Le Mig-15 (N104CJ) piloté par Kenneth AARKVISIA au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Le Mikoyan-Gourevitch MiG-15 est le premier avion de chasse à réaction construit en grand série par l’URSS , soit environ 18 000 exemplaires. Le premier vol eu lieu en décembre 1947 et son entrée en service en 1949.

L’exemplaire présenté ce week-end est un SB Lim-2, version biplace du MiG-15UTI. Fabriqué en 1952, il fut affecté à la force aérienne polonaise avec le numéro 104 jusqu’en 1990 où il fut retiré du service.

Il est expédié et stocké aux USA de 1993 à 1999. Ensuite, après avoir été remis en état de vol par l’Américan Restoration & support LLC de Forks dans l’état de Washington avec l’immatriculation N104CJ, Il fut vendu finalement en 2004 à la collection norvégienne Air force Historic Squadron qui le fait voler aux cotés de deux De Havilland Vampire.

Le MiG-15 (N104CJ) piloté par Kenneth AARKVISIA au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Les couleurs portées par le Mig-15 rendent hommage à Youri Gagarine qui se tua aux commande d’un MiG-15 en 1968. Il y a aujourd’hui 12 MiG-15 en état de vol dans le monde dont trois exemplaires en Europe de l’Est

Le MiG-15 (N104CJ) au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Air force Historic Squadron : https://www.historicalsquadron.com/


Catherine Maunoury tutoie les nuages

Catherine Maunoury double championne du monde de voltige (collection personnelle Catherine Maunoury)

Catherine Maunoury est imprégnée très jeune par le monde de l’aviation lorsque son père médecin et pilote l’emmène voler dès l’age de 8 ans, puis elle apprend à piloter sur Jodel 112, est lâchée solo à 15 ans, age minimum requis et obtient son brevet de pilote à l’age de 17 ans devenant alors la plus jeune pilote de France.

Titulaire d’une maitrise de philosophie, elle rentre à Air France en 1978 comme hôtesse de l’air, qu’elle décidera de quitter pour s’occuper de son club et du Musée de l’Air et de l’Espace.

Catherine Maunoury et son Extra 300LP F-HCSA à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Coté pilotage, Catherine s’oriente alors vers la voltige aérienne et progresse très vite jusqu’ à être sélectionnée en équipe de France. Sous la direction de son entraîneur national, Claude Bessière dit « Coco », elle remporte dix titres de championne de France entre 1980 et 1999 et deux de championne du monde à douze ans d’intervalle en 1988 et 2000, alors que les avions ont énormément évolué dans leur maniabilité ouvrant la porte à de nouvelles figures.

Elle crée en 1993 à Chartres son propre club de voltige, le Centre Passion Catherine Maunoury (C.P.C.M.) dont Nicolas Ivanoff s’occupera pendant dix ans comme instructeur.

En 2000 Catherine Maunoury se retire de la compétition et se consacre alors aux meetings aériens .

Son époux, Dominique Maunoury, architecte, peintre officiel de l’air et de l’espace et pilote de voltige décède en 2001.

Le 10 août 2010, elle est nommée directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction.

Le 30 mars 2016, Catherine Maunoury est la première femme élue à la présidence du Conseil d’administration de L’Aéro-Club de France. Le 28 février 2017, elle quitte la direction du musée de l’Air et de l’Espace après son second mandat et devient ambassadrice du musée.

Catherine Maunoury et Aude Lemordant lors de Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Lors des meetings, on peut voir Catherine Maunoury faire une présentation de voltige aérienne en duo avec Aude Lemordant, elle même triple championne du monde de voltige aérienne (2013,2015 et 2019) et parfois à 4 ou 5 avions avec la patrouille « Carnet de Vol » ou la patrouille  » Les sales gosses » (Nicolas Ivanoff en plus).

Aude Lemordant et Catherine Maunoury se préparent pour leur vol en duo lors du meeting Paris Air Legend 2019 ©Liliane Cotton

Laura Brunet et Philip Dupuis (Tandem-images) sont en train de réaliser FR3 Centre-Val de Loire, un documentaire de 52 minutes sur la vie de Catherine Maunoury : « Danse avec les nuages ». La sortie est prévue pour janvier 2020 sur FR3 Centre-Val de Loire,

Même au sol, Aude Lemordant et Catherine Maunoury donnent l’impression de répéter leur chorégraphie en symétrie. Meeting Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Ses distinctions

  • Prix Icare
  • Médaille de l’Aéronautique
  • Médaille de vermeil de l’académie de l’Air et de l’Espace
  • Commandeur de l’Ordre national du Mérite
  • Officier de la Légion d’Honneur
  • Chevalier des Arts et Lettres

Liens :


KLM première compagnie aérienne centenaire

Fokker 100 (PH-OFA) exposé à l’Aviodrome de Lelystad aux Pays-Bas ©Xavier Cotton

Qui ne connait pas la traditionnelle livrée bleu ciel et blanche de la compagnie et son trigramme qui claque dans la bouché KLM, participant surement pour une partie à son succès.

KLM fut crée le 07 octobre 1919, il y a donc 100 ans aujourd’hui. C’est la première compagnie aérienne qui est toujours en activité sans avoir changé de nom 100 ans après sa création.

Derive du Boeing B747 (PH-BUK ) de KLM à l’Aviodrome de Lelystad aux Pays-Bas ©Xavier Cotton

Mais savez vous ce que veux dire KLM,? Et bien KLM est l’Acronyme de Koninklijke Luchtvaart Maatschappij soit en français « Compagnie royale d’aviation «


La Patrouille Tranchant

La Patrouille Tranchant avec ses Fouga Magister dont au premier plan le N°1 (F-GJMN) ©Xavier Cotton

La Patrouille Tranchant a été crée en 2006 suite à la rencontre de deux passionnés d’aéronautique, Hugues Duval et Benjamin Tranchant. C’est la seule patrouille volant sur Fouga Magister. On ne peut oublier que ce fut l’avion de la Patrouille de France de 1964 à 1981, avant d’être remplacé par l’Alphajet.

les couleurs de la livrée : Bleu jaune et rouge sont les couleurs du groupe Tranchant, sponsor de la patrouille.

Les cinq Fouga Magister de la Patrouille Tranchant au Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

J’ai enfin pu voir pour la première fois la présentation de la patrouille Tranchant , le dimanche 8 septembre en clôture du meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche. La choregraphie est superbe toute en souplesse et digne de sa grande soeur la PAF.

Il est vrai que tous les pilotes de cette patrouille sont bien connus sur les plateaux des meetings aériens, ils ont tous au moins 10 000 heures de vols et sont soit d’anciens pilotes de chasse, et membres de la Patrouille de France pour deux d’entre eux, soit des pilotes de ligne sur gros-porteurs, voire les deux.

La patrouille Tranchant au Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Les pilotes :

  • Hugues Duval : Leader (1) de la Patrouille Tranchant depuis 10 ans, 11.000 heures de vol, pilote de présentation, commandant de bord chez Air France
  • Pierre Fages : Ailier (2) 28.000 heures de vol, Ancien pilote de chasse, instructeur sur Mirage III, ancien pilote de ligne chez Air France
  • Claude Espinet : Ailier (3), 14.000 heures de vol, Ancien pilote de chasse et membre de la Patrouille de France, pilote de démonstration de Mirage F1, pilote de ligne chez Air France
  • Arnaud Kervella : Ailier (4), 14.000 heures de vol, pilote de démonstration et de patrouille, commandant de bord sur A330 chez Air France.
  • Jack Krine : Solo et Charognard, Charognard (4), 20.000 heures, ancien pilote de chasse et membre de la Patrouille de France (Leader Solo de 1976-1978), ainsi qu’ancien pilote de ligne chez Air France
  • Dominique Louapre : Ailier (5), 10.000 heures de vol, pilote de démonstration et de patrouille, pilote d’avion d’affaire

La patrouille Tranchant au Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Les avions

  • N°1 F-GJMN N°424 construit en 1964
  • N°2 F-AZZD N°411 construit en 1963
  • N°3 F-GKYF N°315 construit en 1961
  • N°4 F-GSYD N°455 construit en 1966
  • N°5 F-HDND N°482
Jack Krine , solo de la patrouille Tranchant au Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche ©Xavier Cotton

Source des informations :

La Patrouille Tranchant : http://www.patrouille-tranchant.com/


Aéropuces en Anjou

Espace Air Passion organise le premier Aéropuces en Anjou,
le week-end des 5 et 6 octobre 2019.

Cet événement, initié par Jean Molveau, est la plus grande brocante aéronautique de France.
Ne manquez pas cette occasion pour enrichir vos collections !

Partez à la recherche de la perle rare et faites votre choix parmi des centaines de livres, DVD, affiches, philatélie, magazines, cartes postales, peintures, maquettes et objets de collections, goodies et arts décoratifs, instruments et accessoires, moteurs, hélices, casques, uniformes et pièces d’aéronefs…

Horaires : samedi 5 et dimanche 6 octobre 2019, de 10h à 18h en continu.

Tarifs, comprenant l’accès au musée :
6 € plein tarif, 3 € tarif réduit (enfants > 7 ans, étudiants, et handicapés). Pass Tribu à 15 €.

Renseignements au 02 41 33 04 10.

Espace Air Passion : https://www.musee-aviation-angers.fr/


Patrouille historique de la marine

Encadrés par deux rafale marine, de gauche à droite, un Breguet Alizé (F-AZYI), un Morane MS760 Paris (F-AZLT), un Fouga ZEPHYR CM175 (F-AZPF) et en dessous un De Havilland Vampire (F-AZOO) ©Xavier Cotton

Au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun- Villaroche est apparu cette patrouille d’avions qui semble disparate, mais le point commun de tous ces avions est que leur type d’avion ont tous appartenu à l’Aéronavale française

Deux Rafale Marine au meeting Paris Air Legend 2018 à Melun Villaroche ©Xavier Cotton

Il n’est plus nécessaire de présenter le Rafale marine avions combat multi-rôles entré en service dans l’Aéronavale en 2002, qui a remplacé simultanément les derniers Super-Étendard et les Vought F8E Crusaders.

Breguet Br. 1050 Alizé F-AZYI au meeting Paris Air Legend 2019 ©Xavier Cotton

Le Breguet Br. 1050 Alizé F-AZYI est l’unique exemplaire au monde de ce type d’avion encore en état de vol. Plusieurs années après son retrait du service, le n°59 restauré par l’association « Alizé Marine » a revolé en 2013 . Sorti d’usine en 1959, ce Breguet Alizé fête ses 60 ans cette année dont quarante au service de l’aéronavale française exclusivement dans la 6F.

Le Breguet Br. 1050 Alizé est avion de lutte anti-sous-marine. Son premier vol eut lieu le 5 octobre 1956 piloté par Yves Brunaud , et il fut retiré du service en septembre 2000. Le Br. 1050 est un avion  de lutte anti-sous-marine et lutte anti-surface embarqué à bord des porte-avions, construit à 89 exemplaires dont 75 pour l’aéronavale française, il équipa les flottilles 4F, 6F et 9F de 1959 à 2000.
Il pouvait accueillir 3 membres d’équipage : un pilote, un opérateur radar et systèmes de direction, un navigateur. Un quatrième pouvait être embarqué à l’arrière. Équipé d’un turbopropulseur Rolls-Royce Dart RDa.21, il a une longueur de 15,60 m, une hauteur de 5m et une surface alaire de 36 m2. Sa masse à vide est de 5700 kg. Il pouvait emporter un armement interne et externe.

Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche, De Havilland DH 100 Vampire F-AZOO ©Xavier Cotton

Ce De Havilland DH 100 Vampire Fb.6 (F-AZOO) doté un réacteur Goblin 3  A appartenu à l’armée de l’air Suisse jusqu’en 1988. Il fait désormais parti du ” Cercle de Chasse de Nangis” basé à Melun-Villaroche.

Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche, MS760 Paris en patrouille avec le CM 175 Zephyr 28 ©Xavier Cotton

Le prototype Paris vola pour la première fois le 29 juillet 1954. 150 MS760A furent produits poussés par deux réacteurs Turbomeca de 400 kg. L’armée française utilisa ce quadriplace comme avion d’entrainement et de liaison. La poussée du MS760 PARIS II fut améliorée par l’utilisation de deux réacteurs Turbomeca Marboré V1 de 480 kg,, l’adjonction de deux réservoirs en bout d’aile, d’une cabine pressurisée et d’un compartiment à bagages agrandi, ce qui lui permettait une vitesse de 579km/ h pour une autonomie de 1740 km.

Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche, MS760 Paris en patrouille avec le Fouga Zephir ©Xavier Cotton

Le MS760 Paris est unanimement considéré comme étant le premier VLJ (very light jet) de l’histoire de l’aviation. Le certificat de type et les droits de propriété du MS760 PARIS I ET II ont été rachetés à Daher-Socata par JetSet Aviation société américaine. Cet société a également récupéré l’outillage qui sera transféré en Floride. JetSet a racheté une quarantaine de MS760 de part le  monde, dont une dizaine appartenant à l’armée de l’air Argentine, et une soixantaine de moteurs Turbomeca Marboré neufs ou reconditionnés.  Le seul exemplaire  encore présenté en vol en Europe est le F-AZLT (Cn 32) qui appartient à l’association Armor Aéro Passion basée à Morlaix (LFRU), Vous pouvez lire son essai en vol dans Info-Pilote n°645 de décembre 2009.

Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche Le CM 175 Zephyr 28 ©Xavier Cotton

Pour répondre à une demande de la Marine française qui recherche un avion école adapté aux contraintes de l’utilisation sur porte-avions, Potez-Fouga propose alors une version modifiée de son Magister, le CM 170M. Le « M »pour Marine !
il se distingue du CM 170 par des transformations importantes :

  • une crosse d’appontage, deux crocs de catapultage
  • renforcements structuraux
  • renforcement du train d’atterrissage avec surgonflage de l’amortisseur avant
  • verrières coulissantes pour catapultage et appontage verrières ouvertes…

Ces différences notables amènent une dernière adaptation : l’avion, prend le nom de CM 175 Zéphyr . La Marine en commande 30 exemplaires qui seront livrés entre 1959 et 1961.

C’est sur l’Arromanches et les porte-avions Foch et Clemenceau que le Zéphyr fit la majorité de sa carrière. Le Zephyr forma plusieurs générations de pilotes de l’Aéronautique Navale.

Merci à l’association « Zéphyr 28 »  qui maintient en état de vol état cet exemplaire unique au monde

Caractéristiques du Fouga CM 175 Zéphyr

  • Équipage : 2 pilotes
  • Envergure : 12,15 m
  • Longueur : 10,21 m
  • Hauteur (sol) : 2,95 m
  • Masse Maximale au décollage : 3 400 kg
  • Masse à Vide : 2 350 kg
  • Vitesse Max (niveau de la mer) : 400 kts
  • Vitesse Max (22 000 ft) : 0,82M
  • Accélération max (catapultage) : +4G
  • Décélération max (appontage) : -4,5G
  • Motorisation : 2 Turbomeca Marboré II
  • Poussée maximale : 800 kg
  • Régime maximum : 22600 t/mn

Source des informations


Tour de contrôle


A400M Tactical Display : présentation en meeting

A400M Atlas (F-RBAA) au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

En 2018, Un équipage du CIET (Centre d’instruction des Équipages de Transport) réalise une démonstration tactique de dix minutes de l’A400M lors d’une cérémonie officielle militaire à Salon de Provence. Ces dix minutes ont suffi pour que les organisateurs de meeting aérien réclament avec force la présence de l’A400M Tactical Display pour leur programme. Devant ce succès les deux démonstrations officielles prévues pour l’année ne pouvaient suffire, et finalement cette année, c’est dix-huit présentations publiques qui ont été inscrites au programme de l’A400M Tactical Display.

A400M Atlas (F-RBAA) au décollage au meeting d’Albert-Bray 2019 ©Xavier Cotton

Lors de la démonstration tactique, l’A400M Atlas s’élance silencieusement sur la piste et malgré ses presque 80 tonnes prend son envol majestueusement et à partir de ce moment le rythme s’accélère franchement, l’avion commence par afficher un taux de montée vertigineux suivi d’un virage à 120° d’inclinaison.

A400M Atlas (F-RBAA) à 120° d’inclinaison après décollage au meeting Paris Air Legend 2019 à Melun Villaroche ©Xavier Cotton

En quelques secondes, l’avion démontre sa grande manœuvrabilité et une capacité à dégager rapidement l’axe de piste comme s’il évoluait dans une zone hostile afin d’éviter un tir ennemi.

Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) se présente train et volets sortis à la vitesse minimale d’approche ©Xavier Cotton
Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun-Villaroche, l’A400M ( F-RBAA) arrive face à nous à 330 pieds et 290 nœuds, ailes à plat pour une arrivée perpendiculaire à l’axe de piste suivi d’un « break » pour arriver sur l’axe final. ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019 l’A400M Atlas (F-RBAA) au remet les gaz ©Xavier Cotton
Meeting Paris Air Legend 2019 à Melun Villaroche, virage à très basse altitude face aux spectateurs avant d’intégrer un tour de piste basse hauteur ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) réalise un posé d’assaut en moins de 400m ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, l’A400M Atlas (F-RBAA) réalise un demi-tour tactique en moins de cinq secondes avant de reculer grâce à ses reverses sur une petite centaine de mètres ©Xavier Cotton
Meeting d’Albert-Bray 2019, mise en évidence de la rotation en sens inverse des hélices des moteurs de l’A400M Atlas (F-RBAA) ©Xavier Cotton

Depuis le 26 avril 2019, quinze A400M Atlas sont affectés à l’escadron 1/61 Touraine basé sur la BA123 d’Orléans Bricy.

A noter, sur la dérive du F-RBAA la décoration pour célébrer les 75 ans du 1/61 Touraine.

Fiche technique A400M Atlas