C’est bientôt le centenaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot (25 juillet 1909), à cette occasion je voulais vous présenter le moteur qui lui permit de réussir son exploit. Bien qu’utilisant habituellement des moteurs plus puissants, c’est ce moteur qu’il choisit pour équiper son Blériot XI, car il était le seul à l’époque « à tenir l’heure à plein régime » : un moteur Anzani radial 4 temps de 1908 à 3 cylindres en « éventail », de 3,35 litres de cylindrée à refroidissement par air développant 25 Cv à 1400Tr/mn, le tout pour 70 Kg. Celui qui est exposé au Musée Régional de l’air d’Angers a été retrouvé, il y a quelques années dans une grange par les membre du GPPA (Groupement pour préservation du patrimoine aéronautique) et remis en état par Jacques Boisnard auteur de cette monographie « Le moteur Anzani et la traversée de la Manche«
Conçu à l’origine pour équiper les motos d’entrainement pour les records de cyclisme sur piste il était simple et rustique et sa robustesse était légendaire.
Le secret de sa fiabilité résidait dans la qualité des matériaux utilisés (fonte et alliage), du jeu, de la quantité l’huile, et des trous dans les cylindres.
Je vous recommande aussi cet article (PDF 2,05Mo) de Gérard Hartman, si vous en savoir plus sur les moteurs d’Alessandro Anzani.
Intéressant…
Bonjour,
Loin de moi de vouloir vous contredire ici mais le moteur Anzani que vous présentez ne peut-être antérieur à celui de la fameuse "Traversée de la Manche". Proto certes, mais postérieur.
On pourrait érgoter des heures mais, il en porte la trace indélibile et irréfutable. En effet, il est estampillé sur son demi carter "Bté S.G.D.G" ce qui veut dire pour le commun des mortels "breveté sans garantie du gouvernement".
Comme le confirme le premier calatalogue d'Anzani, année 1909-1910, tous les moteurs présentés n'ont aucune mention "Bte S.G.D.G", et pour cause !
La raison en est très simple Alessandro Anzani s'adressa au cabinet ingénieur-conseil Weismann et Marx (Karl ? je déconne !)qui déposa par procuration le 9 octobre 1909 le brevet de son tricylindre et six cylindes en éventail.
En conséquence, la mention "Bté S.G.D.G." ne fut apposée que sur les moteurs fabriqués après le 9 mars 1910, mais trop tardiveent pour modifier catalogue était déjà imprimé et en circulation.
Le catalogue suivant année 1911 fait bien apparaître ladite mention sur tous les moteurs idoines y compris sur celui de la "Traversée de la Manche". C.Q.F.D !
Mais me direz-vous pourquoi un brevet à postériori, because, les droits du brevet de l'ingénieur Joseph-Ambroise Farcot.
Pas tombé de la dernière pluie, MM Weismann et Marx avient trouvé la faille du brevet Farcot qui ne s'appliquait qu'au moteur de "motocyclette" et pas à la "navigation aérienne". Voilà l'astuce, celle-là même qui fait toujours hurler les inventeurs.
MM Weismann et Marx ne vous disent rien ? Ils le devraient ! Ils étaient les ingénieurs-conseils d'un certain Louis Blériot et c'est même Charles Weisman qui négociat avec le cabinet Armengeaud jeune l'affaire du "manche à balais" pour le compte de Robert Esnault-Peleterie.
En espérant ne pas vous avoir bousculer dans vos certitudes, l'essentiel éant que l'histoire retrouve sa bonne place.
Bien à vous
M et Mme Didier Mahistre
193, allée des Verdiers
01 330 Villars-les-Dombes
0426722771
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