L’Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Hier 19 avril 2020, le vol ADB3359 (Antonov Design Bureau) s’est posé à Paris-Vatry vers 11h15 en provenance de Bakou après 5H40 de vol.

Derrière ce numéro de vol se trouve l’unique Antonov AN-225 Mriya (« le rêve » en ukrainien) immatriculé UR-82060. Il arrivait de Tianjin en Chine, après deux escales l’une à Almaty (Kazakhstan) pour changement d’équipage et l’autre à Bakou près de la mer Caspienne (Azerbaïdjan) pour se ravitailler en kérosène. Il faut noter que l’AN-225 est l’avion du superlatif, il possède 32 roues, est équipé de six turboréacteurs et avec une vitesse maximale de 850 km/h, il a plus de 8H d’autonomie. Ses 88,40 m d’envergure et ses 84 m de longueur en font le plus gros avion cargo au monde. Il peut charger 50 voitures et son volume transporté est équivalent à celui de deux Boeing 747 Cargo. Conçu initialement pour transporter la navette russe (62 tonnes) Bourane (« tempête de neige » en russe) sur son dos Il a effectué son 1er vol 21 décembre 1988

Ce vol est donc la première mission commerciale de l’AN-225 Mriya après quasiment un an et demi d’immobilisation nécessaire pour sa modernisation (motorisation, système de commandes). Le 25 mars dernier, Il a effectué un 1er vol d’essai de deux heures depuis sa base de Kiev en Ukraine. Sinon, l’avion ne s’était plus posé sur le sol français depuis 2014 et c’était déjà à Paris-Vatry .

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Ce dimanche 19 avril 2020 en fin de matinée, l’aéroport de Paris-Vatry a retransmis en direct sur sa page Facebook l’arrivée de l’Antonov An-225 Mriya, cette vidéo transmission fut suivie par 220 000 personnes en raison du confinement, en effet il était interdit aux visiteurs de se déplacer pour admirer de plus près le plus gros avion-cargo du monde

L’appareil a été mobilisé pour le compte d’un client privé, dans le cadre des opérations de lutte contre le Covid-19. L’AN-225 transportait une charge record de 1000 m3 ( sur les 1200 m3 offerts) de matériel médical soit 150 tonnes dont 8 millions de masques pour lutter contre la propagation du Covid-19. Cette charge était répartie en 350 palettes en bois, 11.000 colis en vrac destinés à 8 entrepôts différents. Une dizaine d’heures a été nécessaire pour effectuer le déchargement complet de l’appareil. Depuis le début de la crise, 150 millions de masques ont déjà été réceptionnés à Paris-Vatry.

Antonov AN-225 Mriya à Paris-Vatry ©Etienne Deborde

Son départ est programmé ce lundi 20 avril.

Cet avion hors norme à été détruit durant la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine

Photos : Etienne Debordes


L’aventure à la lettre

« L’aventure à la lettre ! »

Dès le 11 avril, L’Envol des Pionniers propose une série d’activités à faire chez soi, en famille, pour saisir l’aventure de l’Aéropostale : défis à relever, anecdotes et métiers à découvrir

Partir à la découverte des grandes aventures de l’aéropostale en restant chez soi ? C’est possible ! Dès le 11 avril, date anniversaire de la création de la Compagnie Générale de l’Aéropostale (11 avril 1927), L’Envol des Pionniers donne rendez-vous à tous les curieux et les intrépides sur son site Internet pour découvrir les pionniers de l’Aéropostale, leurs métiers, leurs anecdotes, grâce à des défis à réaliser en famille.

CHAQUE MERCREDI ET SAMEDI, A TRAVERS UNE LETTRE, LES PIONNIERS DE L’AÉROPOSTALE DEMANDENT VOTRE AIDE DANS LEUR MISSION

A partir du 11 avril, L’Envol des Pionniers propose sur son site Internet, deux fois par semaine, aux familles et aux enfants de partir à la découverte de l’aéropostale et de ses métiers par le biais de jeux et d’activités.

Voilà le scénario proposé par L’Envol des Pionniers aux internautes : imaginez que tout comme les enfants dans leur maison, les pionniers de l’aéropostale sont confinés sur ce site historique de Toulouse-Montaudran. Mais, comme le répète le chef d’exploitation du lieu « le courrier doit passer ! » Pour les inciter à s’impliquer dans leurs aventures, les pionniers envoient aux internautes des lettres pleines de défis à réaliser.

LANCEMENT LE SAMEDI 11 AVRIL 2020

La première rencontre “virtuelle” avec l’un des pionniers de l’aéropostale aura lieu le samedi 11 avril 2020 sur le site Internet www.lenvol-des-pionniers.com. Ainsi, 93 ans, jour pour jour, après la création de la Compagnie Générale de l’Aéropostale (11 avril 1927), L’Envol des Pionniers publie une première lettre du chef d’exploitation. L’aventure commence !

COMMENT ÇA MARCHE ?

Les mercredis et samedis du mois d’avril, le public est invité à se rendre sur le site Internet de L’Envol des Pionniers pour découvrir la lettre qu’a déposée l’un des pionniers de la Compagnie Générale de l’Aéropostale. Chaque courrier contient des défis à relever en famille pour découvrir les débuts de l’aviation toulousaine et la vie sur la Ligne.

Ainsi, deux fois par semaine, les apprentis aviateurs découvrent :

  • Un message audio de présentation d’un pionnier : pilote, mécanicien …
  • Des anecdotes inédites sur l’aéropostale grâce à une rubrique “Le savais-tu ?”
  • Quatre activités ludiques à réaliser en famille : jeu des différences, frise chronologique, mot mystère, coloriage…

INFORMATIONS PRATIQUES :

www.lenvol-des-pionniers.com


Daher prête deux TBM à « Aviation Sans Frontieres » durant la pandemie de COVID-19

Daher prête deux TBM à Aviation Sans Frontieres ©Daher

Daher a mis deux avions à turbopropulseurs très rapides et des pilotes à la disposition de l’organisation humanitaire française « Aviation Sans Frontières », fournissant des moyens de transport aérien pour le transport du personnel de santé et de l’équipement médical pendant la pandémie de COVID-19.

La première mission TBM a été réalisée le 7 avril, transférant le personnel médical des hôpitaux du sud-est et du sud de la France (Avignon, Toulon et Nice) à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, dans la région orientale du pays – qui est l’une des régions françaises les plus touchées par le coronavirus.

« Aviation Sans Frontières » a créé un portail collaboratif sur son site Web (http://asfcovid.wingly.io) afin de rassembler des ressources gratuites de fabricants d’avions, d’exploitants d’avions d’affaires, les propriétaires d’avions et autres pour le transport urgent de personnel soignant et de matériel médical à travers la France et en Europe lors de la pandémie de COVID-19.

L’appel à l’aide « Aviation Sans Frontières » est également répondu par d’autres entreprises du secteur aéronautique français, dont Total (la société pétrolière et gazière, qui paie le carburant utilisé par Daher pour ses vols de transport aérien TBM) et Dassault.

Le soutien de transport de Daher à « Aviation Sans Frontières » s’ajoute à la mobilisation de personnel de l’entreprise dans sa maintenance et sa logistique pour les avions et hélicoptères du gouvernement français (forces armées françaises et gendarmerie), ainsi que pour les propriétaires et exploitants d’aéronefs TBM et Kodiak qui fournissent de l’aide dans la lutte contre le coronavirus.

Sources des informations


Des avions en papier selon Pierre Gauriat et Philippe Rennesson

Le Morane 30 A1 F-ABAO de Fronval ©Phillipe Rennesson

En surfant sur internet à la recherche d’informations sur le Morane 30 A1 F-ABAO de Fronval, je suis tombé sur deux pépites qui pourront vous aider à passer le temps en cette période de confinement. Deux sites qui proposent des modèles réduits à construire soi-même en papier/carton. Pour cela, il faut juste télécharger gratuitement des planches en PDF et les imprimer.

Vous pourrez trouver encore beaucoup d’autres modèles que le F-ABAO, mais attention même si ces modèles sont gratuits seuls leurs auteurs sont autorisés à les diffuser

Ensuite vous prenez un tube de colle blanche, une règle, un crayon, une paire de ciseaux et il ne vous reste plus qu’a suivre les conseils d’assemblage. Ces modèles dont la difficulté variable est généralement indiquée sur les sites, demandent parfois un certaine habileté.

http://pierreg.free.fr ©Pierre Gauriat

Le site de Pierre Gauriat : http://pierreg.free.fr.

Comme le dit Pierre : »Aujourd’hui, grâce à la micro-informatique, aux logiciels de dessin et à la facilité de l’impression en couleurs, ce loisir prend une nouvelle dimension. La diffusion des planches sous forme de fichiers est assez facile de même que la création, les agrandissements, constructions et retouches. Et des tas de modèles intéressants sont sur Internet.« 

Pierre a fabriqué lui même son site, il y a un peu plus de 20 ans sur un espace réservé par son fournisseur d’accès. S’il parait sobre et même rustique, il est en fait très riche. Pierre y partage trois de ses passions, le train, le cinéma 9,5 mm et les modèles en papier cartonnés à construire soit même. Le tout est publié à la fois en français et en anglais. Jetons un coup d’œil sur la page qui nous intéresse plus directement, les modèles en carton, vous y retrouverez les thèmes suivant : architecture, véhicules routiers, avions et espace, train. Mais vous vous trouver encore beaucoup d’autres modèle en allant vérifier la liste des mises à jour : http://pierreg.free.fr/carton/history.htm

Le site héberge aussi des plans d’avions réalisés par des amis comme ceux du Morane 30 A1 F-ABAO de Philippe Rennesson (http://pierreg.free.fr/carton/extra/morane_ai/morane_fronval.htm)

criquet 11.eklablog.fr ©Philippe Rennesson

les sites de Philippe Rennesson : http://criquet11.eklablog.fr puis http://www.criquetaero.fr

Sous le pseudonyme de « Criquet » Philippe a créé un premier blog (criquet 11.eklablog.fr) dans lequel il partageait sa passion pour le papier, puis, il a ouvert son deuxième site (criquetaero.fr) qui est uniquement dédié à la création de ses modèles, réservant le premier aux montages qui ne seraient pas de son cru.

Sur son dernier site, il nous propose gratuitement les planches à monter d’avions français originaux, pour la plupart peu connus, que vous aurez peu de chances à trouver sous forme de maquettes plastiques.

Son plaisir est de les faire revivre, au travers d’extraits de presse d’époque et de maquettes à monter. Une façon originale et peu onéreuse de revivre ou découvrir de bien belles histoires !

Chaque maquette représente environ 150 heures de travail, depuis l’élaboration des planches à la maquette montée….et il y en a plus d’une centaine en attente !

http://www.criquetaero.fr ©Phillipe Rennesson

Actuellement Philippe travaille sur les avions Caudron, et plus particulièrement ceux ayant participé aux différentes épreuves de la coupe Deutsch de la Meurthe avec l’intention de tous les modéliser. Histoire de rendre plus vivante cette démarche, il les présente sous forme de mini dioramas….en papier.

Et Philippe de conclure: « quel plaisir de partager cette belle aventure lors d’expositions de maquettisme auxquelles je participe de temps à autres ou d’articles dans des revues en ligne (gratuites) comme Aeromed http://www.aeromed.fr/ »

Peut être un jour une invitation à exposer dans le cadre d’un journée portes ouvertes d’un musée ou d’un constructeur aéronautique ? Pourquoi pas. Une belle opportunité de rencontrer d’autres passionnés.

« A ma grande satisfaction, au vu du nombre croissant de visiteurs parcourant mon site, l’aventure n’est pas prête de s’arrêter. Arriver à partager une même passion: c’est génial et excitant. »

Alors en ces temps de confinement allez voir le site de Philippe Rennesson http://www.criquetaero.fr/ . Le virus consistant à construire des maquettes d’aéronefs en papier n’a rien de dangereux pour la santé, au contraire.


Les nouvelles couleurs de la PAF

Essai de couleur sur un AlphaJet de la PAF en vue de sa privatisation ©Xavier Cotton

C’est officiel, La loi a été votée ce matin. Afin de faire des économies sur le budget des armées, le gouvernement à décidé de privatiser la Patrouille de France en s’appuyant sur la viabilité d’une patrouille privée largement démontrée par la patrouille ex-Breitling sur L39 de Jacques Bothelin.

Ne pouvant concerver les couleurs nationales bleu blanc rouges, les mécaniciens étant au courant du projet ont déjà fait dans les jours précédents des essais de couleurs la difficulté etant de trouver la même couleur pour les fumigènes.

Qu’en pensez vous ?


L’Elixir est certifié EASA CS-23.

©Elixir Aircraft

Il y a quasiment un an je vous avais présenté l’Elixir premier avion léger de 4eme génération celui-ci déjà commandé à plus de 100 exemplaires, n’attendait que sa certification européenne EASA CS-23 pour être mis en production.

Le 20 mars 2020, l’Elixir dans sa version 100hp VFR a reçu son certificat de type dans la catégorie reine : CS-23, et selon le dernier amendement (5), reflétant le plus haut niveau de sécurité atteignable aujourd’hui.

Les travaux de la future usine d’Elixir Aircraft sur l’aéroport de la Rochelle ont débuté en décembre 2019. La livraison de ces 2 300m² dédiés à la production et à l’assemblage des Elixir était initialement prévue fin mai 2020.

©Elixir Aircraft

Elxir Aircraft entre maintenant dans une nouvelle phase : la production et la livraison. La production des 4 premiers appareils a débuté récemment

Les réservataires seront invités un par un à passer une journée chez Elixir Aircraft avec le programme suivant :

  • Une demie journée consacrée à la présentation en détail de l’Elixir, manuel de vol, performances, tableau de bord, innovations, maintenance, suivi de navigabilité, etc…
  • Une demie journée consacrée à des vols sur l’Elixir permettant de découvrir en détails ses atouts : maniabilité, sécurité exceptionnelle du décrochage, performances, etc…

contact :

Elixir Aircraft
6 rue Aristide Bergès
17180 PERIGNY
Tel: +336 87 38 40 40
www.elixir-aircraft.com
contact@elixir-aircraft.com

©Elixir Aircraft
©Elixir Aircraft
©Elixir Aircraft

Quelques avions participants au meeting de Vincennes 1929

Avec l’aimable accord de Meetings Aériens Historiques

Je vous présente ici quelques photos d’avions de la collection privée de Jacques Hémet qui étaient présents aux « journées nationales de l’aviation » les 19 et 20 mai 1929. Exclusivement des avions civils même si certains répondaient techniquement à un programme militaire de futurs avions de chasse.

Si la fête aéronautique de Vincennes de 1929 porte le nom de « journées nationales de l’aviation ». c’est dans un but évident de propagande. Le programme est chargé et assuré essentiellement par les Escadrilles de « l’Aviation Nationale. » L’Armée de l’Air n’est crée qu’en 1933.

Vous trouverez le programme complet des « journées nationales de l’aviation de 1929 » à Vincennes en visitant le site de Gérard Morel : https://meetingaeriens.blog4ever.com/

L’aviation militaire est tellement présente à ces deux journées nationales qu’elle suffirait à elle seule à assurer l’intérêt de la manifestation, et dans le but de donner au grand public un aperçu des possibilités « guerrières « de l’aéronautique nationale

Malgré le temps gris, une foule immense s’est déplacée à Vincennes autant le dimanche 19 que lundi 20 mai. Ces journées étaient organisées sous le signe de la charité, les journées Nationales devaient en principe alimenter la caisse de secours de l’Aéronautique.

Blériot SPAD 51 C1 F-AIVS (collection privée Jacques Hémet)

Toutes fois, le Prix Georges Dreyfus sera attribué au pilote ayant atteint la plus grande hauteur en une heure. Étaient inscrits au Prix Georges Dreyfus Deux Blériot-Spad de type 51 et 61, piloté respectivement par Raymond Villechanoux ou Lucien Bossoutrot et par Charles Quatremare, d’un Loire- Gourdou-Lesseure confié à Pierre-Marcel Lemoigne, candidat au record du monde d’altitude, du » Jockey » Morane Saulnier, sous la conduite de Michel Detroyat et enfin comme outsider Marcel Doret sur Dewoitine D1.

C’est Michel Detroyat qui s’est vu attribué ce prix en atteignant 7 000 mètres d’altitude en 12 minutes et 8 500 mètres en 20 minutes. Les concurrents devaient atteindre la plus grande hauteur dans les 40 premières minutes qui suivaient leur départ, et devaient revenir se poser à Vincennes au plus tard une heure après. Lucien Bossoutrot, seul autre concurrent mais obligé d’atterrir au nord de Paris fut d’office éliminé. Quant à Marcel Doret qui avait présenté son tout nouveau Dewoitine D27 le matin même , arrivant avec quelques minutes de retard, il n’a pu prendre part à l’épreuve.

Bériot SPAD 51 C1 F-AIVS (collection privée Jacques Hémet)

l’autre épreuve réservée aux civils fut le Prix de la Ville de Vincennes. Il s’agissait d’une course de vitesse avec handicap sur le parcours Vincennes Etampes-Mondésir Vincennes. le handicap était déterminé en tenant compte des vitesses enregistrées par le S.T.I.aé (Service Technique Industriel Aéronautique). Ci-dessous le tableau des résultats avec la victoire de Marcel Doret sur son Dewoitine :

Classementpiloteavion-moteur
temps de volvitesse moyenne
1Marcel DoretDewoitine – Hispano31 min 21 sec 2/5197 km/h
2MagnardAlbert-Salmson44 min 6 sec 1/5140 km/h
3Joseph Sadi-LecointeNieuport-Hispano27 min 17 sec277 km/h
4BrévierNieuport-Hispano223/km/h
5George
Abrial
Caudron-Anzani114 km/h
6Lucien BossoustrotSPAD-Jupiter194 km/:h
7Maryse BastiéCaudron-Salmsom91 km/h
Classement du Prix de la Ville de Vincennes de 1929
Bien gardé par les « hirondelles » le Morane 30 A.1 F-ABAO à Vincennes en 1929 (collection privée Jacques Hémet)

Ce Morane 30 A1 N° 2283 ( F-ABAO) fut l’avion d’Alfred Fronval (chef pilote chez Morane-Saulnier). En 1927, il lui permit de remporter devant Fieseler et Doret, le concours de virtuosité aérienne de Zurich, de nos jours considéré officieusement comme le premier championnat du monde de voltige aérienne.

Selon L’Aerophile du 1er au 15 juillet 1928 : « Le 28 juin 1928, vers 15 heures, deux avions se heurtaient sur la piste à Villacoublay , l’un piloté par Fronval, qui amenait sur le terrain un contrôleur du bureau Veritas, l’autre piloté par le capitaine Cornillon allait prendre son vol. Les deux avions, sous la violence du choc, se retournaient sur le dos et prirent feux aussitôt. Les occupants projetés au hasard s’en tirèrent avec des contusions mais l’infortuné Fronval restait carbonisé sous les débris« .

C’est Michel Detroyat alors chef pilote chez Morane-Saulnier qui présenta le F-ABAO à Vincennes

Robert Morane récupéra cet avion et en 1931 en fit don au Musée de l’Air en 1931. Entre 2013 et 2016, l’avion a fait l’objet d’une restauration fondamentale réalisée dans les ateliers du musée qui visait à le rétablir dans l’état historique de 1927. Il est actuellement exposé dans Hall de l’Entre-deux-guerres.

Philippe Rennesson vous propose le modèle du Morane Saulnier AI. Il est à l’échelle 1/66ème.
Détails sur son site www.criquet aero.fr

En surfant sur internet avec le plus efficace des moteurs de recherche, je suis tombé sur une pépite qui pourra vous aider à passer le temps en cette période de confinement: une maquette du F-ABAO à construire soit même en papier. Vous pourrez accéder à ce modèle, de même qu’à une soixantaine d’autres modèles d’avions:

En parcourant le site www.criquetaero.fr, vous découvrirez pourquoi le choix de cette échelle du 1/66, échelle pas si exotique que cela, de même que des conseils et astuces propres à la mise en œuvre de maquettes en papier.

Autogire La Cierva C8-II G-EBYY (collection privée Jacques Hémet)

Juan de La Cierva consacra son existence à la mise au point d’un appareil à voilure tournante incapable de se mettre en perte de vitesse. le rotor tournant en autorotation, Il le baptisa autogire.

Immatriculé G-EBYY, le modèle C.8L-II construit sur la base d’une cellule d’Avro 504 prit son envol en mai 1928. il participa à la King’s Cup le 20 juillet puis accomplit un tour du Royaume de 4850 km. Et, le 18 septembre 1928, bien décidé à marquer les esprits, Juan La Cierva accompagné d’Henri Bouché directeur du journal « L’Aéronautique », réussi à bord de cet autogire un vol entre Croydon et le Bourget (avec escales à Saint-Inglevert et Abbeville). C’est par la même occasion le premier aéronef à voilure tournante à traverser la Manche.

Venant d’Orly l’autogire de la Cierva (G-EBYY) piloté par Jacques Marsot sera présenté en vol à l’occasion de ces deux  » journées nationales de l’aviation »

En 1937, il fut acheté, par le Musée  de l’Air et de l’Espace à son propriétaire de l’époque, Mr. Weymann.Il est actuellement exposé dans la salle des voilures tournantes.

Parallèlement, de nombreux prototypes de toute catégories seront présentés par les constructeurs. C’est ainsi que Breguet, Farman, Blériot, Lioré et Olivier, Caudron C.A.M.S, Guerchais-Henriot, Potez, etc… ont envoyé leurs appareils les plus récents

Dewoitine D1 F-AHAZ de Marcel Doret (collection privée Jacques Hémet)

Enfin, ci dessus le Dewoitine D.1 n°111 F-AHAZ construit en 1925 et acheté en 1929 par Marcel Doret et qu’il utilisa durant de nombreuses années jusqu’à la fin de l’année 1933. Cet appareil sera radié du registre en 1934.

Ci-dessous probablement au second plan un probablement Dewoitine D.27

Au 1er plan Dewoitine D1 F-AHAZ de Marcel Doretl (collection privée Jacques Hémet)

Sources des informations


RYAN PT-22 N53018 détruit

Ryan PT-22A Recruit N53018 à La Ferté-Alais le 19 mai 2013 ©Xavier Cotton

Le RYAN PT-22 « Recruit » immatriculé N53018 s’est écrasé dimanche 23 février dans un champs labouré près de Beaulieu, dans le Puy de Dome. Le pilote et son passager sont mort sur le coup. L’enquête a été confiée par le parquet de Clermont-Ferrand à la gendarmerie des transport aériens et au BEA.

Ce biplace haubané datant de 1941 portait le numéro de série 1164 et le serial militaire 41-1964 du temps ou il volait pour le compte de l’US Army Air Corps. Arrivé en France début de 2011. il fut d’abord basé à La Ferté-Alais, Il y a deux ans, il rejoignit Issoire, acquis par l’association « Les ailes volantes « .

Ryan PT-22A Recruit N53018 à La Ferté-Alais le 19 mai 2013 ©Xavier Cotton

« Bon vol Tonton Raymond » par Ivan Hairon

Raymond Frappot et son OGMA (Reims-Aviation N°25) FTB 337 G Super Skymaster F-HRCF au meeting Paris-Villaroche Air Legend 2019 à Melun ©Xavier Cotton

hommage à Raymond Frappot par Ivan Hairon

L’Aviation vient de perdre un grand passionné, en effet,  Raymond Frappot, pilote bien connu  des meetings aériens européens,  nous a quitté lundi 17 février, alors qu’il travaillait sur son OGMA (Reims-Cessna) FTB 337 G Super Skymaster ( ex: armée de l’air Portugaise) sur l’aérodrome des Mureaux  dans les Yvelines (78). Raymond qui venait d’avoir 78 ans  avait œuvré comme chef d’entreprise  en région parisienne pendant de nombreuses années. Amoureux de la vie, il avait découvert l’aviation sur le tard vers 1985  à l’ age de 43 ans. Bien décidé  à rattraper le temps perdu  et souhaitant aider des copains qui participaient à l’époque à des meetings aériens, il prends des cours de pilotage, puis séduit par les machines de collection , il se passionne pour le patrimoine aéronautique, mais aussi pour les avions de collection d’origine militaire . 

Soko J20 Kraguj (F-AZFR) au roulage lors du meeting des Mureaux 2009 ©Ivan Hairon

Très rapidement , en 1992, il crée avec ses copains, passionnés comme lui, l’association Antic Air- Ailes Anciennes Les Mureaux. Le premier avion de la jeune association Antic-Air  sera le fameux Soko J 20 Kraguj, avion de construction Yougoslave, ramené en vol de Belgrade grâce et avec l’aide d’Alex Pozder. Soko J 20 que l’on verra souvent  à cette période sur les Salons des Avions de Légende organisés par Flying Legend Organisation (FLO) .

Le North American AT-6 D Texan (F-AZDU) d’Antic Air ©Jacques Guillem

Puis ce sera un très joli Pilatus P3-05 (ancêtre du Pilatus PC 7 ) ayant appartenu aux Troupes d’Aviation Suisse , qui au dire de Raymond était une merveilleuse machine à piloter quoique un poil sous motorisé. Il y eu aussi un North American T 6 D Texan ( F-AZDU). 

Sia-Marchetti SF 260 W Warrior (F-GMRF) au couleurs de l’Armée de l’Air Burkinabé ©Jacques Guillem

Raymond,  amoureux de l’Afrique, a participé à plusieurs éditions du Raid Air Solidarité aux coté du fameux photographe historien Jacques Guillem, Il avait réussi à ramener (durant une fameuse expédition en 1992)  du Burkina-Fasso (ndlr littéralement « Pays des Hommes intègres »), six Sia-Marchetti SF 260 W Warrior , ayant volé dans l’Armée de l’Air Burkinabé . Il en restaura cinq qu’il présenta avec délectation dans de nombreux meetings aériens. Le Marchetti,  comme l’appelait Raymond, avait disparu des cieux français depuis de nombreuses années et notamment depuis l’arrêt de la fabuleuse patrouille Martini sur SF260 créée par Jacques Bothelin


Le Fouga CM 170  (F-AZPZ, 315 JB) de Raymond et de Jean Baptiste Berger à Pontoise en 2009 ©Ivan Hairon

Puis l’ appel de la Réaction commença,  à démanger Raymond,  qui avec Jean Baptiste Berger acquis un avion d’entrainement Fouga CM 170 Magister ( l’avion de la patrouille de France dans les années 60-70) .

S’étant séparé de ses parts dans le Fouga, Raymond devint le propriétaire d’un énorme Yakovlev YAK 3 U équipé d’un moteur en étoile américain de 1450 CV,  pour comme disait Raymond, découvrir le frisson des pilotes de chasse de la seconde Guerre Mondiale. Ce Yak 3 U,  un des plus abouti dans sa catégorie, avait participé aux courses de pylône de Reno aux USA et y avait tourné dans les années 92/94 à la moyenne de 692 km/h  soit des pointes  à plus de 700 km/h .

OGMA (Reims-Aviation N°25) FTB 337 G Super Skymaster (F-HRCF) au meeting Paris-Villaroche Air Legend 2019 à Melun ©Xavier Cotton

Laché, bon pour le Yak 3 par le grand pilote Marc Mathis (Léon pour les intimes) , Raymond vola quelques années avec, puis il acquit en Espagne ,  l’OGMA (Reims -Cessna ) FTB 337 G Super Skymaster avec lequel nous l’avions vu l’année dernière à la Ferté Alais pour le meeting Le Temps des Hélices  et au meeting Air Legend  de Melun . Raymond gardait aussi sous le coude un des magnifiques SF 260 W avec lequel il prenait toujours plaisir à voler.

Raymond avec La patrouille de France 2015, lors du meeting aérien des Mureaux 2015 ©Jacques Guillem

Raymond, n’était pas seulement un Aviateur au sens noble du terme mais aussi un Marin de passion  que l’ ont pouvait parfois croiser  de temps en temps sur le Golfe du Morbihan  . Et surtout , Raymond était un épicurien , un homme bon et généreux ,  certe avec du caractère mais toujours avec  le cœur sur la main, n’avait -il pas baptisé son hangar du nom d’Eric Kopinski  Lieutenant pilote  au sein de l’EVAA (Équipe de Voltige de l’Armée de l’Air) , mort en service aérien commandé  le 16 juin 1987 au coté du Sergent Guy Ecobichon).

Un dernier, hommage sera rendu à Raymond Frappot  en l’église Christ-Roi de Cormeilles en Parisis (95, Val d’Oise ) , mardi 3 Mars au matin !

Bon vol Tonton Raymond  

Par Ivan Hairon.


Le choix du noir et blanc (épisode 4) : revue de détails

Saumon d’aile d’un Cirrus ( F-HUGE). Un avion entièrement construit en matériaux composites ©Xavier Cotton

Comme je l’avais indiqué dans “Le choix du noir et blanc” certaines photos aéronautiques m’inspirent pour les passer en noir et blanc, tout en leur donne un aspect intemporel, cela permet de souligner des formes, des ombres et reflets.

Surtout n’hésitez pas à laisser vos commentaires et vos critiques pour donner votre avis.

Saumon du L-39 Albatros (RA-1909K) ©Xavier Cotton
Entrée d’air du réacteur d’un Mirage IIIS suisse exposé au Musée Européen de l’Aviation de Chasse à Montélimar ©Xavier Cotton
North American T-6/NA-68 (F-AZRD) lors du meeting d’Épernay 2015 ©Xavier Cotton
Sonde de prise d’air statique sur un North American T6 “Texan” (F-AZSC) ©Xavier Cotton
Moyeu d’hélice avec ses contrepoids Hamilton sur un North American T6 “Texan” (F-AZRD) ©Xavier Cotton

Windsock : collection de T-shirts aéronautiques

Voici ce que nous dit Nicolas Peillex, jeune pilote ULM 3 axes à Belleville (LFHW) :  » il y a 4 ans, le hasard m’a amener à voler, et le plaisir ressenti ce jour la est vite devenu une véritable passion. A tel point que j’ai voulu mettre à son service mon métier de graphiste et photographe »

Et pour cela, il a eu l’idée de créer une collection de t-shirts , sweats et autres accessoires (gourdes, mugs, sacs…) sur le thème de l’aviation légère exclusivement vendus en ligne : www.windsock.club

les plateformes peuvent retrouver leurs produits dans la collection spécialement conçue pour les aérodromes. Et la collection Personnalisation permet aux pilotes et passionnés de créer en direct des articles à leur image.

Souhaitons un bon envol à Nicolas pour sa ligne de vêtements.


Histoire au sujet de l’Abbé Marguery…par Michel Léveillard

Michel Léveillard devant le MS 315 F-BCNL à Tarbes le 2 octobre 1950 (collection privée Michel Léveillard)

En 1950 l’Abbé m’avait invité d‘aller avec lui pour le pèlerinage des Aviateurs à Lourdes…

Humm… je ne fus jamais trop friand des grosses foules MAIS près de Lourdes il y a l’usine et l’école de pilotage Morane Saulnier à Tarbes –Ossun et je savais qu’il y avait un avion que j’avais toujours rêvé de piloter… Le Morane-Saulnier 315…

Donc pas besoin de me faire inviter deux fois…

Nous voilà à Lourdes et on prend un taxi pour aller à Tarbes-Ossun…

Un petit check out sur ce bel avion et j’emmène mon curé… un bon vieux Normand qui ne passait jamais une occasion de voler ni une p’tite goutte de Calva…

Nous avions déjà décidé d’aller survoler Lourdes et de faire notre p’tit Pèlerinage d’un peu plus haut… et miracle (bien sûr puisque nous sommes à Lourdes) voilà la grotte et la Basilique entre les nuages… alors mission accomplit…

Au retour l’Abbé veux prendre des photos pour marquer l’événement alors il détache les sangles et ceintures de sécurités et il se met à genoux (certainement pour prier) à l’envers pour prendre ma photo oubliant que je n’ai qu’à peine une heure de vol sur le Morane-315 alors je lui fais signe de se rassoir mais voilà … il a quand même pris ma bobine en plein vol…..

Il se raccroche et au retour vers Tarbes-Ossun je le laisse tâter les commandes…

Il pilote toujours bien mais non d’un chien revoilà qu’il tire la manette des gaz pour augmenter le régime moteur au lieu de la pousser…

Mais je n’ai rien à critiquer car au retour on se paye un petit tonneau de père de famille et je me retrouve à 90 degrés de l’axe…

Bon ben nous sommes de retour à Lourdes à temps pour les photos de groupe…

L’Abbé retrouve tous ses copains qui viennent des 4 coins du Monde et moi je prends le temps de faire une p’tite prière au Grand Chef Pilote pour le remercier de m’avoir permis de voler sur ce bel avion…

Regardez comme il était beau le Morane-Saulnier 315…

Des belles roues à rayons… pas de frein… pas de roulette de queue…et Dieu qu’il était chouette à écouter le moteur Salmson…

Pas besoin de vous dire que j’étais retourné A Tarbes-Ossun…

Pour un autre Pèlerinage … bien sûr…


Page de mon carnet de vol avec seulement 22 minutes de double commande …… et 29 minutes de solo avant d’emmener mon Curé faire le Pèlerinage « en hauteur »

Entre Tarbes-Ossun et Lourdes… l’Abbé s’est raccroché … ouf

De même mais un peu plus loin…

Patience Mon Curé on va trouver la grotte et le Basilique…

Voilà … la grotte et la Basilique…

Petite montée au-dessus des nuages… pour prendre des photos…

Et pour faire un p’tit tonneau au retour… mais là ce n’était pas le Stampe…

Arrêt du tonneau à 90 degrés de l’axe…

Heureux comme tout mon curé mais c’est sa soutane qui m’a faite gâcher mon tonneau…

Bon ben faut quand même pas se gonfler les chevilles

MS317 F-BCNL de l’AJBS piloté ParJack Krine au Meeting de La Ferté Alais de 2010 ©Xavier Cotton

Plus tard dans la vie le F-BCNL deviendra un Morane-Saulnier 317….

Les belles roues à rayon remplacés avec des moches … des freins qui servent à rien…

… et une roulette de queue…

Avec en plus un moteur Américain qui tourne dans le mauvais sens…

Il ne faut pas oublier le Pèlerinage…

Nous étions rentrés à Lourdes à temps …

… pour les photos de groupe…

L’histoire de ce vol de Michel Léveillard avec l’abbé Marguery a été publié pour la première fois dans le livre de Michel Léveillard et Jean-Noël Violette « Cap’tain Mike ou les tribulations d’un pilote français mélomane en Amérique »